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Programme National d'Innovation 97-99. (PNI 2)
Education à la citoyenneté
Collège
Emile Zola - 69823 - BELLEVILLE
Académie de LYON - Éducation à la citoyenneté - P.N.I. 2-13 – juin1999 Etablissement : Collège Emile Zola Chemin de l’abbaye BP 196 69823 BELLEVILLE Cedex Tél. 04.74.66.16.18 Fax.04.74.69.64.34 Contact : Mme BIED - Principale ·
OBJECTIFS DE
L'ACTION
L'ambition
est de trouver une cohérence à l'action des enseignants
et autres adultes de l'établissement face à la montée des incivilités
constatées dans le comportement des élèves. Les bases
de travail sont d'une part l'appropriation du règlement intérieur
qui doit présenter les droits et obligations de chacun et
d'autre part la rediscussion du projet d'établissement où doit aussi
s'inscrire ce volet concernant la citoyenneté. CADRE Présentation du collège et conditions locales Le
collège Emile Zola est un collège semi-rural non classé en ZEP de 500 élèves.
Ces derniers sont issus pour 70 % de familles dites "défavorisées" :
62 % d'employés, ouvriers et 7 % de chômeurs. Deux communautés étrangères
sont présentes au collège : il s'agit de la troisième génération de
maghrébins en voie d'intégration et de la deuxième génération de turcs en
grande difficulté d'intégration. Sont également accueillis quelques élèves à
problèmes provenant de la banlieue lyonnaise et internes dans un
établissement de la PEP. Dans
l'ensemble, les jeunes sont plutôt "gentils -mal élevés" et parmi
eux une demi-douzaine de pré-délinquants. La
majorité des enseignants (27 sur 37) est depuis longtemps dans
l'établissement ainsi que la gestionnaire. La principale actuelle a été
nommée en septembre 96 et le principal adjoint en septembre 97. Il n'existe
pas de poste définitif de CPE, ni d'assistante sociale, ni d'infirmière
d'établissement. Historique - Domaines évalués Une
petite équipe de deux enseignants et du chef d'établissement d'alors avaient
participé en 95-96 au réseau violence du centre Michel Delay. Le travail
consistait, à partir d'études de cas réels, à analyser la démarche utilisée
et à envisager les solutions les plus appropriées avec les apports théoriques
et l'analyse de pratiques de M. OBIN, Inspecteur général. Le décès de la principale en février
96 a interrompu ce travail. t.s.v.p. A
la rentrée de septembre 96, le nouveau chef d'établissement, sollicité pour
rentrer dans le programme national d'innovation, reprend l'action avec deux
professeurs volontaires. Ils trouvent en écho l'inquiétude grandissante d'un
nombre croissant de membres du personnel face à l'augmentation des
incivilités : bruits dans les couloirs, agitations, insultes, insolences et
bagarres. Une
commission citoyenneté est constituée et comprend tous les personnels
volontaires soit 14 personnes sur 63 qui est composée 10 enseignants, la
gestionnaire, les 2 membres de l'équipe de direction et la CPE, M.A. faisant
fonction. Cette dernière, rattachée administrativement au collège est amenée
à assurer des suppléances dans d'autres établissements.
Modalités
d'engagement L'équipe
s'engage dans le cadre des équipes innovantes sur le thème de la citoyenneté
sur les deux années scolaires 1997-1998 et 1998 et 1999. Objectifs initiaux Le
premier objectif est l'appropriation du règlement intérieur par tous les
acteurs. Le règlement intérieur a été refait dans l'année scolaire 1996-1997. L'amélioration
souhaitée par la commission citoyenneté est de donner à chaque adulte et à chaque élève une référence vers
laquelle se tourner afin de trouver une cohérence d'ensemble et d'assurer
ainsi la justice du système. Evolution des objectifs L'appropriation
d'un règlement intérieur ne se décrête pas mais se construit aussi il a fallu se fixer des objectifs
intermédiaires et choisir des stratégies adaptées. En
1997-1998, le travail sur la citoyenneté constitue une des entrées de la réflexion sur la refonte du projet
d'établissement. Trois projets émergent en fin d'année : un sur le racisme,
le deuxième sur l'environnement et le dernier sur la loi au collège. Mais
en 1998-1999, l'expérience nous apprend qu'il faut se limiter à un objectif
modeste, limité et à court terme pour faire évoluer les pratiques et par
conséquent le règlement intérieur et son application. Notre choix porte sur
l'attribution d'appréciations remarquables : félicitations, encouragements et
avertissements. t.s.v.p. -
Un questionnement
sur les incivilités de tous les acteurs du collège en décembre 97 permet de
dresser un inventaire débouchant sur une classification en 5 rubriques : 1. irrespect de l'environnement
matériel 2. irrespect du règlement, de la loi
(infractions) 3. irrespect des convenances et des
usages (incivilités) 4. irrespect des différences
(intolérances) 5. dysfonctionnements et incohérences
(inégalités des sanctions), manque de cohésion de l'équipe éducative) ; -
Une demi-journée banalisée organisée le 29 janvier 1998 a comme
objectifs une discussion sur les résultats du questionnement et une recherche
de solutions-remédiations par tous
les membres de la communauté. Ces deux points sont développés dans
le "zoom" : voir pages 5 et 6. -
Un travail en deux commissions de janvier à juin 1998 aboutit à la refonte
du projet d'établissement incluant le travail sur la citoyenneté. -
La commission
citoyenneté poursuit ses travaux depuis juin 1998 et engage une
action à la fois, stage de professeurs principaux pour engager une dynamique
positive du groupe classe puis consultation de tous les acteurs sur les appréciations
remarquables attribuées par le conseil de classe et notées sur le bulletin
trimestriel (voir ZOOM, pages 6 et 7). Les Acquis Les
problèmes liés à la rentrée, . non respect de l'hétérogénéité dans
la constitution d'un niveau de classes, . le peu de renouvellement dans les
candidatures aux élections au C.A. ont
démontré les grandes difficultés à mettre en oeuvre les objectifs du projet
d'établissement et pour certains à mettre en adéquation leurs dires et leurs
actes. Une
amélioration semble s'amorcer : -
la représentation des enseignants au C.A. existe, -
la commission citoyenneté vit et poursuit ses travaux, -
la démarche de concertation semble être acceptée, -
la nécessité du travail d'équipe est inscrit dans le projet d'établissement. Le
questionnement Le passage d'une mosaîque d'actions
individuelles et indépendantes à une politique collective de projet
d'établissement fondée sur des valeurs, des missions et des objectifs communs
s'accompagne inévitablement de tensions et de conflits. Il faut en être conscient. Peut-on éviter cette étape ? Comment
limiter et atténuer ces conflits ? Aborder
ces moments difficiles et les transformer en démarche cohérente, collective
donc professionnelle demande d'être un groupe assez fort pour traverser
toutes ces épreuves. t.s.v.p. Pourquoi
ce petit nombre d'adultes ? -
les problèmes d'incivilité perçus étaient-ils insuffisamment nombreux pour
une prise de conscience réelle ? -
peut-on avoir une démarche préventive sans ce ressenti ? -
la mission d'éducation bien qu'inscrite dans la loi est inégalement perçue
par les enseignants : certains considèrent qu'elle fait partie de leur
métier, certains autres la refusent ; est-ce une peur de changer ? est-ce le
résultat de valeurs différentes ? Le
travail régulier avec le bureau des délégués entrepris par l'équipe de
direction se poursuivra l'an prochain avec le CPE puisqu'un poste définitif
est créé et avec des professeurs principaux volontaires. Une
amorce de travail collectif avec certains professeurs principaux a été
possible par l'intermédiaire d'une demi-journée de stage ; elle devrait se
poursuivre l'an prochain. Une
formation sur la gestion des conflits est programmée également l'an prochain. La
commission citoyenneté poursuit sa tâche et évoluera peut-être sur une équipe
de pilotage du projet d'établissement. Un
transfert interne semble se dessiner au niveau de la démarche de
questionnement de tous pour une prise de décision allant vers l’exercice
réelle de la démocratie. C’est un lent apprentissage engagé qui semble nouveau
dans l’histoire de l’établissement. Les points de vue à la fois des
enseignants, des surveillants, des ATOS, des élèves et des parents sont pris
en compte dans les décisions de l’équipe de direction et soumis au conseil
d’administration. Il existe une cohérence entre l’action innovante et cette
démarche plus collective engagée au niveau du projet d’établissement.
L’équipe innovante a été le point de départ de cette démarche. ENJEUX ET RISQUES D’UNE REFLEXION COLLECTIVE Nous avons choisi d’orienter le zoom sur la consultation dont le thème était les «incivilités» et la demi-journée banalisée qui en a découlée. Ces deux étapes nous paraissant être les temps forts de notre action du fait de l’ouverture de la discussion à tous les acteurs de la communauté scolaire, et, de la conception démocratique de la consultation. Réunie le 2 décembre 1997, la commission « Éducation à la citoyenneté » a décidé de sensibiliser tous les membres de la communauté scolaire au problème des incivilités dans le collège par le biais d’un questionnement. Le but de ce travail est de provoquer une prise de conscience individuelle de chacun des acteurs de la communauté scolaire face à la dégradation de l’ambiance dans le collège (due à l’accroissement des incivilités, des infractions et de la violence) constatée par un nombre de plus en plus grand de collègues. Cette prise de conscience devrait déboucher sur une réflexion individuelle puis collective sur les causes et les explications, qui pourrait peut-être conduire à des remédiations ou des essais de remédiation. Cette réflexion collective nous semble essentielle car nous pensons qu’il est nécessaire, pour être efficace, d’être cohérent c’est-à-dire de réagir et d’agir tous ensemble et de la même façon malgré nos différentes sensibilités. Un concensus parait indispensable. Première
étape : Décembre 1997 · auprès des élèves : les professeurs principaux ont enclenché chacun dans leur classe une réflexion sur le problème des incivilités en procédant de la manière suivante : a) oralement : qu’est-ce que les incivilités ? Quels synonymes peut-on donner ? (incorrection, impolitesse, irrespect, dérapage, disjonction...) ; b) puis par écrit : demande à chaque élève d’écrire sur une feuille des exemples d’incivilités constatées dans la vie scolaire (de son point de vue à lui ; exemples anonymes valables pour toute personne) ; c) synthèse en classe : listing faisant apparaître la fréquence de chaque incivilité répertoriée ; d) détermination du « hit parade » des incivilités par ordre de gravité décroissant. · auprès des adultes : les membres de la commission se sont partagés les consultations des différents acteurs : parents délégués, surveillants, emplois jeunes, personnels ATOS -administratifs, ouvriers et de service-, partenaires du centre social, professeurs et équipe de direction, en invitant chacun à lister par écrit les incivilités constatées dans l’établissement à la suite d’un entretien individualisé. t.s.v.p. Après collecte des bilans de classes et des réponses de chaque adulte, deux inventaires ont été dressés puis ordonnés en 5 rubriques : 1. Irrespect de l’environnement matériel 2. Irrespect du règlement et de la loi : infractions 3. Irrespect des convenances et des usages : incivilités 4. Irrespect des différences : intolérances 5. Dysfonctionnement et incohérence. voir annexes 1.1 et 1.2 : inventaire des incivilités et infractions constatées au collège. Deuxième
étape
: janvier 1998 Les inventaires correspondants
à chaque groupe (enfants et adultes) ont été communiqués à tous : Au niveau des élèves chaque classe a été invitée en vie de classe à choisir une des cinq rubriques et à établir un « hit parade » des cinq incivilités les plus perturbantes. Par contre, chaque adulte fut sollicité pour effectuer son hit parade dans les cinq rubriques en se limitant à en retenir dix dans l’ordre décroissant de gravité. Le recueil de toutes ces données aboutit à deux synthèses (une élève, une adulte) comportant chacune dans les cinq rubriques, cinq incivilités classées dans l’ordre décroissant d’importance. Ces synthèses servirent ensuite de base de réflexion et de travail d’une demi-journée banalisée rassemblant tous les membres de la communauté scolaire : élèves délégués, parents volontaires, professeurs, ATOS, partenaires du centre social, équipe de direction. Troisième
étape
: 29 janvier 1998, demi-journée
banalisée. Celle-ci fut organisée par la commission citoyenneté puis peaufinée par deux professeurs et l’équipe de direction. Dix groupes furent constitués (2 par rubrique) composés chacun de 3 professeurs, 3 autres adultes, 4 délégués élèves et animés par un membre de la commission citoyenneté muni d’un dossier comprenant : - un préambule restituant le travail de la demi-journée et précisant le sens de l’action ; - une fiche d’organisation du groupe ; - une fiche guide d’animation de la séance (voir annexes et Ž). Le déroulement de la demi-journée fut le suivant : - 2 heures de travail en groupe : à partir des deux synthèses (élève et adulte) . une analyse des « décalages » s’ils existent entre les sensibilités élèves et adultes, . puis une recherche des solutions de remédiation aux situations reconnues comme les plus préoccupantes à court et à long terme ; - ¾ d’heure de synthèse des groupes, ayant travaillé sur le même thème, élaborée par les deux rapporteurs, les deux animateurs et les élèves volontaires ; - ¾ d’heure de synthèse générale avec tous les participants. SYNTHESE GENERALE : voir annexes 41, 42, 43. Les alertes * Dès la 1ere étape, quelques collègues expriment oralement ou par voie d’affichage leur opposition à la démarche engagée considérant l’initiative soit inopportune voire indécente, soit dangereuse car risquant de déboucher sur un «ordre moral». * 4 professeurs principaux sur 20 n’ont pas accepté de faire établir par leur classe le «hit-parade». * 3 professeurs sur 34 ont refusé de participer à la demi-journée banalisée. t.s.v.p. Les points positifs 1) Cette action a permis de mettre à jour les approches différentes à propos des valeurs et missions notamment en matière d’éducation, état des lieux indispensable pour faire évoluer le groupe. Une formation sur «la gestion des conflits» a été programmée pour l’année scolaire 1999/2000. 2) Une dynamique est créée englobant une majorité croissante d’adultes et les délégués-élèves ce qui a permis d’assurer le bon fonctionnement de la demi-journée banalisée. 3) Cette dynamique a également impulsé une réflexion au niveau de la refonte du projet d’établissement dont un des objectifs principaux est l’apprentissage de la démocratie. 4) La commission « citoyenneté » est reconduite pour l’année scolaire 1998/99 et son existence et officialisée par le projet d’établissement. 5)A la demande des élèves élus, un bureau des délégués-élèves a été créé en décembre 1998, constitué des élus/élèves au conseil d’administration et de deux représentants par niveau de classe. Ce bureau est piloté, pour le moment, par l’équipe de direction. Il a pour rôle de centraliser les propositions des délégués concernant l’amélioration de la vie au collège, et de constituer le lien entre les élèves et les adultes. Le nombre restreint de ses participants permet un travail collectif.
* Les premières difficultés furent - de vivre le conflit ouvert avec des collègues et de recevoir une image de soi à l’opposé de celle que l’on ressentait - de se rendre compte que les effets provoqués (conflit-division) étaient à l’inverse de ceux attendus (cohérence-cohésion). * A la suite de la demi-journée banalisée, face à la richesse des propositions, il fut difficile de choisir une action. L’erreur de la commission fut de se disperser sur trois actions : le racisme, l’environnement, la loi et le règlement intérieur. * Enfin, dernier écueil : le doute poussa la commission à se replier sur elle-même perdant son rayonnement. Les apprentissages une leçon d’humilité : rester modeste dans ses objectifs, abandonner l’idée d’une adhésion unanime et d’une gestion sans conflits. une leçon d’efficacité : savoir limiter ses choix à un seul à la fois. une leçon de professionnalisme : prendre du recul face à la réalité et ses aspects affectifs, pour analyser lucidement. une leçon de démocratie : apprendre à travailler entre adultes et respecter le choix de la majorité. (Pourquoi
les adultes n’adhèrent-ils pas tous à cette entreprise ? différentes
hypothèses (voir monographie). Incivilités et Infractions constatées au collège I. - Irrespect de
l’environnement matériel · Jeter ses papiers par terre, en classe, dans les couloirs, dehors · Coller son chewing-gum · Cracher par terre · Ecrire sur les tables ou sur les murs · Casser le matériel du collège ou de ses camarades · Salir les W.C. ou bourrer les W.C. de papier toilette · S’essuyer dans un maillot prêté · Frotter ses chaussures contre les murs · Perdre des documents ou objets mis à disposition. II. - Irrespect
du règlement et des consignes (infractions) · Carnets non remis aux parents et non visés · Ne pas respecter le règlement · Ne pas respecter les horaires de changement de cours · Ne pas faire ou rendre son travail ou rendre un travail bâclé · Etre en retard · Oublier son matériel · Utiliser de la drogue ou du tabac ou de l’alcool pour les élèves · Voler · Désobéir · Prendre un objet sans le demander · Etre passif vis à vis des devoirs et droits civils · Rigidité par excès d’interdits · Ne pas faire respecter les règles de fonctionnement par les élèves · Mauvaise interprétation volontaire des textes. III. - Attitudes
irrespectueuses d’autrui (incivilités) · Ne pas dire « bonjour », être impoli · Couper la parole · Répondre à la place d’un autre · Répondre de façon insolente · Ne pas effacer le tableau ou ne pas ranger le matériel · Ne pas laver sa tasse de café ; ne pas vider son cendrier · Fumer dans un endroit ou de façon incommodante · Ne pas écouter quelqu’un · Ne pas être attentif en classe · Mâcher du chewing-gum en cours · Lancer un objet au lieu de le faire passer · Ne pas savoir s’excuser · Gêner par son bavardage ou son attitude · Intervenir de façon intempestive pendant les cours · Avoir une tenue négligée · Parler grossièrement · Bousculer un professeur ou un élève · Faire du bruit dans les couloirs ou à l’entrée en cours · Ne pas respecter le travail des autres (personnel de service ou élèves) · Avoir une attitude douteuse ou vulgaire ou provoquante ·
Se lever sans permission · Prendre une décision contraire à la majorité · Contestations sans fondements. Mauvaise foi · Employer un langage inconnu de son interlocuteur · Faire tomber son matériel en cours · Crier « bonjour » à son professeur de l’autre côté du hall · Parler sur un ton désobligeant · Rentrer sans frapper dans un bureau · Ne pas respecter les lieux où l’hygiène est primordiale · Laisser traîner ses restes de pique-nique · Manquer de tenue à table · Ignorer les règles de savoir-vivre · Ne pas laisser sa place à une personne âgée ou handicapée · Simulation ironique d’attention ou inertie manifeste pour réagir à une consigne · Etre obséquieux · Refuser de répéter quelque chose que l’on vient de dire et qui fait rire les autres · Forcer quelqu’un à agir contre son gré ou le considérer comme un moyen d’aboutir · Etre démagogue · Ne pas prendre en compte les rappels à l’ordre · Refuser de remplacer un collègue à une réunion lorsqu’on est présent au collège · Se garer n’importe comment ou n’importe où · Ne pas faire réparer le matériel volontairement dégradé IV. - Attitudes
intolérantes · Se moquer de quelqu’un ou le provoquer, l’agacer, le vexer · Insulter quelqu’un · Mentir ou calomnier · Tricher. Copier · Frapper quelqu’un. Se bagarrer. · Racket de devoir ou autre · Exclusion ou mise à l’écart sans motif (ségrégation, racisme) · Imposition d’une démarche ne relevant pas d’une disposition civile ou laïque · Violence verbale · Intolérance (propos racistes, sexistes, antisémites). V. - Incohérences
ou dysfonctionnements · Sanctions différentes pour des fautes équivalentes · Ne pas intervenir en cas de danger envers des personnes ou du matériel · Etre contraint de se servir d’un ordinateur · Manque de relations entre administration et professeurs · Manque de « tenue » des élèves en classe de la part des professeurs. Dans chacune des cinq rubriques, classez, selon votre opinion, dans l’ordre décroissant de gravité les incivilités et infractions citées. (On se limitera à 10). A rendre impérativement à Michel Dulac pour le lundi 26 janvier. Merci de votre collaboration. Groupe N° Thème de réflexion : (2 heures) Composition du groupe Animateur
: Rapporteur
: Professeurs Personnels Parent Élèves A
partir des deux listes ci-jointes I Analyser les « décalages » s’ils
existent entre les sensibilités enfant et adultes. II Recherche de solutions
de remédiation aux situations reconnues comme les plus préoccupantes. Guide pour l’animateur (penser à organiser la table ronde) 1.
Noter les présents 2.
Lire le préambule 3.
Discussion libre sur :
Enfants 5.
Commentaires et réactions 6.
Recherche de propositions de solutions de remédiation à court et long terme 7.
15 h 30 : synthèse des groupes ayant travaillé sur le même thème (animateurs,
rapporteurs, élèves volontaires) 8. 16 h 15 : synthèse générale en salle Jeanne
Levin. Synthèse des travaux de groupe de la demi-journée du 29 janvier 1998 Thème : Les incivilités Tout d’abord, il paraît important de remarquer deux
points : 1. Les faits relevés dépassent le cadre de l’incivilité puisqu’ils passent de l’infraction au règlement intérieur et vont jusqu’aux délits. 2. Aucune classe n’a choisi de réfléchir sur le thème : « irrespect de l’environnement matériel ». Causes 1.
Générales · La violence à l’école reflet de la violence dans la société. · Manque de distinction entre réalité et imaginaire. (La télévision banalise la violence) · Carences éducatives : parents absents, peu présents ou démissionnaires · Différence de comportement entre le collège (pas vu, pas pris) et la maison. 2.
Plus spécifiques au collège. · Sentiment d’injustice par rapport à la sanction (sanctions différentes selon les élèves) · Encadrement des élèves insuffisant (manque de personnel) · Manque de cohésion de l’équipe éducative dans son ensemble (manque de cohérence, de solidarité, de fermeté) · Difficulté de communication entre les adultes · Irrespect global · Temps de réponse trop long pour gérer un problème · Système trop figé · Banalisation de la sanction (qui est inefficace pour les récidivistes pour lesquels on manque de solutions) · On va trop loin dans l’écoute des élèves (parité élèves adultes ; rapports d’incidents écrits par les élèves très décriés). Thèmes de réflexion · Violence à l’école, reflet de notre société · Danger d’amplifier des réactions d’adolescents à la recherche de limites · Jusqu’où peut-on aller dans l’écoute des élèves ? · Valeurs reconnues de l’école : lieu où un code doit être respecté, fondé sur la tolérance et le respect (ne pas empiéter sur la liberté d’autrui). Propositions de solutions Buts, objectifs · Réagir et agir : 1. Plus justement : nécessité de prendre des sanctions cohérentes et proportionnées 2. Plus fermement : attitude déterminée et ferme de la part de tous. Nécessité d’imposer des limites 3. Plus souvent : dire et redire. Nécessité d’une vigilance quotidienne. 4. Plus collectivement : solidarité, intervention systématique de chacun. 5.
Plus rapidement. · Créer un climat de confiance pour faciliter la parole et briser la loi du silence et de la peur et pour améliorer la communication. Comment · Revoir le règlement intérieur qui doit être appliqué de façon cohérente par tous et pour tous. · Rechercher des solutions de remédiation pour chaque incivilité abordée (ex. discussion pour faire prendre conscience des conséquences du ressenti ; excuses...) · Sensibiliser quotidiennement : à la qualité de notre cadre de vie à la notion de bien public (impôt) au coût du matériel au coût des réparations · Organiser une journée « collège propre » et développer la participation aux nettoyages de printemps. · Chiffrer le coût annuel des dégradations « anormales » et établir des prévisions d’achats avec les économies réalisées. · Faire participer les « dégradeurs » aux choix des achats aux travaux de réflexion · Donner des T.I.C. (travaux d’intérêt collectif) · Convoquer les parents des élèves « dégradeurs » et leur faire payer les dégradations · Rechercher une solution au niveau des WC papier chez les surveillants ? suppression du papier ? fermeture des WC pendant les heures de cours ? · Sensibiliser dès la 6e contre la drogue · Rétablir la commission élève · Rétablir les « récré-info » sous leur ancienne forme · Mieux utiliser les outils de rencontre : C.D.I. Salle audio Salle de réunion · Créer un mur d’expression de nouveaux clubs une semaine projet · Autres propositions : Réduire le temps libre aux récréations et entre 12 et 14 heures Echelonner les montées en classe Construire des WC et lavabos extérieurs Mettre des notes de conduite Limiter les devoirs à la maison Renforcer le rôle du professeur principal Mettre en place un tutorat pour les élèves perturbateurs. Moyens · Panneaux explicatifs et humoristiques pour visualiser ce sur quoi nous somme tous d’accord · Concours de panneaux · Demande d’une assistante sociale, de surveillants « psychologues » · Demande d’un « stage maison » sur la gestion des conflits. |
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