Du conseil de classe aux conseils pour l’élève

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Programme National d'Innovation 99-01. (PNI 3)
Monographie produite en juin 2001

Du conseil de classe aux conseils pour l’élève.

Actuellement dans la plupart des conseils de classe, on se limite à des constats. Existe-t-il un moyen pour les dépasser ? L’équipe du collège du Bugey se propose de faire du conseil de classe un lieu d’élaboration de stratégies visant une meilleure réussite des élèves. Cette démarche se complète d’un accompagnement personnalisé par une fiche de travail centrée sur un axe de remédiation.

 

Mots clés :

conseil de classe, remédiation, outils de travail, accompagnement, évaluation formative, réussite scolaire

 

Académie de Lyon

Collège du Bugey

Rue du 5ème RTM

01306 BELLEY CEDEX

Tél. : 04.79.81.02.18    Fax : 04.79.81.67.22     Mail : 0011067e@ac-lyon.fr

Réf. :  Pierre LALOGE, professeur EPS       Mail : laloge-Marie-christine @wanadoo.fr

Pôle 2B : Cohérence éducative - 01_10_bugey - juin 2001

 

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Remonter à l'en-tête Sommaire :

Introduction
I - Le conseil de classe est-il immuable ?
II - Le défi d’une équipe !
III - Quels obstacles ? Quelles promesses de réussite ?
IV - Qui sont les acteurs ? Quels sont leurs rôles ?
V - Comment mettre en pratique une aide individualisée tout au long du trimestre ?
Conclusion
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Introduction

 

         Les tentatives d’amélioration du conseil de classe ont souvent porté sur la forme plus que sur le fond. Depuis des années, le conseil de classe se limite à des appréciations comme : élève moyen, « peut mieux faire » (cf. François Baluteau), manque de travail, etc…

 

 Pourquoi et comment améliorer le fond ?

 

            Pour que l’élève puisse :

 

  Comprendre ce que l’on attend de lui

 

  Adopter une démarche positive

 

  Trouver une aide qui jalonnera sa démarche :

       - Fiche mentionnant un axe de travail (savoirs-être, savoirs-faire ou savoirs) et les consignes pour y parvenir
           - Entretiens réguliers avec son accompagnateur, qui n’est pas forcément le professeur
principal
           - Éventuellement soutien supplémentaire par le biais d’un tutorat lorsque l’élève a des
lacunes au niveau des savoirs

 

  Être capable de s’auto évaluer par rapport à l’axe proposé grâce aux indicateurs de réussite
 déterminés avec l’élève.

 

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I- Le conseil de classe est-il immuable ?

 

Remonter au sommaire 1) A l’origine, une réflexion

 

Le collège du Bugey, partie intégrante de la cité scolaire de Belley (lycée d’enseignement général et technologique et lycée professionnel) est implanté dans une zone semi-rurale, plutôt tranquille, ce qui n’empêche pas ses enseignants de rechercher des solutions pour pallier les difficultés de certains élèves.

 

Lors de la réactualisation du projet d’établissement en 1998, trois groupes de travail ont engagé une réflexion autour de trois axes. L’un d’entre eux : « Vers une éducation progressive à l’orientation pour faciliter l’accès aux lycées » a généré des interrogations sur les pratiques habituelles dans les conseils de classe.

 

Suite à une remarque du chef d’établissement : « Je ne serais pas défavorable à ce que l’on bouscule les traditions en matière de conseil de classe. », un professeur d’éducation physique et sportive  a relevé le défi : comment dépasser le stade des constats pour qu’il y ait une suite au conseil de classe ? Comment ne pas se contenter de dire ce que l’élève est, mais ce qu’il fait et surtout ce qu’il doit faire ?

 

Remonter au sommaire 2) Des débuts difficiles

 

Cette volonté de changement a entraîné des polémiques si bien qu’il lui a été impossible de le mettre en place dans sa propre classe de 5ème. Pour l’expérimenter, il a fait appel à deux collègues professeurs principaux qui ont accepté, par curiosité et nécessité d’innovation, de modifier l’esprit de leur conseil de classe.

 

L’année suivante, six classes de 6ème et 5ème avaient des professeurs principaux volontaires pour proposer à leurs équipes pédagogiques un « autre conseil de classe ». Trois réactions caractéristiques – hostilité, enthousiasme et indifférence – l’ont accueilli (voir annexe). Actuellement, si le nombre de classes concernées n’a pas augmenté, le nombre d’enseignants favorables à cette démarche est en progression, ce qui a permis l’extension de cette action à une classe du niveau 4ème.

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II. Le défi d’une équipe !

 

Remonter au sommaire 1) La formation d’une équipe

 

Malgré un changement de chef d’établissement, tout a été mis en œuvre pour favoriser la mise en place d’une équipe, composée d’enseignants et du conseiller principal d’éducation. Ainsi plusieurs aménagements ont été effectués :

 

a-Priorité accordée aux membres de l’équipe pour pouvoir fonctionner ensemble dans certaines classes et préparer ensemble le conseil de classe rénové.

b-Suivi de l’élève favorisé non seulement par l’heure de vie de classe, mais aussi par une ou deux heures d’étude dirigée conduites par le professeur principal en 6ème.

c-Programmation de réunions explicatives auprès de parents et d’enseignants, voire d’autres établissements : Novalaise, Bron et Meximieux.

 

Remonter au sommaire 2) Évolution

 

a- Comment gérer le temps ?

 

Progressivement, l’équipe a senti la nécessité de se construire un outil de référence composé de fiches de remédiation portant autant sur les savoir-être que sur les savoir-faire, de fiches méthodologiques et de documents d’accompagnement, regroupés dans un classeur que chacun peut consulter et photocopier en salle des professeurs.

 

Pour ne pas changer le temps imparti à ce nouveau type de conseil (une heure et demie), la procédure initiale était de sélectionner les cas difficiles pour les développer en conseil de classe, les autres étant anticipés en réunion préparatoire. Seuls les cas difficiles devenaient prioritaires en conseil de classe et  recevaient une fiche de suivi. Cette formule a vite atteint ses limites, créant un sentiment légitime d’iniquité. Actuellement chaque élève, quel que soit son profil en terme de résultats  ou de comportement, reçoit un axe de travail.

 

b- Comment gérer les contraintes ?

 

Très vite, on s’est aperçu qu’il était très difficile pour le professeur principal d’assumer tous les rôles découlant de cette action :

- animation (présentation du cas, questionnement, synthèse, projet de l’élève)

- secrétariat (prise de notes qui serviront à la rédaction de la fiche de travail remise à l’élève).

 

Suite à la réunion préparatoire, le professeur principal rédige une synthèse sur la classe et la distribue à tous les collègues concernés et au conseiller principal d’éducation, afin qu’ils complètent, modifient ou réagissent. Cette synthèse est lue en ouverture du conseil par le professeur principal au nom de ses collègues. Ce procédé élimine le tour de table fastidieux et répétitif, les réflexions maladroites (mais déjà sa grand-mère…).

 

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III Quels obstacles ? Quelles promesses de réussite ?

 

Remonter au sommaire 1) Résistances et appuis

 

a- Quelle(s) forme(s) de résistances ?

 

En-dehors des collègues cités précédemment plutôt hostiles sur le principe, d’autres sont réticents par rapport à la dimension de la tâche :

- Assister à la réunion préparatoire

- Rédiger les fiches

- Accompagner les élèves dans le suivi des fiches

- Fondre ses impressions personnelles dans un discours collectif (surtout lorsque le professeur n’a pas la classe dans sa totalité).

 

b- Qui a accompagné notre démarche ?

 

Avec le soutien de notre chef d’établissement, nous avons pu intégrer les groupes de réflexion au sein du P.N.I. Plusieurs intervenants comme M. Gérard WIEL (Pas d’accompagnement sans demande, sans durée, sans cheminement, sans projet) et M. Bernard REY (Les compétences sont-elles transversales ?) ont développé des thèmes, sources d’interrogations pour notre équipe,et ont permis de cibler des lectures susceptibles de les résoudre. Parmi ces lectures, plusieurs nous ont sensibilisés (L’accompagnement de l’adolescent de Gérard WIEL, Elèves « difficiles », profs en difficultés de Marie-Thérèse AUGER et Christiane BOUCHARLAT).

 

Mme Goudilière (SAFCI de Lyon) accompagne également notre action et aide l’équipe au questionnement et à la production de l’écrit.

 

L’accueil positif des parents a facilité les échanges et débouché sur la production d’un questionnaire plus adapté (voir annexe01_10_4_QP.jpg (124461 octets)). Les parents deviennent partie prenante et certains demandent que leur propre enfant soit dans une 6ème où est mis en place le conseil de classe rénové.

 

 

Remonter au sommaire 2) Les nouvelles impulsions

 

Ces nouvelles impulsions découlent des difficultés rencontrées depuis la mise en place de l’action.

 

a- Comment conserver l’expérience acquise dans l’étude d’un cas particulier pour en faire bénéficier la communauté éducative et les élèves ?

 

Une solution retenue par l’équipe : « le classeur » :

Recueil d’informations : informations SAFCI, conférences, bibliographies

2 tableaux de données : savoir-faire et savoir-être, indiquant les buts (des objectifs à atteindre par l’élève) et les mises en œuvre (des moyens qui permettent d’atteindre ces objectifs). (voir annexe)
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Exemple : But : Approfondir son travail

                          1ère mise en oeuvre : Tableau de travail

 

Sa présentation :

 

date

date

date

date

date

Temps estimé

 

 

 

 

 

Temps réalisé

 

 

 

 

 

Note obtenue

 

 

 

 

 

 

Comment ça marche ?

- Le temps estimé : c’est le temps indiqué par le professeur pour le travail demandé   

c’est le temps que j’envisage quand je prends connaissance du travail demandé

- Le temps réalisé : c’est le temps que j’ai effectivement consacré au travail demandé

- La note obtenue :elle correspond au contrôle ou à l’interrogation quand elle a lieu. Elle n’est donc indiquée que lorsqu’elle a lieu.

 

L’exploitation

 

Le but est d’ajuster « temps réalisé »  avec « temps estimé », et de s’interroger avec l’élève sur :       - pourquoi ça ne marche pas ?

  - quelles stratégies faut-il alors envisager ?

 

On peut envisager alors : comment fais-tu ? que fais-tu en premier ? où travailles-tu ? à quel moment fais-tu ton travail ?

 

2ème mise en œuvre : travail à deux (« expert » et « naif », « requin » et « remora », « tuteur » et « tutoré »)

 

3ème mise en œuvre :  Je trouve deux arguments pour répondre à la question posée par le professeur

 

4ème mise en œuvre : Je restitue un élément-clef du cours le soir chez moi.

Un modèle de fiche de remédiation : AXE DE TRAVAIL

     01_10_00.jpg (32276 octets)

Cette fiche « axe de travail » pour l’élève doit de préférence être manuscrite (effet PYGMALION – intérêt pour l’élève).

 

Elle comprend un BUT qui est l’axe de travail retenu par le conseil de classe.

 

Pour que l’élève « entre en action », les sciences de l’éducation et plus particulièrement BERLYNE (1960 Conflict, arousal and curiosity) évoquent les « sources de dissonance » : le conflit (défi), la complexité (faire quelque chose en plus, mieux…), la surprise (l’énigme, l’étonnement), la nouveauté.

 

En tenant compte de ces données, nous proposons à l’élève : soit un défi (conflit), soit une difficulté (complexité) , soit de trouver (surprise), en fonction de ses caractéristiques.                   

 

Quand nous donnons à l’élève sa fiche de travail, nous définissons avec lui des consignes (aménagement de la tâche pour l’évaluation formative). Ces consignes peuvent être redéfinies au cours de l’accompagnement que le responsable fait avec l’élève. Pour que l’élève puisse apprécier son évolution, nous lui fournissons des indicateurs de réussite (Tu réussis si…). Le fait de ne pas atteindre les indicateurs de réussite ne doit pas être considéré comme un échec, mais doit amener l’élève et le responsable accompagnateur à reformuler de nouvelles consignes.

 

Une autre solution en projet : une cassette vidéo qui montrerait toutes les étapes de l’action.

 

b- Si les savoir-être communs ne nous posent pratiquement plus de problèmes, comment transférer cette facilité aux savoir-faire  attendus dans chaque discipline ?

 

Notre principale difficulté est de généraliser les acquis à toutes les disciplines car « très peu » de compétences sont transférables, comme en témoigne Bernard REY dans son ouvrage Les compétences transversales en question.

 

c- Quelle place, quel rôle accorder aux délégués au sein du conseil de classe rénové ?

 

Les parents :

En terme de durée (de 17 h 00 à 8 h 00, le mercredi après-midi, le week-end…), ce sont les parents qui disposent du maximum d’informations à l’opposé des enseignants qui, pour certains, ne voient l’élève qu’une heure par semaine.

 

Par conséquent, il est important d’inciter les parents à s’exprimer et aussi de les écouter. C’est pour cette raison  qu’il est nécessaire d’adapter chaque année, pour chaque classe, un questionnaire en partenariat avec les délégués parents qui conviendra le mieux à un échange productif.

 

Toutefois, de grands axes de questionnement demeurent : ambiance de la classe et adaptation ; situation familiale, contexte social (ouverture culturelle) ; conditions de travail (temps de transport, lieu, personnes ressources, outils…) ; repérage de difficultés particulières (mémorisation, compréhension d’énoncés, personnes ressources, outils…).  (exemples en annexe)

 

Les élèves :

Même si leur rôle semble prendre de plus en plus de place dans notre action, il n’en a pas toujours été ainsi. Cela s’explique tout simplement par le fait que, confrontés à de nombreux paramètres, il nous est apparu difficile de définir dès le départ avec eux une action qui leur permette de devenir acteurs à part entière et d’être les véritables représentants de leurs camarades.

 

Ainsi ils deviennent :

- Des confidents privilégiés (proximité de l’âge, compétences similaires)

- Des intervenants pertinents, capables d’éclairer le conseil de classe sur les problèmes soulevés.

 

Si on dégage un « avant » et un « pendant », il n’est pas envisageable de confier un « après » aux délégués, ceux-ci n’étant chargés ni de l’accompagnement ni du suivi de leurs camarades. Ce sont des « médiateurs », pas des « remédiateurs ».

 

d- Comment pérenniser les remédiations que l’élève s’est appropriées ?

 

A court terme : il a réussi sur une semaine, il faut qu’il poursuive.

A moyen terme : on l’accompagne au second trimestre, est-il capable de le faire seul au troisième trimestre ?

A long terme : l’année suivante, il est dans une structure autre que celle du conseil de classe rénové. Peut-il mettre en œuvre les acquisitions de l’année précédente ?

 

Remonter au sommaire 3)Analyse

 

Lors de la mise en œuvre de ce dispositif, nous avons été confrontés à plusieurs obstacles, pas tous résolus : rôle à donner à l’équipe éducative dans son ensemble, rôle à donner aux élèves délégués, rôle à donner aux parents délégués, animation du conseil, suivi et accompagnement, modalités d’application des outils.

 

 

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IV - Qui sont les acteurs ? Quels sont leurs rôles ?

 

Remonter au sommaire 1) De l’équipe pédagogique à l’équipe éducative

 

Si l’équipe n’est pas suffisamment élargie, il devient pratiquement impossible de mettre en place ce type de conseil. Il est nécessaire en premier lieu que tous les acteurs se mettent d’accord sur leurs exigences et se complètent les uns les autres.

 

Les enseignants recueillent plus d’informations sur l’élève auprès de tous les acteurs : Conseiller Principal d’Education, parents, élèves, infirmière, assistante sociale, Conseillère d’Orientation Psychologue, aide-éducateurs, surveillants, tuteurs, documentaliste… Des informations portant sur la vie au collège – en classe, mais aussi dans tous les autres lieux comme la cour, le self, le foyer, les clubs, l’AS – et sa vie à l’extérieur.

 

Cette collecte crée une dynamique et une cohésion de l’équipe, pour résoudre les problèmes de l’élève et de la classe.

 

Les élèves, quant à eux, se sentent mieux pris en considération et reçoivent un discours plus cohérent.

 

Exemple 1 : Sandrine, qui n’arrivait pas à trouver sa place dans sa famille ni dans sa classe de 5ème, s’est « mise à aller mieux », à prendre plus confiance en elle, à partir du moment où le conseil de classe a mis en avant le travail effectué en atelier vidéo. Réflexion de Sandrine : « Il faudra dire à Maman et à ma sœur que j’ai fait un film. Elles ne veulent pas me croire. »

 

Exemple 2 : Sylvain s’est assagi depuis que, sous l’impulsion du CPE, il a fabriqué un outil : le permis à points, relayé par l’équipe éducative.

 

Les parents comprennent mieux, à travers la fiche de travail, ce qui est demandé à leur enfant et apprécient la cohérence de l’équipe.

 

Remonter au sommaire 2) D’une présence des élèves-délégués à une réelle participation

 

On a souvent constaté, en conseil de classe, que la participation des délégués se limitait à l’évocation de quelques évidences ou banalités : « Aimes-tu l’étude dirigée ? » : 20 oui, 5 non

 

« Pourquoi ? » : Parce que c’est plus cool qu’en permanence !

 

Deux délégués nous semblent insuffisants pour une participation active au conseil de classe. Ils s’enferment dans une logique  d’analyse globale et superficielle. Sensibilisés par  une production vidéo, « Le conseil de classe » (CRDP Languedoc-Roussillon, 1995), nous pensons qu’il faut faire évoluer ce rôle avec plus d’élèves présents au conseil. Ces élèves (5 ou 6) deviennent les véritables représentants d’un groupe réduit de 4 ou 5 camarades. Pour gérer ce dispositif, nous avons mis en place la procédure suivante, même si nous ne sommes pas sûrs d’être dans la légalité : peut-on institutionnellement faire participer des élèves non élus au conseil de classe ? Lorsqu’on veut innover, ne faut-il pas transgresser les règles et les usages ?

 

Modalités pratiques :

- Désignation des nouveaux responsables ;

- Affectation d’élèves à leurs représentants en fonction de leurs affinités, dans la mesure du possible ;

- Répartition souhaitable dans plusieurs lieux ;

Préparation du support visuel pour le conseil de classe, qui amène les premières réactions à chaud et une prise de notes par le responsable du groupe (voir exemple de support visuel en annexe01_10_5_ccl.jpg (111824 octets);

- Distribution et réponse d’un questionnaire portant sur des points concrets : temps et conditions de travail, difficultés rencontrées et leurs origines (manque d’attention, de temps, mauvaise organisation, mauvaise compréhension…) ;

- Intervention des responsables qui s’investissent plus facilement, en raison du nombre limité d’élèves impartis à chacun, soit par sollicitation soit par initiative personnelle

- Compte-rendu précis aux camarades.

 

Remonter au sommaire 3) De parents spectateurs à parents acteurs

 

 

Souvent, les parents se contentent d’assister au conseil (personne ne les a contactés, « Je n’ai pas eu de réponses »), ou d’évoquer le cas de leur enfant ou de quelques autres par connaissance.

 

D’une manière générale, les parents sont souvent sensibilisés par les propos tenus lors du conseil de classe rénové du premier trimestre. La recherche d’informations de l’équipe éducative les amène à s’interroger sur leur rôle à jouer pour élargir le panel d’informations, notamment dans le domaine extra-scolaire.

 

Parallèlement, nous avons essayé de mettre en place une collaboration plus étroite :

- Rencontre du professeur principal avec les délégués parents pour rédiger un questionnaire (cf. annexe)

- Distribution et ramassage du questionnaire par le professeur principal, ce moyen s’avérant plus efficace pour collecter les informations.

 

 

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V- Comment mettre en pratique une aide individualisée tout au long du trimestre ?

 

Remonter au sommaire 1) D’une suite de remarques à une animation constructive

 

Fréquemment, le conseil de classe est un lieu où les opinions et les idées sont exposées et confrontées. Tout en cherchant à conserver ce foisonnement, nous préférons dépasser ce stade pour arriver à dégager, le plus concrètement possible, un axe qui devrait permettre à l’élève d’améliorer une ou plusieurs compétences. Si l’on veut pratiquer ce type de conseil, il faut s’attacher à développer des qualités d’animateur : fermeté et ouverture, interrogations et propositions. Pour l’instant, nous n’en sommes qu’au début de cette recherche, mais nous avons pu identifier, malgré tout, quelques points qui nous semblent essentiels :

- Clarification pour cerner le(s) problème(s) majeur(s) de l’élève

- Propositions susceptibles de résoudre ce(s) problème(s)

- Recherche d’un consensus qui aboutira à une remédiation tout au long du trimestre.

 

Remonter au sommaire 2) D’idées généreuses à une mise en pratique d’un suivi

 

Voici le type de réflexion critique que l’on peut recueillir  auprès de certains collègues : « Depuis la mise en place des nouveaux bulletins, nous pouvons mieux cibler des objectifs, orienter nos remarques vers l’avenir et inciter les élèves à mieux travailler ; ainsi le conseil de classe rénové ne me paraît pas indispensable ». Ce raisonnement n’est pas faux. On peut imaginer que des collègues, ayant le souci de faire progresser l’élève, donnent tous les éléments nécessaires à cette progression ; mais un collégien saura-t-il prendre en compte des attentes aussi diverses que le nombre de matières ?

 

Il nous semble donc préférable d’opter pour un objectif attendu quelle que soit la matière, et qui aboutit à l’élaboration d’un outil (fiche de travail) permettant un accompagnement.

 

En quoi consiste cet accompagnement ?

 

La diversité des élèves impose à l’accompagnement des durées, des manières, des fréquences, des moments très différents. A chacun de s’adapter. Néanmoins, la pratique a fait ressortir des procédés communs. Cet accompagnement se fait plutôt :

- En vie de classe

- Sur des durées courtes (de 1 à 3 mois).

- Sur un rythme hebdomadaire

- Avec le professeur principal.

 

Quelle que soit la formule choisie, il est toujours centré sur le développement de la responsabilisation de l’élève autour de cet axe. Pour mettre en œuvre cette stratégie, le responsable accompagnateur utilise de préférence le « guidage », qui consiste, par un jeu de questions, à faire prendre conscience à l’élève de démarches, de consignes prometteuses de réussite.

 

Dans ce type de formation, l’étape suivante consisterait à permettre à l’élève de fabriquer ses propres consignes, tout d’abord avec l’aide de l’enseignant, puis seul.

 

Exemple : pour un élève qui manque de concentration, le professeur l’aide en lui signalant ses moments de non-concentration. A lui d’appliquer les consignes, négociées avec le professeur, qu’il juge indispensables pour réussir.

 

Ainsi, l’élève s’approprie des consignes et s’en fabrique de nouvelles.

 

Remonter au sommaire 3) De vagues conseils à des outils concrets

 

a- Constitution de la fiche

 

Ces deux années d’expérimentation nous ont permis de modifier notre démarche.

 

Initialement, le responsable accompagnateur indiquait la totalité des éléments de la fiche « Axe de travail » : but, consignes, indicateurs de réussite. Il s’agissait simplement pour l’élève de mettre en application ces propositions. Même si ce fonctionnement a donné des résultats satisfaisants, par sa lourdeur (25 à 30 fiches), il a été difficile à gérer. De plus, les élèves ont eu du mal à s’approprier les modalités de leur transformation. Très vite, l’axe de travail était oublié.

 

Actuellement, pour essayer de remédier, nous envisageons une nouvelle stratégie inspirée des travaux du didacticien Brousseau :

- Phase de confrontation de point de vue : l’élève connaît ce que l’on attend de lui (but) ; il va par sollicitation enregistrer au dos de sa fiche les conseils donnés par ses camarades, soit par interrogation d’un camarade, soit au sein du groupe de travail déjà constitué au moment du conseil de classe

- Phase d’institutionnalisation : l’élève choisit parmi les réponses fournies, et ceci avec l’aide du responsable accompagnateur, celles qui lui conviennent le mieux et les écrit dans la rubrique « consignes »

- Phase de systématisation : l’élève applique au mieux, avec l’aide du responsable, les consignes pendant la période définie avec son accompagnateur.

 

b- Fréquence des rencontres avec l’accompagnateur

 

L’expérience a démontré que le meilleur moyen de sensibiliser l’élève était de lui proposer des rendez-vous réguliers (hebdomadaires ou bi-mensuels).

 

Exemples : pour Walid, ça sera le mardi à 15h15 pendant la vie de classe ; pour Michèle, ça sera le lundi à 14h50 à la fin du cours d’anglais.

 

c- Matérialisation de certaines fiches

 

Là aussi, l’expérience a prouvé que le responsable accompagnateur a intérêt à concrétiser l’axe de travail par une représentation.

 

Exemples : Pour mieux se concentrer, le code utilisé s’appelle « le disque bleu » (voir annexe). Pour moins s’agiter, le code utilisé s’appelle « le joker » (voir annexe ).

 

Une fois que l’élève a créé son outil, il doit le présenter à chaque heure de cours. Le professeur concerné note le nombre de points obtenus. Ces points permettront d’évaluer la réussite ou la non-réussite de l’élève.

 

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Conclusion

 

A l’issue de cette recherche, plusieurs grandes lignes émergent :

 

- Soutien de l’équipe administrative ;

- Un travail d’équipe authentique, fondé sur une conception partagée : le « pari de l’éducabilité », comme l’ont évoqué Hadji et Meirieu ;

- Naissance de perspectives : pour l’enseignant, parce qu’il y trouve plus de confort et de satisfaction dans sa tâche quotidienne, et qu’il constate l’évolution d’un élève ; pour l’élève, parce qu’il y gagne en estime de soi, et donc en motivation et en autonomie.

 

Remonter au sommaire Autres annexes :

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Remonter au sommaire Liste des membres de l'équipe ayant réalisé cette monographie :

COMBET Josette, PEGC
DEMOLLIERE Marie-Line, cert.
LALOGE Pierre, agrégé EPS
RAPAUT Christine, cert. anglais
GUEZENNEC Jacques
RAPAUT Philippe CPE
TEPPE Marie-José

 

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