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PARCOURS DIVERSIFIES  -  Collège du Bugey

 Sommaire :

• Description de l’action
• Rappel du contexte
• Objectifs de l’action
• Démarches choisies
• Regards sur l’action
• Évaluation de l’action
• Perspectives
• ZOOM
• Annexes

I. Description de l’action :

            Il s’agit de parcours diversifiés mis en place sur l’ensemble du niveau cinquième, soit neuf classes. Leur fonctionnement se fait sous forme d’ateliers fédérés par des objectifs transversaux.

 II. Rappel du contexte :

Le collège du Bugey – partie intégrante de la cité scolaire de Belley - est un établissement de 950 élèves répartis en trente huit classes, établi en zone semi-rurale.

Après une année expérimentale - sur la base du volontariat des enseignants - et de formation, les parcours diversifiés ont été généralisés au niveau cinquième à la rentrée 1997. Durant l’année 1996-1997, seules quatre classes étaient concernées par les parcours diversifiés. Ces quatre classes éclataient en deux fois quatre ateliers d’une durée hebdomadaire d’une heure trente. Quinze parcours ont fonctionné durant l’année 1997-1998. Chaque groupe comportait une quinzaine d’élèves. Depuis septembre 1998, quinze parcours fonctionnent à nouveau, toujours constitués d’une quinzaine d’élèves sur l’ensemble du niveau cinquième. Par ailleurs, des parcours ont été instaurés sur quatre classes de quatrième, à raison d’une heure hebdomadaire sur toute l’année.

Les parcours diversifiés font partie des structures et projets pédagogiques mis en place dans le cadre du projet d’établissement pour le cycle central. L’objectif général de cet axe est de “ donner à chaque élève la possibilité de suivre, au sein du collège, une voie correspondant à ses goûts et ses aptitudes, en limitant le recours au redoublement et en proposant une évaluation valorisant ses progrès ”.

            Dès l’année scolaire 1996-1997, les sept enseignants engagés dans l’expérimentation des parcours diversifiés ont souhaité entamer une réflexion sur ces ateliers. Pour mener à bien cette réflexion, M. Hervé Bord, intervenant MAFPEN, est venu à trois reprises dans l’établissement. Les objectifs de ces trois demi-journées étaient : effectuer un bilan provisoire, continuer à travailler sur les compétences transversales et envisager les actions pour l’année suivante. Il s’agissait déjà d’essayer de formaliser la mise en place et le fonctionnement des ateliers.

            Pour l’année scolaire 1997-1998, les enseignants des parcours pédagogiques diversifiés ont bénéficié d’un accompagnement par l’intermédiaire de Mme Laleu, formatrice MAFPEN et M. Ferrand, IPR de mathématiques.

L’équipe innovante a signé un contrat avec l’Académie de Lyon en octobre 1998, s’engageant ainsi dans un travail de formalisation de son expérience.

 III. Objectifs de l’action :

            L’objectif des parcours diversifiés est de faire progresser les élèves dans les apprentissages du programme de cinquième, notamment dans la maîtrise de la langue. Il s’agit également de faire apprendre autrement, par le biais d’activités motivantes pour l’élève.

A l’origine de la mise en place des parcours diversifiés au collège du Bugey est la volonté de quelques enseignants de profiter d’une nouvelle structure d’enseignement. La présentation des parcours diversifiés telle qu’elle a été faite dans la brochure “ Rénovation des collèges, parcours diversifiés dans le cycle central ” éditée par la MAFPEN de Lyon en novembre 1996 a retenu notre attention

IV. Démarches choisies :

1. Stratégies organisationnelles :

Les parcours fonctionnent sur la base d’une heure par enseignant, ce qui représente quinze heures prises sur la DHG. La souplesse horaire est utilisée : en français, histoire-géographie, mathématiques et en LV1 les horaires minima ont été appliqués. Les parcours concernent une quinzaine de professeurs. Ils fonctionnent sur dix-huit semaines, à raison de deux heures hebdomadaires, ce qui a permis de dégager un temps de concertation destiné à effectuer le lancement, la régulation et le bilan des parcours.

En début d’année, les élèves choisissent deux activités parmi tous les parcours proposés. Afin qu’ils s’inscrivent en fonction de leurs centres d’intérêt, le professeur principal de chaque cinquième propose à sa classe le panel d’ateliers. En vue de cette présentation, chaque enseignant a rédigé un court texte reprenant, outre le titre, les activités et la réalisation finale qu’il a envisagées. Le professeur principal présente le descriptif de chaque parcours. Au moment du choix, les élèves ignorent le nom des professeurs afin de ne pas fausser leur décision. Après quelques minutes de réflexion, ils expriment leurs préférences en les numérotant de 1 à 4, sachant qu’ils vont suivre deux parcours dans l’année scolaire.

L’équipe a essayé de satisfaire le vœu n°1 soit au premier soit au deuxième semestre. Le changement de parcours s’est effectué au mois de janvier.

2. Mise en œuvre humaine et matérielle :

            Une note explicative est adressée aux parents, au début de chaque année scolaire. Par l’intermédiaire de cette note, le chef d’établissement présente les parcours, expose leur fonctionnement, l’objectif et les critères d’évaluation retenus pour cet enseignement. A cette occasion, il est également précisé que les parcours diversifiés s’inscrivent dans l’horaire obligatoire des élèves.

            L’équipe ayant en charge des parcours diversifiés est stable. En effet, l’effectif actuel s’appuie sur le noyau initial (les enseignants ayant pris part à l’expérimentation) et sur la majeure partie des professeurs ayant intégré le dispositif l’an dernier.

            Les parcours diversifiés se sont mis en place sous l’impulsion du chef d’établissement qui a toujours été convaincu du bien fondé de cette démarche pédagogique. Depuis la mise en œuvre du dispositif il organise et participe aux différents concertations relatives à l’action. Les partenaires extérieurs sont : Le Musée Mémorial d’Izieu, le quotidien régional Le Progrès et la Compagnie La Charabotte pour trois ateliers.

            Seuls des enseignants sont engagés dans l’action, ils sont au nombre de quinze. Le public concerné représente 227 élèves de cinquième.

3. Apports utiles au développement de l’action :

            Un formateur MAFPEN nous a accompagnés lors de l’année d’expérimentation. Avec lui, l’équipe est parvenue à formuler des objectifs transversaux et a choisi la structure, ateliers semestriels, à mettre en place l’année suivante.

            Monsieur Ferrand, inspecteur en mathématiques et chargé du suivi des PPD nous a apporté des éléments théoriques sur les techniques d’apprentissage, des exemples précis d’autres parcours.

            Les professeurs d’Education Physique et Sportive de l’établissement nous ont aidés à élaborer une grille d’évaluation.

Depuis septembre 1997, deux enseignants prennent part aux journées de regroupement des équipes innovantes organisées par la MAFPEN puis par le SAFCI de l’académie de Lyon, dans le cadre du PNI.

4. Stratégies pédagogiques et éducatives :

Des objectifs transversaux :

Le cadre des parcours permet de favoriser l’acquisition de compétences transversales. Ces dernières sont ici davantage des savoir-faire, déterminés en équipe et s’appuyant sur les programmes de la classe de cinquième. Ces critères ont ensuite servi de base à l’élaboration de tout parcours. Ces compétences transversales communes se sont révélées satisfaisants dans tous les parcours. Elles peuvent être classées en trois catégories : d’ordre relationnel, d’ordre linguistique (oral et écrit) et d’ordre méthodologique.

            Les objectifs d’ordre relationnel s’apparentent à des savoir-être, que l’on peut décliner de la manière suivante : un objectif d’ordre comportemental : prise de parole, qualité d’écoute, respect d’autrui et un objectif visant à susciter chez l’élève le goût d’apprendre, c’est-à-dire comprendre pourquoi et comment apprendre.

            Les objectifs linguistiques sont de deux ordres : écrit et oral. A l’écrit, être capable de produire un court texte sensé, de type explicatif, descriptif, narratif, poétique ou argumentatif dans une langue correcte. A l’oral, prendre la parole devant autrui, à savoir être capable d’articuler, de formuler clairement sa pensée, de s’impliquer dans son message, de prendre confiance en soi.

            Les objectifs d’ordre méthodologique : être capable de tenir un cahier ou un classeur, de s’organiser, de se documenter, d’utiliser les nouvelles technologies.

Des objectifs spécifiques :

Des objectifs d’apprentissage spécifiques, toujours en cohérence avec le premier niveau du cycle central, sont attachés à chaque parcours.

Élaborer un exposé écrit destiné à faire l’objet d’une présentation orale est un objectif de l’atelier Les savants et leurs découvertes. Mémoriser de courts textes et les restituer à l’oral s’inscrit dans le cadre du parcours théâtre. Comprendre le fonctionnement du langage publicitaire est un objectif du parcours Vidéo : Tex Avery cartoons, spots publicitaires et vidéo clips (Anglais). S’approprier la technique d’utilisation des documents propres à une discipline concerne Croquis, photos, images satellites : des documents pour comprendre (Histoire-géographie).

            Parfois, un même objectif spécifique intéresse plusieurs parcours, dont les thèmes peuvent être très éloignés. Ainsi, la formation à une démarche scientifique se retrouve dans trois ateliers : Parcours Santé (SVT) ; Croquis, photos, images satellites : des documents pour comprendre (Histoire-géographie) ; Les savants et leurs découvertes (Mathématiques et physique). S’initier au jeu théâtral est un objectif retenu aussi bien en français, Autour du théâtre, qu’en anglais, Petites scènes théâtrales anglaises. Deux ateliers différents conçus par des professeurs de lettres ont pour objectif spécifique la lecture d’un type d’écrit particulier : De la lecture à l’écriture d’un journal et Profession : critique littéraire. Comprendre les comportements sociaux négatifs et proposer une remédiation concerne Le recyclage (Technologie) et La sécurité routière (Éducation civique).

Les supports utilisés :

            La variété des supports choisis par les enseignants pour mener à bien leur projet est évidente. En outre, au sein de chaque parcours l’élève travaille sur plusieurs supports. Les nouvelles technologies sont très sollicitées : vidéo, Internet, CD-ROM, traitement de texte, les parcours étant un moment privilégié pour familiariser les élèves aux technologies modernes. Les interventions extérieures constituent une des bases de travail fréquentes. Les élèves sont amenés à travailler à partir de cartes, de photographies, de graphiques, d’articles de presse. Le matériel expérimental est également utilisé. Un spectacle peut aussi constituer un support pour le parcours théâtre.

Les activités proposées :

            Les activités proposées aux élèves sont variées. On peut cependant dégager quatre axes majeurs : écrire, réaliser, s’informer et s’exprimer. L’activité d’écriture prend de multiples formes comme la rédaction d’un compte-rendu, celle d’un texte pour autrui, le résumé, l’écriture des textes spécifiques (bandes dessinées, articles de journaux, critiques). La réalisation peut être comprise  comme la réalisation d’expériences, la mise en œuvre d’une démarche expérimentale : observation, description, analyse ; réalisation pratique ou la conception et le dépouillement d’une enquête. La recherche d’informations est ici la poursuite de l’acquisition des méthodes pour la recherche  documentaire. S’exprimer par d’autres moyens que l’écriture le théâtre ou le graphisme.

Les productions envisagées :

            Pour la majorité des enseignants, la production finale reste un élément déterminant dans la motivation de l’élève.

            La plupart des productions a une dimension de communication. Les élèves donnent à lire ou à entendre ce qu’ils ont réalisé. La communication orale est privilégiée lors d’exposés, de sketches en anglais ou de jeux scéniques. Les élèves des parcours sont également amenés à monter des expositions. Ils réalisent aussi des dossiers au format papier ou informatique. Les parcours donnent lieu à l’écriture de textes personnels comme à des publications internes à l’établissement (réalisation d’un journal) ou destinées à la presse locale (Le Progrès).

V. Regards sur l’action :

Mémoire de l’action :

            On ne peut parler à l’heure actuelle de mémoire de l’action au sein de l’établissement. Chaque enseignant conserve une trace de ce qu’il a fait en parcours, mais il n’y a aucune mise en commun des différents projets. Tout enseignant peut en revanche avoir accès aux comptes-rendus des réunions et à la fiche de présentation de chaque parcours qui sert en début d’année.

Les obstacles rencontrés :

            Les réticences vis-à-vis de l’action sont principalement dues à l’application des horaires minima. Cependant, la situation semble stabilisée pour le niveau cinquième. Un compromis local a été trouvé, même si certains enseignants rejettent le principe, après y avoir participé.

            En revanche, l’expérimentation sur le deuxième niveau du cycle central ne sera pas reconduite, le dispositif n’ayant pas satisfait la majorité des professeurs engagés. 

Une action à caractère innovant :

            Les parcours diversifiés ont un caractère innovant dans la mesure où ils permettent la mise en place d’activités habituellement insuffisamment pratiquées au collège. Ainsi, l’expression orale est au cœur des parcours.

Les parcours vus par les élèves concernés par l’action :

            A l’issue de la deuxième période tous les élèves de cinquième ont répondu, de manière anonyme, à un petit questionnaire. Dans un premier temps il leur était demandé de choisir entre trois réponses : oui, un peu, non pour trois questions. 40% des élèves ont répondu que les parcours leur ont permis un meilleur contact avec le professeur, 44,7% ont eu un certain plaisir à venir travailler et 56,1 % pensent avoir eu une vision différente de ce que pouvait être un cours. Un peu plus de la moitié des élèves affirme avoir fait des progrès grâce aux parcours diversifiés. Ils estiment, en majorité, avoir fait des progrès dans les disciplines elles-mêmes, notamment en anglais. Ils mentionnent également une amélioration quant à leur comportement ou leur aptitude à rédiger.

 VI. Évaluation de l’action

            Nous ne pouvons parler de véritable évaluation de l’action, mais plutôt d’évaluation-régulation. La pertinence des objectifs transversaux n’a pas été évaluée. Les séances, d’une heure environ, auxquelles participent tous les enseignants de parcours, permettent de faire le point sur le semestre écoulé, de se rappeler les échéances, mais aussi d’exprimer ses difficultés à évaluer. Le bilan global se traduit seulement en degrés de satisfaction. Au cours de ces réunions, le chef d’établissement prend en notes ce qui est dit.

VII. Perspectives

            Les parcours diversifiés seront reconduits, à la rentrée 1999, sur le premier niveau du cycle central.

            Par ailleurs nous essaierons de mettre en place un dispositif d’évaluation des élèves susceptibles de servir de diagnostic au début des parcours. Ainsi, nous  avons élaboré une grille individuelle de compétences (cf. annexe) que les enseignants compléteront au mois de juin, pour chaque élève de sixième. Cette grille reprend la majorité des compétences sélectionnées pour la grille d’évaluation, proposée cette année (cf. annexe). Chaque enseignant indiquera le niveau d’acquisition de la compétence en cochant une des cases proposées : compétence non acquise, en cours d’acquisition, non acquise.

            Nous nous proposons également de sélectionner un échantillon de cinq ou six élèves afin d’étudier leur comportement vis-à-vis des parcours.

ZOOM

I. Prendre en compte la motivation des élèves et leurs souhaits dans l’accomplissement d’une tâche :

Dans sa scolarité le collégien n’a guère l’occasion d’effectuer un choix. Dans le cadre des parcours diversifiés tels que nous les avons mis en place, l’élève opère un véritable choix, d’une part parce qu’il l’effectue en classe, loin d’une pression parentale et d’autre part parce que l’équipe pédagogique arrive à respecter au mieux ses préférences. Ce choix n’est pas négligeable puisqu’il conditionne plusieurs heures de cours dans son année scolaire.

II. Proposer d’autres types d’activités :

Dans le cadre du cours comme du travail à la maison d’autres types d’apprentissages sont proposés à l’élève. Ces apprentissages visent toujours à le rendre plus actif.

Ainsi l’élève est amené à se documenter sur la biographie des savants mais aussi à réaliser des expériences de type scientifique en relation avec ces savants. S’il lit des romans, c’est dans le but d’avoir un avis personnel et non de répondre à des questions du professeur. Il construit du sens. Participer au parcours Recyclage permettait aux élèves de prendre part à des activités vraiment inhabituelles : trouver des slogans, rédiger des notes de service à l’attention des professeurs, des personnels d’entretien et des élèves du collège, définir un affichage de sensibilisation au recyclage voire confectionner des corbeilles à papier destinées au ramassage des papiers à recycler.

III. Rendre l’élève autonome, c’est-à-dire acteur face à son travail :

            L’élève ne doit plus seulement être capable d’appliquer, seul, les consignes données par l’enseignant, il doit trouver lui-même les consignes qui lui permettront de réaliser son objectif. Ainsi, il doit concevoir puis mettre au point une expérience, telle la mise au point d’une lunette astronomique, après avoir mené des recherches sur Galilée. De même, dans le parcours De la lecture à l’écriture d’un journal, les élèves, lors d’une mini conférence de rédaction, décident des rubriques et des thèmes qui figureront dans leur publication. Ensuite, ils optent pour le type d’articles qui leur semblent le plus aptes à rendre compte de leurs propos : sondage, interview, compte-rendu …Ni le thème ni la forme de l’article ne leur imposés, c’est à eux de choisir en fonction de leur projet.

IV. Modifier la relation élève-professeur :

            En parcours diversifié s’installe une réciprocité entre enseigné et enseignant, une relation non hiérarchisée. Il y a une amélioration des rapports humains.

            Cette amélioration est souvent favorisée par un changement d’ordre spatial : agencement différent de la salle, enseignements dans d’autres lieux : CDI, musées, tribunal …

V. Valoriser l’expression orale :

Les méthodes de travail mises en place dans les parcours diversifiés permettent aux élèves de se questionner, de réfléchir ensemble, d’argumenter sur leur vécu, de s’investir, d’être originaux et donc de mettre en avant des qualités pour convaincre un auditoire qui n’est plus essentiellement le professeur, mais tout un groupe. Cette démarche collective, expérimentée par exemple pour le parcours Profession : critique littéraire, amène l’élève à réfléchir sur lui-même et à se demander : à quel moment ai-je été performant ? à quel moment n’ai-je pas su capter l’attention des autres ? En outre, l’oral vient aider l’écrit, en incitant l’élève à corriger son expression, à enchaîner ses idées, à enrichir son argumentation. Ainsi, avant d’envoyer leur critique au quotidien Le Progrès, les élèves la présentaient oralement au groupe.

            Dans le cadre du parcours intitulé Les savants et leurs découvertes, les élèves devaient, à partir de leur réalisation écrite, en faire une présentation synthétique en essayant de faire ressortir les idées majeures. Ils s’adressaient à un auditoire tout en utilisant le matériel audiovisuel, comme le rétroprojecteur, la caméra et la télévision.

VI. Écrire pour de véritables lecteurs :

            Par le biais des parcours diversifiés, l’élève peut être amené à écrire pour être lu et non plus pour être corrigé. Ainsi, ses articles seront lus par les autres élèves du collège dans le cadre du parcours De la lecture à l’écriture d’un journal  et par le lectorat d’un quotidien régional, Le Progrès, dans le cadre du parcours Profession : critique littéraire.

VII. Chercher à évaluer autrement

Depuis l’année d’expérimentation des parcours diversifiés dans notre collège, nous sommes en quête de nouvelles formes d’évaluation, intégrant notamment l’engagement et le comportement de l’élève. Différents types d’évaluations ont été expérimentés dans ce cadre, afin de dépasser une évaluation traditionnelle synonyme de notation. Des grilles d’évaluation tenant compte de plusieurs paramètres telle l’évolution du comportement de l’élève (attitude individuelle, au sein du groupe, participation, travail) côtoient des bilans chiffrés tenant compte du comportement et de la production réalisée. Parallèlement, les élèves pratiquent la co-évaluation à partir d’une grille de critères.

Par exemple, à l’occasion d’un parcours imaginé par un professeur de Science et Vie de la Terre, intitulé Parcours Santé, trois manières d’évaluer étaient juxtaposées. Chaque élève disposait d’une grille personnelle (cf. annexe) sur laquelle étaient indiquées quatre compétences : communiquer, observer, expérimenter, raisonner. Au fil du parcours, les quatre compétences ont pu être évaluées. Des codes couleurs étaient définis pour remplir la grille. En rouge apparaissait l’évaluation du professeur, qui est restée la plus fréquente. En bleu, l’évaluation faite par un camarade, à l’occasion du tracé d’un graphe par exemple. Enfin, en vert, l’auto-évaluation, pour un dessin d’observation par exemple. Dans les deux derniers cas, le barème a été préalablement recherché par les élèves. Très impliqués, ils ont été plus exigeants et se sont notés plus sévèrement que ne l’aurait fait l’enseignant.

Cette année, au début de la deuxième tranche des parcours, nous avons essayé d’élaborer une grille d’évaluation destinée à tous les parcours (cf. annexe). Cette grille répondait au principe de l’araignée et proposait huit compétences. L’objectif était de pratiquer une première évaluation dite diagnostic, puis d’évaluer les progrès de chaque individu à partir de son niveau constaté. Tous les collègues n’ont pas expérimenté cette grille. Ceux qui l’ont essayée ont trouvé son principe séduisant, mais son application trop contraignante et trop longue à mettre en place. En outre, certains enseignants n’ont pu proposer des activités permettant l’évaluation de chaque compétence.

Annexes

Si les parcours diversifiés sont un moyen d’innover en direction des élèves, c’est aussi un moyen de profiter d’une plus grande autonomie en tant qu’enseignant.

Grille d’évaluation        (mise en page en étoile non représentée ici )

Nom               

Respect des consignes

Soin &Capacité à travailler en équipe

présentation

Maîtrise de la langue écrite   

Capacité à utiliser les outils proposés

Maîtrise de la langue orale                                  

Participation          

Attention

Grille individuelle de compétences

A remplir en fin de sixième

NOM : 

Prénom :

Pour permettre aux parcours diversifiés de 5^ème de remplir au mieux leur rôle de remédiation, il est important de connaître les compétences qui font défaut aux élèves que nous avons en charge. Nous sollicitons donc l’ensemble des collègues des classes de 6^ème pour faire un bilan des compétences à travailler plus particulièrement avec les élèves. Nous vous demandons, dans la mesure du possible, d’indiquer le niveau de l’élève en cochant pour chaque compétence son degré d’acquisition : na à non acquise ; ec à en cours d’acquisition ; a à acquise.

L’ensemble des enseignants de parcours diversifiés

Chapitre

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