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Programme National d'Innovation 99-01. (PNI 3) Monographie produite en juin 2001 |
INNOVER POUR
RENDRE L’ÉLÈVE ACTEUR DE SA FORMATION |
Dans ce projet il
s’agit d’alterner formation, suivi, évaluation des apprenants et de
favoriser le travail d'équipe autour du projet professionnel de l'élève. |
Mots clés :Accueil, autonomie, tutorat, binôme, équipe
Académie
de Lyon Groupe
de réflexion: équipe des profs d'Arts Appliqués en communication
graphique du LP du Premier Film 14
rue du Premier film 69008
LYON Tel
04 78 76 54 70 fax
04 78 76 54 71 Proviseur:
Martine TAUSZIG Réf
: Isabelle EFFANTIN, Prof, Arts Appliqués |
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Profil de nos élèves et de leur formation |
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Le climat, l'équipe, la classe l'objectif Une bonne section,
sans problème... |
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Qu'a-t-on mis en place ? Les actions - L'accueil des élèves
- l'autonomie, le
binôme - Le travail en équipe
- Le tutorat -
Le parrainage -
Pas à pas nous
avançons - |
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Analyse et évaluation de nos actions et des outils créés - L'autonomie : développer
des compétences de gestion du temps - Gagnant Perdant Notre travail en
binôme et en équipe - Bonus - malus - Le tutorat
- Des entretiens sur
mesure |
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Idées en vrac et réflexions | ||
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Cette année 2001 | ||
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Sentiments profonds | ||
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ET DEMAIN QU'EN SERA-T-IL ? | ||
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Annexes
: 3 FICHES (ENTRETIENS ACCUEILS ET BILANS DES ENTRETIENS) ENTRETIENS ÉLÈVES / TUTEURS n°1 2 FICHES (TUTORATS ET BILANS) ENTRETIENS N°2 2 FICHES (FICHE/OUTIL ET REMÉDIATION) 3 fiches (paroles d'élèves et bilan) |
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Le lycée du premier film, est un lycée neuf, agréable, sans grande difficulté de fonctionnement. Il accueille 700 élèves principalement dans le secteur du tertiaire et des services, une section d'esthétique, et une section de communication graphique, articulée sur deux niveaux et quatre ans de formation : deux années de CAP, et deux années de Baccalauréat professionnel. Il semble donc
paradoxal de vouloir innover, dans un établissement, où, a priori, tout
se déroule sans entrave - les déclencheurs de l’innovation étant
souvent les pannes ou accidents de parcours persistants ou récidivants.
Il a semblé que l’innovation pouvait échapper à la logique de
l’urgence ou de la nécessité, et répondre à une simple logique de qualité -
améliorer la qualité de ce qui donne déjà satisfaction - ce que les
stratèges énoncent sous la forme « renforcer les points forts ». Ce
qui est une façon aussi de se placer dans une innovation non pas réactive
ou curative, mais préventive ou anticipatrice. C'est avec la
classe de première année CAP de « communication graphique» que l’expérimentation
s’est déroulée. |
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A quelles sortes
d'apprentissages sont amenés nos élèves et à quelles difficultés
sont-ils confrontés ? Si l’on excepte
les apports de l'enseignement général, communs aux autres filières, les
élèves de communication graphique apprennent essentiellement à faire
des croquis, à exécuter des dessins. Ce qui, entre autres, va leur
demander beaucoup de concentration. Il s’agit pour
eux d’appréhender, puis de traduire proportions et perspectives,
d’exercer une conception et une vision d'ensemble, d’opérer une
approche globale ou synthétique. Pour
cela, ils doivent lutter contre la tendance sécurisante qui consiste à
élaborer d’abord le détail. Ils devront également
apprendre : - la typographie,
c'est à dire à dessiner des lettres et à composer du texte. Ce qui fait
à la fois appel à la rigueur minutieuse du tracé et à l'appropriation
abstraite des formes spatiales du plein et du vide. - à utiliser les
logiciels de PAO, de DAO, de retouche d’images sous Mac Intosh, (Xpress,
Illustrator, Photoshop). Ce qui est relativement aisé, très vite
rassurant et immédiatement valorisant,
mais peut donner une telle illusion de facilité que les élèves
ont parfois tendance à croire que la machine leur fait faire l'économie
de la réflexion, alors que l’usage productif optimal de ces outils réclame
une grande organisation et un investissement mental conséquent. - à être créatif
en fonction d’une demande toujours très précise. Ce qui nécessite la
mise en oeuvre de compétences alliant l’intuition artistique à des
capacités de mises en formes lisibles et «communicantes ». - à décrypter et
analyser une image, quelle qu'elle soit, Compétence qui nécessite une
attitude de distance critique, qui n’est pas encore acquise à leur âge
et qui fait appel à leur culture (en début de construction), à leur vécu
(encore modeste), ainsi qu’à un répertoire de concepts (très
largement à développer). - l'histoire de
l'art demande une aptitude à organiser des connaissances, mais aussi à
être curieux, à avoir l’esprit d’exploration et de découverte. A quels métiers
conduit la formation en communication graphique ? Elle débouche sur
tous les métiers liés à l'édition : la mise en page, la création de
logos, de packagings, de plaquettes, l'illustration, et maintenant les
techniques du multimédia... Une part
importante des travaux est maintenant réalisée (et non pas conçue) sur
ordinateur. Les élèves qui
suivent cette formation sont amenés à travailler dans des imprimeries,
des agences de publicité, des studios de création graphique
ou dans des services de communication interne dans les grandes
entreprises. Encore très
jeunes, ils devront commencer à s'intégrer dans le monde de
l'entreprise. Ils doivent
apprendre à chercher un stage (trouver des adresses, téléphoner, se présenter,
convaincre et se faire une place dans le milieu du travail) Les deux premières
années de CAP, ils font 3 mois de stage. « Le talent
n’est pas inné, il s'apprend » et dans cet apprentissage les métiers
artistiques mettent sans arrêt le créatif dans une situation de prise de
risques par rapport à lui-même et par rapport au sujet. Beaucoup d'élèves
« entrants » ont une représentation magique et fantasmée de l'art en général.
Leur rapport au dessin est intime.
Ils ont souvent du mal à renoncer au premier jet.
Il y a sans arrêt des frustrations, des difficultés à modifier,
à recommencer, à changer l'axe de leur recherche.
Il y a une
contradiction évidente entre les compétences artistiques et sensibles et
les exigences de rigueur et
de maîtrise que réclame
simultanément la dimension professionnelle. En conséquence, la formation
ne prépare pas à la création solitaire et libre de toutes contraintes
mais à la création soumise à un cahier des charges précis, donné par
un client que l'on doit convaincre et satisfaire.
Une bonne section, sans problème...
La section CAP de
« Communication Graphique » est très demandée. Le « taux
d’encombrement « en donne une idée : 250 dossiers pour 24 places.
Les élèves sont demandeurs, motivés et satisfaits d'être dans
cette section. Le public n'est ni difficile, ni en difficulté. En aval, un Bac
professionnel, suite logique du CAP, permet une professionnalisation
performante et pointue, ouvrant aisément à l'emploi. L’encadrement
est nombreux - cela fait déjà partie des moyens de l’innovation. L’équipe
se compose de ,
qui participent à l'innovation « autour » de la classe - certains
d'entre eux n'ont pas les élèves en cours - un aide éducateur est
attaché plus particulièrement à cette classe, et l’inspecteur de la
spécialité suit notre parcours. La classe est
constituée de 24 élèves (19 filles et 5 garçons). 17 d’entre eux
sont issus de 3ème de collège, 4 de LP (Cap : 2 ; Bep : 2), 2
de lycée général ( 2de : 1 ; 1ère : 1).
Dans ces
conditions, pourquoi se mettre en mouvement ? Leur formation
professionnelle nécessite des apprentissages longs et rigoureux (dessin),
des exécutions visant le zéro défaut (maquettes).
Le labeur, les tâches de réalisation se font souvent dans la répétition
et la douleur, et les élèves de CAP ont du mal à situer cet apprentis-
sage dans une finalité professionnelle. Leur formation
exige d’accéder très rapidement à un niveau opératoire du développement
de l’autonomie, et de l’acquisition de compétences argumentatives et
critiques.
Notre objectif. C'est pourquoi,
nous avons essayé de bâtir un projet pour aider l’élève à prendre
très vite conscience des finalités de sa formation, pour qu’il se
situe, dans tous les apprentissages et qu’il se positionne comme «acteur
de sa formation».
document 1 annexe
: fiche entretien accueil et bilan des entretiens L’accueil des élèves
: Durant les trois
premiers jours, l’équipe se présente, explique les finalités de la
formation, les élèves rencontrent leur «parrain» de deuxième année,
et passent un bilan de compétences . Ce bilan nous permet de situer la
classe et nous sert de support pour un premier contact individuel avec les
élèves que l'on suivra en tutorat.
Un premier entretien est donc mis en place dès le troisième jour,
pour essayer de cerner le projet individuel de chaque élève. Six heures de
travail en autonomie : Autonomie : Liberté
de se gouverner par ses propres lois. Du temps libre,
mais pourquoi faire ? Pour développer
l’autonomie des élèves, il fallait réduire le face à face pédagogique.
Nous avons supprimé six heures de « cours » de dessin par
semaine, pour que les élèves bénéficient d’un temps d'«autonomie
assistée ». L’aide est
apportée par les professeurs, selon leur disponibilité, ou par l’aide
éducateur. Les élèves sont
en groupe de 12. Le travail en binôme
(2 professeurs avec 12 élèves) :
Binôme :
Expression algébrique formée par la somme ou la différence de deux
termes. Une question
cruciale se pose : va-t-on engendrer, par ce dispositif, une complémentarité
stimulante des compétences et points de vue ou au contraire des
contradictions et divergences inhibitrices ? L’élève va-t-il bénéficier
d’apports supplémentaires, du croisement des regards, de la richesse
des conseils ou, à l'opposé, va-t-il se trouver devant des propositions
et des choix antagoniques, générateurs d'incertitude, d’indécision,
devant des étayages qui se proposent sans s’imposer, qui se dérobent réciproquement
à la saisie ? Les deux points de vue professoraux vont-ils permettre de
construire ? Seront-ils cumulables ou, simplement opposables ? Vont-ils se
neutraliser, se réfuter, se soustraire l’un à l’autre et déconcerter
l’élève, sans lui offrir des points d’appui fiables ? Chaque binôme
travaille, en « cours », avec un premier groupe d'élèves ou bien
intervient à la demande, suivant les besoins, avec le groupe qui, parallèlement
est est en autonomie. Le travail en équipe
: Équipe : Groupe
travaillant à une même tache ou unissant leurs efforts dans le même
dessein. Cela s'est avéré
très dur à maintenir dans le long terme ; mais cela s'est toujours fait
dans la bonne humeur. Au total, des heures de réunion. L’équipe
innovante se réunit souvent entre 12 h et 13 h 3O, surtout en début
d'année, où il est nécessaire de faire le point, planifier, imaginer
des actions, des outils pour une remédiation, préparer une intervention
pour l’ensemble de la
classe ou pour un groupe d'élèves ayant des difficultés particulières.
L’inspecteur de la spécialité suit régulièrement l’activité
de l’équipe. Le tutorat : Tuteur : Perche
qui soutient une jeune plante. Où s'arrête le
tutorat ? Quelles sont ses
limites ?
Cf. document 2
annexe : fiche tutorat et bilan des entretiens Chaque enseignant
a en charge quatre à cinq élèves.
Deux d'entre eux n'ont pas la classe.
Dans les réunions d'équipe, leur point de vue non impliqué est
parfois éclairant. Les entretiens ont
été au nombre de quatre la première année, ils ont été mis en place
par les professeurs, à la suite de difficultés de fonctionnement du
groupe, pour faire le point sur le vécu d'un trimestre, ou sur une auto
évaluation .... Le parrainage : Parrain :
Celui qui présente un individu à un groupe Une question se
pose : met-on le parrainage en place sur la base du volontariat et sur le
principe du choix ? La solution adoptée
est la suivante : les
parrains sont arbitrairement choisi pour chaque élève entrant. Chaque élève de deuxième année accueille un élève de
première année, il a pour mission de lui venir en aide pour les
difficultés de tous ordres. Un travail en
commun avec les élèves des deux années à été organisé dans le cadre
d’une sortie. Une avancée pas
à pas :
Toutes ces actions
on été mises en place durant la première année de l’innovation, et
reconduites la seconde année mais avec une réduction des heures
d'autonomie, estimées trop nombreuses par l'équipe lors du bilan de fin
d'année.
L’autonomie : développer des compétences de gestion du temps.
L'autonomie est un
temps où l'élève doit avancer son travail, refaire des exercices,
travailler en groupe, faire des recherches ... mais toujours en sachant
qu'il pourrait bénéficier de l'aide d'un professeur ou d'un éducateur Ces heures ont
permis de constituer quelques fois des groupes de trois ou quatre élèves
pour approfondir un apprentissage ou revenir sur une difficulté. Mais les enseignantes ont surtout axé leur démarche, sur la
gestion de ce temps d'autonomie. Tout en donnant
aux élèves des méthodes de travail, il s’agissait de leur faire maîtriser
la gestion d'un temps imparti (compétence très importante dans un métier
où le respect des délais est une qualité professionnelle
indispensable). L'accent a été mis sur l'organisation, dans le long et
le court terme, de tâches différentes. Les élèves ont
eu des difficultés au début de l'année à s'approprier ces six heures
d'autonomie. qui ont valut
aux enseignants des réflexions de ce type : « C'est trop long je
m'ennuie, j'aurais dû rester couché », ou encore « on n'a rien à
faire», qui manifestent la difficulté de faire d’un temps « vide »
parce que non organisé « a priori » par les adultes encadrants, un
temps rempli par l’activité que l’on se donne à soi même, que
l’on s’ordonne et ordonne. C'est petit à
petit, en apprenant à s'organiser, que les élèves ont considéré,
cette période, non plus comme des heures d'études, mais comme une façon
différente de travailler. Ils se sont vite
aperçu qu'ils bénéficiaient d'un cadre, d’un environnement humain
et de moyens matériels plus propices au travail que le cadre
familial, qui n’est après tout pas fait pour remplir une fonction
professionnelle, et que, le fait de voir les autres travailler, pouvait
leur apporter beaucoup. Ces
heures passées ensemble ont développé des modes opératoires, ont affiné
leur façon de voir, de penser, de faire.
Leur argumentation est devenue plus pertinente, stimulée, étayée
et aiguisée, par la juxtaposition des travaux de leurs camarades. Enfin cela a
construit un esprit d’entraide et de solidarité entre eux, qui se
maintient en deuxième année. Exemples d'outils
élaborés et utilisés : Analyse d'un
planning sur l'année (moments «creux», moments «pleins», stages,
C.C.F., évaluations, vacances... Analyse de
l’emploi du temps de chacun par rapport aux différentes matières ...
pour anticiper le travail. Analyse du rythme
de vie (déplacements, activités annexes ... ) pour trouver les périodes
bénéfiques. Analyse de la façon
de travailler : lente, rapide, en plusieurs séquences courtes, etc. pour
que chacun puisse concilier son mode
de fonctionnement aux types de travaux demandés. Fiche d'évaluation
des compétences du métier d'élève Fiche d’auto évaluation
« points forts / points faibles » Cf. document 3, en
annexe : différentes fiches outils, entretien et remédiation Gagnant
Les enseignantes
ont retrouvé la classe en deuxième année. La question qui
vient immédiatement à l’esprit est : sont ils plus autonomes ? Pour la majorité,
on peut répondre par l’affirmative. Ils gèrent mieux leur temps de
travail, ils savent où sont les priorités dans une tâche à accomplir,
ils s’informent plus efficacement.
Ils donnent toute l’apparence de l’organisation. Ces heures
d'autonomie ont donc indéniablement des effets positifs. Matériellement
elles permettent de rattraper les absences ou les retards d'un élève
dans une matière, et facilitent la gestion de l’activité des
professeurs. Cf. document 4, en
annexe : bilan sur l'autonomie, paroles d'élèves Perdant Cependant certains
élèves (7 sur 24) ont toujours des difficultés à rendre des travaux
dans les délais, et n'arrivent pas à avoir une vue d'ensemble sur les étapes
de leur travail, et donc ne parviennent pas à évaluer le temps nécessaire
à sa réalisation. Il
demeure un manque de rigueur dans la finalisation
de leur travaux. C'est avec un
recul de plusieurs années que les membres de l’équipe pourront évaluer
l’effet ou l’absence d’effet de la diminution effective des «
heures de face à face » (de cours), qu’il a fallu réduire pour
laisser de la marge au développement de l’autonomie. En particulier en
ce qui concerne l’acquisition des techniques professionnelles. Le travail en binôme
et en équipe «L'autre prof n'a
pas dit ça, m'dam» Quatre fois dans
la semaine, durant trois heures, douze élèves se retrouvent avec deux
professeurs opérant ensemble, en même temps, dans le même espace, auprès
de chacun d’entre eux. Deux
équipes oeuvrent, chacune auprès d’un groupe d’élèves, avec un
professeur commun aux deux équipes. Cela n'a pas
toujours été facile, ni pour les adultes, ni pour les élèves. Les compétences
des enseignantes d’Arts appliqués n'étant pas toujours les mêmes,
cela leur a permis de les croiser, d'apprendre l'une de l'autre et d'avoir
une complémentarité face aux élèves. Cela les a obligées
à travailler vraiment ensemble, à être plus rigoureuses sur le planning
des séances, l'organisation des séquences, sur leurs consignes et
exigences. Cela leur a révélé
des manières d'être et de faire face aux élèves, de même que cela a
permis des échanges de pratiques dans l'action, et sans doute, même,
d'avoir une meilleure connaissance des élèves. Ce vécu en binôme
a été très enrichissant et constructif. Bonus
Les professeurs
d’Arts appliqués enseignent une matière, qui n'est ni uniforme, ni
univoque (apprentissage de techniques et modes d'expressions plastiques).
En binôme, cela permet d’apporter des points de vues complémentaires,
des approches, des manières de faire différentes, et cela met donc l'élève
en situation de choix. Il n'entend pas
toujours le «même son de cloche» et cela peut parfois
le déstabiliser. Les
directives sont les mêmes, mais les conseils pour y parvenir, peuvent être
différents. L'élève est
confronté à la critique, aux avis et aux conseils, situation qu'il vit
parfois comme contradictoire. Cette
situation, pas toujours voulue et maîtrisée, est très formatrice, car
l'élève doit faire un choix et élaborer sa propre solution. Cela lui permet de
prendre du recul par rapport à son travail, de gérer la contradiction,
de choisir entre des conseils ou des critiques pour finalement se
construire une stratégie et un argumentaire en relation avec une opinion. Le discours que
peut tenir un élève face à son travail est essentiel pour sa
construction et justifie ses apprentissages.
Il se retrouve dans la réalité d'une situation professionnelle :
plusieurs avis sont donnés sur son travail, il doit savoir défendre ses propres options et prendre en compte les remarques. Malus Ces situations
n'ont pas été toujours agréables à vivre, et les élèves ont parfois
joué des différences exprimées par les adultes pour rester passifs ou
bien pour se rebeller. La confrontation
de deux points de vues, face aux élèves, dans la coanimation de la
classe a mis parfois une enseignante en porte à faux par rapport à
l'autre. Les élèves ont perçu
ces points de vues contradictoires et pour certains, moins mûrs, cette
situation n'a pas été constructive, mais déstabilisante. Le tutorat : Cf. document 3, en
annexe : fiches/outils, entretien et remédiation. Quatre entretiens
ont eu lieu la première année, un entretien la deuxième année. Le plus important
est l'entretien d'accueil articulé au bilan de compétences.
Il se fait avec deux enseignants par élève.
Il nous a permis de situer, cadrer l'élève par rapport à ses
acquis, à ses représentations, et à son idée de projet. Deux autres
entretiens ont été décidés pour établir un bilan du vécu dans la
classe après quelques mois dans la section, un autre portant sur l'auto
évaluation et un dernier pour faire le point sur une année de formation.
Des fiches servent de supports aux entretiens, elles sont données
à l'élève qui les remplit avant de s'entretenir avec son tuteur.
Un bilan d'équipe est fait après chaque période d'entretien, des
outils de remédiation sont alors imaginés pour obvier aux difficultés décelées. Cette année nous
avons eu une séance d'entretien avec la classe de deuxième année pour
faire le point, sur leurs vœux de poursuite d'étude.
Nous leur avons demandé de s'auto évaluer en vue du conseil de
classe où un avis
allait être émis sur leur orientation. Bilan du tutorat
Cf. document 4, en
annexe : Bilan sur le tutorat, paroles d'élèves.
Les élèves apprécient
ces rencontres, se sentent et se savent écoutés et soutenus.
Ils ont besoin d'un adulte référant (qui n'est pas toujours leur
professeur pour certains), pour faire le point, et verbaliser leurs
attentes, leurs déceptions et leurs craintes. «J'avais besoin
de faire le point, sur ce que je savais, et cela m'a permis de mieux me
connaître. Cela m'a fait réfléchir» «Nous avons été
considérés comme des adultes, et on s'intéressait à nous» Ces entretiens
nous ont permis de développer une meilleure relation de suivi d'élèves,
de mieux discerner les difficultés et les réajustements, nous ont obligées
à mener une démarche pédagogique commune.
Nous avons pu nous recentrer sur certains points dans nos cours
respectifs. Le vécu personnel
de l'élève est pris en compte par l'intermédiaire du tuteur et cela évite
de passer à côté de «situations particulières». Le temps et le
nombre : deux contraintes pesantes
Le tutorat est un
lourd investissement personnel, surtout l'an dernier où le travail fait
en autonomie s'ajoutait pour certaines d'entre nous à notre emploi du
temps. Le temps est difficile
à dégager pour mener les entretiens, compte-tenu de l'exclusion de
l'enseignement général de l'expérimentation, ce qui nous imposait un
nombre élevé d'élèves par enseignant (de quatre à six). Le parrainage
C'est une bonne idée,
probablement mal exploitée et qui de ce fait est à reconsidérer en vue
de l'améliorer. Au début de cette
année nous avons désigné des élèves de deuxième année comme
parrains d'élèves rentrants. Deux
objectifs : - informer les
nouveaux arrivants : une réunion a été organisée dans les trois
premiers jours d'accueil. Sans notre présence - responsabiliser
les élèves de deuxième année pour qu'ils apportent leur expérience et
leur témoignage aux première année. Cela n'a pas été
suffisamment préparé avec eux, mais plutôt imposé. Certains ont pris leur rôle à cœur mais aucune stratégie
n'a été mise en place par rapport à cette action. Un échange sur
les savoir-faire et les méthodes de travail, aurait été souhaitable,
mais nous n'avons pas pu trouver de plages de travail communes assez
nombreuses, Un seul travail à
été fait en commun : la préparation d'une sortie, et la restitution de
celle ci par le binôme d'élèves de première année et deuxième année. Il nous semble
qu'une réflexion approfondie sur l'idée de parrainage devrait déboucher
sur des actions et des attitudes plus positives. Ce rôle de
parrain, pourrait permettre aux élèves de deuxième année devenus plus
ou moins autonomes, de mettre en oeuvre des modes opératoires par rapport
aux autres, ce qui les conforterait dans leur acquisition à l'autonomie,
ou les confronterait à des situations auxquelles ils devraient apporter,
seuls, une solution.
Un cahier de
liaison
Nous avions l'idée
d'un cahier de liaison conçu sur le modèle du carnet de voyage.
L'élève devait y noter ses réflexions, réactions, sensations,
interrogations, faire de petits croquis, se l'approprier graphiquement et
dans son contenu. Ce cahier
l'aurait suivi tout au long de sa formation. Il devait permettre une communication avec les enseignants,
ouvrir un dialogue de questions et de réponses. Il est resté
lettre morte, ce qui suscite des interrogations sur son utilité. Est-ce un bon
outil à ce niveau du développement de la personnalité et des compétences
des élèves ? Quand et comment
l'utiliser ? Avons nous bien
expliqué son utilité ? Présentation du
« press book » et expériences en entreprise.
Book : Nous avions eu
l'idée de faire intervenir des terminales Bac pour qu'ils présentent
leur « book» et parlent de leurs expériences en entreprises.
Les élèves auraient eu une meilleure vision des objectifs à
atteindre. Cela n'a jamais pu
se mettre en place, faute de temps et de gestion de l'organisation. En début d'année
99/2000 nous avons été trop vite, trop impatients, ou trop exigeants,
nous avons progressé trop vite par rapport à la capacité à se projeter
des élèves. Il a fallu
adapter les outils de façon à ce qu'ils soient plus simples et plus
concrets. L'autonomie
s'acquiert lentement et par paliers .
Les élèves de
première année n'ont plus que trois heures d'autonomie au lieu de six
heures car nous nous sommes rendus compte que nous avions du mal à
aborder des contenus essentiels qui devraient être vus en première année. Notre action est
bien moins présente pendant ces heures d'autonomie, mais les élèves
profitent tout de même de notre disponibilité pendant cette durée
(heures d'autonomie couplées avec le binôme d'enseignants). Nous avons organisé
le parrainage, qui est à revoir au niveau de la motivation est de
l'organisation.
Nous n'avons fait
qu'un seul entretien avec les deuxièmes années qui portait sur leur
orientation, cela a permis de situer l'élève dans son éventuelle
poursuite d'étude. Cf. document 4, en
annexe: Entretiens, orientation et auto évaluation. Cf. document 5, en
annexe: Bilan personnel de quelques membres de l'équipe en fin de première
année L'innovation,
venue sous forme de commande institutionnelle a rapidement rencontré
notre adhésion car elle recouvrait nos préoccupations. Cela n'empêchait
pas de fortes réticences de la part des professeurs anciens dans l'équipe.
Il se trouve qu'à la rentrée, l'équipe des 6 professeurs a été
remaniée de moitié. Cette expérimentation
nous a permis de mieux nous connaître et de mettre en place des stratégies
pédagogiques communes que nous suivons encore aujourd'hui. Par contre nous
constatons que notre entrain, qui se traduisait par une participation
horaire importante s'est émoussée.
Le suivi de l'expérimentation, cette année, repose sur deux
professeurs, (ce qui n'empêche pas la participation des autres quand on a
besoin de leur aide en entretien). Cela s'explique
par d'autres projets mis en place (PPCP) qui ont pris énormément d'énergie
et de temps, et bien d'autres choses en plus. Ce que nous devons
regretter principalement, c'est l'exclusion de l'enseignement général de
l'expérience, confinée au seul domaine professionnel. Les professeurs
n'ayant pas été conviés de manière officielle et structurée à l'expérience.
Cela entraîne un déficit de cohérence et un manque à gagner en
terme de renforcement des effets de l'innovation sur l'autonomie des élèves.
Nous avons essayé plusieurs fois de rallier certains de ces collègues
à notre travail mais sans grand succès. Cette expérimentation
a laissé des traces positives pour l'ensemble des professeurs qui y ont
participé, et aujourd'hui nous avons une classe de deuxième année qui
fait l'unanimité parmi tous les enseignants.
Un climat de confiance, d'estime, règne dans cette classe et c'est
un plaisir d'y enseigner. Est-ce dû à
notre travail ou avions-nous un « bon cru » ? Au delà de cet
effet de climat, nos élèves n'auront-ils pas des manques au niveau de
l'acquisition des contenus et de la pratique dans le domaine professionnel
? Au terme de ce
parcours innovant de deux ans, on ne peut s'empêcher de se questionner
notre expérimentation pourra-t-elle se transférer, se poursuivre, s'élargir
? Nous l'avons vu
cette année, des difficultés d'organisation, de moyens, empêchent d'élargir
nos actions comme nous le souhaiterions. Nous avons bénéficié
pour cette expérimentation d'une aide institutionnelle, de moyens mis a
notre disposition, tout cela doit être impérativement conservé, pour
mettre en place une autre façon d'enseigner, toujours plus centrée sur
l'élève, et ce qui ne peut que mettre de l'huile dans les rouages, pour
notre propre plaisir. |
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ANNEXES |
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ANNEXE 1 :
3
FICHES (ENTRETIENS ACCUEILS ET BILANS DES ENTRETIENS) ENTRETIENS ÉLÈVES
/ TUTEURS n°1 Objectif : établir
un portrait de l'élève afin de mettre en place une stratégie éducative
individualisée. Modalités : * 30 minutes par
élève avec deux adultes (les 6 professeurs d'art appliqué et 2
emploi-jeunes) * l'un des deux
adultes mène l'entretien, l'autre prend des notes * l'élève pourra
consulter librement ce qui a été écrit dans son carnet de bord, ce
dernier le suivra tout au long de sa scolarité. * l'élève pourra
y inscrire ses remarques Attitude commune
à adopter pendant l'entretien c'est un prétexte
au dialogue -
pas de conseils ou jugements, priorité à l'écoute et au respect -
expliquer à l'élève qu'il sera suivi et accompagné -
un tuteur sera désigné pour cet accompagnement -
il n'est pas obligé de répondre aux questions posées 1 - présentation
des objectifs à l'élève 2 - questionnement
ce qu'il était ..., pourquoi le choix de cette section ? Quelles sont ses
conditions de vie ? 3 - questionnement
ce qu'il est ... que pense-t-il du bilan de compétences de la veille réalisé
en trois heures ? (Points forts et
difficultés) Rebondir sur ses
activités extra-scolaires... 4 - questionnement
: ce qu'il sera ... ses projets de scolarité, de métier ? Où et comment
se voit-il dans 10 ans ? 5 - conclusion de
l'entretien : Peux-tu reformuler
ce que tu as compris du projet et me donner ton opinion sur celui-ci
? a - présentation des objectifs à l'élève b - questionnement ce qu'il était ..., pourquoi le choix de cette
section ? Quelles sont ses conditions de vie ? c - questionnement
ce qu'il est ... que pense-t-il du bilan de compétences de la veille réalisé
en trois heures ? (points forts et
difficultés) Rebondir sur ses
activités extra-scolaires... d - questionnement
: ce qu'il sera ... ses projets de scolarité, de métier ? Où et comment se
voit-il dans 10 ans ? e - conclusion de
l'entretien : Peux-tu reformuler ce que tu as compris du projet et nous
donner ton opinion sur celui-ci ? - attitude d'écoute
et de réponse - les moments d'hésitation Les cinq
professeurs d'art appliqué avec Bettina (emploi-jeune) se mettent par
deux pour recevoir 8 élèves dans la matinée.
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Durée de chaque
entretien : 1/2 heure. Un des deux
adultes mène l'entretien, l'autre prend des notes sur la fiche ci-jointe. Constat : - 24 élèves : 18
sont issus de 3' générale - différence d'âge
important, entre 14 et 18 ans une élève vient
d'un CAP sérigraphie qui souhaite passer directement en BAC à la fin de
l'année. l'ensemble des élèves est enthousiaste sur cet entretien
"au collège on ne faisait pas attention à moi..." un élève
se présente de façon peu motivée, sans projet hors mis le Cap dans 2
ans tous les autres veulent poursuivre en BAC nombreux sont ceux qui
connaissent le BTS et souhaitent l'intégrer. certains veulent accéder au
BTS pour devenir compétents, d'autres appréhendent le marché du travail
et souhaitent reculer mentalement cette échéance. - des élèves ont hésité
à répondre "n'étant pas surs d'eux ", ils préfèrent
"ne rien mettre plutôt que faux" - certains s'étonnent des
questions portant sur la culture générale.
"On n'a pas besoin de connaître Mozart pou être graphiste,
ça ne sert à rien". - beaucoup ont des
difficultés à nommer les références qu'ils ont en tête, peu de noms
propres. L'une "adore la
musique, en écoute toute la journée... " mais ne peut ou ne veut
pas citer une seule référence. la moitié n'a
jamais fait de perspective ont une pratique régulière
du dessin à la maison souvent d'après photo ou bien d'après nature. Remédiation : - répartition des élèves et de leur tuteur, sur des critères
d'horaires et de disponibilité. - il faudra développer la curiosité intellectuelle - démontrer que la culture générale peut être réinvestie dans un
autre lieu que là où elle se trouve - il faudra gérer les blocages passifs, donner confiance, autoriser
l'échec et la rature · continuer de donner la parole dans une heure de vie de classe - inviter quelques élèves de BAC à présenter leurs books et
parler du métier
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ANNEXE 2:
2 FICHES (TUTORATS ET
BILANS) ENTRETIENS N°2 Comment se sent-il
dans la classe et le lycée ? A-t-il une vision
précise des matières ? Comment vit-il les
moments d'autonomie ? Quelles sont les
surprises, les déceptions, les attentes, les interrogations ? A-t-il une idée
plus précise de son projet professionnel ?
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Ambiance du lycée Bonne intégration
dans le lycée, une relation s'est établie au niveau des BAC CG. Les élèves
regrettent le manque de relation avec les autres sections du lycée Problème
d'internat. Pas d'accueil le
mercredi de 13h à 17 h 3O. Les 4 élèves
concernées vont en parler avec Mme BONIN. Ambiance de classe Très hétérogène,
peu de garçons, un groupe de filles "mûres" (Gilles, Sandra,
Delphine, Caroline Chanfray, Estelle ... ) Les plus jeunes restent
ensemble. Il y a des clans
qui ont tendance à s'agresser verbalement.
Problème de concurrence, difficile de trouver sa place dans la
classe. Il y a une volonté
d'y remédier et une remise en question de l'attitude par rapport au
groupe. Proposition :
trouver quelque chose pour fédérer le groupe.
Voyages, travail en équipes, aide mutuelle valorisée et évaluée,
rendre les compétences de chacun complémentaires, etc... Aucune des 3 élèves
n'a de proposition à faire. Autonomie Beaucoup n'ont pas
compris à quoi servaient ces heures en autonomie Les élèves apprécient
beaucoup les heures d'autonomie. Quand
ils leur arrivent d'être seuls, il n'y a pas de chahut.
La classe est calme. Ils trouvent que
parfois ils n'ont pas assez de travail à faire en Arts Appliqués. Le prof de VSP
voudrait leur donner du travail à faire. Est-ce pour toutes les matières
ou seulement pour les arts appliqués ? Une élève
propose de les répartir en trois fois 2 heures par semaine.
Les matières Le cours d'éducation
artistique paraît trop court. C'est pas logique
d'avoir un prof classe entière et ailleurs 2 profs sur un groupe. Proposition :
expliquer les avantages d'un cours "magistral" par rapport à un
cours où l'on n'est plus assisté. Il
y a des élèves qui ont déjà des compétences en PAO. Pourraient-ils
avoir des exercices différents ? Cursus Peu d'entre eux
ont une idée encore précise de leur cursus Delphine Guionet
et Stéphane Locci demandent de passer le CAP en 2000 et garder l'écrit
du CAP sérigraphe. Pour le
projet professionnel, une confirmation du début de l'année. Découverte positive de la PAO. Gilles veut être
professeur. Problèmes
particuliers Estelle a un problème
de dyslexie. C'est le problème
de la vie de classe qui parait le plus urgent à traiter : un problème
relationnel entre eux avec une méconnaissance de l'autre (ils ne
connaissent pas tous leurs noms) Remédiations a) au problème de
la vie de classe : - un travail de
groupe où chacun dépende de l'autre (en cours d'histoire de l'art et art
appliqué) - mettre en place un dispositif dans lequel l'élève regarde,
parle du travail des autres et émette une opinion (en cours d'art appliqué) - prévoir une
sortie collective. Sous
quelle forme ? b) au problème de
l'utilisation des heures d'autonomie : - l'élève doit
être en demande, en questionnement pour être acteur de sa formation - il
doit mettre en place une stratégie pour se perfectionner, aller plus
loin, remédier aux manques et aux faiblesses trouver un moyen
pour cibler ses points faibles et ses points forts l'équipe des
profs élaborent un questionnement remis à l'élève pour qu'il puisse
formuler ses besoins. Durant les
prochaines périodes d'autonomie, les profs intervenants analyseront les réponses
de chaque élève et mettront en place avec lui personnellement une
remédiation,
une stratégie, un challenge...
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ANNEXE 3: 2 FICHES (FICHE/OUTIL ET
REMÉDIATION)
POINTS FORTS/POINTS FAIBLES
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Entretien / bilan de la fiche « points forts, points faibles » Analyse et remédiation Proposition :
exercices de compositions orthogonales basculées comme on en trouve dans
les affiches du Bauhaus. Proposition :
exercices de détourage et montage collé de photos, tracés à la règle,
tracés au feutre. exercices de
reformulation verbale par l'élève, surligner dans un texte les mots
importants, faire la Proposition différence entre
les consignes techniques et les consignes d'ordre conceptuelles Proposition mise
en place d'un contrat avec l'élève silencieux : il s'engage à poser une
question par cours. - Proposition mise
en place d'un planning par semaine et d'un chronométrage des temps de réflexion
et d'activité dans un but d'autorégulation. Proposition : donner des méthodes de d'investigation et de recherche d'idées, inciter à la recherche de documentation, chercher en dessinant, trouver plusieurs pistes à partir d'une idée.
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ANNEXE 4 : 3
fiches (paroles d'élèves et bilan) QUESTIONNAIRE / ORIENTATION Voulez vous
continuer en bac ? Sous quelle forme,
et où? Quels sont vos
points forts? Expliquez vos
motivations pour votre poursuite d'étude? Quelles sont vos
craintes et/ou vos points faibles à améliorer? Comment percevez
vous votre évolution par rapport à votre travail scolaire, et à votre
formation professionnelle? Que pensez-vous,
et que vous a apporté, l'expérience de l'année dernière (autonomie,
tutorat, parrainage...... ) ?
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AUTO-ÉVALUATION
EN PRÉPARATION À L'ENTRETIEN satisfaisant
acceptable insuffisant Assiduité Présence au lycée Respect du temps
imparti pour la réalisation des travaux Résultats Domaine général Domaine
professionnel confirmé
mobilisable occasionnel Attitude au
travail Constance dans le
travail Investissement et
participation à la classe Volonté, ténacité Soin et précision Capacité d'écoute
et de prise en compte
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Bilan des entretiens de deuxième année sur l'expérience de l'année précédente,
et sur l'année en cours Trois points abordés
: - L'autonomie - Le tutorat - Le parrainage L'autonomie : - Pourquoi
n'a-t-on pas d'autonomie cette année? - Cela m'a permis
de me débrouiller seule en sachant qu'une aide était possible, car un
professeur était disponible pour des explications ou des démonstrations.
- Possibilité
d'utiliser le matériel de l'école, et meilleures conditions de travail
qu'à la maison. - Avoir un cadre
de travail permet de mieux organiser son travail, bien que je ne l'ai pas
toujours utilisé au mieux. - Meilleure
gestion du temps et peu de travail à la maison. - Plus de temps
pour recommencer un travail, et approfondir une technique. - Développement
de l'entraide avec les autres, on se conseillait et critiquait, voir les
autres - Travailler nous
apprend des choses. - Une solidarité
entre élèves s'est développée et il y a eu une très bonne entente de
la classe, et encore cette année. - Trop d'heures
d'autonomie, surtout en début d'année , je me suis ennuyé. - Travail mal réparti,
des semaines avec trop de choses à faire, et des fois rien, je n'arrivais
pas à planifier mon travail, cette année j'arrive mieux et j'aimerais
avoir des heures d'autonomie. Le tutorat : - C'est, utile
pour avoir un soutien, et une meilleure compréhension du métier. - Besoin de faire
des bilans, sur les acquis, et mieux se connaître.
Cela m'a fait réfléchir. - J'ai pas osé
prendre rendez vous avec mon tuteur. - Le tutorat
d'accueil était très rassurant, les autres je ne m'en souviens pas. - Nous avons été
considérés comme des adultes, et on s'intéressait à nous. - Le tutorat pour
l'orientation et notre évaluation est bien car cela nous rassure et on
sait ou l'on va. Le parrainage : - C'est une bonne
idée, mais mal organisée, j’ai pris le parrainage comme une contrainte
et non comme un avantage - C'est intéressant
de faire un travail en groupe et une sortie, mais la restitution n'a pas
aboutie - Cela m'a permis
de faire plus attention aux autres, et j'aurais aimé avoir un parrain
l'année dernière. - Moi j'aurai préféré,
faire un projet d'art appliqués avec eux. - Il faudrait des
heures d'autonomie en commun, comme cela on pourrait les aider.
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BILAN D'UN DES
MEMBRES DE L'ÉQUIPE Accueil des élèves A conserver, l'élève
se sens pris en compte, important, responsabilisé car il a été choisi
parmi beaucoup d'autres, entouré; «je ne suis plus anonyme», «on
s'occupe de moi». Mise en confiance
du groupe classe / équipe prof L'entretien
individuel nous permet de cerner des profils et personnalités, plus que
le bilan de compétence. Accueil par les
deuxième année des première année.
Sous quelle forme ? Le tutorat Bien pour faire le
point. J'aurai aimé que
les élèves nous sollicitent (problème de mésentente entre des groupes
dans la classe). Ils ont résolus
leur problème seuls en discutant entre eux. Tutorat ou
correspondant entre élèves de niveaux différents. Les outils de remédiation. Nous avons su
souvent trouver les outils en adéquation avec les problèmes ou manques . Mais nous ne les
avons pas assez exploités, ou nous nous sommes pas assez appuyés dessus
et pas évalués. Autonomie Explication trop
confuse de notre part sur ce qu'on attendait de ces heures d'autonomie,
donc mauvaise appropriation par les élèves en début d'année. Mauvaise gestion
de l'accompagnement par l'équipe, mais par manque de temps ( temps pris
en surplus de nos cours). Permet à l'élève
de faire son travail dans de bonnes conditions, et à obtenir des conseils
( nous sommes souvent en cours à coté). Permet de gérer
les absences ou les faiblesses, l'élève peut refaire l'exercice avec
l'autre groupe. Quand nous sommes
en binôme, se servir d'une partie du temps de cours pour le groupe en
autonomie. Le binôme Très enrichissant
car j'ai appris des savoirs spécifiques liés au métier, par l'intermédiaire
de mes collègues. Développe
une capacité d'écoute mutuelle, et des possibilités de rebondir sur le
discours du partenaire, donc plus de richesse et de diversité dans les
explications données aux élèves. Manières différentes
de voir les travaux et de conseiller les élèves, ce qui développe chez
eux un sens critique et leur montre l'importance de l'argumentation. Mais peux désarçonner
et déstabiliser parfois l'élève qui ne sait pas faire un choix. Manque de temps de
concertation sur certains sujets.
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Liste des membres de l'équipe ayant réalisé cette
monographie : Isabelle EFFANTIN, Prof, Arts Appliqués Céline Bart, Marie Fournier, Françoise Marchand Maurice GABAYET - Accompagnateur SAFCI |
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