I- Situation du lycée professionnel : un LP. semi-rural aux confins de l’académie

Implanté en milieu semi- rural, ce qui n’écarte pas les problèmes typiquement urbains, au sein d’une cité scolaire de 1800 élèves ( collège, LEGT et L.P.), le lycée professionnel du Bugey, regroupe environ 240 élèves répartis en deux pôles :

- Industriel : Bio Services Agent Technique d’Alimentation ( A.T.A ) ; Carrières Sanitaires et Sociales (C.S.S.) ; Electrotechnique ( E.I.E.) ; Maintenance (M.S.M.A.).

- Tertiaire : Métiers de la Comptabilité (M.C.) ; Métiers du Secrétariat ( M.S.)

Le recrutement dans les différentes sections est très inégal. Certaines sections n’ont aucun mal « à faire le plein » : c’est par exemple le cas en C.S.S. où le taux d’encombrement est assez élevé alors que d’autres sections ( Bio- Services, M.S.M.A., M.C.) connaissent une certaine « désaffection ». Cela a souvent pour conséquence le recrutement d’élèves peu ou pas motivés et présentant parfois des situations sociales et familiales difficiles.

De plus, la situation géographique de l’établissement – à l’extrême Sud du département de l’Ain, à la frontière avec la Savoie, et donc l’Académie de Grenoble – accentue le sentiment d’exclusion des élèves, notamment lors des formulations des poursuites d’études.

Ces deux critères ( manque de motivation, éloignement géographique) amènent donc à un double constat :

- D’une part, il est indispensable de revaloriser l’image que les élèves ont d’eux- mêmes.

- D’autre part, il est nécessaire de les remettre en confiance et en situation de réussite.

II - De l’écoute de l’élève à son accompagnement

1) Historique : « Trois ans pour l’aboutissement du projet ! »

a- 1998- 1999 :

Depuis deux ans, trois professeurs d’enseignement professionnel du L.P. de Belley, portant de plus en plus d'intérêt aux méthodes de travail des élèves ont réfléchi à  une approche globale de l'élève, respectant l'interaction « métier d’élève » et sa vie personnelle.

Au cours de l’année scolaire, de façon informelle, ces trois professeurs ont mis en place " une écoute" : des entretiens sont proposés aux élèves, soit en situation de groupe, soit en entrevue individuelle .

A l'issue des conseils de classe, ces trois même professeurs éprouvent toujours un même regret : le conseil de classe reste au stade des constats, que propose- t- il concrètement ?

Courant mars, de cette année scolaire, ces trois enseignants participent à un stage P.A.F. intitulé "Aide aux élèves et apprentissage", qui les conduit, en avril, à expérimenter une action collective auprès de la classe de 1ère année B.E.P. C.S.S. soient 15 élèves.

Voici cette action : " chaque élève doit choisir un défi, au sens de : " ce qui à mes yeux est un acte de dépassement pour gagner de la confiance en moi …dans un cadre légal"

Chaque élève rend compte devant la classe de son expérience :

- Démarches, façon de faire…

- Doute(s).

- Efforts réels, comment ai - je fait pour relever ce défi ?

- Description de sa satisfaction ou non.

Bilan : la classe a aimé « ce pari » avant tout pour son côté extra-scolaire et cet apprentissage « aux allures ludiques ».

Exemple de défi proposé à une élève particulièrement timide : «  Prendre rendez-vous chez un médecin par téléphone ; puis peu de temps après, aller elle-même, annuler au cabinet médical le rendez- vous. »

Au mois de juin, les professeurs apprennent qu’un groupe de collègues du collège du Bugey travaille sur « le conseil de classe rénové ». Rencontres, échanges et « envie de réfléchir » réunissent alors des professeurs du L.P. et du collège.

b- 1999- 2000

Une équipe du L.P. est réellement constituée ; elle s’est enrichie de professeurs d’enseignement général, de la documentaliste et du chef de travaux. Au L.P., cette équipe met en place un tutorat auprès des élèves de 1ère année B.E.P. Bio Services A.T.A. et C.S.S. et tente de faire évoluer le conseil de classe.

L’équipe du L.P. travaille avec l’équipe du collège. Des réunions regroupent l’ensemble des personnes autour de thèmes tel que :

- analyse d’un conseil de classe vécu,

- le pouvoir des notes,

- un élève vu par différents professeurs,

- la rédaction des bulletins trimestriels.

Il y a production de documents avec des auto- critiques nécessaires et constructives.

Ce collectif répond à l’appel d’offre P.N.I.3 : l’équipe retenue, bénéficie tout au long de l’année de rencontres et formations élargies à l’Académie : le tutorat- l’accompagnement de l’adolescent- les apprentissages.

En juin 2000, constatant des différences notoires entre les élèves du collège et du L.P., l’équipe du L.P. devient indépendante et le P.N.I.3 la reconnaît aussi.

Le chef de projet de cette nouvelle équipe demande une formation négociée sur le thème du tutorat : contrat avec l’I.U.F.M. – Centre M.Delay- cf. annexe.

c- 2000. 2001

Septembre 2000, l’équipe étoffée est institutionnellement reconnue :

- par le proviseur tout d’abord qui approuve la démarche et soutient le projet,

- lors d’une assemblée générale, fin septembre, où le projet est présenté à l’ensemble de la communauté scolaire du L.P.,

- au Conseil d’Administration où un représentant des professeurs présente le dispositif à l’ensemble de la communauté éducative.

Que ce soit lors de la formation négociée ou lors de l’accompagnement P.N.I., cette année 2000- 2001 a pour enjeu : « LA  STRUCTURATION  DE  NOTRE  DISPOSITIF »

Pour cette année scolaire 2000. 2001, les classes retenues pour participer à ce projet sont les Secondes et Terminales Bio- Services et C.S.S ;

Pour les Secondes Bio- Services et C.S.S., l’accompagnement est obligatoire : il concerne 26 élèves.

Pour les Terminales, l’accompagnement est proposé. Le 7 élèves de Bio- Services le refusent alors que les 15 élèves de C.S.S. adhèrent au dispositif.

23 novembre 2000, un contrat est passé avec le S.A.F.C.I. cf. annexe «  Situation du projet »

2) Constat  de  départ

 « Que faire pour que deviennent constructifs les constats formulés en salle des professeurs et en conseils de classe ? » ( Constats tant au niveau scolaire que personnel, par exemple :  « Il n’apprend pas ses leçons. », « Il est trop souvent absent. », « Il est timide », « Il ne voit pas les idées essentielles. »

3) Objectif  général 

Dépasser les constats pour déboucher sur des propositions individualisées ( au sens de propositions adaptées aux besoins réels de l’élève) en approfondissant le projet professionnel.

Pour adhérer à cet objectif, il faut s’appuyer sur des convictions, les plus importantes étant :

- L’élève doit être acteur, « il s’engage »,

- L’élève va réussir : c’est notre pari de base,

- L’élève est une personne évolutive d’où la nécessité de porter un regard positif sur lui,

- L’élève a une vie privée qui peut interférer sur sa vie scolaire ; la compréhension de ces interférences n’empêche pas d’avoir des exigences.

Professeurs, documentaliste et chef des travaux sont les acteurs de ce dispositif.

Trois temps forts sont distingués dans notre dispositif ; le tableau suivant en détaille les différentes étapes :

- Un premier temps qui couvre le 1er trimestre sert à la mise en place du dispositif : présentation aux élèves, choix des accompagnateurs, premières rencontres.

- Dans un second temps, le Professeur Principal fait la synthèse à l’aide des fiches relais remplies par les accompagnateurs ; l’équipe pédagogique se réunit pour traiter des « cas » les plus difficiles ; un axe de travail est mis en place pour et avec chaque élève, axe de travail confirmé, précisé ou modifié par le conseil de classe ; des rencontres supplémentaires ont lieu en fonction des besoins des deux parties ( élèves ou accompagnateurs)

- La dernière étape propose un bilan de l’action, de chaque côté du dispositif, c’est à dire de la part des élèves et des accompagnateurs ( le conseil de classe de fin d’année dresse un bilan des résultats scolaires de l‘année écoulée).

4) Présentation du dispositif : Une année à accompagner les élèves

Notre dispositif et ses différentes étapes sont présentés dans le tableau aux pages suivantes.

UNE  ANNEE  A  ACCOMPAGNER  LES  ELEVES :

III -  Problèmes rencontrés  et  solutions apportées

Au 23/11/2001, deux questions se posaient à l’équipe (cf. document «Contrat d’accompagnement » entre le S.A.F.C.I. et équipe innovante LP Belley) ; aujourd’hui, voyons quelles réponses ont été apportées afin de dégager des perspectives.

1) Réponses apportées à la 1^ère question : S’agit-il d’un accompagnement ou d’un tutorat ?

Nous avons constaté que nous utilisons dans nos écrits autant le terme « accompagnement » que celui  de « tutorat » - de plus, ce souci de vocabulaire demeurait une préoccupation récurrente- Nous avons pu cependant avancer sur ce dilemme …En effet, après un travail de réflexion sur ces deux  termes de base, l’équipe a convenu que :

- Le tutorat sous-entend  une relation dominant et dominé. De plus, la notion de contrainte semble sous jacente, la fonction de cadrage très forte.

- L’accompagnement  suppose une adhésion commune et serait plus synonyme de « favoriser un échange… cheminer ensemble . »

Nous en sommes arrivés au constat suivant : l’adulte traite des situations en tant que tuteur parce qu’il doit être très cadrant et d’autres situations en tant qu’accompagnateur car il cherche à développer une situation plus souple…

Après avoir défini ce vocabulaire l’équipe a alors été conduite à faire un nouveau constat:

« Le conseil de classe ne peut être rénové que s’il y a « accompagnement » car pour un tel projet, un travail approfondi est nécessaire en partenariat avec l’élève. »

2)  Réponses apportées à la 2^ème question : Quels ancrages pouvons - nous trouver afin que ce travail s’étende à d’autres équipes pédagogiques de l’établissement ?

Quelques solutions nous sont apparues  clairement :

1er ancrage : notre reconnaissance institutionnelle, qui reste sans doute à développer

2ème ancrage : notre monographie qui s’assimile à cahier des charges (donc définition de ce qui est demandé à l’adulte qui dit « oui » au dispositif) ; notre action effectuée et décrite sera à promouvoir auprès des collègues.

3ème ancrage : la définition collective de l’accompagnement et du tutorat… leur distinction nous a amené à clarifier la double fonctions des personnes adultes engagées dans ce dispositif.

3)  Amélioration du dispositif

Pour convaincre d’autres collègues, nous pensons qu’il est nécessaire d’améliorer certains points :

Réunir le conseil pédagogique à mi- trimestre afin de mieux définir collectivement les axes de travail et d’avoir plus de temps pour les mettre en place ; le conseil de classe permettant de confirmer ou d’ajuster cet axe de travail.

Utiliser de façon plus systématique les fiches ressources.

Alléger le dispositif, pour un éventuel transfert mais surtout afin d’enrichir le nombre de participants de l’équipe existante et éviter que celle – ci ne s’épuise.

Retravailler l’outil ( cf. «  Qui suis- je ») pour améliorer la connaissance de l’élève a son arrivée au L.P. ( avec le souci des élèves « décrocheurs »)

Insister sur la notion « d’accompagnement collectif ». En effet, actuellement cet aspect est trop peu pris en compte et notre projet surtout axé au niveau d’une relation individuelle adulte / élève. Nous devons donc plus utiliser le potentiel du groupe classe notamment en ce qui concerne la solidarité entre élèves. Par exemples : permettre à chacun de s’exprimer sur son expérience avec son accompagnateur, favoriser les échanges sur leur axe de travail lors de réunions conviviales voir festives..

Poursuivre grâce à une nouvelle action négociée S.A.F.C.I., notre réflexion.

Remarque : Bien évidemment, l’amélioration du dispositif passera aussi par la prise en compte des évaluations menées mi - mai 2001 auprès des élèves et des accompagnateurs. Ce résultat pourra influer sur le contenu même de notre projet.

4) Transfert 

Nous avons repéré comme facteurs influents :

- L’importance de la constitution des équipes fédérées autour de ce projet.

- La possibilité de s’appuyer sur la venue de nouveaux collègues susceptibles d’adhérer à notre projet, après explication.

RQ. Cependant, nous devons avouer la lourdeur du dispositif actuel, cette lourdeur pourrait gêner l’extension à d’autres classes.

IV - EVALUATION DE L’ACTION 

1) Regard des élèves 

Questionnaire élève sur le tutorat :

Consignes :     

temps : environ 15 minutes

au moins une réponse par question / plusieurs réponses peuvent être données

1- Comment avez- vous réagi dans un 1er temps à l’annonce de la mise en place d’un tutorat ?

J’ai trouvé le projet intéressant

J’avais déjà vécu un projet similaire dans une classe précédente

Cela ne m’inspirait pas du tout

Il me semblait que l’on me prenait en considération

J’ai tout de suite eu des craintes ( exemple  :que je sois obligé(e) de parler de mon domaine « privé »…)

Je n’en voyais pas l’utilité

Ce projet m’apparaissait comme une aide possible

Cela m’apparaissait comme une « charge supplémentaire »

2- Comment avez- vous choisi votre tuteur ?

Le professeur que j’avais le plus en cours.

Parce que c’était le «  professeur- principal ».

Parce que c’était un professeur que je n’ai pas en cours.

Parce que c’était une personne que je connais personnellement.

Parce que des copains m’en avaient parlé(e).

Parce que ce n’était pas un professeur.

Parce que c’était un homme.

Parce que c’était une femme.

Autre : ………………………………………….

3- Comment avez- vous réagi à l’annonce du nom de votre tuteur ?

Déçu(e)

Très satisfait(e)

Moyennement satisfait(e)

Je m’en suis contenté(e)

Refus total

4- Comment aujourd’hui, vivez-vous cette relation ?

Très bien

Assez bien

Supportable

Mal

Aucune relation

5- Raison du constat de cette relation :

Il m’écoute

Il me comprend

On ne trouve pas de temps commun pour les rencontres

Il m’ignore

Il ne me comprend pas

Il me voit souvent

Je n’ai pas envie

Je n’arrive pas à lui parler

Il m’aide à avancer

Il ne comprend pas mes problèmes

Il est disponible

6- L’axe de travail - qui m’a été proposé :

Je l’ai clairement compris :     oui     non

J’ai compris son rôle :          oui     non

Il correspondait à mes difficultés :  oui     non

Il m’a été facile à mettre en œuvre : oui     non

Il m’a aidé à progresser au niveau de mes résultats scolaires :      oui     non

Il m’a aidé à progresser au niveau plus personnel :            oui     non

Il m’a aidé à me bâtir un projet ( personnel et/ ou professionnel) : oui     non

7- Souhaitez- vous être accompagné(e) l’année prochaine ?

oui           non

8- Quel(s) point(s) positif(s) souhaitez- vous retrouver l’année prochaine ?

9- Quelles propositions avez- vous à faire pour améliorer cet accompagnement, par rapport au(x) :

choix du tuteur :………………………………………………………………………………………………………

-  entretiens : …………………………………………………………………………………………………………………

-  axes de travail : ……………………………………………………………………………………………………  

-  suivi : ………………………………………………………………………………………………………………………………

-  autres propositions, idées : ………………………………………………………………………

10- Considérez-vous que l’accompagnement durant l’année scolaire a été efficace :   

oui                   non

Réponses des élèves :

Nombre de fiche d’évaluation remises : 41

Nombre de fiches d’évaluation rendues : 41

Remarque générale : toutes les questions n’ont pas été traitées

Réponses à la 1ère question relative à la mise en place de ce projet :

Réponses à la question n°2 relative au choix du tuteur :

 + diverses autres réponses

Réponses à la question n°3 relative à l’annonce du tuteur désigné par l’équipe ( des tuteurs)

Réponses à la question  n°4 relative à la relation avec le tuteur

RQ. Un seul élève vit très mal cette relation

Réponses à la question n°5 relative aux différentes raisons pouvant expliquer la relation tuteur / élève

Réponses à la question n°6 relative à l’axe de travail 

Réponses à la question n°7 relative au désir d’être accompagné l’an prochain :

Beaucoup d’élèves tout confondu, ont souhaité qu’il y ait plus de rencontres.

Certains élèves ont souhaité que l’on respecte leur choix par rapport au tuteur.

2) Analyse des réponses des élèves

· Toutes les questions n'ont pas été traitées par les élèves. Est-ce dû à un problème de compréhension ? Les élèves n'ont-ils pas trouvé d'intérêt à certaines questions ?

· Au vu des réponses aux questions 1 à 6 (qui concernent la relation au tuteur et la mise en place de l'axe de travail), on constate que les Terminales sont globalement nettement plus positifs, réceptifs et convaincus de l'utilité du dispositif que les Secondes. Ceci pose un problème car ce dispositif est finalement souvent beaucoup plus utile en Seconde, et pourtant, l'intérêt semble ne venir qu'avec la maturité des élèves, donc en Terminale.

Peut-être est-ce aussi dû au caractère obligatoire de l'accompagnement en Seconde. Le volontariat de la Terminale rend le dispositif plus acceptable pour les élèves.

· Globalement, la relation avec le tuteur est perçue de façon satisfaisante ou très satisfaisante. Lorsque le choix du tuteur est comblé, la relation qui en découle est meilleure. Voilà une piste à approfondir.

 La grande majorité des élèves souligne la bonne écoute, la bonne compréhension, la disponibilité des tuteurs ; certains cependant n'ont pas envie de ces rencontres ou trouvent leur accompagnateur trop "présent" (20%).

Un tiers des élèves reconnaît que le dispositif leur a permis d'avancer.

· La grande majorité des élèves a saisi le rôle de l'axe de travail et l'a compris lorsqu'il a été formulé. En général, les élèves trouvent qu'il correspondait à leurs difficultés. Toutefois, ils se partagent équitablement quant à son efficacité, sur le plan scolaire et personnel.

Il ne semble pas aider les Secondes à bâtir un projet professionnel, sauf en cas de réorientation ou de décrochage complet.

· 40% des élèves souhaitent continuer l'accompagnement l'an prochain. Alors même qu'ils sont 60% à en reconnaître l'efficacité (Secondes).

La question de la poursuite ne se pose pas chez les Terminales qui quittent l'établissement. 80% de ces derniers jugent le tutorat efficace.

· Pour améliorer le dispositif, le choix du tuteur est une question récurrente. Les élèves souhaitent majoritairement choisir la fréquence des rencontres, en particulier en fonction de leurs besoins (Secondes).

Une proposition intéressante s'est faite jour : organiser des rencontres collectives accompagnés/

accompagnateurs.

Vous trouverez en annexe des témoignages d’élèves relatifs à leur vécu d’accompagnés.

3) Regard des tuteurs

 a- Bilan des réponses des accompagnateurs au questionnaire présenté en page suivante :

· Les temps de rencontre ont varié de 15 à 45 minutes, le temps moyen se situant autour de 30 minutes.

Un cas exceptionnel a nécessité des rencontres d’une heure ; certaines rencontres présentaient un caractère informel (à la fin des cours par exemple), et duraient environ 10 minutes.

· Le nombre moyen de séances a été de 4 rencontres. Toutefois, certaines relations ont été difficiles et n’ont occasionné qu’une seule rencontre. Un problème spécifique avec un élève de Seconde a nécessité 6 rencontres. Enfin des rendez-vous ont été « manqués », du fait essentiellement des élèves (2 à 3 rencontres manquées).

· Des progrès ont été enregistrés aux niveaux relationnel, personnel et/ou scolaire. Mais les évolutions sont très disparates : 11 élèves ont évolué favorablement ; 13 n’ont ni progressé, ni régressé ; 2 en revanche semblent avoir évolué négativement.

Certains accompagnateurs soulignent qu’il est nécessaire de distinguer entre l’évolution personnelle et l’évolution scolaire.

EVALUATION DU DISPOSITIF  « ACCOMPAGNEMENT / TUTORAT »  par les « tuteurs »

Nom de l’élève suivi :

Nom du tuteur:

b- Analyse des réponses des accompagnateurs

De façon un peu plus détaillée, on note les remarques suivantes :

Un problème se pose lorsque le professeur accompagnateur n’a pas la classe et donc n’assiste pas au conseil de classe. Il est alors difficile de reformuler l’axe de travail avec l’élève.

Certaines difficultés se font jour pour trouver des moments de rencontre (par exemple, une seule pour poser l’axe de travail). Il n’y a alors pas forcément d’évaluation de l’efficacité de l’axe de travail.

Certaines difficultés de rencontre sont également liées au calendrier scolaire (8 semaines de formation en milieu professionnel en Terminale C.S.S.).

Certains accompagnateurs sont déçus par le refus des élèves de l’aide qui leur est proposée.

Les accompagnateurs ont une appréciation positive de certaines relations, mais cela nécessite du temps. Certaines relations évoluent très favorablement.

Le suivi de certains élèves est parfois lourd à porter seul. Une aide pour l’étude des « cas difficiles » serait la bienvenue.

Des doutes apparaissent parfois par rapport à l’aide apportée.

L’obligation de différencier vie personnelle - vie scolaire et leur interaction semble indispensables. Le constat est qu’un adolescent ne peut pas être sur les deux terrains à la fois.

Enfin, deux élèves de Seconde ont refusé l’axe de travail proposé.

La contractualisation n'a pas toujours été possible : l'élève n'en a pas besoin, l'élève n'a pas envie ; le temps a manqué ou une rencontre n'a pas été possible ; enfin, le tuteur n'assistait pas au conseil de classe.

V - CONCLUSION 

L’écriture, bien qu’une tâche lourde demandant du temps, nous a permis de :

- nous rencontrer « sur un temps commun obligatoire », de travailler en interdisciplinarité,

- d’avoir une vue globale de notre dispositif avec une personne extérieure ( Mme Goudilière S.A.F.C.I.),

- d’avoir produit un support exploitable auprès de la communauté éducative ( administration, collègues, parents…),

- de solliciter une aide extérieure avec une formation très pointue ( M. Lhomme I.U.F.M.),

- de valoriser le travail que nous avions engagé,

- et de nous mettre en obligation de mener l’évaluation auprès des élèves et des collègues partenaires du projet.

Nous sommes conscients que pour pouvoir poursuivre notre action dans de bonnes conditions, certaines dispositions internes à l’établissement doivent être prises :

- obtenir l’adhésion du professeur principal à ce projet,

- obtenir des membres de l’équipe pédagogique des classes concernées qu’ils s’engagent à s’investir dans le projet,

- limiter le nombre des membres de l’équipe pédagogique ( professeurs bivalents),

- obtenir une heure de vie de classe conformément aux textes en vigueur,

- organiser les conseils de classe comme énoncé au chapitre III (Soucis et solutions),

- obtenir une reconnaissance financière ( heure de concertation).

VI -     LISTE DES ANNEXES 

Fiche n°1 : connaissance de l’élève : « Qui suis- je ? »  + un exemple de fiche d’élève.

Fiche n°2 : connaissance de l’élève : « Projet de l’élève » + un exemple de fiche d’élève

Fiche n°3 : présentation du projet à l’élève

Absente - à demander à l'équipe  - voir cartouche ci-dessus

Fiche n°4 : aide pour conduire un 1er entretien

Absente - à demander à l'équipe  - voir cartouche ci-dessus

Fiche n°5 : repérage des élèves en difficultés + un exemple de fiche complétée par un tuteur

Fiche n°6 : fiche bilan ( des fiches n°5)  + un exemple de fiche élaborée par un professeur principal

Fiche n°7 : fiche axe de travail ( proposée à l’élève) + deux fiches proposés à deux élèves différents

Absente - à demander à l'équipe  - voir cartouche ci-dessus

Fiche n°8 : deux exemples de fiches ressources pour aider à rédiger les axes de travail

Absente - à demander à l'équipe  - voir cartouche ci-dessus

Fiche n°9 : contrat accompagnement : formation décentralisée au L.P. de Belley

Fiche n°10 : contrat S.A.F.C.I.

Fiche n°11 : témoignages élèves

ANDRE Marie-Hélène, PLP2
BROSSET Emmanuel
CAUCHY Martine, PLP2
LAPASSET Catherine, PLP2 SMS
PERNOLLET France, PLP2 lettres-anglais
PIGNARD Yolande, doc

Télécharger ce document au format .doc