ELABORATION D'UN DISPOSITIF D'APPRENTISSAGE EN LIGNE,UN SUPPORT DE RENOUVELLEMENT DE L'ENSEIGNEMENT DES S.E.S.

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Programme National d'Innovation 99-01. (PNI 3)
Monographie produite en juin 2002

ÉLABORATION D'UN DISPOSITIF D'APPRENTISSAGE EN LIGNE,
UN SUPPORT DE
RENOUVELLEMENT DE L'ENSEIGNEMENT DES S.E.S. EN TERMINALE

 

Mise au point et expérimentation d'un support d'apprentissage multimédia aidant à enseigner les S.E.S. (en terminale d'abord), en classe et hors classe. La B.R.I.S.E.S. est une banque de ressources interactives pour S.E.S. alimentée par de nombreux enseignants selon un cahier des charges et des procédures assurant la cohérence et la qualité de l'ensemble. Divers publics-élèves y emprunteront divers parcours (individualisables) pour parvenir à une même perception de l'essentiel.

Mots clés :

TICE, didacticiel, multimédia, e-learning, mutualisation, aide individualisée, parcours, apprentissage, interactivité, communication, autonomie, résolution de difficultés, questionnement, maîtrise, auto-évaluation, personnalisation, responsabilisation, soutien, approfondissement, scolaire, périscolaire, objectifs de production.

Académie de Lyon

Groupe Académique de Réflexion et d'Élaboration
"Didacticiel et aide individualisée en SES"

Lycée BLAISE PASCAL
2, avenue Bergeron
69751 CHARBONNIÈRES CEDEX

tél. : 04 78 34 49 57
fax : 04 72 38 15 70
Lyc-Blaise-Pascal-Charbonnieres@ac-lyon.fr
Proviseur : Madame M.Coppéré

Réf. : Virginie VALLET, prof. Sciences économiques et sociales (S.E.S.)

Pôle 2 A : Aide individualisée 
01-26-gare SES - juin 2002

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I/ Pourquoi une BRISES ?

II/ Comment la fabriquer ?

III/ Comment l'utiliser ?

IV/ Comment la diffuser ?

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Remonter au sommaire  I/ Pourquoi une BRISES ?

   1)      Trois origines pour une convergence

Depuis plusieurs années, des enseignants de Sciences économiques et sociales de l'académie de Lyon avaient constitué des groupes de recherche-innovation plus ou moins officialisés mais très actifs, avec notamment :

-         un groupe de recherche en didactique des SES

-         un sous-groupe de recherche préoccupé de socialiser, entre les enseignants d'abord, une représentation commune de l'essentiel à enseigner en classe de terminale ES

-         un petit groupe chargé d'animer et de promouvoir les usages des TICE en SES et ayant entrepris la confection d'un pôle (nommé Inter-ES) de mutualisation des ressources et de communication horizontale entre enseignants de la discipline.

C'est le second de ces groupes qui a pris l'initiative de concevoir le principe d'un outil informatisé et disponible en ligne pour matérialiser une représentation fédératrice de l'essentiel à apprendre autour d'une "mise en perspective" de toutes les notions listées par le programme, mais à mettre en cohérence au moyen d'un travail collectif sur les "champs notionnels" qui doivent toutes les relier de proche en proche.

Cette proposition est facilement entrée en résonance avec la réflexion entamée par les deux autres groupes qui ont donc décidé d'unir leurs forces autour de ce point de convergence et, à cette occasion, de former ensemble un début d'IRESES (Institut de recherche et d'études en S.E.S.).

            Si toutes les ambitions de ce groupe élargi ont pu connaître des destins divers, le point de convergence BRISES est effectivement resté un objectif fédérateur concret et mobilisateur, même s'il est rapidement apparu comme beaucoup plus vaste qu'il n'avait été imaginé au départ, si on voulait aller jusqu'au bout de la logique ainsi amorcée.

            En effet pour que la BRISES réponde à ces 3 sortes d'attentes, il convient qu'elle devienne un projet porté par de nombreux professeurs et débouchant rapidement sur des expériences de rénovation des conditions de l'apprentissage :

-         du point de vue de l'élève : nous voulons voir là une nouvelle piste pour "l'aide individualisée" et pour l'accès progressif à une certaine autonomisation des acquisitions essentielles ?

-         du point de vue de l'enseignant : nous voulons voir là un support concret de réflexion sur notre "nouvelle professionalité" (relation enseignant/ enseigné/ savoir/ support-média d'apprentissage) et aussi un bon moyen d'harmoniser nos exigences.

C'est donc forcément "un gros projet"…

 

 

  2)      Les objectifs du projet de BRISES

 

a) Ainsi définie, la BRISES a donc plusieurs objectifs déclinables :

- Elle doit permettre une adaptation des apprentissages aux besoins individuels des élèves  (en situation de travail autonome ou semi-autonome, dans un cadre scolaire ou en complément de celui-ci) :

  • En offrant une multiplicité d’entrées dans le programme. (multiplicité des supports –textes, extraits sonores, vidéos, etc.…, multiplicité des rubriques : cours, questions vives, parcours en fonction des besoins ou centres d’intérêt).
  • En élaborant des outils de diagnostic et de remédiation.
  • En développant des activités d’apprentissage et d’approfondissement.

 

NB : BRISES ne se prive pas de proposer, en marge du cours, de brèves activités de renforcement, qui sont par conséquent un peu "béhavioristes". Mais là n'est pas sa philosophie. Son objectif essentiel est bien de favoriser une approche constructiviste de la part des élèves utilisateurs. (Exemples : possibilité de construire ses propres champs notionnels, et surtout incitation à créer ses propres parcours dans la base -et ses liens- dans le but de créer des argumentations, à titre individuel ou à l'occasion d'une "confrontation" sur un thème donné…, etc…)

 

- Elle doit encourager et développer chez l’élève une vision transversale du programme en exploitant les avantages du support informatique pour offrir des parcours variés.

 

- Avec BRISES, l'enseignant peut dynamiser et diversifier ses pratiques :

·        En offrant des ressources permettant une utilisation des TICE en classe.

·        En stimulant les échanges et la réflexion dans la discipline sur la méthodologie, l’épistémologie, les exigibles et les pratiques pédagogiques. L’objectif étant de réfléchir dans le but de cibler et finalement de socialiser l’essentiel de cet enseignement

  • En développant la mutualisation et le travail collaboratif dans notre discipline. 

 

- BRISES peut améliorer la productivité de notre enseignement :

·        En mettant à disposition des enseignants un stock de contenu validé et conforme au programme officiel.

·        En offrant des outils de diagnostic et de remédiation pour prendre en compte les difficultés spécifiques des élèves.

·        En proposant des activités permettant de « routiniser » certains apprentissages. Le but est de permettre à l’enseignant de dégager du temps en cours pour traiter les points difficiles, permettre la réflexion et le travail collectif.

 

b) De plus BRISES doit être Interactive :

·        Elle doit proposer de nombreuses activités réellement interactives : les réponses sont analysées pour proposer des retours personnalisés comprenant des formes de remédiation spécifiques.

·        Elle doit permettre à l’élève par un simple clic d’obtenir en ligne l’aide d’un enseignant sur les plages horaires définies.

·        Elle doit proposer un espace membre auquel un élève (ou un groupe classe) peut adhérer pour conserver la trace de ses parcours et scores, ils peuvent également proposer des contributions lors d’une session organisée par un enseignant.

·        Elle doit permettre des échanges entre élèves et / ou entre enseignants par le biais de nombreux Forums. Ceux-ci sont sous la responsabilité d’un modérateur qui dispose de multiples options de gestion dont celle de blocage des messages avant publication.

·        Elle doit viser à la constitution d’une base de données des questions fréquemment posées et des liens Internet utiles que les élèves et enseignants peuvent alimenter en ligne. La publication a lieu après validation de la part d’un responsable.

 

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Remonter au sommaire  II/ Comment la fabriquer ?

 

  1)      Une organisation en réseau

 

a)      des concepteurs au groupe de suivi d'une part et comité de rédaction d'autre part :

 

            Comme nous l'avons dit, les concepteurs sont venus d'un groupe central avec notamment Virginie Vallet "aux manettes" (réalisation technique) accompagnée d'une équipe pédagogique composée notamment de Paul Huron, Marie-Pierre Lemaître, Saleha Takassa, etc…, d'un groupe plus orienté recherche didactique avec notamment C. Martinon, J. Méjias, D. Bolliet, JP Schmitt, F. Plancoulaine…, et d'un groupe plus orienté TICE pour SES avec notamment M. Coudroy et D. Van der Bauwede.

 

            Cela faisait pas mal de personnes intéressées à divers titres et à divers degrés d'investissement possibles, et cela permettait d'envisager une organisation propice au développement avec plusieurs cercles concentriques.

            Dans la mesure où le projet prenait de l'ampleur, il fallait d'abord distinguer un groupe de suivi comprenant, aux côtés des principaux responsables pédagogiques et techniques, les "parrains institutionnels" qui ont entrepris de soutenir ce projet : d'abord J. Fleury au titre de la commission de l'innovation puis au titre d'IPR stagiaire (puis d'IPR) de la discipline dans l'académie, ensuite un représentant du rectorat et/ou un responsable du CARIP, et dans une phase ultérieure le directeur du CRDP. Ce groupe doit aussi penser le développement du projet dans la durée et avec des aides adaptées à ses ambitions progressives.

Mais le pilotage au quotidien devait être assuré par les professeurs ayant obtenu des heures pour cela, de diverses sources (dont le PNI). Et ce groupe restreint devait pouvoir demander la caution scientifique d'universitaires des sciences de l'éducation des sciences économique et des sciences sociales. Des accords de principes ont été obtenus dans ce sens.

            Au delà de ces cercles encore restreints, il fallait encore s'accorder sur des professeurs coordonnateurs de rubriques prioritaires et réunir des contributeurs ponctuels à capacités variables, là encore sur la base de divers moyens (dont PNI) et de bénévolats…

 

b)      des modalités pratiques

 

Pour faire travailler ensemble les concepteurs (aux compétences variées) et les contributeurs (a priori non familiers des fins et des moyens), il a fallu penser d'abord à organiser des séances d'information large sur l'académie (notamment à l'occasion des journées d'accueil des enseignants organisées par l'IPR en début d'année). Il a fallu ensuite monter des actions de formation aux principes et aux outils qui composent l'architecture de la BRISES. Il a fallu au passage développer les outils de l'interactivité et du travail en réseau à distance pour que, avec un minimum de prise en mains, des collègues intéressés puissent devenir des contributeurs effectifs.

 

Concrètement, cela supposait d'abord un site Internet pour BRISES doté de fonctionnalités avancées, implémentées grâce à une bonne maîtrise de l'architecture en bases des données, et une bonne maîtrise des accès personnalisés et spécialisés de différents "publics" à accueillir à divers titres et avec une interactivité variable dans ces mondes de ressources communes. Virginie a fait ce gros investissement de formation personnelle et a mobilisé sa connaissance du "monde du libre" (qui n'est d'ailleurs pas entièrement gratuit) pour trouver un hébergement provisoire nous donnant tous une autonomie (droits d'accès) suffisante, en attendant que le serveur académique (qui sera notre hébergeur final) se dote d'une souplesse équivalente (ce qui fait bien partie de ses projets).

            Et cela supposait aussi d'intégrer aux outils de site des outils de communication (courrier, forum, pages réactives, newsletter…).

 

  2)      Un calendrier annuel

 

Compte tenu du gros travail nécessaire, comme on l'a vu, en amont de la production utilisable par les élèves, il nous fallait, dès l'année 2000-2001, présenter un calendrier raisonnable qui puisse néanmoins déboucher sur une expérimentation finale auprès de classes-témoin afin que nos diverses hypothèses de travail deviennent rapidement évaluables, avant d'aller plus loin.

Il a donc été décidé de concentrer nos efforts de production sur 2 chapitres du programme de terminale afin d'y tester toute notre chaîne d'innovations depuis les principes d'organisation technique et pédagogique de la base jusqu'aux modalités des travaux effectifs de classes utilisatrices des outils créés pour les élèves, en passant par les modalités de l'alimentation en contributions…

Ce calendrier a effectivement pu être tenu comme nous allons le voir.

 

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Remonter au sommaire  III/ Comment l'utiliser ?

 

  1)      généralités

 

            Il est temps de donner l'adresse où la BRISES est d'une part développée et d'autre part expérimentée. C'est tout simplement :  

            Le visiteur y constatera que nous sommes spontanément devant une entrée de type Élève à qui s'offre tout de suite plusieurs entrées possibles selon ses préoccupations personnelles (ou ses préoccupations suggérées par un enseignant qui connaît bien l'élève et la base). Le passage par une personnalisation du parcours entrepris n'est plus actuellement un passage privilégié comme cela a pu être le cas à l'occasion d'une expérimentation. Mais nous savons que cette possibilité est promise à un grand avenir et nous avons la technologie pour cela : nous retrouverons cette préoccupation après quelques autres priorités…

            Le visiteur constatera aussi que le mode d'entrée des contributeurs est devenu très simple : il suffit de s'identifier dans la zone réservée à cet effet pour accéder à toutes les ressources mais en mode auteur et donc en mesure de demander l'édition d'une rubrique encore vierge ou d'une rubrique à corriger ou mettre à jour.

 

  2)      L'expérimentation

 

C'est au mois de Mai que 5 classes volontaires (Lyon, Bron, Villefranche, St-Etienne, Roanne) ont participé à une expérimentation d'un travail de 2 heures avec BRISES sur le chapitre 7.

Comme il serait lourd de rendre compte des 5 expériences (largement convergentes) nous allons présenter ci-après seulement le compte rendu de la séance de Bron, qui nous semble particulièrement sincère et nuancé, et donc constructif pour la suite.

 

Expérimentation de la BRISES

Jeudi 31 mai 01.

Professeur : Mme Saïda Charbonnier

Observateur : PL Huron

 

L'expérimentation se déroule au Lycée J.-P. Sartre, à BRON.

 

            Il est prévu deux séances de travaux pratiques, l'une de 8h à 9h, l'autre de 14 à 15h. Je n'assisterai qu'à la première séance compte tenu des réunions prévues par la suite (Brises puis préconseil d'enseignement).

 

            Les élèves ont chacun un poste de travail. Ils sont invités à se connecter sur le site. Un tiers a besoin d'aide pour réaliser cette connexion : Ils n'ont pas d'expérience en ce domaine. Ils sont souvent aidés par des condisciples : le groupe est solidaire et cela sera confirmé par la suite.

            Le chargement de la Brises pose de nombreux problèmes qui semblent liés à l'installation du Lycée plus qu'à la Brises elle-même (à vérifier). La banque a été téléchargée, mais nous n'arrivons pas à la trouver dans Explorer (toutes les fonctions n'étant pas disponibles), le documentaliste n'étant pas là à cette heure pour nous aider. Le professeur (SC) décide de mettre deux élèves par poste. Ces opérations mangent environ 10 mn.

 

            SC a décidé de ne pas rentrer par les questionnaires proposés. Elle a réalisé son cours sur ce chapitre et voudrait que les élèves aient une activité de révision. Ils sont donc dirigés vers le

z final qui figure à la fin de chaque section.

 

            Les élèves adoptent une position réfléchie. Ils ne répondent pas au hasard, mais se questionnent mutuellement, échangent des réflexions avec les condisciples branchés sur d'autres postes.  Les appels au professeur sont rares, mais celui-ci est actif. Il va de poste en poste, relance, questionne, fait réfléchir.

            Des remarques fusent à haute voix (adressées au groupe, à SC et sans doute à moi-même).

a)         Lorsque la réponse est fausse, le renvoi au cours ne donne pas toujours la réponse (les élèves vont s'engager dans une lecture très attentive du cours : une exégèse).

b)         Lorsque la réponse est juste, on ne peut avoir une confirmation par l'accès au cours.

c)         Quand on veut rectifier une réponse, ce n'est pas possible.

d)         Il serait souhaitable de donner une réponse qui ne soit pas le même texte que celui du cours quand on ne comprend pas celui-ci.

e)         Il semble que des questions renvoient à des parties de cours qui ne donnent pas la réponse (après lecture attentive).

f)          Il y aurait un décalage entre les questions posées et le point fort développé dans les paragraphes du cours qui servent de renvoi.

 

La vivacité des élèves et la disposition de la salle (accès aux seuls postes en bout de rangée) ne m'ont pas permis de noter les questions sur lesquelles ces problèmes se posaient. Il faudrait peut-être imaginer une feuille d'expérimentation sur laquelle les élèves consigneraient leurs observations.

 

            En 20 mn 1/3 des élèves a réalisé le quizz de la première section. Il faudra plus de temps pour le second. Très rares seront les élèves qui commenceront le troisième quizz (1/5 environ).

            Deux élèves décrochent en milieu de séance et vont naviguer. Les autres restent accrochés et certains (une majorité) décident de revenir au Lycée, après la fin des cours, pour reprendre les exercices. Rendez-vous est pris avec le documentaliste qui vient d'arriver.

 

Malgré le départ de SC à la fin de l'heure, des élèves poursuivent leur activité et remplissent le questionnaire qui leur a été distribué.

 

D'après SC, ce groupe d'élèves est constitué de gamins en général peu "réussisants" mais pas mauvais bougres (traduction libre de son avis).

 

 

Au total :

a)         Implication des élèves, en général. Implication réfléchie et attentive : le cours est lu, décrypté, et même discuté.

b)         Autonomie. On se débrouille, on parle entre pairs. Pas besoin de l'aide du professeur.

c)         Le professeur sert d'arbitre : il est juge (?) en dernier ressort lorsque l'interprétation que les élèves font du cours et les réponses qu'ils donnent au quizz ne coïncident pas avec les résultats affichés. "Mais là, ils ont faux, hein ! Madame ?"

d)         Entre eux, les élèves tournent et retournent le sens des mots (des expressions) qui ne leur sont pas familier(e)s. Il y a transmission critique de savoirs.

e)         Le cours en lui-même (c'est aussi la situation qui veut cela) n'est pas porteur de l'intérêt. Il est (excusez) vérificateur-explicateur. Faudrait-il l'infléchir en ce sens ? En tous cas, ce sont les activités qui sont à développer, diversifier et complexifier (ce qui n'empêche pas qu'un texte de référence soit indispensable pour le sens général). Ce qui renvoie aussi au réseau des notions pour les apprentissages et les remédiations. C'est l'agrégation des entrées-parcours possibles qui donnera de l'usage. Je pense aussi que l'explicitation du programme serait utile aux élèves : "Mais où qu'y veulent en venir là ?".

f)          Ne serait-il pas possible de proposer une justification des réponses nécessitant l'utilisation de mots-clefs (liste fournie, mais choix à faire) ?

 

 

Avis personnels :

a)         Le cours-récit est nécessaire. J'ai fait lire celui de Catherine à ma classe de term. Il apparaît qu'il permet d'ordonner les idées, qu'il fait fil directeur. Mais il y a problème. D'une part, le cours informatique nécessite une rédaction particulière : les longues phrases sont à proscrire ; de même que les incidentes ou les sous-entendu (renvois à ce qui a été dit précédemment, par exemple). L'écran est un mode de lecture particulier qui impose un style (là dessus CM a déjà fait un travail remarquable). D'autre part, lorsque l'on fluidifie l'expression, on perd en contenu et, surtout, l'élève a l'impression de comprendre alors qu'il glisse en surface. Ainsi, mes élèves n'ont pas ciblé leurs "lacunes" sur le texte imprimé. Comme si la facilité de lecture empêchait la réflexion. J'ai développé certains points qui me paraissaient importants, mais le test final m'a montré que ce qui semblait acquis d'emblée ne l'était pas toujours. D'où de longues discussions. J'ai pris des notes dans le cadre du travail sur les difficultés. J'envisage d'y réfléchir avec qui sera sensible au problème et surtout au moyen de le résoudre.

b)         Le cours-récit me semble devoir être didactisé. Quand je dis didactisé, je veux dire transformé en situations d'apprentissage. J'ai un parti pris : je ne suis pas de la religion du texte ou de la gnose. Ce qui veut dire que je ne méprise pas les images (ni les formules rhétoriques) et que j'attends de l'élève qu'il sache écrire son propre texte. Encore une fois, BRISE, c'est du bachotage intelligent (les élèves réfléchissent et communiquent). Ce qui se joue est quand même ailleurs : savoir problématiser nécessite le temps de la réflexion collective. C'est un déclenchement intellectuel qui ne peut se faire face à une interface figée (même s'il est complexe). Mais c'est aussi un déclenchement qui ne peut se faire sans connaissances vites faites et bien faites (là l'informatique est utile). Comment didactiser des cours récits ?

c)         Il faudrait pouvoir faire un va-et-vient entre le cours et les notions (définies non seulement comme "ce qu'il faut être capable de dire sans se tromper", mais comme apprentissages-évaluations).  Cela est le noyau, pour moi, de Brises. C'est aussi difficile à réaliser car moins habituel. Denis et Jane ont réalisé des propositions. Il faudrait, là aussi prendre position. Peut-être l'expérimentation de leurs propositions serait-elle un activateur ?

 

 

L'ensemble de ces expérimentations nous a fourni un matériau assez précieux. Cela nous permet d'abord de "valider le concept" d'une certaine façon de travailler en classe avec ce genre d'outil (tout en sachant que cet outil doit pouvoir s'adapter à des situations bien différentes et notamment des situations débouchant rapidement sur une grande autonomie et/ou débouchant sur une production littéraire évaluable). Cela nous permet aussi de retravailler à l'amélioration de nos techniques de questionnement et à l'amélioration du va et vient entre nos questionnements et les ressources les plus pertinentes de la base.

 

  3)      Autres utilisations possibles de BRISES

 

a) Etant strictement conforme aux objectifs et aux contenus du programme officiel, BRISES est utilisable dans des situations d’enseignements et d’apprentissage diversifiées :       

  • Avec l’enseignant en groupe (semi autonomie)
  • Sans l’enseignant chez soi ou en salle informatique (autonomie)
  • Avec un enseignant grâce à un dialogue en direct en ligne aux horaires définis
  • Le professeur peut utiliser BRISES pour une séquence particulière d’une façon suivie ou comme outil de diagnostic ou de remédiation face au cas particulier d’un élève.

 

b) Elle dispose de nombreuses modalités interactives facilitant le suivi du travail de l’élève, individuel ou en groupe :

  • Enregistrement du parcours effectué, des scores obtenus.
  • Bénéficier de l’aide des autres (prof et élèves) grâce aux forums.
  • Elle prévoit un mode d’emploi technique et pédagogique pour les élèves et les enseignants.

 

Nous nous attachons à développer un mode d’emploi pratique proposant également à l’enseignant des parcours pédagogiques adaptés à certaines utilisations en classe.

Nous proposons à l’élève, dès son entrée, de découvrir, s'il le souhaite, un parcours préférentiel tenant compte de ses lacunes ou de ses centres d’intérêt déclarés.

 

c) Une partie des activités prévues dans la réalisation de BRISES vise à proposer des simulations à partir de modélisations quantitatives ou qualitatives intégrant, autant que possible, des données réelles.

 

d) BRISES est également ouverte sur les autres ressources Internet :

  • En développant une BDD de liens commentés que chacun peut compléter en ligne (pour peu que son mode d'inscription lui en ouvre l'option).
  • En construisant des activités  au cours desquelles la visite de sites est nécessaire, soit comme parcours de découverte, soit comme remédiation.

 

Plus qu'un didacticiel, BRISES a donc vocation à être un système d’enseignement, centré sur des activités visant à développer le plus possible de compétences requises, en sciences économiques et sociales. C'est pourquoi elle peut (voire doit) aussi être utilisée dans une optique interdisciplinaire.

 

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Remonter au sommaire  IV/ Comment la diffuser ?

 

La BRISES n'a pas été conçue pour devenir un "produit éducatif" mais pour rester un service gratuit s’inscrivant dans la logique du service public. La valorisation des efforts de sa réalisation passe cependant par sa capacité à intéresser le plus grand nombre possible d'enseignants et d'élèves dans notre académie et bien au delà.

 

Pour cela, il était important qu'au delà des soutiens académiques (dont celui du PNI) ce projet puisse bénéficier d'une reconnaissance d'intérêt national, ce qui sera vraisemblablement le cas à partir de 2002. C'est dans cette perspective qu'interviendra notamment le rôle intermédiaire du CRDP de Lyon, ce qui sera aussi un atout important pour marquer ce souci de diffusion.

 

Au titre de l'innovation académique,

- nous devons d'abord travailler à l'implication effective les enseignants autour de cette démarche car c'est le plus sûr moyen d'intéresser en fin de compte un maximum d'élèves. Le noyau d'enseignants pilotant la réalisation de Brises n'est pas par hasard le même que le noyau du groupe d'appui des SES pour l'académie et le noyau de la refonte du site Inter-ES et des outils de communication pour les enseignants de la discipline... D'ailleurs, la refonte de Inter-ES donne plus d'épaisseur et de cohérence à notre volonté d'explorer de nouvelles manières de travailler ensemble, et en réseau, autour de plateformes de travail coopératif qui utilisent au mieux les dernières technologies de l'alimentation de pages dynamiques.

- nous avons par ailleurs un rôle à jouer pour diffuser certains acquis vers les disciplines voisines au sein de l'académie.

 

Au titre de l'innovation nationale, le dispositif d'aide ministérielle devrait nous encourager à diffuser aussi nationalement au sein de notre discipline, et le premier moyen -pour cela- devrait être de nous

adjoindre les services de professeurs contributeurs d'autres académies qui sont déjà intéressés à faire de BRISES l'un des outils de référence pour la rénovation de notre enseignement...

 

 

En fin de comptes, nous sommes reconnaissants au PNI d'avoir soutenu ce projet, notamment pendant l'année 2000-2001 si importante pour son lancement sur une trajectoire haute autant que possible. En l'état actuel des perspectives ce coup de pouce semble avoir contribué à une diffusion réussie. Mais il nous faut encore rester modeste car nous ne sommes encore ni au stade l'achèvement du projet ni a fortiori au stade de l'évaluation de sa diffusion finale.

 

Remonter au sommaire Liste des membres de l'équipe ayant réalisé cette monographie :

Réf. : Virginie VALLET, prof. Sciences économiques et sociales (S.E.S.)
J. Fleury (IPR SES),
Paul Huron, Marie-Pierre Lemaître, Saleha Takassa, C. Martinon, J. Méjias, D. Bolliet, JP Schmitt, F. Plancoulaine, M. Coudroy , D. Van der Bauwede.

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