Programme National d'Innovation 97-99. (PNI 2)
LES ENFANTS DITS INTELLECTUELLEMENT
PRECOCES
Collège Joliot-Curie - 69671 – BRON
ACADEMIE DE LYON - P.N.I. - Accueil des enfants intellectuellement précoces – 1998/1999Collège Joliot-Curie 10, rue de la Pagère - BP 43 69671
BRON CEDEX ( 04.78.26.05.20 - Fax :
04.78.26.76.90 e-mail
: Col-Joliot-Curie-Bron@ac-lyon.fr Lionel
PAGES Mme
Jacqueline FAYET Principale-Adjointe Mme
Sophie BOISSIERE Conseillère
Principale d'Education L'équipe innovante : M.
Lionel PAGES Professeur
d'histoire-géographie Mme
Evelyne BELLEMIN Professeur
d'arts plastiques Mme
Martine MARTIN Professeur
d'éducation physique et sportive M.
Frédéric CREVEAUX Professeur
de mathématiques Tous
les enseignants qui accueillent les E.I.P. dans leurs cours
|
|
Constat |
Action mise en place |
communes |
· fréquentes difficultés de graphie · goût pour le dessin · curiosité, vivacité intellectuelle · difficultés psychomotrices, mauvaise socialisation |
· calligraphie · arts plastiques · informatique (Internet) logique · E.P.S. : sports collectifs |
individuelles |
·
chacun à des caractéristiques différentes ·
appétence, soif de connaissances · carence dans les apprentissages scolaires |
· tutorat : tuteurs (2 enseignants) chargés d'établir un diagnostic des besoins de chacun ·
le tuteur est un interlocuteur privilégié dans le
collège · souplesse de l'emploi du temps qui permet d'assister à des cours des niveaux supérieurs ·
collège en 3 ans, cursus accéléré |
L'élaboration de l'emploi du temps personnalisé veut être un outil qui réponde au plus près aux besoins de l'élève.
Il se construit à partir de l'évaluation de l'enseignant et/ou de la demande de l'adolescent. L'enseignant repère ainsi les signes d'ennui et de lassitude qu'il manifeste dans sa matière, la qualité de ses réponses orales, l'évaluation de l'écrit et les marques d'appétence révélées par un questionnement souvent digressif, une volonté affichée de faire des travaux de recherche, des exercices supplémentaires, une curiosité intellectuelle certaine.
A partir de ces constats, nous proposons un aménagement de son emploi du temps avec des cours du niveau supérieur dans ladite discipline ou le champ disciplinaire concerné.
En revanche, lorsqu'il manifeste des lacunes dans une discipline, il est placé dans les dispositifs d'aide et de soutien - collectifs ou individuels - qui sont mis en place dans l'établissement.
Les tuteurs-référents facilitent cette navigation par l'encadrement de l'élève et l'information donnée aux enseignants qui accueillent ces élèves en cours d'année.
Le saut de classe
et un nouvel emploi du temps n'est envisagé qu'à partir de l'évaluation faite
par l'ensemble de l'équipe pédagogique, avec la mise en place d'un soutien
individuel pour les questions de programme où certaines lacunes pourraient
être tout à fait préjudiciables à la progression.
La prise en charge
de ces enfants amène les adultes à se poser des questions. Ceux qui le
souhaitent peuvent participer à un groupe d'approfondissement de pratique,
animé par un psychologue clinicien enseignant de l'Institut de Psychologie de
Lyon 2. Chacun peut y raconter son expérience, la confronter à celle des
autres et avoir le regard d'un professionnel. Ces séances permettent de
prendre de la distance par rapport à des situations parfois difficiles.
Ce dispositif pose un certain nombre de problèmes :
Ä la remédiation des dysynchronies impose de nouvelles contraintes à ces enfants qui avaient déjà rejeté l'école à cause de ses contraintes
Ä
la mise en place des ateliers se heurte à des problèmes matériels d'emploi du
temps. Il faut envisager de nouvelles solutions, notamment pour les
quatrièmes et troisièmes.
· Les parents et les enfants, dans l'ensemble, estiment que le tutorat est bénéfique mais déplorent la rareté des contacts. Ils constatent la bonne volonté et la qualité professionnelle de certains enseignants.
· Les familles regrettent de ne pas avoir été assez associées au dispositif. Beaucoup se plaignent de l'environnement social du collège qui peut avoir un effet négatif sur le comportement de l'enfant. Certains estiment que tous les enseignants ne sont pas suffisamment impliqués dans l'accueil de leurs enfants.
· En revanche, les parents apprécient que l'Education Nationale reconnaisse la précocité
· Les enfants aiment bien se retrouver entre eux au sein des ateliers ou à la cantine.
· La possibilité de sauter une classe est, selon eux, un atout du dispositif.
·
Les parents ont parfois constaté une amélioration de
la relation de leurs enfants à l'école et aux autres élèves.
Le dispositif d'accueil d'enfants intellectuellement
précoces au collège Joliot-Curie a fait émerger un nouvel aspect du métier
d'enseignant fondé sur une relation personnelle avec chacun des élèves.
Les enseignants-tuteurs sont les pivots de la mise en
oeuvre du dispositif.
2 - Compte-rendu des expériences des tuteurs
Enseignant le français au
Collège Joliot-Curie depuis la rentrée 1996, j'ai, depuis septembre 1998, la
responsabilité de huit des E.I.P. scolarisés dans l'établissement. J'ai été,
l'année dernière, intéressée par cette question et le tutorat qui m'a été
proposé m'a semblé une expérience enrichissante. Côtoyer des élèves dans un
autre contexte que le cours me semble également un des aspects essentiels du
métier d'enseignant.
J'ai la responsabilité du
tutorat des E.I.P. depuis septembre 1997. Je n'avais, à l'origine, aucune
qualification particulière concernant le précocité intellectuelle. Je me
suite, depuis, constitué une culture très empirique et très lacunaire dans ce
domaine par l'intermédiaire de lectures d'articles et de conférence. J'ai pu
me rendre compte à ces occasions de la diversité des approches de ces
problèmes et du manque de certitudes scientifiques. Je n'ai ainsi pas d'autre
compétence que ma courte expérience pour remplir mon rôle de tuteur.
Une partie importante de ce
rôle réside dans la relation personnelle que je dois établir avec ces
adolescents. Or cette relation n'est pas toujours facile à entamer car elle
souffre d'un certain nombre de handicaps à priori :
moins intimidés à mon contact. D'une façon générale, ils se confient plus volontiers à moi, même s'ils peuvent être tentés de me cacher certaines choses. J'ai pour ma part, une approche beaucoup plus aiguë de leur personnalité et surtout de leur mode de fonctionnement scolaire.
Enfin, je suis en relation plus
étroite avec l'équipe de professeurs qui enseigne à l'enfant.
La relation à
l'adulte tuteur dans ce contexte devrait être une relation privilégiée. Nous
somme là pour les écouter mais il n'est pas toujours facile d'établir le
contact, beaucoup ont du mal à exprimer leurs attentes, leurs craintes, leurs
problèmes. Il est parfois plus facile d'échanger avec les élèves que nous
avons dans nos classes, mais cela implique également que la relation
professeur / élève est plus difficile à laisser de côté. Les entretiens que
j'effectue avec ces élèves me paraissent utiles quand il s'agit de régler des
problèmes matériels d'emploi du temps mais pas toujours très fructueux dans
la relation. Il est difficile de dépasser la relation formelle. Cependant,
quand cela se produit, quand le tuteur arrive à engager une discussion sur un
sujet extérieur à l'école, qui tient à coeur à l'enfant (l'informatique par
exemple), à ce moment, une vraie relation débute.
Les huit élèves dont j'ai la charge sont issus essentiellement des classes de 6ème et de 5ème du collège (+ les plus jeunes de 4ème). Peu d'entre eux sont en réussite scolaire (3/8) et il faut donc surmonter le paradoxe de ces enfants "supérieurs intellectuellement" mais qui ne s'adaptent pas au système scolaire. Les préjugés et les idées reçues à propos des "surdoués" ne sont pas faciles à écarter.
On pourrait dire
que trois catégories d'enfants précoces apparaissent parmi ces huit élèves :
ceux en réussite scolaire, ceux qui restent moyens et quelques uns en très
grande difficulté. Ce n'est pourtant pas si tranché car certaines en réussite
scolaire ont des problèmes d'intégration dans un groupe ou ne savent pas
travailler et s'organiser. J'encadre, par exemple, un élève toutes les
semaines pour vérifier son cahier de textes et la tenue de ses classeurs et
cahiers. Il semble plus difficile de véritablement prendre en compte les
élèves aux résultats scolaires moyens. Leurs problèmes sont moins visibles et
ce sont certainement ceux pour lesquels le rôle du tuteur se limite aux
rencontres bilan trimestrielles avec l'enfant. Les élèves en grande
difficulté nécessitent une attention toute particulière car l'écart entre les
idées reçues et leur situation réelle est grand. Les parents sont désarmés
face à ce décalage et les enseignants affirment avec vigueur : "Mais cet
enfant n'a rien de précoce!". Il faut donc mettre en place un dispositif
spécial de soutien dans certaines matières pou combler les lacunes et veiller
à ce que chacun dans l'équipe pédagogique porte un regard particulier sur
l'enfant.
Certains enfant sont conformes aux représentations spontanées que l'on peut se faire concernant la précocité : brillants, cultivés, curieux. Pour autant, leur scolarité n'est par forcément épanouie.
La plupart d'entre-eux connaissent des problèmes d'intégration dans le collège. Ces problèmes sont parfois accentués par leur maladresse dans les relations sociales. Il est primordial de ne pas faire apparaître l'enfant mal intégré comme protégé ou privilégié par les adultes.
L'expérience montre cependant que les enfants finissent pas être acceptés. Cette période plus ou moins longue marque certainement leur personnalité. J'ai le souvenir d'une élève de 5ème "avec un an d'avance" qui a ainsi acquis une grande assurance et beaucoup de force. Aujourd'hui, personne ne se soucierait de l'importuner. Le danger cependant c'est que les E.I.P. ne cherchent à s'intégrer qu'en calquant
leur attitude sur celle des élèves les plus indisciplinés. Cela est assez fréquent. Il n'est alors pas question de soustraire l'enfant aux sanctions et au rappel de la règle mais il convient aussi de replacer son comportement dans un contexte difficile. Ce mimétisme d'intégration va même pour certains jusqu'au "sabotage" de leur travail scolaire.
Paradoxalement, ceux qui souffrent le plus ne sont pas les plus brillants. En effet, ceux-ci se montrent conformes aux représentations des autres enfants qui n'éprouvent finalement qu'une certaine jalousie.
En revanche, certains enfants précoces, particulièrement mal à l'aise dans leur scolarité, excitent les instincts sadiques de leurs camarades jusqu'à devenir des souffre-douleur. A leur souffrance initiale s'ajoute alors ce stress traumatisant. Confronté à cette situation, j'essaye de me montrer vigilant. Il paraît important de susciter les confidences de l'enfant sur ce qu'il endure. C'est souvent très difficile pour eux. Ils se confient à leurs parents et ce sont eux qui me racontent ce que vivent leurs enfants au collège.
Pour les raisons
citées plus haut, il est rare que j'intervienne directement auprès des autres
élèves mais cela arrive si ceux-ci se rendent coupables d'agression. J'essaye
également d'alerter les membres de la vie scolaire (C.P.E., surveillants,
aides-éducateurs) pour qu'ils soient attentifs. Enfin, si la situation ne
s'améliore pas, nous proposons à l'enfant de changer de classe, ce que
d'ailleurs parfois il refuse.
La bonne
organisation d'un saut de classe est aussi une partie du travail du tuteur.
Suite à des discussions avec ses collègues, il doit veiller à en informer
tous les professeurs de la classe d'origine et de la classe d'accueil,
veiller à ce qu'il s'informe des parties de programmes qui lui seront
indispensable pour suivre dans une classe supérieure. Au bout de quelques
semaines, il est utile de faire un bilan de ce changement avec les
enseignants de la classe d'accueil pour décider si ce passage est définitif.
Sur les huit élèves dont j'ai le responsabilité, trois ont sauté une classe,
deux grâce à de très bons résultats scolaires et dont le passage est très
réussi, un des élèves était plutôt en difficulté à cause d'une très grande
démotivation due à deux redoublements proches. La tentative de passage dans
le niveau supérieur n'a pas provoqué de déclic extraordinaire mais il a
permis à cet élève de retrouver un peu de confiance, ses résultats étant un
tout petit peu meilleurs que dans le niveau inférieur.
Les aménagements de cursus concernent majoritairement les enfants qui n'ont pas de grandes difficultés scolaires.
Les mesures ont un objectif commun principal : stimuler leur intellect pour les inciter à travailler, exciter leur curiosité, satisfaire leur appétit de connaissances. Les entretiens me permettent d'évaluer les éventuels besoins des enfants.
Ainsi j'ai été amené à proposer puis à organiser pour certains élèves le suivi de cours à un niveau supérieur en français et en langues. Cela s'est fait parfois à la demande des familles et après beaucoup d'insistance, sans beaucoup de réussite. Ceci tend à prouver qu'il n'existe pas de solution standard.
Nous avons pratiqué plusieurs sauts de classe. Leur objectif est de stimuler l'enfant dont nous estimons qu'il s'ennuie dans sa classe et qu'il a les capacités à suivre un niveau supérieur. Bien entendu, je n'ai aucun pouvoir décisionnel en la matière. Mon rôle consiste à faire des propositions, à aider ou à diagnostiquer.
L'expérience nous a prouvé que cette solution pouvait être bénéfique pour l'enfant.
E.D., élève de 5è,
obtenait des résultats honorables tout en s'ennuyant copieusement. Après
avoir suivi les cours de français de 4è, elle a finalement intégré le niveau
supérieur en milieu d'année scolaire. Elle est actuellement en 3è (avec deux
ans d'avance) où, après un trimestre de remise à niveau, elle obtient de bons
résultats qui lui permettent d'envisager de passer en seconde dans de bonnes
conditions.
Le dispositif accueille au moins une moitié d'enfants précoces intellectuellement mais en difficulté scolaire plus ou moins grande.
Ces enfants sont
en général les plus âgés, scolarisés en 4è ou en 3è, ils arrivent chez nous
avec un passé scolaire chaotique et douloureux. Le manque de discipline
personnelle minimum choque leurs professeurs et leurs camarades. Ils sont
souvent incapables d'amener leurs affaires, de tenir leurs cahiers, d'écouter
plus de 2mn en classe, de faire des exercices ou des contrôles. Ces
difficultés scolaires s'accompagnent souvent d'états dépressifs. Le problème
est d'autant plus préoccupant qu'ils sont proches du moment de leur
orientation. Les professeurs sont inquiets, les parents sont catastrophés.
Lors de l'année scolaire 1997-1998, un élève scolarisé en classe de 3è correspondait au profil évoqué plus haut. Fermé, malheureux jusqu'à envisager le suicide, j'ai organisé un entretien régulier au cours duquel j'ai essayé de très peu parler de l'école. J'ai alors pu le convaincre de changer de classe pour rejoindre la 3è dont j'étais le professeur principal. Dans sa nouvelle classe, il a été pris en charge par la fille à laquelle il avait confié ses idées noires. En cours d'histoire-géographie, j'ai valorisé ses qualités réelles en laissant de côté les lacunes de formes. D'autres professeurs, dont j'étais proche, ont fait de même. Si ses résultats en histoire-géographie sont devenus très bons, il n'a pas pu en quelques mois combler ses lacunes. Ses moyennes n'ont pas progressé de manière spectaculaire. Cependant, il s'est visiblement épanoui. Il s'est ouvert, un peu, n'a plus considéré l'école comme une agression, ce qui nous est apparu comme un résultat tout à fait appréciable.
La modestie des
résultats obtenus en ce cas précis illustre les limites du rôle du tuteur
face à la gravité de certaines situations et en même temps un grand pas est
franchi quand l'élève se remobilise.
Les élèves E.I.P. en difficultés scolaires sont ceux qui sont les plus déroutants. En tant que tuteur, je me suis souvent sentie impuissante face à des situations difficiles : élèves en refus d'écriture, élèves ne s'intégrant pas dans le collège ou dans une classe, pour lesquels les solutions que nous pratiquons
habituellement ne semblent pas
résoudre les problèmes. Ce constat peut être déstabilisant pour le tuteur qui
a l'impression de ne pas jouer correctement son rôle.
Une autre partie
du rôle de tuteur consiste à être le point de contact entre les acteurs du
dispositif. Ainsi, je suis amené à être un interlocuteur des parents
d'élèves et des professeurs des E.I.P. Pour les parents, le contact avec
le tuteur représente souvent la preuve tangible de la réalité du dispositif.
Mais les
entretiens avec les parents permettent aussi souvent de mieux connaître la
personnalité et les problèmes des E.I.P.
Les discussions avec les professeurs de E.I.P. s'engagent le plus souvent lorsque ceux-ci m'interpellent au sujet d'un enfant qui leur pose problème. Là encore ils m'adressent des plaintes en m'attribuant implicitement un rôle qui n'est pas le mien. Il est fréquent qu'ils me demandent si je suis sûr que cet enfant est intellectuellement précoce "parce qu'avec moi, c'est pas brillant !". Ces discussions sont le signale de la nécessité d'une intervention.
Il convient alors d'organiser un entretien avec l'enfant et d'essayer de trouver des solutions dans le cadre du dispositif. Le plus difficile étant alors de ne pas donner l'impression à l'élève que je suis le représentant des professeurs mécontents mais quelqu'un qui cherche à comprendre et à l'aider. Il m'arrive de solliciter des bilans ou des avis auprès de mes collègues concernant des E.I.P. Cela se produit dans les cas suivants :
Þ pour savoir où en est un enfant que je n'ai pas en classe et dont on n'entend pas parler
Þ pour savoir comment se déroule une disposition que nous venons de mettre en place (cours en niveau supérieur, changement de classe)
Þ
pour connaître le niveau exact d'un enfant dont nous envisageons un saut de
classe complet
ou partiel.
Cette
expérience de tutorat est enrichissante, c'est certain. Elle permet de
prendre en compte une réalité qui m'était étrangère auparavant. Chercher des
solutions, avec des collègues, les parents, la direction de l'établissement
permet un dialogue et une ouverture importante aux multiples opinions et
propositions. La relation aux élèves instaure un contact plus personnel avec
eux et permet de mieux comprendre leur mode de fonctionnement. Pourtant, on
se sent souvent très désarmé face à des difficultés que le système scolaire
n'a pas réussi jusqu'alors à résoudre et qui sont parfois d'un ordre non
scolaire (familiaux, psychologiques, ...). Nous aimerions faire pour eux
et nous n'en avons pas forcément les moyens.
Cette
fonction, nouvelle pour moi, m'a permis d'envisager le métier d'enseignant
sous un jour différent. Je suis impliqué beaucoup plus étroitement qu'avec
les autre élèves dans la scolarité des enfants dont j'ai la charge. Je suis
amené à mobiliser des ressources variées au sein du collège ce qui donne
l'agréable impression que beaucoup de choses sont possibles.
La
découverte de ces personnalités complexes et attachantes est également une
source de satisfaction et malgré de nombreuses frustrations, les progrès
constatés chez certains enfants (comportement, bien-être, travail scolaire)
sont un motif d'espoir pour l'avenir.
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