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Cette action, conduite depuis trois ans par une dizaine d’enseignants et un C.P.E. de deux établissements (collège et L.P.) collaborant étroitement, consiste en un travail sur le conseil de classe ( 3 à 4 classes concernées) afin que celui-ci puisse être le lieu d’élaboration de stratégies visant à une meilleure réussite des élèves. Ainsi le conseil de classe n’en reste pas à des constats mais s’attache à dégager pour chaque élève, en fonction de ses besoins, un axe de travail assorti d’aides méthodologiques, soutien et tutorat.

            Pour le conseil de classe, qui permet grâce à l’évaluation formative de recueillir les informations concernant les progrès et les difficultés d’apprentissage des élèves, chaque enseignant remplit une fiche par élèves élaborée lors d’une réunion préparatrice, sur laquelle il formule une proposition qui permettrait à l’élève de progresser. Après le conseil de classe, une fiche “ axe de travail ”, comportant des consignes précises et des indicateurs de réussite, est remise à l’élève par son responsable accompagnateur (fréquemment professeur principal mais aussi tout autre professeur de la classe, personnel de direction, d’éducation, aides-éducateurs et ponctuellement élèves-tuteurs) qui suit l’évolution du travail.

            Le conseil de classe du 3^ème trimestre garde une forme assez traditionnelle (évaluation certificative/sommative)

“ Indiquer à l’élève ce qu’il fait et doit faire de préférence à ce qu’il est ”. (cf “ Collège des années 2000 ”).

Dans cette optique, notre équipe s’est interrogée autour des questions suivantes : Comment s’y prendre ? Par qui se faire aider ? Quels repères et indicateurs pourraient être pertinents ?

Pour répondre à ces questions, nous formulons l’hypothèse qu’il nous faut intégrer des connaissances théoriques connues ou méconnues de nous, à nos pratiques professionnelles.

Points stabilisés

* La mise en place de ces conseils de classe rénovés, ne peut se faire qu’avec une étroite collaboration du C.PE . et de la direction. De ce point de vue, celle-ci joue pleinement son rôle au Collège et au L.P. du Bugey puisqu’elle s’engage, depuis trois ans, à constituer des équipes pédagogiques stables.

* Au collège, cette expérience nous permet de dire que le fonctionnement est rôdé en 6^ème et uniquement sur ce niveau.

* Le temps imparti à ce nouveau type de conseil reste inchangé (une heure et demie) grâce, entre autres, à une synthèse préparée antérieurement de façon collégiale et lue par le professeur principal au début du conseil.

* Les conflits entre les différents acteurs du conseil ont tendance à disparaître. Les parents interviennent différemment, et ont un rôle primordial à jouer sur les informations extra-scolaires.

* D’autre part, pour faciliter la mise en place de ce conseil, nous avons élaboré un recueil d’outils au Collège et au Lycée que chacun peut consulter en salle des professeurs : fiches méthodologiques,  fiches élève “ axe de travail ”, document d’accompagnement.

Cependant, même si pour chaque élève une fiche-type est proposée, des difficultés apparaissent au niveau de l’accompagnement.

Difficultés

* Ce fonctionnement est difficilement envisageable sans adhésion conséquente des enseignants que ce soit à la réunion préparatoire ou au conseil de classe.

* De plus, un dilemme réapparaît souvent entre la finesse d’une analyse dévoreuse de temps et la durée que l’on peut y consacrer pour chaque cas.

* Par ailleurs, un consensus s’établit sur une difficulté majeure : l’animation du conseil. Celle-ci demande des qualités contradictoires : fermeté et ouverture, interrogations et propositions. Le travail de synthèse et de rédaction mobilise deux personnes (une pour la rédaction et l’autre pour l’animation)

* Enfin, la fiche établie pour chaque élève demande un suivi difficile à gérer pendant la seule heure de vie de classe au Collège. La difficulté est accrue au L.P., aucune heure n’étant prévue.

Pistes de réflexion

* N’existe-t-il pas des ressources méconnues de nous, qui nous aideraient à résoudre certains problèmes tels que :

- la réactivation des axes de travail : il faut fréquemment rappeler à l’élève le but poursuivi et les moyens pour les atteindre à court terme;

- l’appropriation à moyen et long terme des conseils donnés : nous constatons qu’après avoir expérimenté une méthode, les élèves ont du mal à la reconduire l’année d’après;

- la difficulté pour l’élève à persévérer : soit l’élève ne réussit pas immédiatement et abandonne très vite l’axe conseillé, soit l’élève réussit mais cette réussite reste momentanée;

- l’adhésion de l’élève de L.P. à l’axe de travail grâce à une formulation négociée;

- la clarification du concept “ tutorat ” en combinant la problématique adolescent/projet professionnel?

* Comment sensibiliser et mobiliser d’autres collègues en vue de constituer de nouvelles équipes et d’étendre ce dispositif à tous les niveaux?

Il est clair que pour construire quelques éléments de réponses, il nous faut intégrer des connaissances théoriques connues ou méconnues de nous à nos pratiques professionnelles.

« La recherche de savoirs n’est pas seulement une volonté d’enrichissement théoriques, mais avant tout un désir pour les enseignants d’incorporer ces connaissances jusqu’à les traduire en réalisations originales » (PIAGET).

Collège du Bugey
01306 – Belley
Monsieur Gilles BAL
tél : 04 79 81 02 18
fax : 04 79 81 67 22

Référent : Pierre LALOGE (tél. : 04 79 81 02 18 ou 04 79 81 67 32)

Equipe :

Acc. : Josette Goudilière

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