Le Relais : une oreille pour les exclus

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Programme National d'Innovation 99-01. (PNI 3)
Monographie produite en juin 2001

Le Relais : une oreille pour les exclus

L'exclusion de cours des élèves perturbateurs permet la sauvegarde du groupe classe et la continuité des apprentissages. Elle est parfois indispensable mais jamais satisfaisante. Elle ne règle pas le problème de l'élève exclu ni celui du professeur. Comment prendre en charge ces élèves incontrôlables?

Mots clés :

calmer, dialoguer, écoute, exclu, impartialité, reconstruire, verbaliser

Académie de LYON

Collège Jean Renoir

2 et 4 avenue de l’Europe

69250 Neuville sur Saône

Tel: 04 78 91 20 14

Principal: C CHAUDIER

Référent: A BIAGGINI

toniobiaggini@aol.com

Pôle 2B Cohérence éducative 01_01_renoir – juin 2001

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Jérémy arrive au relais
Un collège rurbain
L'évolution du dispositif   
En 98/99 le relais dispositif expérimental

Un relais sans relayeur dans le PNI  

Un fonctionnement au ralenti, une réflexion accélérée
En 2000-2001 le rlais dispositif d'intérêt général
Le bilan du relais
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Jérémy arrive au Relais

 
Collège “Jean Renoir”, 15heures , je suis en salle des professeurs et profite d'un "trou" dans mon emploi du temps pour préparer des cours. Dans le même temps, je suis à la disposition du Relais.

15 heures 10, le principal adjoint me demande d'accueillir Jérémy qui s'est fait exclure de cours.


Je prends en charge Jérémy, je l'emmène dans la salle  prévue pour le Relais et l’installe. Je commence l’entretien en lui présentant le protocole, destiné à le mettre en confiance : “ je veux que tu me racontes ce qui s’est passé, sans nommer le  professeur. Je veux ta version des faits ”. L’incident et l’entretien devant être mis par écrit, je lui demande s’il est d’accord pour que ce soit lui qui écrive ce qu’il dit. Ensuite, je lui montre une fiche avec des figurines et lui demande de me montrer comment il était en arrivant et comment il est actuellement. À la suite de ces exercices de verbalisation, d'écriture, et de réflexion sur soi, je demande à Jérémy de réfléchir sur son retour au prochain cours avec ce même professeur : “ Comment envisages-tu ton retour en classe ?Comment vas-tu te comporter ? ”. Nous essayons ainsi, ensemble, de mettre en place un retour "honorable" pour lui et pour le professeur afin qu’il ne se sente pas léser. Seize  heures, la sonnerie retentit, nous devons nous séparer car j'ai un cours. Je lui remets un double du rapport en lui expliquant quel est son intérêt de le conserver : “ Dans le cas où il y a un problème, tu possèdes le double de ce que tu as dit, ce qui signifie que l’on ne peut pas le modifier, il est donc important que tu le gardes ”. Il est, bien sûr, libre d’en faire ce qu’il veut. Puis Jérémy me quitte pour assister au cours suivant. J’apporte la fiche remplie au principal adjoint qui la classe dans le dossier Relais. Je ne prends aucune sanction, celle-ci, si nécessaire, doit être à l'initiative du professeur excluant. L’équipe du Relais travail sur l’exclusion , non par la sanction mais par la prise de parole. Comment en sommes-nous arrivé à ce dispositif ?

 

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Un collège “rurbain”

 

Le collège “Jean Renoir” de Neuville sur Saône se situe dans la banlieue nord de Lyon. Il accueille une population hétérogène de 860 élèves. Depuis quelques années, l’Inspection Académique l’a classé “ collège difficile ”. Le recrutement des élèves se fait sur huit communes environnantes, certaines ont gardé une vocation rurale alors que  d’autres sont devenues des cités dortoir. A proximité du collège se trouve quatre établissements spécialisés accueillant des cas sociaux ainsi qu’un établissement d’enseignement privé. Parmi le public enseignant, on constate un mélange de génération. On distingue trois groupes : les anciens, les jeunes et les intermédiaires qui restent au collège environ 6 ans. Ce sont les professeurs de ce dernier groupe qui semblent s’investir davantage alors que les plus anciens, enfermés dans leurs habitudes, sont les plus hostiles au Relais. Cette même attitude se rencontre également chez les jeunes professeurs.

 

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L’évolution du dispositif

 

Les années précédentes, au collège, les élèves exclus de cours étaient envoyés au bureau des surveillants, il leur était alors interdit d’aller en permanence et devait rester, seul, assis ou debout dans le hall d’entrée : le SAS. Pendant cet isolement, ils gardaient leur rancœur et exprimaient leur colère par des coups de pieds dans le mur.

Devant l'augmentation du nombre d'exclusion au cours de l'année 1998, le principal adjoint et quelques professeurs lancent l'idée d'un dispositif qui permettrait "d’accueillir” les élèves exclus de cours. Les adultes intéressés par le projet se réunissent plusieurs fois.

  Dans un premier temps, il s’ agit de discuter,  de réfléchir. Ils analysent les effets de l’exclusion de cours  sur l’élève et sur son retour en classe. Il en ressort que l’isolement n’est pas une bonne solution car l’élève ne se calme pas. Dans un second temps, ils imaginent un dispositif : le Relais, qui se met en place au cours du second trimestre de l’année 1998-1999. Les professeurs proposent de recevoir les élèves pendant les "trous" de leur emploi du temps. Les surveillants sont  également volontaires pour faire fonctionner le dispositif ; quant aux aide-éducateurs, leur participation au Relais est obligatoire.

L'équipe a le soutien du groupe "parole" de "L'Arc en ciel" de Trévoux ( une psychologue et deux éducateurs spécialisés), rencontrés lors de visites qu’il effectuait au collège. Ce groupe a pour mission d’apporter une aide aux adolescents des collèges environnants, présentant des difficultés psychologiques, afin de faciliter leur intégration dans le milieu scolaire, en lien avec les familles et les enseignants. Ils sont donc amenés à travailler avec les élèves du collège Jean Renoir et leur famille. Au cours d’une visite, ils se sont montrés intéressés par le projet du Relais. Une réunion a eu lieu avec l’équipe de l’Arc en ciel et celle du Relais à la fin de l’année 1999. Ils ont rassurés l’équipe en leur fournissant quelques conseils sur l ‘écoute : “ Il est important que l’élève s’exprime avec ses mots même s’il ne dit pas la vérité. ”

 

 

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1998-99, le Relais dispositif expérimental.

 
   
Au 2ème trimestre de l’année 1998-99, le groupe Relais se met en place. Il a plusieurs objectifs. D’une part, la prise en charge des élèves exclus du groupe dans lequel il suivait une tâche affectée à l'emploi du temps (cours, CDI, permanence). Ce qui permet de calmer l'élève, de dialoguer . Il faut ensuite, par l’entretien, lui faire prendre conscience de son comportement. Les règles aux collèges sont différentes de celles qu’il peut rencontrer dans sa famille ou dans la rue, il doit respecter les personnes qu’il côtoie et les lieux qu’il occupe, même temporairement. L’échange doit également aider l’élève à reconstruire des repères dans l’école ainsi qu’à verbaliser un engagement vis à vis de l’adulte excluant afin de préparer un retour acceptable. L’entretien fait l’objet d’un rapport succinct de l’engagement de l’élève : “ La prochaine fois que je suis dans cette situation je vais essayer…. Je ferme ma gueule, j’irais la voir à la fin de l’heure ” (annexe 1). L’autre objectif est que l'exclusion ne se banalise pas et ne devienne pas une "facilité" pour les professeurs qui rencontrent des difficultés. L’équipe était prête à accepter les élèves qui gênaient la transmission des connaissances mais il ne fallait pas que le Relais devienne un “ débarras ” en quelque sorte. Pour exemple, la première  année (1999-2000), des professeurs ont abusé.

Nous passons ainsi de l’exclusion des élèves sans dispositif d’accueil à leur prise en charge : du SAS au RELAIS .

 

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Un Relais sans relayeur dans le PNI.

 

À la rentrée  de septembre 1999, la mise en place du Relais est difficile. Seulement quatre enseignants sont volontaires, les autres  ont abandonné pour diverses raisons. D’une part, la participation au Relais est basée sur le bénévolat, elle est donc en dehors de l’emploi du temps. Certains professeurs ont également exercé une pression sur d’autres. Le Relais étant perçu comme une intrusion dans la pratique pédagogique des collègues. En effet, lors d’une réunion , ouverte à tous ceux qui s’intéressaient au Relais, un professeur nous a traité d' “ œil de Moscou “  . Enfin, quelques enseignants sont gênés d’accueillir des élèves de leurs classes exclus par des collègues. De plus, un élève, qui connaît le professeur accueillant, en cours, a beaucoup moins de facilité à dialoguer, il est plus réservé.

Mais le problème peut également provenir du professeur accueillant qui connaissant l’élève peut avoir des a-priori sur son attitude et manquer,  par conséquent, d’impartialité.

Malgré ces difficultés, le principal propose d'inscrire le Relais au P N I, ce qui permet une reconnaissance à l’intérieur de l’établissement (par les autres professeurs) mais aussi à l’extérieur , vis à vis des familles. Cette inscription apporte également une aide matérielle et un accès aux formations.

 

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Un fonctionnement au ralenti, une réflexion accélérée

 

L'année scolaire 1999-2000 permet une réflexion approfondie sur les freins vis à vis du Relais grâce à l'encadrement du SAFCI. (Service Académique à la Formation et à l’Innovation - Rhône )

L’équipe s’attache  à vaincre les réticences des adultes en leur précisant les objectifs du Relais. Le Relais doit aider l’élève en lui donnant les moyens de s’exprimer, aider le professeur excluant à continuer son cours dans le calme, aider le professeur du cours suivant car après le passage au Relais de l’élève, il n’aura ainsi pas à gérer un élève tendu, coléreux. 

Après un an , le dispositif du Relais se précise. Un lieu d’accueil spécifique pour les élèves est recherché. Aucun endroit n'est prévu pour recevoir les élèves, c’est à l’accueillant de chercher un lieu (salle de cours, bureau de la CPE libre, couloirs…).Le protocole d'accueil pour les élèves se précise, quelques règles sont mises au point : le nom du professeur excluant ne doit pas être cité, on rassure l’élève en évoquant la confidentialité de l’échange, l’élève doit être maître de son langage, choisir son vocabulaire, il doit pouvoir choisir d’écrire ou non le récit, enfin, il doit s’engager sur son retour en classe. Un entretien est  également prévu entre l’élève et le professeur excluant. L’idée d’un dispositif de suivi pour les élèves qui “ passent “  au Relais est évoquée. Ce suivi entre le Relais et l’ excluant  permettrait  de faire comprendre l’esprit du Relais, et de le faire reconnaître par les adultes et les élèves. Mais ces réflexions ne sont pas mises en œuvre. Trop complexes pour convaincre.

Le Relais fonctionne au ralenti, peu d'adultes sont volontaires. Il semble qu'une autocensure de la part des professeurs se soit opérée. Le nombre d’élèves envoyés au Relais a nettement diminué. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène : les professeurs craignent la délation, le jugement. Ils envoient par conséquent les élèves, non accompagnés, en permanence alors que cela n’est pas autorisé. D’autres ne pensent pas au Relais ou ne veulent pas y penser. Pour y remédier une nouvelle rencontre avec l’équipe de l’Arc en ciel est organisée. Elle a lieu entre 12 et 14 heures, et est ouverte à tous les adultes du collège. Lors de cette réunion, l’équipe invitée se propose de répondre à toutes les questions des enseignants. Seuls quelques professeurs sont présents à l’invitation. Ce ne sont pas les plus hostiles, ils posent des questions concernant le fonctionnement du Relais. Pourtant, malgré notre initiative, des remarques désobligeantes se font entendre, dans la salle des professeurs, à l’égard des jeunes enseignants qui participent  au Relais. En conséquence, il faut reconduire les efforts d’information auprès des professeurs afin d’acquérir une légitimité.  Ce dispositif ne pouvant fonctionner qu’avec l’assentiment d’une majorité de professeurs

 

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En 2000-2001, le Relais : dispositif  d’intérêt général

 

À la rentrée  de septembre 2000, le Relais est présenté officiellement à l'Assemblée Générale à la demande du chef d'établissement. C’est une reconnaissance du travail effectué. De plus, environ 25% des enseignants sont nouveaux. Ils  n’ont, ainsi, pas d’à priori sur le sujet.

C'est la deuxième année de participation au P N I. Il y a contractualisation des membres du groupe par rapport au projet. Des moments de rencontre sont organisés, les personnes engagées donnent leur noms et sont ainsi connus, des textes  concernant le Relais et les réunions circulent. L’engagement du principal adjoint permet une gestion “administrative ” du Relais, ce qui permet de déterminer le profil de certains élèves exclus. Il concentre les dossiers et décide si l’élève est envoyé ou non en Relais. Ce qui est important car il arrive que certains élèves soient plus souvent exclus que d’autres. 

Ces changements permettent de donner un nouvel élan au Relais. Parmi les nouveaux arrivants, certains s’inscrivent.  Ceux qui faisaient déjà partie du dispositif  continuent pour diverses raisons : pour suivre leur engagement, pour rendre l’action plus efficace, notamment en discutant des problèmes entre eux, pour dialoguer avec les élèves ou tout simplement pour un enrichissement personnel. Mais surtout parce que c’est un dispositif d’aide aux élèves et aux professeurs. L’équipe se réunit une fois par trimestre. Aux cours de ces réunions, les échanges traitent du  nombre d’élèves reçus, des problèmes rencontrés et sur les moyens de les résoudre.

Un lieu a été trouvé grâce au  principal qui a fait un coup de force pour libérer une salle. C’est un ancien débarras qui servait aux professeurs de technologie. C’est une salle très claire, située dans une aile calme du collège, elle ne donne pas sur la cour mais sur des arbres et de l’herbe, ce qui  procure un effet apaisant. Une table et des chaises ont été installées pour recevoir l’élève dans de bonnes conditions. Cette salle est réservée en priorité au Relais mais les professeurs peuvent s’en servir pour recevoir des parents, ou travailler.

Un stage de formation sur l'écoute des jeunes, demandé par le groupe, a été fait au cours du troisième trimestre 2000-2001.

Le Relais redémarre.

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Le bilan du Relais

Une évaluation quantitative

  Il est possible de faire plusieurs commentaires sur le Relais. C’est au niveau de la classe de 4ème qu’il y a le plus grande nombre d’élèves exclus : 45 en 1998-99, 42 en 1999-2000, 19 en 2000-2001, il y a donc un problème au niveau du cycle central. De plus, le nombre d’élèves exclus 3 ou 4 fois est assez bas : 3 ou 4 élèves sont passés plusieurs fois.

Une évaluation qualitative

En ce qui concerne les élèves, le premier des retours positifs est l’attitude plus sereine de l’élève pendant l’entretien. Le deuxième est que l’élève exclu ne se fait pas exclure une deuxième fois aux cours suivants. On peut en déduire que pour eux, c’est un lieu d’accueil apaisant. Certains élèves sont surpris de se sentir écoutés par un adulte, qui souvent, lui apparaît comme uniquement “excluant”. Ils sont soulagés de s’expliquer. Ils changent leur comportement par rapport à l’adulte accueillant.  Les élèves sortent du Relais  plus calme, il n’est pas rare qu’il remercie l’accueillant, même si certains ont toutefois des doutes sur la confidentialité, ils apparaissent satisfaits, contents du dispositif. Cela leur permet également de voir les professeurs sous un autre angle, ce qui influence favorablement  leurs relations. C’est également important pour les élèves en difficulté.

En ce qui concerne les professeurs, il semblerait  que le Relais soit encore ignoré. Tout se passe au niveau des représentations , comme si le Relais était un dispositif d’aide à la vie scolaire plus qu’aux enseignants. Certains n’osent pas se lancer car ils pensent ne pas posséder les compétences nécessaires pour assurer cette action. Cela demande, en effet, quelques compétences : savoir se taire donc savoir écouter, rassurer l’élève, le mettre en confiance, le faire parler. Mais il faut surtout croire au fait que l’école peut traiter l’exclusion autrement que par des sanctions ou l’isolement.
 

Le Relais semble être moins fréquenté que l’an dernier. Peut-être est ce dû à la création du tutorat à la fin du premier trimestre de l’année 2000-2001. Le tutorat s’adresse aux élèves en difficulté. Les professeurs principaux ont été chargés de “ repérer ” les élèves relevant du tutorat. Il leur a été remis une liste d’adultes bénévoles. C’est l’élève qui choisit son tuteur et c’est avec lui, de manière personnelle, qu’il décide des rencontres, de la fréquence de celles-ci et des sujets à aborder. Le tutorat suppose des compétences collectives, c’est-à-dire une analyse de la situation de l’élève. Mais aussi des compétences individuelles, il faut croire à l’éducatibilité , c’est-à-dire à une possible évolution de l’élève, s’ouvrir sur l’avenir, tout en s’attachant à une réalité à court terme : l’année scolaire. Il faut savoir l’accompagner. Le tuteur ne doit s’intéresser qu’au comportement scolaire de l’élève. Pour tout ce qui se passe en dehors du collège, le tuteur doit passer le relais à un éducateur, à l’Arc en ciel. Des procédures  ont été déterminées pour la rentrée prochaine : une prise de rendez-vous avec l’élève ; entretenir un lien avec les professeurs principaux et la conseillère d’orientation psychologue tout en gardant toujours à l’esprit le principe de confidentialité ; mettre au point une fiche de suivi pour qu’il y ait des traces écrites ; le tuteur devrait disposer de documents informatifs pour l’aider : des bulletins, par exemple ; et enfin trouver un lieu spécifique au tutorat.

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Liste des membres de l'équipe ayant réalisé cette monographie :

BOUJON Valérie
BIGUENEL Loïc (surveillant)
MICHEL-BERTHE Céline
BIAGGINI Anthony
PAYS Virginie (surveillante)
DESAUGE Gérard (principal adjoint)

 

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