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Programme National d'Innovation 97-99. (PNI 2)

  Les parcours diversifiés :  

COLLEGE LOUISE MICHEL - 42800  - RIVE DE GIER

ACADEMIE DE LYON -  Axe 2 : Les parcours diversifiés – juin 1999

Des classes à projet.

 

 Etablissement :

COLLEGE LOUISE MICHEL

Chemin François Villon

42800 RIVE DE GIER

Tel  : 04 77 75 04 87

Fax : 04 77 83 97 52

 

Contact :

Mme RODRIGUEZ

 

 

Des classes à projet

 

 Sommaire :

 

 

 

 

 

 I -DESCRIPTION DU PARCOURS

Deux parcours seront décrits dans cette monographie. Celle-ci intègre des parties communes à l’ensemble des parcours du collège (-II- rappel du contexte et zoom) et des parties spécifiques aux deux parcours sur lesquels s’est fait le travail de formalisation. Les parties VII et VIII n’ont pas été traitées car les professeurs voulaient attendre les délibérations de fin d’année pour émettre des avis).

(1)   PARCOURS RADIO

Le parcours “ radio ” consiste à réaliser différents types d’émissions : feuilletons radiophoniques, avec le professeur de français d’octobre à décembre et magazine sur le thème du moyen âge avec le professeur d’histoire géographie.

 

(2) LA LETTRE ET L'IMAGE 5ème 5 ( ARTS PLASTIQUES - FRANCAIS )

Le parcours “ la lettre et l’image ” consiste à travailler deux thèmes en rapport avec le programme en français et en arts plastiques, qui traitent du Moyen-Age.

Deux phases de travail sont organisées :

·        Le vitrail . de début octobre à fin janvier ,

·        La calligraphie : de début février à fin mai.

 

 II- RAPPEL DU CONTEXTE

Depuis la rentrée scolaire 1996, chaque classe de 5ème est organisée autour d’un projet conduit par deux enseignants.

Ces projets s’inscrivent dans des objectifs généraux répondant aux besoins de notre population : la maîtrise de la langue et l’éducation à la citoyenneté. Chaque parcours a ses objectifs spécifiques liés aux disciplines concernées.

·        En fin de 6ème, les élèves, avec l’accord de leur famille, choisissent leur projet.

·        Cette année nous avons mis en place :

·        Une classe Europe : anglais-allemand.

·        Une classe Radio : français-histoire.

·        Une classe Sciences appliquées : technologie-français-mathématiques.

·        Une classe Recherche et communication : mathématiques-français.

·        Une classe La lettre et l’image : français-art plastique.

Le Collège Louise Michel situé à Rive de Gier (42) est un établissement qui accueille un public hétérogène et dont une part importante est en difficulté scolaire (46 % d’élèves en retard en 6ème, évaluation 6ème inférieure à celle du département et proche des établissements situés en ZEP), et issue d’un milieu social défavorisé (70,96 % de défavorisés et 4,59 % de favorisés A).

Cette situation est relativement récente et s’est produite avec le départ des populations de cadres du centre ville vers les villages environnants et la paupérisation d’une région touchée par la crise économique.

L’évolution du collège tout en inquiétant les enseignants, les a incités à saisir l’opportunité des parcours diversifiés comme une réponse possible.

Quant au cours de l’année scolaire 95-96 nous avons réfléchi aux parcours diversifiés, nous avons essayé de trouver une réponse pour cet ensemble d’élèves, important au niveau de la 5ème qui éprouvent peu d’intérêt pour l’école et pour ceux qui sont en difficulté scolaire.

Nous nous sommes fixés comme objectif :

·        motiver les élèves

·        les aider à donner du sens à l’école et aux apprentissages.

Pour cela il nous apparaissait essentiel que ces parcours ne soient pas anecdotiques dans la scolarité de l’élève, qu’ils s’appuient sur les disciplines et qu’ils soient au coeur des apprentissages. Si nous voulions donner du  sens : il fallait que les disciplines s’articulent entre elles et si nous souhaitions faire évoluer les pratiques pédagogiques, il était important que nos parcours se déroulent au sein de la classe.

Nous avons alors pensé à organiser les classes autour de projet. Le projet est motivant pour le professeur et l’élève, il finalise, fédère, responsabilise et implique un travail d’équipe.

Nous ne nous retrouvons pas du tout dans le terme : classe à dominante qui nous semble induire une notion de filière type lycée (classe à dominante littéraire, scientifique...) que ne soutend pas la classe projet.

Nos parcours existent depuis 3 ans, ils ont évolué, les projets ont été variés. Au niveau de l’interdisciplinarité nous avons modifié notre point de vue : la première année tous les professeurs de la classe étaient impliqués, mais devant la lourdeur et finalement l’inefficacité, nous avons décidé que les parcours seraient conduits par deux ou trois enseignants.

Par contre, malgré certaines difficulté rencontrées, nous restons fidèles à ce qui était fondamental dans notre démarche : le parcours au sein de la classe.

C’est d’ailleurs ce point que nous avons choisi de développer dans le zoom.


 III OBJECTIFS DE L’ACTION

(1) PARCOURS RADIO

·        Motiver l’expression orale et écrite en proposant des situations réelles de communication par la réalisation d’une émission radiophonique de sa conception à sa réalisation.

·         Motiver les élèves en difficulté

·        Apporter une meilleure connaissance du média “ radio ” et de ses exigences

·        Rendre concrètes les notions théoriques étudiées en cours

·        Travailler avec d’autres adultes que les enseignants : il n’y a pas que les enseignants pour avoir des exigences .

 

(2) LA LETTRE ET L'IMAGE

Les objectifs visent, globalement, à réunir un enseignement pratique et un enseignement théorique en se fondant sur des liens entre deux disciplines et sur des pratiques professionnelles accessibles aux élèves.

On peut mettre en évidence les objectifs suivants :

·        Travailler sur du concret et aboutir à des réalisations

·        Travailler en demi classe et par groupes pour aider les élèves en difficulté et les motiver davantage.

·        Recevoir les connaissances par des rencontres avec des professionnels, les approfondir et les mettre en pratique.

·        En ce qui concerne l’activité sur le vitrail, plus spécifiquement : mettre en pratique les techniques apprises en cours de Français sur les textes documentaires, utiliser le traitement de texte Publisher, apprendre à réaliser une exposition, être sensible à la mise en page pour être davantage sensible à la présentation de son travail.

·        En ce qui concerne l’activité sur la calligraphie : sensibiliser l'élève au geste, à la lettre, à l'écriture et à son caractère esthétique et artistique Les amener de ce fait à plus de considération de l'outil et de leur écriture. Leur apporter également des connaissances sur l'évolution de l’écriture du Moyen-Age à nos jours.

 

 IV DEMARCHES CHOISIES

(1) Parcours Radio

Le parcours diversifié concerne une classe de 26 élèves. Deux professeurs sont engagés dans ce projet : un professeur d’histoire-géographie et un professeur  de français. Ils travaillent en partenariat avec une radio locale stéphanoise : RADIO DIO. Le dessein de cette classe répond aux objectifs communs des classes de cinquième du collège : maîtrise de la langue et éducation à la citoyenneté.

Mais de plus, cette démarche a pour but de motiver l’expression orale et écrite en proposant des situations réelles de communication par la réalisation d’émissions.

L’activité de ce premier trimestre s’est déroulée sur 11 séances de 2 heures chacune, certaines pendant les cours de français. Le professeur de français animait cette première étape du parcours, de début octobre à fin décembre.

Comme les années précédentes, les premières séances ont été conduites par un professionnel de la radio. Lors des deux premières, il a assuré une présentation technique de ce média puis les élèves répartis en deux groupes ( effectif 13) se sont entraînés à des exercices de diction. Cette séance a permis à chaque élève d’utiliser le micro, d’être enregistré, de s’écouter et d’écouter les autres. Ils ont pu mesurer les contraintes de cette situation qui exige attention et concentration. Ensuite, avec leur professeur, les élèves ont écouté des extraits d’émissions réalisées les années précédentes. La discussion qui a suivi les a amenés à préciser leur propre projet. Ils étaient majoritairement intéressés par la réalisation d’un feuilleton radiophonique.  Ils voulaient raconter une histoire : laquelle ?, comment ? , à partir de quels éléments ?.

La séance suivante, qui portait sur la recherche de bruitage a permis d’apporter les premiers éléments de réponse. En effet, lors de cette heure, avec l’intervenant, ils se sont entraînés à réaliser des bruits divers à partir de moyens simples ( bruits du tonnerre avec une grande feuille de papier mince, bruits d’incendie avec du papier journal froissé, etc. ..). Ces exercices ont été enregistrés et retravaillés et améliorés.

Bruits de galop, d’averses, d’explosions. A partir de ces éléments sonores, une première histoire s’est construite : un personnage arrive à cheval, le tonnerre gronde, la tempête fait rage, ... . A partir de là tout peut commencer pour un groupe. Pour l’autre groupe, une démarche similaire mais à partir d’autres bruitages lance une autre histoire.

Les heures suivantes sont consacrées à l’élaboration et l’écriture de chacun des récits. Les groupes de 13 élèves s’organisent en petits sous-groupes (3 ou 4 ).Chaque sous-groupe, en transférant les connaissances apportées en cours avec le professeur de français, précise les éléments de la situation initiale, élabore le portrait du héros et met au point un chemin narratif possible. Pour chaque groupe, il y a présentation du travail de tous ses sous-groupes.

Un seul schéma, donc une seule histoire est retenu par groupe après discussions pour être travaillé collectivement. Pour la classe, il ne reste donc plus que deux histoires.

Pour la séance suivante, chaque élève doit travailler la seconde étape du récit : l’élément modificateur qu’il propose et retravaille dans leur sous-groupe d’origine. Chaque sous-groupe écrit donc une étape du récit qu’il propose ensuite à l’ensemble du groupe. A ce niveau, la version la plus satisfaisante pour le groupe est retenue. Imprimée, elle est retravaillée par l’ensemble du groupe pour arriver à une forme aboutie permettant la diffusion. Cette démarche se reproduit à l’identique pour l’étape suivante du récit ( le cœur de l’action).

S’ajoutent à la contrainte d’écriture celle de la recherche de fonds sonores qui accompagnent le texte et celle de la réalisation de ces bruitages. En fait, souvent, le travail sur les bruits relance les imaginations et permet de faire rebondir l’intrigue. Par exemple, pour pouvoir utiliser des bruits de canons et  d’explosions, il faut ajouter un récit dans le récit : le vieil homme rencontré par l’enfant lui raconte un souvenir de guerre.

Les contraintes de temps nous ont conduits à assurer par un travail individuel, écrit, rédigé en cours de français et évalué, la réalisation de la résolution du récit. Les plus faibles ont pu s’aider du schéma narratif élaboré collectivement.

Il restait encore à écrire la situation finale ce qui fut fait collectivement par groupe pour chacun des deux récits.

Pour chacune des histoires, pour pouvoir apprécier l’ensemble du récit, mesurer sa cohérence et travailler les transitions, le texte intégral formalisé en traitement de textes est proposé à chaque élève pour une dernière mise au point.

Enfin deux heures sont nécessaires pour répartir les rôles ( lecteurs, bruiteurs ) et s’entraîner à dire le texte ( enregistrement sur magnétophone ) .

Puis, les élèves étant prêts, c’est à Saint-Etienne, dans les studios de RADIO DIO que l’enregistrement définitif des deux histoires à été réalisé avec le matériel professionnel  pour diffusion à l’antenne.

 

(2)   LA LETTRE ET L'IMAGE

 

(2.1.) Démarche générale (arts platiques / français)

L’action repose sur deux professeurs : un professeur d'arts plastiques et un professeur de français. Les visites sont menées sous leur responsabilité conjointe, la programmation a été concertée. Le travail a été réalisé d’une façon indépendante en atelier.

La mise en oeuvre a été fortement reliée à des activités situées hors de l’école, concrétisées par des visites ou par des interventions de professionnels.

 

Des visites ont été menées tout au long de l’année :

·        en octobre : chez un maître-verrier - Monsieur FANJAT à LYON - , ainsi qu’à la verrerie de SAINT JUST-SAINT RAMBERT(42).

·        en novembre chez un autre maître-verrier - Madame PHILIDET à PELUSSIN (42 ) - .

·        en mars : le fonds ancien de la bibliothèque municipale de la PART-DIEU à LYON (69), guidée par Monsieur GUINARD, le Conservateur.

 

A noter également l’intervention d’une professionnelle de la calligraphie, en mars : Madame RUBIN.

 

Travail préparatoire des Professeurs :

Ces parcours ont nécessité un travail préalable que l’on peut résumer de la façon suivante :

·        Visites préalables chez les deux maîtres-verriers.

·        Visite de la verrerie de SAINT JUST-SAINT RAMBERT et visionnement de la cassette sur la fabrication du verre soufflé.

·        Lecture de nombreux ouvrages sur les vitraux. Visionnement et réalisation de diapositives à partir de livres d'art.

·        Stage de calligraphie sur la “ caroline ”. La caroline est un procédé de calligraphie qui a été mis au point par l’ “ école palatine ” à la fin VIII° siècle sous le règne de Charlemagne. Il s’agit d’une très belle minsucule qui rend la lecture des manuscrits aisée et agréable.

·        Lecture de nombreux ouvrages sur la calligraphie.


Organisation des parcours

La classe comporte 24 élèves, soit deux groupes de douze élèves.

Fin septembre, ils ont choisi l’atelier de travail sur le vitrail et un autre en calligraphie, sachant qu’ils devaient obligatoirement en choisir un en français et un en arts platiques dans l’année afin que leur travail soit complet. Les tableaux suivants décrivaient les ateliers.

Le vitrail

Français

Votre choix (croix)

Réalisation d’une exposition sur les deux visites : photos, légendes et textes (utilisation du traitement de texte) (6 élèves)

 

Réalisation d’un texte documentaire illustré et tapé au traitement de texte (6 élèves)

 

Arts plaStiques

 

Initiation aux techniques du vitrail (12 élèves)

Confection d’un dossier documentaire historique et technique

 

 

LA CALLIGRAPHIE

Français

Votre choix (croix)

Réalisation d’un poème en acrostiche écrit en Caroline avec deux lettrines (majuscules ornées) (12 élèves)

Constitution d’un dossier sur l’écriture au Moyen-Age

 

Arts plaStiques

 

Réalisation d’un abécédaire fantastique (12 élèves)

 

Horaires : le vendredi de 14 heures à 15 heures ou de 14 heures à 16 heures en s’ajustant aux heures passées lors des visites et suivant l’avancement du travail.

 

 

(2.2.) Démarches spécifiques à l’atelier de français, dans le cadre du parcours “ la lettre et l’image ”.

 

Premier temps : “ le vitrail ” (octobre à février)

 

L'implication des élèves fut telle dans la préparation des questions à poser aux  maîtres-verriers et le moment des deux interviews fut si important pour eux qu'il semblait évident de ne pas en déposséder certains et de les faire tous participer au travail de rédaction et mise en page de ces deux interviews qui se complétaient par ailleurs, ce qu'ils ont tous accepté. Le travail fut d'abord collectif, donc long, puis en groupes.

Le travail collectif s’organisa à partir de plusieurs éléments :

·        L'élaboration des questions orales et du plan de l'interview

·        Au retour de la visite, les élèves choisirent des questions, ainsi que les titres et intertitres.

·        Ils rédigèrent les chapeaux des deux interviews.

·        Après une observation critique d'interviews de professionnels réalisés dans Okapi, le groupe, avec le professeur, établit une liste de critères d'une bonne qualité de mise en page

Travail par groupes de deux

·        Rédaction de deux ou trois questions des interviews Le travail fut bien réalisé d'après les notes reprises collectivement et les corrections furent minimes

·        Deux groupes de deux élèves tapèrent des interviews sur Publisher, aidés d'un emploi jeune.

Ce travail fut réalisé d'octobre à décembre, sauf pour le travail sur Publisher qui se poursuit actuellement.

A Partir de la rentrée de janvier

·        Le travail sur les documentaires à réaliser et l'exposition se fait en même temps par groupes de deux, sur trois séances de deux heures

·        Présentation des différentes tâches en précisant les caractéristiques de chacune et en leur demandant de les choisir en fonction de leur compétence afin de réussir cette tâche. Les groupes se sont constitués doucement, de façon assez homogène.

Les 6 groupes de travail

·        2 élèves (bonnes en rédaction).rédaction d'un documentaire sur la verrerie de SAINT JUST-SAINT RAMBERT, texte tapé sur Publisher. Puis expo sur la verrerie

·        2 élèves (bons et capables de synthèse) rédaction d'un documentaire sur l'évolution des vitraux du Xlle au XXe. Travail à partir de 2 articles

·        2 élèves (assez faibles); exposition sur la restauration des vitraux

·        2 élèves (gr. hétérogène) : exposition sur la création de vitraux contemporains

·        2 élèves (gr hétérogène). exposition sur les vitraux de la Cathédrale SAINT JEAN de LYON (Xlle)

·        2 élèves ( assez faibles ): exposition sur la visite faite à Monsieur Fanjat.

Objectifs du travail en exposition.

·        Sélection des photos prises lors des visites,

·        Détermination logique de leur place sur le panneau,

·        Travail de la mise en page et de la lisibilité du panneau, travail de la légende informative et didactique qui a nécessité le recours à des documents

·        Légendes tapées sur le traitement de texte.

Objectifs du travail sur le documentaire.

Application directe des cours faits en séquences de Français au premier trimestre.

 

 

 

Deuxième temps :  “ la calligraphie” (février à mai)

 

Préalables didactiques

En 4 séances, les élèves ont répondu à un questionnaire sur les thèmes suivants : les livres au Moyen-Age, les outils et les encres, les moines copistes et l'évolution des écritures au Moyen-Age. lls seront contrôlés sur ces connaissances en fin de parcours

Les documents photocopiés qui leur ont été fournis ont été extraits d'Arkéo Junior n° 48 et de La calligraphie ( Les essentiels Milan ).

Visite

du fonds ancien de la Bibliothèque de La Part-Dieu à Lyon (69) où le conservateur leur a montré une douzaine de documents du V° au XVI°.

Intervention

d'une calligraphe en Mars, à l'issue de laquelle les élèves ont demandé une seconde journée d'intervention qui eut lieu en Mai.

Constat entre ces 2 séances

Tous les élèves avaient apprécié cette initiation à la calligraphie. Certains élèves non scolaires, agités ou en difficulté se sont révélés, dans les 2 groupes attentifs et certains même très doués.

certains élèves ayant acheté plumes et porte-plume se sont entraînés pendant la semaine , montrant leur travaux à chaque nouvelle séance.

Certains m'ont rendu, en expression écrite, leur poème calligraphié, de leur propre initiative, une élève a même tenté un essai d'enluminure.

Finalité pratique

Les travaux des élèves sont photocopiés et compléteront le dossier sur le vitrail. En fin d'année, leurs originaux seront exposés ainsi que leur réalisation sur le parcours vitrail.

 

 

 V. Regards sur l’action

Mémoire de l’action

Elle se fait au fur et à mesure, mais pas dans une perspective systématisée. On formalise après les séances ce qui s’est fait, parce qu’on en a besoin pour faire un suivi d’organisation. On fait le point pour soi et pour le travail des élèves. Il faut qu’à la séance suivante on puisse aller plus loin et donc dire ce qui est à reprendre, ce qui est à poursuivre…on organise ainsi le suivi du travail. La mise en œuvre doit être adaptée en fonction de l’état des travaux.

Aspects positifs et conditions facilitantes :

·        La satisfaction des élèves. Ils sont très demandeurs.

·        Leur sentiment d’avoir appris quelquechose (cf questionnaire joint bilan du parcours vitrail).

·        Le travail en petits groupes, la possibilité de répartir les tâches en fonction de la force des élèves (“ j’ai fait en sorte qu’ils réussissent dans leur tâche en les adaptant ”, dit un des professeurs). Mais il ne faut pas que l’hétérogénéité soit trop grande (il faut qu’il y ait des zones de proximité entre élèves et que cette zone soit gérable).

·        L’intervention de professionnels, visites motivées par l’action entreprise (cela donne du sens au visites : les élèves marquent plus leur intérêt car ils voient plus facilement la relation entre celles-ci et leur travail au collège.)

Limites et difficultés rencontrées:

·        Certains élèves ont été plus intéressés par les visites que par leur exploitation.

·        Nécessité d'être aidé par un emploi-jeune ou un bibliothécaire pour le travail sur traitement de textes.

·        Difficultés pour les élèves faibles d'utiliser des documents et de réaliser le moindre texte écrit, même des légendes. Très grande dépendance de ces élèves qui cherchent plutôt à s'amuser qu'à progresser . Dans tous les parcours, la place des élèves en très grande difficulté est problématique. Parfois même, le différentiel dans la réalisation des tâches marque encore plus les écarts (autant il peut être “ acceptable ” de ne pas réussir le travail scolaire, autant il est “ insupportable ” de ne pas pouvoir réaliser une tâche que l’autre effectue). En voyant les autres avancer et en ne pouvant pas mettre en œuvre les mêmes démarches, les élèves en grande difficulté se rendent vraiment compte de ce qui les sépare des autres. L’élève se sent d’avantage exclu. Ce sont les élèves les plus “ scolaires ” et les plus consciencieux qui ont réutilisé d’eux-mêmes les acquis nouveaux.

·        Difficultés pratiques. Par exemple, en arts plastique pour la coupe du verre et la mise en plomb.

·        Moyens financiers nécessaires pour les visites, l’intervention des professionnels et l'achat des matériaux nécessaires à la réalisation. Le chef d’établissement est facilitateur mais c’est très aléatoire.

·        La question du temps et la mise en œuvre. Celle-ci n’est pas aussi souple qu’une séquence de cours : il faut préparer du matériel, le mettre en œuvre, faire face aux côtés pratiques de l’action (se salir, apprendre des gestes, se concerter, etc.)

Les interactions

·        Le travail en équipe se fait de façon informelle, selon les besoins.

·        Lorsque le travail de deux groupes est mené en parallèle (par exemple parcours “ la lettre et l’image ”), les élèves vont voir dans l’autre salle ce que font les autres. Les activités se mélangent tout en restant autonomes. Comme le dit un professeur : “ j’avais l’impression de faire un peu d’arts plastiques et ça ne m’a pas déplu du tout. Ça m’a changé et ça m’a fait du bien. ”.

·        Le cours était différent. On est sorti du cadre rigide de la salle de cours avec un professeur. Les échanges entre les ateliers se sont bien passés. Il n’y a pas eu de perturbateurs.

 

Qu’est-ce qui paraît innovant dans les actions menées ?

Ce qui paraît très important, c’est l’ouverture vers l’extérieur liée au travail scolaire. Les élèves comprennent que les adultes qui travaillent à l’extérieur de l’école ont les mêmes exigences que les professeurs. Travailler en relation avec l’extérieur de l’école, cela permet de se confronter au travail des adultes, cela permet de développer une connaissance du monde du travail qui dépasse la prise en compte théorique. Ils écoutent beaucoup les adultes qu’ils ont rencontrés dans le cadre des activités réalisées dans les parcours diversifiés.

 

 VI Evaluation

·         Auto-évaluation pendant les parcours : Les élèves évaluent leur travail au fur et à mesure. Il s’agit d’une évaluation croisée : les uns regardent le travail des autres et inversement. Une grande part d’évaluation se fait à l’intérieur du groupe.

·        Notation de certains travaux qui compte dans la moyenne

·        Réalisation effective de documents (exposition, émission radio, etc.)

·        Questionnaire sur la satisfaction des élèves sur un parcours : voir fiche jointe.

 


 

BILAN DU PARCOURS VITRAIL (pour 12 élèves de l’atelier français)

Avez-vous aimé ce parcours vitrail

beaucoup : 10                      moyennement : 1 un peu : 1              pas du tout : 0

Avez-vous trouvé sa durée

Trop longue :                                       satisfaisante :                                      trop courte :

Qu'avez-vous aimé ?

Les visites : 10

La préparation de l'interview oral (questions) : 4

La préparation de l'interview écrite (sélection des questions -rccherche des titres et intertitres) : 6

La rédaction des questions de l'interview : 3

La rédaction d'un documentaire : 2

Le travail sur la mise en page : 4

Le travail sur l'ordinateur : 9

L'interview de la journaliste : 5

Le travail d’exposition : 5

Autres ( à préciser)

Qu'avez-vous appris ?

A prendre des notes : 7

A interviewer quelqu'un : 8

A connaître les parties constitutives d'un écrit journalistique : 7

A rédiger une interview à la façon d'un journaliste : 6

A faire un panneau d'exposition : 5

A utiliser un document pour réaliser un texte bien documenté : 3

A refaire un texte ou une tâche pour qu'elle soit réussie : 5

Avez-vous ressenti

Une relation différente aux cours : 5

Une relation différente aux camarades : 0

Plus de responsabilisation : 10

Plus de volonté de travail réussi : 8

Plus de dynamisme dans mon travail : 7

Une certaine liberté dans mon travail : 7

Par rapport à la tâche qui m'était attribuée,je me suis senti(e) :

Concemé(e) : 5                                                    peu concerné(e) : 0

Actif(ve) : 7                                                                         plutôt passif (ve) : 0

Intéressé(e) : 6                                                    peu intéressé(e) : 1

Dans mon travail,j'ai été .

Concentré(e) : 8                                                  Peu concentré(e) : 1

Efficace : 7                                                                           lent(e) : 3

Autonome : 3                                                                      dépendant(e) (des autres ou du professeur) : 1

Qu'aurais-tu aimé faire sur ce parcours, en français, qui ne t'a pas été proposé ?

Plus d’interviews

Prendre des photos

Réaliser l’exposition sur la verrerie de Saint-Just.


 

ZOOM

 

L’ORGANISATION DES PARCOURS DIVERSIFIES DANS LE CADRE DE “ CLASSES PROJETS ”

 

La question de l’organisation des parcours au collège Louise Michel est au centre de notre réflexion. Quand la réforme s’est mise en place dans le cycle central, les parcours diversifiés offraient à l’équipe pédagogique la possibilité de travailler autrement, en adoptant une pédagogie du détour pour répondre à l’hétérogénéité des élèves, à la démotivation de certains, à des comportements parfois asociaux.

Il nous a semblé alors que l’organisation en “ classe à dominante ” répondrait aux objectifs recherchés : maintien structurant du groupe classe, réinvestissement des savoirs et de savoir-faire dans les activités de parcours, renforcement du travail en équipe, remotivation des élèves autour d’un projet commun.

Qu’en est-il actuellement ?

Effectivement l’organisation retenue rend les heures de cours et de parcours complémentaires. Ainsi le schéma narratif étudié en cours de français permet de construire le feuilleton radiophonique produit pendant les heures de parcours. L’influence joue dans les deux sens et les activités de parcours peuvent avoir un rebondissement positif sur le cours : le parcours calligraphie incite certains élèves à écrire spontanément leur poème en carolines.

Le parcours permet de concrétiser les notions abordées en cours.

La démarche permet une socialisation plus grande des élèves de la même classe impliqués dans un projet commun. La possibilité de varier les formes de travail et les situations de communication renforce les échanges et les liens au sein de la classe. Les décisions concernant la réalisation du projet sont l’occasion de discussions entre les élèves, avec le professeur, avec l’intervenant. On discute le choix des diagrammes et tableaux à retenir dans le parcours “recherche et communication”. Chacun défend son point de vue devant ses camarades et devants les deux professeurs conduisant la réalisation du compte-rendu. A chaque étape du projet, les prises de décisions se font avec les élèves qui apprennent à argumenter.

Le parcours favorise une meilleure connaissance de l’autre.

La démarche de parcours, de plus, s’étend sur une durée importante de l’année scolaire et contribue a donner “ du sens ” au travail des élèves, à leur présence au collège puisque, ensemble, ils ont “ un produit ” à sortir, un calendrier à respecter, calendrier qu’ils ont eux-mêmes établi.

Ainsi cette démarche parce qu’elle donne l’initiative aux élèves, parce qu’elle les implique autour d’un projet, dynamise certainement la classe.

Cependant si on constate une bonne participation aux activités de parcours et très peu d’absentéisme, force est de constater que les élèves dont le comportement pose problème sont sans doute moins pénibles dans les disciplines du projet, mais restent perturbateurs dans l’établissement.

D’autre part, si un des objectifs était de remédier à la grande difficulté, cela est loin d’être atteint. En particulier, comme cette année, dans une des classes où l’effectif des élèves en grande difficulté représente un tiers de l’ensemble.

On aboutit même à l’effet inverse de celui attendu : une tension extrême au sein de la classe et une démobilisation et démotivation qui gagnent le plus grand nombre.

La démarche montre alors ses limites, elle ne répond plus vraiment au problème de la grande difficulté et de la trop grande hétérogénité.

Les groupes classes ont été constitués en fonction du choix des élèves à qui les différents parcours avaient été présentés, mais le choix de l’élève n’est pas toujours motivé par l’intérêt du parcours. Il se fait aussi pour être avec tel ou tel camarade. C’est peut-être la constitution de ces groupes qui reste à repenser pour mieux atteindre nos objectifs.   

 

 



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