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Programme National d'Innovation 97-99. (PNI 2)
DE LA VIE DE CLASSE A LA VIE
D’ETABLISSEMENT
Académie de Lyon
DE LA VIE DE CLASSE A LA VIE
D’ETABLISSEMENT
Une séance de vie de classe est une heure pendant laquelle les élèves de chaque classe, regroupés par le professeur principal, s'expriment sur leur vécu au sein de leur classe et dans l'établissement. Une synthèse de leurs félicitations, critiques et propositions, recueillie par les délégués est exploitée au niveau de l'établissement par l'intermédiaire du bureau des délégués. Cette consultation régulière donne la température de l'établissement, permet d'apporter des améliorations à la vie collective et de faire vivre la démocratie au collège. Le collège Henri Barbusse, établissement sensible de 760 élèves de Vaulx en Velin où 83,6 % des élèves sont issus de familles défavorisées ( moyenne nationale 44,5 % ), souffre de la violence et de l'échec scolaire. Les incivilités qui se multiplient témoignent d'un sentiment de rejet de l'école en tant que lieu d'instruction et d'apprentissage de la vie sociale de la part d'un certain nombre d'élèves. En 1997, sur l'initiative du chef d'établissement, un dispositif de vie de classe a été mis en place à l'échelle de l'établissement. Suite à la réunion de différentes instances de réflexion ( Assemblées Générales ; Conseil d'Administration) l'hypothèse a été faite qu'en créant des séances de vie de classe, véritables lieux d'expression et de démocratie, et en formant les délégués à jouer leur rôle de porte-parole dans l'établissement, la lutte contre la violence serait plus efficace. Ce projet a donc été inscrit dans le projet d'établissement et une équipe s'est constituée pour travailler avec un accompagnateur dans le cadre du Projet National d'Innovation dès 1997. 1] L'objectif principal est de libérer la parole de l'élève par rapport à la situation vécue dans l'établissement en tant que lieu de vie. Ceci afin de désamorcer des situations explosives et débattre de possibles améliorations de la vie de tous les jours au collège. 2] Un second objectif est de faire fonctionner la démocratie en redonnant du sens à la fonction de délégués. 3] Il s'agit enfin de donner un sentiment d'appartenance à une communauté éducative en ritualisant les séances. Au fil du temps, les modalités ont évolué mais pas les objectifs. 1] Première mouture : année scolaire 97/98 Déroulement Lors de la première année de fonctionnement, les cinq séances de vie de classe se décomposaient en deux temps. - de 10 h à 11 H : chaque classe était prise en charge par son ou ses professeurs principaux - de 11 H à 12 H : les élèves étaient libérés sauf les délégués réunis autour du principal adjoint et des CPE par niveaux, pour constituer une synthèse. Les professeurs principaux étaient eux aussi réunis pour dresser un bilan autour du principal ou du principal adjoint de la SEGPA. Une synthèse par niveau était ensuite établie par un aide-éducateur pour être communiquée aux élèves par leur professeurs principaux. En dépit des difficultés évoquées, à la fin de l'année, les enseignants ont approuvé le maintien du dispositif de la vie de classe, et ont opté pour la banalisation de 10 heures, de 11 heures à midi à des jours différents de la semaine. Contenu Lors des deux premières " Vie de Classe", le déroulement était commun à toutes les classes, sur l'initiative du chef d'établissement. Les réponses au questionnaire
commun, proposé par l'administration ont apporté beaucoup d’informations sur
les difficultés à vivre ensemble. (Cf. annexe I) - Qu'est-ce qui va bien / mal au collège ? - Qu'est-ce qui va bien / mal dans ta classe ? - Comment imagines-tu le collège idéal ? La synthèse de cette première séance a donné naissance à un second questionnaire très précis visant à conduire à l'écriture d'une charte de vie, proposée par un groupe de réflexion (CPE, Chef d'établissement, Professeurs ), lors du stage ZEP. Ce questionnaire reprenait chaque point soulevé par les élèves lors de la première vie de classe en demandant ce qui pouvait être fait par l'élève individuellement, en groupes, par les adultes et comment. Le programme précis, comportant le dépouillement de la grille des réponses et la constitution de la charte par une commission composée d'élèves, de parents et de représentants de tout le personnel, avec discussion du texte au C.A, ne s'est pas déroulé comme prévu. En effet l'idée de la charte de vie a été abandonnée face à l'incompréhension de certains professeurs principaux, due au manque de communication et à l'impression qu' ont eu certains élèves de ne pas avancer et de discuter toujours des mêmes thèmes. Dès la troisième vie de classe, le contenu du débat est devenu libre. Dans le cadre de ce fonctionnement, (3°, 4°, 5° vie de classe) certains professeurs ont choisi de centrer le débat sur un thème qui préoccupait la classe ( exemple : orientation pour les 3èmes, ou mauvaise entente entre la classe et un professeur...), d'autres ont adopté le système de la boîte à idées ou du cahier de doléances pour établir un ordre du jour. Ces systèmes ont eu l'avantage de recueillir les idées des élèves tout en permettant aux professeurs principaux de préparer les séances en anticipant les thèmes et les difficultés éventuelles. Cela leur permettait également de mettre en oeuvre des stratégies d'animation de groupes adaptées à l'ordre du jour (exemple : travail individuel ou en petits groupes pour éviter les pressions éventuelles sur un sujet délicat) Certains collègues, notamment ceux nouvellement nommés dans l'établissement ont demandé à ce qu'un cadre plus précis soit donné à cet échange, suite à l'impression de se retrouver parfois noyés dans le flot de paroles. 2] Configuration actuelle : année scolaire
98/99 Déroulement Cette année 10 séances d'une heure sont programmées dès septembre, le chef d'établissement tient à ce que le contenu comporte une dimension établissement. Une grille "félicitations - critiques - propositions " est distribuée à chaque professeur principal dans le cahier de vie de classe, héritier de la boîte à idées (Cf. annexe II). Il est mis en service dans chaque classe, pour noter toute idée de sujet à aborder (élèves ou enseignant ) et pour consigner l'essentiel de la séance. Une synthèse générale de toutes les grilles est élaborée et sert de base de travail aux dix membres du Bureau des délégués. (Cf. annexe III et Zoom) Contenu A partir des trois rubriques ci-dessus, les classes réfléchissent sur les thèmes de la rentrée pour la 1ère séance, la vie dans le collège pour les suivantes. Certaines débattent des critères de choix des délégués pour essayer d'en affiner l'élection ou d'autres abordent ensemble un problème inhérent à la classe (classe agitée, difficultés relationnelles avec un professeur...). Chaque professeur mène cette séance comme il le souhaite. C'est lui qui définit les règles de fonctionnement (ceci peut se faire en négociation avec la classe) et reste garant du bon déroulement de la séance. Les élèves réfléchissent alors, soit en groupes avec des rapporteurs au moment de la synthèse (ce sont souvent les délégués qui tiennent ce rôle) soit individuellement, et font la mise en commun ensuite en utilisant le tableau. Ils peuvent également réfléchir collectivement à l'oral avec un donneur de parole, un autre qui gère le temps et un autre qui prend la trace écrite. Quelle que soit la méthode de travail choisie, la grille distribuée en début de séance doit être remplie et apportée ensuite aux CPE. En quoi le travail de notre équipe a-t-il fait
évoluer l'action ? - L'équipe écrivante au sein du Programme National d'Innovation est composée de seulement 4 personnes, alors que chaque professeur principal anime une séance de vie de classe. Ne pourrait-on pas envisager une instance de préparation commune avec les professeurs principaux afin d'améliorer le fonctionnement de cette vie de classe ? Volontaires pour ce travail d'écriture, nous avons alors créé une véritable équipe autour d'un travail régulier réparti sur plusieurs rencontres. Les réflexions menées à cette occasion ont fait évoluer la vie de classe (naissance du cahier de vie de classe et nouvelle répartition des heures dans l'année). - Le dispositif " Vie de classe" fut une innovation dans l'établissement en 1997. Dispositif très largement répandu, son originalité dans notre collège tient à la dimension établissement et au processus démocratique inhérent ( voir zoom) . Que le chef d'établissement lui même soit à l'origine de l'action a facilité son acceptation par l'ensemble des enseignants ( calendrier préétabli ). En revanche, les enseignants les plus réticents ou ceux qui se trouvent en difficultés cherchent à éviter ce temps de paroles qui peut aussi être une occasion de remise en cause ; en effet nos élèves de zone sensible, très, voire trop spontanés, montrent peu de retenue dans la formulation des critiques ! L'une des difficultés majeures soulevées est de savoir comment gérer ce flot de paroles. En cas de conflit élèves / professeurs, le professeur principal se doit d'être l’élément médiateur pour apaiser les tensions. Cela nécessite des compétences précises telles que le questionnement d'explicitation par exemple, que tous les enseignants ne maîtrisent pas forcément. C'est la raison pour laquelle une période de formation à l'animation de groupes est demandée pour l'année prochaine. - Suite à un regroupement d'équipes du PNI, nous avons envisagé de nous doter d'un outil d'évaluation. La première idée d'un questionnaire a été ensuite abandonnée au profit d'une proposition du chef d'établissement de réunir les professeurs principaux pour un débat autour de la vie de classe qui a donné lieu à des échanges de pratiques. Nous évaluerons l'action au regard des objectifs des séances de vie de classe. Il s'agit de lutter contre la violence en instaurant un processus démocratique dans l'établissement qui favorise l'expression des élèves et la responsabilisation des délégués. Nous ne nous sommes pas dotés d'outils d'évaluation formels mais nous estimons notre action aux vues des nombreux indicateurs auxquels nous avons été attentifs toute l'année. Le climat de la salle des professeurs et les réflexions faites à propos des séances de vie, de classe voire leur suppression, la réunion des professeurs principaux au sujet des vies de classe, les synthèses produites par chaque classe, la participation des délégués au bureau et les mesures adoptées nous donnent une mesure de l'action entreprise. Tout d'abord, il apparaît que la vie de classe est entrée dans les moeurs et n'est plus remise en cause. L'agitation rencontrée l'année dernière dans l'établissement s'est apaisée au profit d'une plus grande ritualisation de l'événement. En effet, certains enseignants, en difficulté auparavant, ont pris conscience que la vie de classe nécessitait une préparation, ce qui leur a donné une assurance et a contribué a renforcer la vie de classe à leurs yeux et au regard des élèves. La communauté éducative s'accorde pour dire que les vies de classe constituent un moment important de la vie de l'établissement. Pourtant, à l'approche de ces séances, un certain malaise est perceptible dans le corps enseignant. Une attitude de fuite est parfois adoptée (report pour : éviter de revenir spécialement au collège, fuir l'agitation créée dans l'établissement, éviter une heure de permanence, proposition de faire la vie de classe par écrit chacun chez soi...). Ce malaise est révélateur d'une difficulté. Beaucoup d'enseignants s'accordent pour réclamer une co-animation de ces séances afin de mieux maîtriser la parole " libérée " des élèves. En effet, le but n'est pas de susciter une parole brute mais d'effectuer un travail sur cette expression afin qu'elle devienne constructive. Or, ce travail est difficile lorsque l'enseignant se retrouve seul face à un groupe. Pourtant, au regard de la démocratisation dans la vie de l'établissement, la vie de classe apparaît comme un succès. Les synthèses des classes montrent que les élèves ont des propositions intéressantes. L'expression des élèves s'est enrichie depuis l'année dernière. Le bureau des délégués, auquel la plupart des élèves participants sont assidus, est une instance qui a rendu le dispositif plus efficace. Le cadre de vie a connu de nombreuses améliorations, jusqu'ici inenvisageables ( vente de pains au chocolat, ballons de basket dans la cour, confort dans les toilettes). Le moment de la récréation, sur lequel nos efforts ont porté, s'avère d'ailleurs, plus calme...Le nombre de bagarres a diminué et les élèves sont attirés par les pôles d'animation créés. Cependant un travail plus approfondi mérite d'être mené dans le domaine du rapport à la loi et à la sanction. Le choix d'une démocratie représentative a été fait afin d'améliorer l'efficacité de l'exploitation des vies de classe. Tous les délégués ne sont pas associés directement à la prise de décision mais seulement les membres du bureau des délégués. Nous pouvons regretter qu'une coupure se soit instaurée entre les élèves membres du bureau et les autres délégués. Le projet vie de classe s'est consolidé cette année. Il s'agit à présent d'améliorer son fonctionnement. Plusieurs pistes sont à l'étude : - Tout d'abord, la co-animation est apparue indispensable lors de la réunion des professeurs principaux sur les séances de vie de classe. Les professeurs qui ne sont pas responsables d'une classe sont invités à se joindre à leurs collègues pour animer une séance. - Ensuite, des moyens de remédier au manque de connaissance en matière de techniques d'animation ont été recherchés. Un classeur en salle des professeurs a été mis à disposition afin que chacun y dépose ses propositions d'animation. Une formation sur site est également envisagée pour l'année prochaine, ce qui permettrait également de constituer une véritable équipe autour de ces séances. - Plus de souplesse dans les créneaux horaires est également à étudier afin de susciter une plus grande adhésion des professeurs : . heure inscrite à l'emploi du temps, . répartition des séances de vie de classe sur une semaine, . possibilité plus affirmée de faire des vie de classe en fonction des besoins de chaque classe, . rester à l'heure banalisée à raison de 8 séances et 2 concertations, sans interdire une certaine souplesse au cas par cas. - Enfin, l'amélioration du fonctionnement démocratique passe par plusieurs adaptations. Une formation des délégués dès le début de l'année semble incontournable. De plus, une rencontre trimestrielle entre les membres du bureau et l'ensemble des délégués favoriserait l'intégration au projet de ces derniers et renforcerait leur rôle. Enfin, l'élargissement de la participation au bureau doit devenir systématique ( professeurs, intendante, personnel ATOS, surveillants, emplois-jeunes, parents d'élèves...) En définitive, le champ de travail, dans le domaine de la démocratisation de la vie d'un établissement et de la lutte contre la violence est infini. - Au cours d'une assemblée générale, la discussion a été engagée au sujet de la vie de classe pour faire le point. L'équipe écrivante a alors présenté son rôle au sein du PNI. Il a été signalé qu'il serait intéressant de divulguer ce travail au sein même de l'établissement car cela pourrait servir de référence aux nouveaux arrivants. - A cette occasion, un enseignant d'EPS, rarement en situation de prise en charge de ses élèves assis dans une salle de classe, a alors expliqué comment ses échanges avec l'équipe écrivante lui ont permis de modifier sa pratique d'animation de la vie de classe. - Lors d'un regroupement d'équipes du PNI, nous avons pris connaissance d'une expérience similaire menée dans un collège voisin qui associait les agents de service à leur action. Un problème de dégradation dans une classe nous a alors donné l'occasion de faire intervenir ces derniers lors d'une séance de vie de classe. - C’est également au cours de l’un de ces regroupements, qu’une équipe s’est intéressée tout particulièrement au fonctionnement du bureau des délégués et que nous avons alors décidé d’en faire le sujet de notre zoom. ZOOM BUREAU
DES DELEGUES 1) La mise en place de cette instance a eu lieu à la fin de la première année de fonctionnement de la vie de classe. Jusque là, les délégués de classe se contentaient de faire une synthèse des différentes séances par niveau. Il est apparu indispensable cette année, pour les professeurs et l’équipe administrative de ne pas rester au stade des constats, utiles, certes mais pas suffisants. En effet, les élèves demandaient eux-mêmes à ce que leurs remarques ou demandes soient prises en compte. Une dimension de réflexion, de consultation et de transmission de tout ceci aux autres élèves s’est alors ajoutée au rôle de ces délégués. 2) Composition du bureau : deux délégués par niveau, de la 6° à la 3°, choisis parmi les délégués volontaires lors d’une première réunion, associés aux élèves siégeant au Conseil d’Administration. Ceci constitue donc un groupe de dix élèves, auxquels s’ajoutent le Principal et une Conseillère d’Education ; il peut y avoir également des invités éventuels.
La réunion du bureau débute par la distribution à chaque membre du bureau de la synthèse de l'ensemble des vies de classe. Cette synthèse, élaborée par le Principal, traduit l'ensemble des félicitations, critiques et propositions choisies selon plusieurs critères : fréquence et pertinence principalement. Ce document sert de base de travail au bureau des délégués. Chacun des points est alors abordé. Plusieurs cas de figures se présentent. - Les élèves ont posé un problème et suggèrent une solution. Dans ce cas, une discussion s’engage sur l’adoption ou non de la proposition. Ils apportent leur point de vue, précisent la demande, voire la critique. Le Principal peut prendre la décision ou consulte les personnes ou structures impliquées (intendante, équipe de direction, C.A, collectivités locales...). Malgré nos encouragements, les élèves ont rarement pris la parole en C.A pour faire connaître leurs besoins. Seule une lettre destinée aux Transports en Commun Lyonnais a été écrite, réclamant la modification des horaires d’un bus. - Mais souvent, les élèves apportent des critiques sans suggérer de solution ou en proposant des solutions inadaptées ou irréalisables. Dans ce cas, ce sont les adultes qui proposent des moyens de remédier au problème, le débat permettant aussi de faire évoluer les représentations des adultes. La discussion s’engage alors sur la façon de les mettre en oeuvre. Ce fut le cas de la mise en vente de pains au chocolat à la récréation. Depuis plusieurs séances de vie de classe, les élèves réclamaient un distributeur de boissons ou de friandises. De nombreuses réticences parmi les adultes et certains élèves s’élevaient : risque de racket, de détérioration du distributeur, problème d’équilibre alimentaire. Mais, avec l’arrivée de nouveaux emplois-jeunes disponibles pour assurer l’encadrement au moment des récréations, le Principal prend la décision d’organiser une vente de pains au chocolat. En réunion du bureau, cette décision est annoncée et les modalités d’application discutées : le lieu est choisi avec les élèves, le choix est fait de vendre au préalable des tickets permettant d’acheter les pains afin d’éviter les manipulations d’argent autour de cette vente. Cependant, les membres du bureau ne sont pas associés directement dans un premier temps à la vente. Les aide éducateurs sont alors immédiatement impliqués dans la mise en oeuvre de cette décision (recherche d’un fournisseur, impression des tickets, répartition des tâches). Lorsqu’une proposition est adoptée, les personnes responsables de leur application sont contactées par le Principal afin que la réponse soit visible immédiatement. Un effort de communication est réalisé afin que les élèves prennent conscience que l’on tient compte de leurs propositions rapidement après chaque réunion du bureau des délégués La synthèse des vies de classe et des décisions prises, rejetées ou reportées est affichée dans le hall des élèves afin de les informer. Chaque délégué reçoit également ce document pour qu’il en fasse part à sa classe. Enfin, lors de la vie de classe suivante, les Professeurs Principaux ou les délégués peuvent faire un rappel des principales décisions prises lors de la dernière vie de classe. Cette diffusion permet ainsi de donner une légitimité au bureau des délégués et aux propositions adoptées. Ce fut le cas lors des plaintes en matière d’insécurité dans l’établissement au moment des sorties de cours et des récréations. Le bureau des délégués a décidé de demander aux adultes d’intervenir dans les bagarres même lorsque les élèves prétextent un jeu. Le travail des surveillants s’en est ainsi trouvé facilité. En définitive, les réclamations étudiées par le bureau des délégués relèvent de 2 domaines principaux : - le cadre de vie dans l’établissement (locaux, horaires, bien-être), - les règles de vie et les sanctions en vigueur dans l’établissement. Nombre de réclamations portent aussi sur les conditions de travail et la gestion de la discipline dans la classe, domaine dans lequel le bureau n’est pas habilité à intervenir. Le travail du Professeur Principal avec son équipe pédagogique est alors essentiel. Ce dispositif démocratique constitue le moment qui caractérise la " Vie de Classe " du collège Barbusse comme un temps de " Vie d'établissement ". La régularité des rencontres ainsi que la prise de décisions collectives fait de ce bureau des délégués une instance démocratique telle que souhaitée dans les textes concernant l'éducation à la citoyenneté dans les établissements scolaires. Bien que sollicité, aucun enseignant n'a participé aux rencontres de ce bureau. Nous souhaitons remédier à cette absence dans le but d'accroître la crédibilité et l'intérêt du travail effectué. Les élèves siégeant dans ce bureau font preuve d'une bonne assiduité, exprimant par là-même l'intérêt qu'ils portent à cette démarche démocratique. La conscience qu'ils ont de participer activement aux décisions les inscrit dans une démarche citoyenne. Nous nous posons toutefois la question de l'importance que ces délégués portent à la communication dans leur classe, du travail effectué en commission. Parviennent-ils à montrer à leurs camarades la relation entre les demandes / propositions émanant des heures de vie de classe et l'application effective dans le collège des décisions prises en commission ? Ces délégués participant au bureau ne représentent au maximum qu'une dizaine de classes. Quelles informations les élèves des classes non concernées obtiennent-ils en dehors de celles affichées dans le hall du collège, ou transmises lors de la vie de classe suivante, étant donné qu'il n'existe pas dans le collège d'instance réunissant tous les délégués ? Pour remédier à cette difficulté, au 3ème trimestre, tous les délégués ont été réunis avec les membres du bureau. Cet échange entre les délégués a permis de valoriser la représentativité. Actuellement, l’une des limites du processus démocratique réside dans le fait qu’aucun élève n’est présent au moment de la rédaction de la synthèse générale : une censure des adultes est alors possible. Les élèves siégeant au bureau des délégués ont un vécu de manière ponctuelle. La réflexion est engagée pour amener ce groupe à fonctionner comme une véritable équipe proposante et même initiatrice d'améliorations ou de changements. Nous faisons l’hypothèse qu'en généralisant les sujets abordés au bureau des délégués, nous favoriserons l'adhésion des élèves aux règles de fonctionnement et améliorerons ainsi l'atmosphère dans l'établissement. Pour l’instant, le bureau des délégués travaille plus facilement à l’amélioration des conditions matérielles (vente de pains au chocolat, installation de bancs supplémentaires dans la cour, jeux de ballons encadrés pendant la récréation) qu’à une réflexion en profondeur sur les règles de vie. Celles-ci sont en revanche plus fréquemment abordées pendant la vie de classe, mais ne remontent pas toujours jusqu’au bureau des délégués. Le dispositif Vie de classe se veut l’élément fondateur d’un
véritable processus démocratique qui suscite l’adhésion des élèves. La participation active et réfléchie des délégués élus aux Conseils d’Administration
et aux Conseils de discipline, nouvelle cette année, révèle une prise de
conscience de l’importance de leur mandat représentatif. Nous espérons qu’ils sauront transférer cet apprentissage dans leur
vie de citoyen. HEURE DE VIE DE CLASSE Lundi 20 Octobre 1997 10 H - 11 H Réponds aux questions suivantes afin d’exprimer ce que TU vis au collège depuis la rentrée. Tes réponses seront reprises ensuite en groupe, en respectant l’anonymat.
Comment IMAGINES-TU le collège idéal ? Vie de classe : Date : 22 janvier 1999 CLASSE : * Réflexion : Suite aux jets de boules de
neige dans une salle de classe pendant la récréation, et contre la voiture
d’un professeur et le professeur lui-même, la commission droits et devoirs
propose pour thème de réflexion : « les limites du jeu, responsabilité individuelle
et responsabilité collective. » * Demandes : - de responsables élèves pour mise en circulation de ballons de basket pendant les récréations, - de suggestions pour les rattrapages de points. * Informations : - décision d’installer des miroirs dans les W-C garçons reportée en raison de dégradations répétées : 7 vitres cassées coût 840 Frs sur le budget du collège, dévidoir arraché 2 fois la semaine dernière, - félicitations pour le respect
des locaux au niveau des filles. Félicitations : Critiques : Propositions : A
remettre impérativement à Mme NARBONNET ( CPE ) à l’issue de la séance. Réunion
de mise à l’étude du bilan prévue le Jeudi 28 janvier 1999 à 17 H. VIE DE CLASSE : COMPTE RENDU SYNTHESE SUR 20 REPONSES RECUES DATE
: 11mai 1999. FELICITATIONS
: - Information maltraitance, - Pour les nouveaux ordinateurs, - Information TCL, - Pains au chocolat, (6) - Aménagement de la cour (filets dans les cages
(4), bancs (3)), - Sortie EPS (championnat de France FNSU
Handball), - Gentillesse des surveillants, - L’aide des assistants, - Ballons pendant la récréation, - Merci pour le cinéma et pour les pains, - Math, français, informatique, - La classe interculturelle, - Cassette vidéo, - Les idées pour les arrangements TCL, - Pour la proposition pour la révision du brevet, - Moins de bagarres dans la cour, - Les professeurs des 6 1 sont extrêmement
patients. - pour les horloges dans les classes de segpa, - Pour la sortie Rafting, CRITIQUES
: - L’ étude dirigée est trop longue (2h) en 5 1, - Beaucoup de volets sont cassés dans salle 3 et 4
côtés segpa, - On a trop parlé de la sexualité dans
l’information sur la maltraitance, - Les absences des professeurs sont indiquées trop
tard sur le tableau, - Pas assez de bancs, - Pas assez de sorties,(2) - Pas assez de temps entre les deux sonneries, - Informations trop tardives (dates de fin de
trimestre et de vie de classe), - Changements d’horaires sans demander l’avis des
élèves, - Le changement de prof perturbe les élèves, - Des vols, - Toujours trop de bagarres et pas de
surveillants, - Trop de bavardages. - On critique trop les cités, - Une sortie raft(mais tout le monde ne peut pas y
participer), - Les tableaux à craie, - Un abri du côté Segpa, - Malgré les remarques durant les vies de classe précédantes
les propositions n’ont pas été étendues (sorties intercours), il n’y a que
les 4 E qui ne sont pas partis au ski «on a fait une seule sortie», - Pour le refus d’utiliser la cabine téléphonique, - Certains élèves trouvent qu’il y a trop d’endurance
en sport, - Encore des fumeurs dans les toilettes, - Odeur de cigarettes aux toilettes, - Pas assez de miroirs côté filles, - Toilettes infectes - Miroirs dans les toilettes des garçons, - Les vitres des toilettes des garçons ne sont pas
assez solides, PROPOSITIONS : - Tournoi foot entre 6èmes, - Se déplacer en bus pour palais des sports
collège, - Mettre des sonneries dans les couloirs, dehors
et devant le portail et les faire sonner moins fort, - Proposition de la 5 1 : Inviter monsieur Babel
pour le féliciter de son travail et lui poser des questions sur son métier, - Avoir des vestiaires mieux fermés, - Faire une fête de fin d’année pour la classe
littérature, - Organisation d’une sortie plein-air,(2) - Informatique en français, - Séparer les garçons et les filles à la piscine, - Mettre un four micro onde pour ceux qui mangent
au collège à midi, - On voudrait de l’argent pour faire des sorties à
la Segpa, - Pour les 4 E demande de sortie à St pierre le
boeuf et au cinéma, - Mettre un surveillant devant les toilettes, - Sèche main dans le W-C des filles, - Sèche main pour les filles, - Mettre des portes des verrous aux portes de W-C, - Savon dans les toilettes, ECOLE
OUVERTE :
Des sorties à Lyon, plus de sport, plus de place, MISE A
L’ETUDE : A/ Intendance : Mise en place d’une collation, petit déjeuner par
le fond social cantine, B/ Vie Scolaire : - Des
affiches collés à la Segpa, : voir
avec Mme Comte. - Organiser des visites dans les lycées, : Attente
proposition Lycée R Doisneau, voir Geneviève pour récupérer les demandes. REPONSES ET DECISIONS
IMMEDIATES : Par le
bureau des délégués : lundi 10 mai 1999 à 17h. Participants
:
Durand Tamar 3C, Ouarda Saada 3 E , Senhaji Nadia 6 G, Mme Esquibet, Mr
Hagopian, Mme Narbonnet et Leslie. - Construction d’un Gymnase, : Décision Conseil
Général, - Inviter un surveillant pour lui poser des
questions sur son travail, : Possible à l’initiative de la classe, - Avoir un casier personnel(2), : Décision Conseil
Général,( non possible cette année). - Les élèves de 4 1 et 4 2 souhaitent faire une
sortie avant la fin de l’année, : A
l’initiative des professeurs, - Accueil de 7 Kosovars le lundi 17 mai 1999. :
leur réserver un bon accueil (ils en ont besoin), - Les verrous des W-C seront réparés, - Mise en place de miroirs chez les filles et
également d’un sèche main. - Certains rackettent les petits pains, : venir
dénoncer à la vie scolaire. - Pas de vente de petits pains le vendredi : la
boulangerie est fermée. - Sortie inter-cours à l’initiative des
professeurs, REFUS : - Possibilité d’aller dans la cour, s’il fait beau
pendant les heures de permanence,(jouer au foot) : 1)
La permanence est un lieu d’étude et de travail. 2)
Cela gêne les professeurs qui enseignent au rez de chaussée. - Vente de mars, twix, bonbons.... - Vente de boissons,(3) - Demande d’un coin fumeur : un texte officiel
interdit aux élèves de collège de fumer dans les établissements. - Pas de mise en place miroir dans les W-C des
garçons.
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