Axe spécifique de l'académie de lyon


Productions


Programme National d'Innovations. ( PNI 2 1997-1999)

Bilan intermédiaire des équipes en juin1998.


  6 - Axe spécifique Académie de Lyon :
maîtrise de la langue et apprentissages disciplinaires au collège.

   Synthèse globale

 

Le dispositif mis en place dans l'académie de LYON

Groupe recherche - action : "maîtrise de la langue et apprentissages en sciences, au collège".

Groupe recherche - action : "maîtrise de la langue et apprentissages en mathématiques, au collège "

Groupe recherche- action : "maîtrise de la langue et histoire-géographie au collège" 

L'action et ses caractéristiques :


 

Le dispositif mis en place dans l'académie de LYON :

 

Expérience antérieure et constat :

Depuis cinq ans, diverses équipes pluridisciplinaires de collèges de l'académie ont engagé une réflexion et un travail collectif sur l'articulation entre la maîtrise de la langue et les apprentissages disciplinaires. C'est souvent par des actions de formation en établissement que ces équipes ont pu se constituer.

Par ailleurs des stages à candidatures individuelles, sur le même thème, ont pu contribuer à enrichir cette réflexion, voire à susciter d'autres vocations d'équipes. Si les enseignants participant à ces stages pluridisciplinaires ont manifesté un intérêt réel pour le thème, pour les contenus et les modalités de travail proposés, ils ont également exprimé une certaine frustration quant aux possibles réinvestissements dans leur pratique quotidienne.

Les programmes du nouveau collège, l'importante mobilisation des Inspecteurs Pédagogiques Régionaux et des formateurs de la MAFPEN ont permis de mettre en œuvre un dispositif qui s'appuie sur les acquis des initiatives précédentes pour développer la réflexion des enseignants de chaque discipline.

  • Quatre principes :
  1. C'est par une réflexion pluridisciplinaire au sein de l'établissement que pourra se construire une culture commune des enseignants permettant d'assurer la cohérence des apprentissages langagiers (lecture, écriture, oral).

·  C'est par une réflexion et un travail entre enseignants et formateurs de chaque discipline qu'il sera possible de concevoir des outils pédagogiques et didactiques visant à la fois l'acquisition de savoirs disciplinaires et le développement de compétences langagières.

·  C'est en articulant le travail pluridisciplinaire et le travail disciplinaire que pourront être proposés aux élèves des dispositifs cohérents et efficaces.

·  C'est en associant des IPR et formateurs de la discipline concernés et des formateurs compétents dans le domaine des apprentissages langagiers qu'il est possible d'assurer un accompagnement pertinent des équipes et des enseignants.

  • Le dispositif mis en place au niveau institutionnel pour trois ans :

Il articule ...

  • La formation d'équipes d'établissements (actions de formation négociées).

·  Des groupes disciplinaires engagés dans une recherche-action (constitués à partir des équipes d'établissement).

L'accompagnement des équipes qui ont participé aux deux premiers volets.... et pourrait schématiquement être présenté ainsi :

 

1er Volet (96-97 ou avant)

A la demande d'équipes pluridisciplinaires

Actions de formation négociées

permettant d'instaurer ou de prolonger une collaboration entre enseignants de différentes disciplines.

  

õ 

 

 

ò 

3ème Volet (98-99 et 99-2000)

Accompagnement d'équipes: 

Equipes pluridisciplinaires des collèges ayant participé aux deux premiers volets

 

 

2ème volet (1997-98, et 98-99)

3 groupes disciplinaires recherche-action:

mathématiques, sciences et histoire-géographie 

Enseignants de ces disciplines ayant participé à une action du premier volet.

ö 

Les collèges ont reçu un cahier des charges et se sont engagés à participer aux trois volets.

Le bilan intermédiaire qui suit concerne la production des groupes recherche-action. Ils sont pour l'instant engagés dans un travail d'élaboration, d'expérimentation et d'analyse des dispositifs mis en œuvre.

Le cahier des charge prévoit, après validation par les IPR-IA concernés, la formalisation et la diffusion des expériences en direction des enseignants des différentes équipes et des enseignants de l'académie.

 

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 PNI 2 / 23

Académie de LYON

23 Groupe recherche - action :

"maîtrise de la langue et apprentissages en sciences, au collège".

1 - Présentation

Quoi ?

Il s'agit :

1) d'imaginer des séquences didactiques visant à la fois les apprentissages disciplinaires (sciences de la vie et de la terre, sciences physiques) et les apprentissages langagiers ;

2) de les expérimenter en classe ;

3) de formaliser ces expériences et de les communiquer aux autres enseignants de sciences (des collèges dont sont issus les membres de ce groupe ; et, à plus longue échéance, à ceux des collèges de l'Académie).

Qui ?

un groupe de 12 personnes (9 professeurs de SVT, 2 professeurs de Sciences physiques, 1 IPR-IA stagiaire de SVT), ayant, pour sept d'entre eux, reçu préalablement une formation autour des questions langagières (stage Lire-écrire dans toutes les disciplines ou stage Lire-écrire en SVT)

deux accompagnateurs : un formateur-enseignant en SVT et un formateur-enseignant de français, tous deux membres du Réseau "Maîtrise de la langue et documentation", MAFPEN de Lyon.

Quand et ou ?

en 1997-98, 24 heures réparties en 7 séances de travail (6 séances d'une demi-journée, 1 séance d'une journée entière), de novembre 1997 à juin 1998.

à la MAFPEN de Lyon ou au Collège Henri Barbusse de VAULX-EN-VELIN (69).

Pourquoi ?

Pour tenter d'apporter des réponses aux besoins repérés :

difficultés croissantes, d'une partie des élèves, à maîtriser la langue, à s'approprier les savoirs, à trouver du sens aux activités proposées au collège.

difficultés des enseignants de sciences à prendre en compte, dans leurs objectifs et dans leur pratique, la dimension langagière, et à mettre en oeuvre sur le terrain les recommandations nouvelles des programmes dans ce domaine

 

2 - Acquis et questionnement

Points stabilisés :

  • la clarté des objectifs du groupe, qui reposent sur l'idée qu'il existe une double articulation entre activités langagières et apprentissages disciplinaires : d'une part, les disciplines scientifiques rendent possibles, par la diversité des activités langagières qu'elles proposent, des apprentissages en lecture, écriture, oral ; d'autre part, c'est à travers la langue que les savoirs scientifiques peuvent se construire. Il s'agit donc de donner, sur le terrain, une réalité à ce postulat, en agissant à deux niveaux :
  • au niveau des élèves : en leur permettant de se construire, par un recours régulier à l'écrit, une pratique spontanée de l'écriture, comme aide à la pensée, aide à la recherche, aide à l'apprentissage.
  • au niveau des professeurs de sciences : en leur proposant des outils, expérimentés en classe, et susceptibles de les aider à prendre en compte cette dimension langagière dans leur enseignement, et en leur permettant ainsi, de passer d'une vision dichotomique des apprentissages scientifiques (c'est en classe de français exclusivement que se construisent les apprentissages langagiers / les classes de sciences, elles, sont centrées sur les apprentissages scientifiques) à une conception qui intègre apprentissages disciplinaires et apprentissages langagiers.
  • les objectifs langagiers visés dans les différentes séquences construites (chaque séquence ayant par ailleurs ses propres objectifs scientifiques conformes aux programmes) :
  • écrire pour un destinataire,
  • apprendre à comparer,
  • écrire un texte explicatif,
  • intégrer de l'explicatif à du narratif,
  • apprendre à faire un compte rendu d'expérience,
  • lire des schémas,
  • lire et comprendre des données contenues dans un tableau.

Difficultés :

1) Faire utiliser les productions écrites des élèves comme supports d'une nouvelle activité de conceptualisation, ce qui suppose :

  • d'être capable de faire un diagnostic des productions écrites de la classe, de repérer le ou les problèmes dominants (lire une réponse d'élève dans une optique d'utilisation et non d'évaluation chiffrée),
  • de sélectionner certaines de ces productions par rapport à ce ou ces problèmes,
  • d'imaginer, à partir du corpus obtenu, une nouvelle tâche qui permettra aux élèves de surmonter le ou les problèmes identifiés.

2) Faire réfléchir aux aspects organisationnels de ces nouvelles pratiques : gérer le travail de groupes d'élèves (composition des groupes, consignes données, durée, production, bruit ...), concilier la durée indispensable de telles séquences (nécessaire à l'appropriation des savoirs) et les impératifs du programme, articuler les temps de recherche et de construction collective des savoirs avec les activités de synthèse et de formalisation, etc.

Perspectives :

Actuellement, l'état des productions nécessite une poursuite du travail. Lorsqu'elles seront opérationnelles, elles seront communiquées aux IPR des deux spécialités. Ensuite, elles pourront être diffusées :

  • auprès des enseignants des collèges représentés dans le groupe ;
  • auprès des enseignants de l'académie, par les trois formateurs membres du groupe, soit dans les bassins de formation, soit au cours de stages.

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 PNI 2 / 24

Académie de LYON

24 Groupe recherche - action :

"maîtrise de la langue et apprentissages en mathématiques, au collège "

 1 - Présentation

Quoi ?

Il s'agit :

1) d'imaginer des séquences didactiques visant à la fois les apprentissages disciplinaires (mathématiques) et les apprentissages langagiers ;

2) de les expérimenter en classe ;

3) de formaliser ces expériences et de les communiquer aux autres enseignants de mathématiques (des collèges dont sont issus les membres de ce groupe ; et, à plus longue échéance, à ceux des collèges de l'Académie).

Qui ?

  • un groupe de 4 professeurs de mathématiques de 3 collèges de l'académie, ayant, pour la moitié d'entre eux, reçu préalablement une formation autour des questions langagières (stage Lire-écrire en mathématiques)
  • deux accompagnateurs : un formateur-enseignant en mathématiques et un formateur-enseignant de français, tous deux membres du Réseau "Maîtrise de la langue et documentation", MAFPEN de Lyon.

Quand et ou ?

  • en 1997-98, 24 heures réparties en 7 séances de travail (6 séances d'une demi-journée, 1 séance d'une journée entière), de décembre 1997 à juin 1998.
  • à la MAFPEN de Lyon.

Pourquoi ?

Pour tenter d'apporter des réponses aux besoins repérés :

  • difficultés croissantes, d'une partie des élèves, à maîtriser la langue, à s'approprier les savoirs, à trouver du sens aux activités proposées au collège.
  • difficultés des enseignants de mathématiques à prendre en compte, dans leurs objectifs et dans leur pratique, la dimension langagière, et à mettre en œuvre sur le terrain les recommandations nouvelles des programmes dans ce domaine.

 

2 - Acquis et questionnement

Points stabilises :

  • la clarté des objectifs du groupe, qui reposent sur l'idée qu'il existe une double articulation entre activités langagières et apprentissages disciplinaires : d'une part, la discipline mathématiques rend possibles, par la diversité des activités langagières qu'elle propose, des apprentissages en lecture, écriture, oral ; d'autre part, c'est à travers le langage que les savoirs en mathématiques peuvent se construire. Il s'agit donc de donner, sur le terrain, une réalité à ce postulat, en agissant à deux niveaux :
  • au niveau des élèves : en leur permettant de se construire, par un recours régulier à l'écrit, une pratique spontanée de l'écriture, comme aide à la pensée, aide à la recherche, aide à l'apprentissage.
  • au niveau des professeurs de mathématiques : en leur proposant des outils, expérimentés en classe, et susceptibles de les aider à prendre en compte cette dimension langagière dans leur enseignement, et en leur permettant ainsi, de passer d'une vision dichotomique des apprentissages en mathématiques (c'est en classe de français exclusivement que se construisent les apprentissages langagiers / la classe de mathématiques, elle, ne s'intéresse qu'aux apprentissages mathématiques) à une conception qui intègre apprentissages disciplinaires et apprentissages langagiers.
  • les objectifs langagiers visés dans les différentes séquences construites (chaque séquence ayant par ailleurs ses propres objectifs mathématiques, conformes au programme : activité "aire et périmètre" en 6ème, programme de construction en géométrie, figures téléphonées) :
  • construire une pratique d'écriture comme aide à la pensée,
  • maîtriser, en réception et en production, un type d'écrit spécifique (l'énoncé de mathématiques),
  • prendre en compte le destinataire dans la production d'un écrit pour faire faire,
  • faire apparaître la nécessité d'un vocabulaire précis,
  • faire construire une fiche de critères pour aider les élèves à évaluer leur production.

Difficultés :

1) Faire utiliser les productions écrites des élèves comme supports d'une nouvelle activité de conceptualisation, ce qui suppose :

  • d'être capable de faire un diagnostic des productions écrites de la classe, de repérer le ou les problèmes dominants (lire une réponse d'élève dans une optique d'utilisation et non d'évaluation chiffrée),
  • de sélectionner certaines de ces productions par rapport à ce ou ces problèmes,
  • d'imaginer, à partir du corpus obtenu, une nouvelle tâche qui permettra aux élèves de surmonter le ou les problèmes identifiés.

2) Faire réfléchir à la gestion des aspects organisationnels de ces nouvelles pratiques : gérer le travail de groupes d'élèves (composition des groupes, consignes données, durée, production, bruit ...), concilier la durée indispensable de telles séquences (nécessaire à l'appropriation des savoirs) et la lourdeur du programme, etc.

Questionnement :

L'élaboration des séquences, leur mise en œuvre en classe et, surtout, leur formalisation constituent un lourd travail qui prend beaucoup de temps (travail collectif sur les différentes productions, puis réécritures). Ceci explique que le groupe (4 personnes seulement) n'ait pas produit un nombre plus élevé de séquences.

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 PNI 2 / 25

Académie de LYON

25 Groupe recherche- action :

"maîtrise de la langue et histoire-geographie au collège" 

 

1 - Présentation

Composition du groupe :

Tous les membres de cette équipe sont à la fois enseignants en collège et formateurs dans le cadre de la formation continue.

- Alvarez Chantal, professeur agrégé Histoire- Géographie, Collège de Genas, 69

- Bedouin Maurice, professeur agrégé Histoire-Géographie, Collège de Roche La Molière, 42

- Bert Marie-Noëlle, professeur certifié Histoire- Géographie, collège J. Jaurès, Villeurbanne

- Lusetti Michèle, professeur certifié de Français, collège de Grigny, 69

- Nacé Jean-René, professeur agrégé Histoire-Géographie, Collège de Saint Priest, 69

Responsables du groupe :

-Marie- Noëlle Bert, formatrice Histoire-Géographe, MAFPEN de Lyon

-Michèle Lusetti, formatrice du réseau " Maîtrise de la langue et Documentation ", MAFPEN

Objectifs :

- Construire des outils pédagogiques et didactiques opérationnels visant à la fois l’acquisition des savoirs disciplinaires et le développement des compétences langagières, dans le cadre du programme de la discipline.

- Intégrer à la pratique professionnelle des enseignants d’Histoire- Géographie les objectifs d’apprentissages langagiers : c’est par les activités langagières (lire, écrire, parler) que se construisent les savoirs disciplinaires et chaque discipline offre un cadre dans lequel les élèves développent leurs compétences langagières.

Contenus :

-Repérage des points du programme favorables à un telle approche.

- Elaboration de séquences puis expérimentation en classe.

- Exploitation des expérimentations.

L’équipe a retenu un travail en classe de cinquième, concernant l’étude de la Chine à partir d’une vidéo de l’émission Galilée ( émission de Roland Cros et Hervé Pernot, production CNDP/ La cinquième, 1997) et s’est centré autour des activités d’écriture. Pour chaque séance un recueil des productions écrites des élèves a été effectué. Ces données sont en cours d'analyse.

Une séquence de quatre heures sur La Chine a été prévue. Pour chacune des quatre séances préparées par l’équipe, le souci a été de construire des savoirs disciplinaires incluant un travail d’écriture, pour tous les élèves, à différents moments du cours.

Une première étape a consisté à travailler sur les représentations des élèves concernant la Chine. Le traitement de ces données a permis de bâtir le plan de la séquence.

Dans un deuxième temps, un travail centré sur la lecture de l’image, avec ou sans commentaire vidéo, a conduit les élèves à modifier leurs représentations et à construire la notion de modernisation ou de transformation d’un pays.

Dans un troisième temps, l’apprentissage a été centré autour de l’explication et du texte explicatif. Ainsi, par exemple, les élèves ont été conduits à l’écriture d’un texte explicatif à partir d’un schéma fléché. La démarche a fait alterner écriture individuelle et écriture en petits groupes, écriture et

réécriture en fonction de critères construits par les élèves à partir de leurs propres productions.

Les textes demandés dans les interrogations écrites ont été l’objet d’améliorations successives.

A la fin de la séquence, une évaluation a été mise en œuvre pour vérifier les connaissances acquises.

 

2 - Acquis et questionnement

Points stabilisés :

Faire écrire fréquemment les élèves leur permet de mieux percevoir les différents rôles de l’écriture dans un apprentissage. Ecrire leur paraît plus naturel et fait davantage partie de la constructions des savoirs. Les écrits semblent, au fil des séances, de meilleure qualité, concernant, en particulier la cohérence des textes et les articulations logiques. Les savoirs semblent mieux acquis.

Les enseignants impliqués dans l’expérience ont pris conscience de la nécessité de modifier leurs pratiques et ont mesuré la pertinence d’activités d’écriture participant à la construction des savoirs.

Difficultés :

Le thème choisi (La Chine) est difficile. Le support vidéo est également délicat à intégrer dans l’enseignement de l’Histoire-Géographie. Le nombre des écrits produits est important et les outils de traitement doivent être affinés.

Questionnement :

Il reste à prouver que ces activités permettent aux élèves de progresser. La comparaison avec une classe témoin, n’ayant pas travaillé de cette façon, est envisagée.

Certains écrits semblent témoigner d’une implication plus grande de l’élève qui utilise la première personne. D’autres restent dans la neutralité. Les auteurs de ces derniers textes se conforment-ils au modèle des textes d’experts ou ne se sont-ils pas impliqués ? Un inventaire des écrits à la première personne que demandent les enseignants doit être réalisé et une réflexion sur leur(s) fonction(s) est à mener.

Perspectives :

L’analyse des écrits des élèves doit être poursuivie. Un bilan précis de l’expérience doit être rédigé. Certains points de la démarche sont à clarifier. La poursuite de l’expérimentation devrait conduire à la production d’un document qui sera diffusé auprès d’enseignants d’Histoire-Géographie.

Diffusion :

Dans un stage du Plan Académique de Formation destiné aux enseignants d’Histoire-Géographie cette démarche innovante montrant l’articulation entre pratiques langagières et savoirs disciplinaires a été proposée. Cette réflexion a permis de modifier les conceptions des enseignants qui considèrent souvent le travail sur la langue comme un travail supplémentaire et sont souvent démunis devant les exigences des Nouveaux Programmes proposant de " multiplier les occasions d’écriture autonome des élèves ". Sans accompagnement formatif, ces nouvelles orientations posent de réels problèmes aux enseignants.

Dans le cadre d’un Plan National de Formation organisé à Lyon en mai 1998 sur le thème " Maîtrise de la langue et apprentissages disciplinaires : quelle(s) formation(s) pour les enseignants des différentes disciplines ? ", le contenu de ce stage a fait l’objet d’une communication et d’un débat.

Un stage de 3 jours sur les mêmes thèmes est programmé pour l’année scolaire 98-99.

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Document complémentaire

 

L'action et ses caractéristiques :

L'action est centrée sur une priorité définie par les programmes du nouveau collège : "la contribution des différentes disciplines à la maîtrise de la langue".

Les groupes recherche-action proposés dans 3 champs disciplinaires, (mathématiques, SVT et Sciences physiques, histoire-géographie) doivent permettre :

  • d'élaborer et d'expérimenter des outils pédagogiques et didactiques visant à la fois l'acquisition de savoirs disciplinaires et le développement de compétences langagières, dans le cadre des nouveaux programmes de la discipline.

·  de diffuser ces outils pour permettre aux enseignants de collège des différentes disciplines d'intégrer dans leur pratique professionnelle les objectifs d'apprentissages langagiers.

Ils fonctionnent, peu ou prou, selon le même schéma :

  • repérage des points du programme favorables à une telle approche.

·  élaboration collective de séquences puis expérimentation en classe.

·  exploitation des expérimentations.

·  validation et mise en forme et publication des travaux réalisés.

Ils sont constitués d'enseignants volontaires issus, généralement d'établissements qui ont déjà entamé une réflexion sur ce thème (travail d'équipe pluridisciplinaire) et qui s'engagent à la poursuivre.

Les groupes ont été réunis 8 demi-journées cette année. La participation aux travaux des groupes implique un travail de production dans l'établissement entre les différentes réunions.

Ils sont accompagnés par un IPR-IA et un formateur de la discipline et par un formateur du réseau "Maîtrise de la langue et documentation".

La mise en place de ces groupes résulte d'une réflexion stratégique à trois niveaux :

  • volonté des IPR-IA de certaines disciplines de proposer sur ce thème un cadre de réflexion et de production aux enseignants de l'académie.

·  souci des principaux de collège et des équipes pluridisciplinaires d'approfondir une réflexion déjà engagée.

·  constat établi par les formateurs intervenant sur ce thème depuis plusieurs années et qui met en évidence la nécessité d'articuler plus étroitement apprentissages langagiers et apprentissages disciplinaires, réflexion en équipe pluridisciplinaire et réflexion entre enseignants de même discipline.

Elle s'inscrit dans la durée :

  • la mise en œuvre est liée à la mobilisation des IPR-IA et des formateurs des différentes disciplines (4 actuellement). Il convient donc d'associer progressivement d'autres disciplines.

·  les équipes et principaux de collège sont également diversement concernés. Il est nécessaire d'élaborer de véritables contrats qui engagent, dans le temps, les différents acteurs.

·  le dispositif est prévu sur trois ans :

- 1997-98, 1998-99 : production et expérimentation.

- 1998-99, 99-2000 : accompagnement des équipes pluridisciplinaires des collèges.

Le thème nécessite un véritable travail, ancré dans la réflexion didactique de chaque discipline :

  • Rares sont en effet les outils, comptes-rendus de recherches ou d'expériences qui pourraient efficacement étayer la pratique des enseignants des différentes disciplines.

·  Les apports des didacticiens du français sont par ailleurs trop éloignés des préoccupations des d'autres enseignants pour être investis utilement.

La production peut revêtir des formes différentes :

  • outils de formation (utilisables dans les stages à candidatures destinés aux enseignants des différentes disciplines qui ne participent au dispositif) :production à l'initiative des formateurs qui accompagnent les groupes

·  documents de réflexion pour les stages du PNF organisés sur ce même thème par l'équipe des formateurs (un stage en mai 98 et un stage en décembre 1998).

·  comptes-rendus d'expériences et outils pour la classe à destination des enseignants des disciplines concernés des établissements d'origine et des établissements de l'académie (après validation par les IPR-IA des disciplines).

Ces dernières productions pourront être disponibles à la fin de l'année 1998-99.

 


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