Education à la citoyenneté, alternative à la violence scolaire- IEN 69 Givors -

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Programme National d'Innovation 1998-2000(PNI 3)

Contrats d’Innovation sur les Pratiques Pédagogiques Différenciées dans le cadre de la prévention de la violence

 Monographie produite en juin 2000 :

IEN Givors - 69700 Givors

"L’éducation à la citoyenneté, alternative à la violence scolaire »

Académie de LYON

IEN Givors - 8, rue Jean Ligonnet 69700 Givors

Tél. : 04 78 07 21 97

Fax : 04 78 07 27 73
Mél : Ce.0693440p@ac-lyon.fr

 Contact: Jean-Pierre DEMAGNY, Inspecteur ; Martine GUET, C.P.C.

 P.N.I. : Prévention de la violence

"L’éducation à la citoyenneté, alternative à la violence scolaire"

Aller à l'en-tête de ce fichier.Sommaire :

 A)  Pourquoi une circonscription du 1er degré dans le PNI, prévention de la violence ?. 

  Pourquoi Givors ?.

I)                   Etats des lieux et hypothèses.

II)              Actions en terme de formation pour lutter contre la violence.

B ) Parcours propre à chaque école

 

Ø      Joliot Curie maternelleÞConstruction de règles à l'école maternelle

Ø      Jacques DuclosÞ L’enfant, un citoyen en devenir

Ø      Montagny le HautÞ Gérer les conflits

Ø     PasteurÞ Ecole-Famille vers un dialogue renoué

C ) Conclusions

Ø                  Difficultés rencontrées

Ø                 Points positifs et Les limites

  

Aller à l'en-tête de ce fichier.A) POURQUOI UNE CIRCONSCRIPTION DU 1ER DEGRE DANS LE PNI PREVENTION DE LA VIOLENCE ?. POURQUOI GIVORS ?.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.I) ETAT DES LIEUX et HYPOTHESES

   La violence urbaine n'a jamais autant défrayé la chronique dans la ville de Givors depuis 2 ou 3 ans, voitures flambant en centre ville, jets de pierres sur des structures locales, agressions envers des autorités de l'ordre public…Si ces manifestations n'ont pas pour cadre les établissements scolaires de la ville, elles impliquent des jeunes de 12 à 20 ans, donc scolarisés dans nos écoles, nos collèges, nos lycées ou sortant de l'institution scolaire.

       Comment ne pas alors se sentir concerné ou  l'ignorer ? .
Si on se réfère aux statistiques de la Police Nationale, les crimes et délits commis dans les établissements, leurs abords et les transports scolaires sont localement en augmentation, ils restent cependant  très inférieurs à la moyenne nationale. L'école ne peut donc pas être totalement perméable, ni totalement étanche à la violence de son environnement. Le premier degré ne peut pas laisser au second degré le soin de résoudre ces actes de violence sous le prétexte qu'il s'agit de faits d'adolescents.

 Ces enfants "violents" ne sont pas tombés du ciel !

 En s'appuyant sur l'analyse de Bruno Voisin, sociologue, dans un article p.33 de la revue du Grand Lyon, pour la mission “  Prospective et Stratégie d'agglomération ”, on peut définir la ville de Givors comme faisant partie des petites agglomérations périphériques sur laquelle s'appuie désormais l'agglomération lyonnaise au même titre que Vienne, Villefranche, l'Isle d'Asbeau, Ambérieu et l'Arbresle. Cette phase de péri-urbanisation mènera sans doute la région urbaine de Lyon vers des problèmes de structurations similaires à ceux que la région parisienne a connu dans les années 70-80 (et qu'elle n'a pas encore surmontés). Ce ne sont pas seulement l'économie et l'urbanisme qui se transforment, ce sont aussi la démographie et le lien social. La crise des banlieues et celle de Givors illustrent ces mutations.

Nous vivons, ici, dans une société dont les chiffres reflètent et témoignent, si besoin était, de la très grande difficulté et de la détresse d'une partie de la population.

On peut estimer à plus de 16%, le taux de chômage de la ville de Givors en sachant que celui-ci est de toute évidence supérieur à la moyenne nationale. Ceci entraînant, pour la seule ville de Givors, un nombre important de personnes bénéficiant du revenu minimum d’insertion.

En ce qui concerne la position des catégories professionnelles des familles des écoles de notre circonscription, si les chiffres de la catégorie 4 (milieu très favorisé) remontent pour l’ensemble de la circonscription, le nombre de familles de la ville de Givors appartenant à la catégorie 1 (milieu très défavorisé) reste supérieur à la moyenne nationale.

  Yves Sihrener, responsable du Groupe Académique de Soutien et de Prévention pour les adolescents à risques au rectorat de Lille note dans un interview " qu’une des réalités de l'école maternelle et primaire d'aujourd'hui est l'arrivée de nombreux enfants sans éducation, sans savoir vivre, ne connaissant ni contraintes, ni limites". On observe qu'au delà de l'image statistique, de nombreux élèves de plus en plus jeunes commettent des méfaits de plus en plus graves. 

 Face à ce constat, chacun s'interroge : pourquoi en est-on là ?

   Il serait trop simple d'accuser " la tyrannie des jeunes qui soumettent le monde à leurs caprices " ou " la démission des adultes qui ont abdiqué toute exigence éducative". " Les uns et les autres sont pris dans un mouvement qui les dépasse largement et dont ils souffrent à des degrés divers ". "…La famille a évolué, déclare Philippe Meirieu et Marc Guiraud, dans leur ouvrage "l'école ou la guerre civile" et des phénomènes sociaux sont apparus (…) : la télévision, l'inflation médiatique, la paupérisation galopante au sein même de nos sociétés développées, l'agonie du grand intégrateur social qu'était le travail salarié, la perte de nos références et de nos valeurs. ”

Comment prévenir sur le long terme ? Quelles actions, la circonscription de Givors peut-elle  proposer pour endiguer  ce phénomène ?

  

Aller à l'en-tête de ce fichier.II) ACTIONS DE L'EQUIPE DE CIRCONSCRIPTION

  

Après l’analyse de l’équipe de circonscription décrite ci dessus, au regard des projets  et des bilans d’école faits dans le courant du dernier trimestre 1998, la nécessité d’un traitement de cette violence dans le projet de circonscription a été l’axe prioritaire. Il a donc été décidé de mener une action de formation importante pour les enseignants des écoles avec un premier parcours, les 3 et 10 Mars 1999,  sur la formation du citoyen et une approche sociologique du concept de la violence. A la suite de cette intervention, un certain nombre d’orientations avaient été définies en terme d’actions :  un groupe d’analyse de la pratique, l’accompagnement de certaines écoles par le Centre Michel Delay, des stages et parcours de formation, des actions en direction des parents.

 Une des premières réponses que donne l'équipe de la circonscription de Givors est la certitude que l'école doit rester plus que jamais un lieu d'apprentissage de la vie en société.

 Dans un deuxième temps, une rapide étude systémique du territoire de la circonscription montre que coexistent et se superposent plusieurs aires administratives, économiques, de la politique interministérielle, de l’éducation nationale, les partenaires contractualisant parfois leur collaboration (par exemple, le contrat éducatif local de Givors et de Grigny).

 Canton de GIVORS                  Canton de CONDRIEU

               ß                                     ß

District Givors / Grigny            Communauté de communes de Condrieu

( En limite pays mornantais )             District de Vienne

  SIVOM des Roches de Condrieu

 

              ADERS ( association de développement économique Rhône-sud )

                    ß                                                               ß

PAYS DU GIER                           PARC NATUREL du PILAT

SMIRIL (Rhône ; Iles, Lônes )          ILE de BEURRE

                     ß               

Politique de la ville

Quartiers sensibles (Grigny )

Contrat local de sécurité  Þ Réseau d’éducation prioritaire (Givors )

  PLEA (pôle local d’éducation artistique, Givors )

  Site expérimental violence (Givors/Grigny )

  Bassin Rhône- Sud

  

Ø      Aller à l'en-tête de ce fichier. Fournir des aides spécifiques pour permettre aux enseignants d'atteindre un plus grand niveau de maîtrise.

 Par exemple, des parcours de formation avec un engagement des enseignants sur trois ans à raison de 6 heures par an, dont l'enjeu est d'engager une réflexion sur des actions spécifiques pour la circonscription et répertoriées dans une documentation sur la formation du citoyen :

 ·        Un parcours sur la violence à l'école, pour toutes les écoles élémentaires sur la construction de la loi et du règlement (deux conférences).

·        Un parcours sur la formation de la loi dans la petite enfance, pour les écoles maternelles.

(une conférence).

·        Un stage REP sur l'évaluation, sur la maîtrise des langues du 13 au 17 Décembre 1999.

·        Un stage du Centre Michel Delay de J. Giroud sur " règles, lois et apprentissages langagiers ".

·        Des parcours ponctuels donnant des procédures (ensemble de démarches à accomplir pour obtenir un résultat) pouvant  favoriser des comportements responsables, autonomes et civiques.

·        Cinquante enseignants inscrits pour "Lire et écrire pour penser et apprendre"

·        Soixante pour l'animation "Elaborer un projet individuel pour un élève ou un groupe d'élève".

·        Production d'outils favorisant l'émergence d'une réflexion sur les pratiques et attitudes des adultes dans son établissement : questionnaires sur la notion d'incivilité, compte rendus quotidiens au secrétariat des actes de violences à l'école. Travail sur les représentations des enseignants.

·        Elaboration d'un document d'aide pour répondre aux conflits précisant le rôle de chacun et fournissant des solutions pour gérer des conflits.

·        Analyse des équipes sur les conditions de la réussite en REP tant dans les disciplines fondamentales que dans les disciplines artistiques. Evaluation du Réseau d'Excellence Pédagogique.

·        Renforcement du dispositif d’aide aux enfants en difficulté.

·        Mise en place d'actions concrètes sur le terrain.

Conseils d'enfants dans de nombreuses écoles

Conseil consultatif  et conseil municipal d'enfants

Réflexion autour de la notion de règles de vie et de leur respect.

Création de coins philo.

Tutorat entre les élèves

Lieux d’écoute et de parole pour les familles.

Rencontres sportives maternelles et primaires.

Rencontres interclasses : défis lecture, rallye mathématiques en liaison avec le collège.

  

Ø      Aller à l'en-tête de ce fichier. Insister sur la notion de partenariat, comme étant une des clés de la réussite.

 ·                 L'Education nationale et les élus locaux s'inscrivent dans une dynamique de réflexion, de questionnement et d'actions concertées avec les partenaires du Ministère de l'intérieur, de la Justice, dans le cadre des Contrats Locaux de Sécurité. Le Groupe Opérationnel de Prévention et de Sécurité regroupant des représentants de la Ville (élus, éducateurs), de la Maison de Justice, du Conseil Général, de la Police Nationale et de l’Education nationale permet d’établir un diagnostic précis et d’engager le dialogue entre partenaires sur des actions communes.

·                   Des réunions pédagogiques avec des écoles engagées dans un projet avec le théâtre de la Ville.

·                   Le suivi pédagogique des projets d'action artistique avec toutes les structures culturelles de la circonscription, dans le cadre du Programme Local d'Education Artistique.

·                   La mise en réseau des projets d'école et des projets festifs de ville : participation de 2000 enfants des écoles pour les fêtes de l'An 2000 ("2000 musiciens pour l'An 2000"), 4 classes font partie du défilé de la Biennale en Septembre 2000 à Lyon, course d’endurance  dans les rues de la ville.

·                   Des aides individuelles et personnalisées pour les enfants en difficultés avec les aides au Travail Scolaire et de l'accompagnement scolaire.

·                Actions concertées avec la médecine scolaire, les professionnels de la Santé, la Mairie, des élus du Conseil d’école pour des projets sur la nutrition.

·                Actions en direction de l’environnement avec des ateliers scientifiques, un nouvel atelier sur les traces "à la découverte des Lônes", des expositions visant à resserrer les liens entre le Rhône et ses habitants par un partenariat privilégié avec la Maison du Rhône.

  

Ø                 Aller à l'en-tête de ce fichier. Manager en conséquence l'équipe d'enseignants :

 par la "motivation" (présence sur le terrain et encouragement, par l'instrumentation et la formation,  par la "participation" (travail d'équipe et engagement dans de nouveaux projets, par la  " délégation" (poursuite de la responsabilisation ).

Le projet d'action de circonscription poursuit l'objectif d'engager fortement les enseignants

dans des tâches qu'ils pourront réaliser avec un grand niveau de compétences.

Dans cette recherche d'une plus grande efficacité et donc de performances accrues, le rôle de l'IEN et de ses collaborateurs est, en priorité, de transmettre l'information, d'optimiser la formation, d'anticiper l'action, d'enclencher la coopération et d'assurer la réussite de tous ceux qui interagissent sur leur secteur. Cela favorise ainsi les conditions de cohérence d'ensemble à partir des valeurs et des finalités de l'école.

·                   Entrée de 5 écoles de la circonscription dans la Charte du XXIème siècle et accompagnement des équipes avec des réunions pédagogiques.

·                   Accélération de la mise en réseau informatique des écoles

·                   Constitution d'un groupe d'enseignants dans une analyse de la pratique.

·                   Les projets d'école de 1999 à 2002 confirme la priorité donnée dans la circonscription à la citoyenneté, à la lutte contre la violence, à la construction du futur citoyen.

  

Aller à l'en-tête de ce fichier.B) PARCOURS PROPRES A CHAQUE ECOLE

  

Académie de LYON

IEN Givors - 8, rue Jean Ligonnet 69700 Givors

Tél. : 04 78 07 21 97 Fax : 04 78 07 27 73

Mél : Ce.0693440p@ac-lyon.fr

Contact: Jean-Pierre DEMAGNY, Inspecteur ; Martine GUET, C.P.C.

P.N.I. : Prévention de la violence

Descriptif : Ecole Joliot Curie et Paul Langevin - Givors

  

"Construction de règles à l’école maternelle"

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.I ) ANALYSE DE LA SITUATION en SEPTEMBRE 1999

 L’analyse de l’école s’est établie à partir de l’évaluation de l’action intégrée sur la citoyenneté présentée en 1998/1999 en s’appuyant sur trois actions spécifiques. Nous avons constaté que: 

Aller à l'en-tête de ce fichier.1.    La mise en commun des jeux de coopération de toute l’école  (création d’une ludothèque) a permis :

¨      Un plus grand respect des autres enfants par la participation de tous (même les petits ).

¨      La diminution de conflits et de tensions.

¨      L’abandon de la notion de compétition.

 

Mais il reste encore comme difficulté :

¨      La fonction de la règle (certains la contournent après avoir repéré les pièges…).

¨      La recherche exclusive du gain ( gagner à tout prix, quelques enfants ne voulant plus jouer car ils perdent : sens de la compétition ).

 Aller à l'en-tête de ce fichier.2.   Les Conseils d’enfants ont favorisé :

¨      Une bonne participation des enfants ( surtout les grands et les moyens)

¨      La prise de parole ( quantité et qualité).

¨      La création de règles de vie pour l’école.

¨      La participation d’élèves de l’école primaire (liaison entre les cycles).

¨      L’apprentissage de la compréhension de la fonction des règles dans une communauté.

 Aller à l'en-tête de ce fichier.3.  Le travail mené sur le thème de l’environnement (élaboration d’une exposition sur les accidents domestiques ) a facilité :

¨      L'implication des parents (ceux ci ont montré et expliqué aux enfants ce qu’il ne fallait pas faire).

¨      Les échanges entre enfants et parents autour d’un projet fédérateur.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.II ) OBJECTIFS de l' ANNEE 1999/2000

 A la lecture et à l’analyse de cette évaluation, nous avons repéré les objectifs spécifiques suivants :

¨      Participer avec d’autres enfants, différents de ceux de l’école, à des activités en respectant des règles.

¨      Mettre en jeu des réponses motrices adaptées

q       En tenant compte de l’espace, du temps et des règles dans les jeux d’opposition

q       En recherchant des stratégies coopératives pour faire gagner son équipe.

¨      Développer son assurance et son contrôle de soi pour sublimer son agressivité dans des formes sociales reconnues (athlétisme, jeux d’opposition, jeux collectifs ).

¨      Accepter de perdre ou de gagner pour d’autres.

¨      Mettre en place des relations d’amitié et de convivialité (redonner sa fonction au jeu).

¨      Redonner le sens à la règle.

¨      Faire participer les enfants à la réalisation d’un projet, les rendre responsables et acteurs dans l’organisation de la rencontre.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.III ) ORGANISATION ET DEROULEMENT

 q       La rencontre d’athlétisme a eu lieu le Mardi 26 Octobre 1999 ( à l’école maternelle Paul Langevin ) .

 80 élèves répartis en 8 groupes homogènes sur 8 ateliers différents :
course de haies

course d’endurance
lancer contre le mur                           
lancer dans une cible                                                                                
saut en hauteur                                                                                
le relais                                                                                
la course de vitesse.

Chaque enfant possède sa propre fiche d’évaluation.
Chaque enfant tient le rôle de juge, arbitre, contrôleur du temps et acteur sportif
Chaque équipe a une fiche pour savoir dans quel ordre elle participe aux ateliers.
Chaque enfant et adulte encadrant répond à un questionnaire au retour pour  une évaluation.

 q       La rencontre de jeux d’opposition s’est déroulée le Mardi 15 Février 2000 de 14h à 16h30, au Palais des Sports de Givors dans les salles de judo ( lieu institutionnel ).

Trois classes de Grands et Moyens  de deux écoles soit 85 enfants sur 7 ateliers.

¨      Jeu de la tortue, du ballon, du hérisson. , du trésor, de la maman singe, du pirate, de l’ours.

¨      Chaque enfant a, sur sa fiche de rencontre, trois cartes de couleurs différentes qu'il enlève au fur et à mesure qu'il remplit le rôle d’arbitre ( rose ), de chronométreur (vert ),

      Sur cette fiche, l'enfant note :    

q       Les résultats qu’il a obtenu (gagné ou perdu )

q       Les rôles ( attaquant, défenseur), qu’il a tenu.

q        Les trois jeux qu’il a choisi (avant en classe ) et qu’il a fait.

q       Les partenaires qu’il a rencontrés.

q       Le tournoi de jeux collectifs s’est déroulé sur deux jours avec quatre classes, le Mardi 11 Avril et le Jeudi 13 Avril 2000.

Deux classes de Grands et Moyens constituées de 8 équipes mixtes de 7 enfants environ pour 5 jeux. : basket, rugby, hockey sur gazon, handball et le jeu de remplir sa maison.

Chaque équipe participe à tous les jeux en tenant les deux rôles alternativement (attaquant / défenseur ).

Chaque équipe est successivement attaquant et défenseur dans le même jeu,  contre la même équipe.

Deux équipes jouent. les deux autres attendent et servent de chronométreur, arbitre, juge, spectateurs.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.IV ) CONCLUSION

 Nous avons privilégié ce projet d’action, après avoir réfléchi sur la fonction attribuée aux rôles donnés à l’école. On constate une quasi stagnation et une insuffisante croissance des rôles dans le système éducatif alors que dans la société moderne, on observe une complexification des rôles.

Quand nos élèves auront achevé leur scolarité, ils se retrouveront citoyens, travailleurs, chefs d'entreprise, brefs investis à tout moment de rôles. L'école doit donc les préparer à la vie sociale, les mettre en situation.

Dans notre civilisation, les coopérations l'emportent sur les compétitions. Pour être compétitif, il faut coopérer avec d'autres, c'est une dialectique. La compétition,  au sens étymologique  ( cum petere ), c'est demander, c'est gagner ensemble. Nous pensons qu’il faut introduire dans notre système éducatif, des structures de rôles dans une perspective coopérative pour permettre des compétitions loyales, amusantes, significatives, basées sur l'émulation et non la jalousie et la méfiance.

Loin d'être un éclatement de la structure, l'introduction de rôles propose une organisation coopérative.

La diversité des règles qui régissent les activités physiques sont :

¨      Règles de sécurité passive et active.

¨      Les règles de gestion des différents rôles.

¨      Les règles des jeux sportifs à intégrer et à construire.

¨      Les règles d’apprentissage qui permettent de résoudre des problèmes

        Elles favorisent, par leur appropriation, l’autonomie, la mise à distance dans l’action et la mise en projet de l’élève.

Concevoir une approche pédagogique qui favorise l'action, l'interaction et l'engagement des élèves donne du sens aux apprentissages et aide à la construction de l’individu au sein d’une communauté, d’un groupe et de la société. Encourager les projets collectifs pour sortir les élèves de leur individualisme, leur apprendre à aller à la rencontre des autres et vivre avec eux un même projet pour s'enrichir de l'apport des autres permet de tisser des liens. Outre les projets collectifs, l'apprentissage coopératif et le travail en équipe paraissent des approches favorables à l'éducation à la citoyenneté , par respect de l'Autre et de ses différences, et à prévenir des formes de violences, parfois réponses spontanées à des situations conflictuelles.

 En conclusion, cette approche pédagogique amène les élèves à jouer un rôle actif, à prendre des responsabilités, à interagir avec les autres, à exprimer leur point de vue, et à respecter celui des autres, à s'engager avec les autres et ainsi à se construire en tant que sujet et futur citoyen.

 

Académie de LYON

IEN Givors - 8, rue Jean Ligonnet 69700 Givors

Tél. : 04 78 07 21 97 Fax : 04 78 07 27 73

Mél : Ce.0693440p@ac-lyon.fr

Contact: Jean-Pierre DEMAGNY, Inspecteur ; Martine GUET, C.P.C.

P.N.I. : Prévention de la violence

Descriptif : Ecole Jacques Duclos - Givors

 

 

"L'enfant un citoyen en devenir", Aristote.

 Aller à l'en-tête de ce fichier.PREAMBULE

 Le projet d'école qui a débuté en septembre 98 a pour objectif : "l'enfant, acteur aujourd'hui dans l'école : citoyen, demain dans la société".

Voici les actions mises en place en 98-99

            - élaboration des règles de vie présentes sous forme d'affiches dans les classes

            - élection des délégués

            - conseils d'enfants

Elles ont permis de faire apparaître certains dysfonctionnements :

            - défaut d'institutionnalisation pour les élections des délégués et les conseils d'enfants d'où une non finalisation de ces actions pour les élèves.

            - règles de vie de la classe ne servant pas de réfèrent, elles ne sont pas respectées par les enfants et se basent sur des interdits sans mettre en avant des droits.

            - absence d'un règlement d'école amendé par les enfants qui de ce fait ne se sentent pas concernés par ce document.

            - manque d'unité de l'équipe pédagogique face à ces actions, ne permettant pas une construction efficace des règles.

Ces dysfonctionnements ont amené l'équipe pédagogique à axer son travail de réflexion sur les différentes actions et les remédiations possibles.

En liaison avec le projet d'école, l'équipe pédagogique a décidé de mettre en place des conseils d'enfants bi- mensuels.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.I – DESCRIPTIF DE L’ACTION

 Aller à l'en-tête de ce fichier.1-  Objectifs

 Les objectifs visés sont multiples : développer l'autonomie de l'enfant, le placer comme acteur au sein de l'école, c'est à dire lui donner dans une certaine mesure un pouvoir de décision et représentation, lui faire prendre conscience de la nécessité d'un règlement dont le but n'est pas de sanctionner mais de permettre à tous de profiter des installations de l'école (BCD, salle informatique, cour) dans la sécurité et en respectant autrui.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.2-  Travail préparatoire

 Pour mettre ce projet en place, il a donc fallu réaliser dans chaque classe un important travail en éducation civique sur les thèmes suivants : comment s'organise la vie d'un pays, comment fait-on les lois ?  Qui fait les lois ?  Comment les citoyens peuvent-ils intervenir sur les lois ? Quel est le rôle d'un représentant du peuple ? ......Chaque classe a organisé son travail en fonction de ces thèmes et en tenant compte du niveau des enfants : le cycle 2 a plus insisté sur le vote (procédure, comment choisir le candidat, quel sera le rôle du délégué...) et le cycle 3 a traité à la fois l’élection et le rôle des députés (les CM2 ont approfondi ce sujet car la classe participait de surcroît au parlement national des enfants).

On peut rappeler ici un acte pédagogique symbolique qui a marqué la mémoire collective des enfants : La distribution des cartes de votes.

 Dans l'esprit que nous avons exposé précédemment, nous avons choisi de mettre en place des élections "grandeur nature" (que nous développerons par la suite) et l'un des atouts majeurs était constitué par des fac-similés de cartes de vote fournis par la mairie. Chaque enseignant a expliqué à ses élèves comment était constituée cette carte (étude des symboles et de la devise de la République, nombres de scrutins) et quelles informations devaient figurer sur ce document (identité, adresse, numéro d'ordre...). C'est à cette occasion que nous avons pu rappeler l'importance du recensement à la mairie, de l'état civil et de la formule  "voter est un droit et un devoir".

Cette carte a également permis de recentrer le projet en évitant de verser vers de la démagogie ; en effet, lorsque nous avons évoqué les conditions pour pouvoir voter (majorité, jouir des droits civiques, nationalité française) la question de l'âge et de la nationalité ont donné lieu à discussion et nous avons alors rappelé qu'il s'agissait d'élections au niveau de l'école, l'enfant restant un "citoyen -écolier" dont le droit de vote n'était reconnu que dans l'école.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.3-  La journée de vote

 Le 24 octobre 1999 a laissé une trace sur les murs de chaque classe. Le jour du vote était enfin arrivé. La quinzaine de jours qui avait précédé, avait permis aux candidats de se déclarer selon des critères définis dans chaque classe par l'enseignant et ses élèves ; elle avait donné lieu à une mini campagne où les candidats avaient présenté à la classe leur profession de foi.

Chaque classe a donc visité la salle de vote le 24/10, et les élèves ont pu réinvestir leurs connaissances en voyant les différents bulletins de vote et les enveloppes sur une table, l’isoloir, l'urne et le registre sur lequel le votant émargeait ; ils ont vu le bureau de vote présidé par la maîtresse ZEP assistée d'anciens délégués.

La journée de vote s'est déroulée dans une ambiance citoyenne avec des enfants qui ont réalisé un acte majeur pour la vie de l’école en pleine conscience et qui ont pu, par la suite dans chaque classe, le verbaliser.

Le dépouillement s'est déroulé l'après midi en présence de la présidente du bureau et a été réalisé par les anciens délégués.

Le 24/10 à 16h00, l'ensemble des enfants attendait sous le préau l'annonce des résultats, les délégués élus à la suite de ce processus démocratique trouvaient ainsi une légitimité incontestable et connaissaient également leur mission : représenter leurs camarades au conseil d'enfants pour prendre part à la vie de l'école (règlements, projets, gestion de conflits...) ; ils savaient par là même que les adultes de l'école étaient près à entendre leur parole et à la prendre en compte en leur laissant l'initiative de certaines décisions.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier. 4- Fonctionnement du conseil d'enfants

 A ce niveau du projet, l'équipe pédagogique axe son travail sur le fonctionnement du conseil d'enfants.

Ce conseil réunit les deux délégués de chaque classe deux fois par mois (le lundi ou le mardi) de 15h30 à 16h30. Il est présidé par un enseignant différent chaque fois.

 Avant les vacances de Noël, le conseil d’enfants a eu pour objectif une présentation et une discussion sur les différents règlements de classe. Celui des CM2, baptisé Permis de Conduite, a été repris et modifié par certaines classes.

En janvier 2000, le conseil d'enfants avait déjà pris des décisions importantes : 

ü      Participation à un projet de solidarité, "opération pièces jaunes",

ü      mise en place d'un calendrier affiché dans chaque classe qui fixe les dates des conseils  d’enfants, le tour de rôle du nettoyage hebdomadaire de la cour et la surveillance des toilettes au cycle 3,

ü      ébauche d'un règlement d'école dont la forme restait à définir,

ü      gestion de conflits entre enfants.

Chaque conseil donne lieu à un compte rendu écrit réalisé par l'enseignant et consigné dans le cahier des maîtres. Pendant le conseil, les délégués prennent des notes et restituent les informations ou décisions lors des conseils de classe.

C'est le conseil de classe qui valide les décisions importantes, et c'est aussi pendant les conseils de classe que les délégués prennent note des remarques ou sujets à débattre lors du conseil d'enfants suivant.

 Cependant, le conseil d'enfants ainsi décrit présente des difficultés de différents ordres :

- liées au fonctionnement matériel : manque de temps pendant le conseil, pas d'ordre du jour défini à l'avance d'où des difficultés pour la préparation du conseil d'enfants.

- liées aux apprentissages pour les élèves de cycle 2 qui ne peuvent prendre des notes et pour qui, restituer des informations le lendemain demande une capacité de mémorisation trop importante.

-échec du tutorat dans les classes du cycle 2 par les CM2 (manque de temps).

 L'équipe pédagogique, recherche actuellement des réponses adaptées. Elle a pour objectif une optimisation du conseil de classe et du conseil d'enfants (plus de décisions prises, plus de restitution pour le cycle 2).

L'une des remédiations mise en place est l'institutionnalisation du conseil d'enfants : les rôles de chacun des participants sont définis à l'avance (un gardien du temps, un distributeur de parole, un secrétaire par classe, un enseignant président et secrétaire faisant un compte rendu sur un document spécifique), définition d'un ordre du jour d'un conseil sur l'autre, mise en place d'un calendrier présent dans chaque classe.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.II- Un zoom : Le Permis de Conduite

 Aller à l'en-tête de ce fichier.1-  Pourquoi le Permis de Conduite ?

Le travail mené en septembre-octobre 99 pour la création du Permis de Conduite entre dans le cadre du projet d’école. "L’enfant, un citoyen en devenir".

 Il part d'un constat mené en classe de CM2 par les enfants peu de temps après la rentrée lorsque a commencé le travail sur les règlements de classe.

Selon eux, faire un règlement de classe était une perte de temps. C'était l'activité classique de début d'année qui ne servait à rien car "maîtresse, le règlement, on sait le faire mais on ne le respecte jamais !" 

Lors de discussions-débats, les représentations que les enfants avaient du règlement de classe ont été travaillées et on a cherché à comprendre pourquoi les enfants ne parvenaient pas à respecter des règles qu'ils s'étaient fixées eux mêmes et dont ils reconnaissaient pourtant l'importance  (pour pouvoir travailler dans le calme, pour respecter la parole de l'autre, pour qu'il n'y ait pas de violence…)

Plusieurs réponses sont apparues :

ü      d'une part, les enfants voyaient dans le règlement un ensemble d'interdictions auxquelles ils devaient se soumettre, la forme même du règlement soutenait cette représentation "en classe, je ne dois pas. ." ou "il faut que…"

ü      d'autre part, le rapport "physique" au règlement était inexistant : cela restait un texte écrit sur une affiche au fond de la classe et oublié aussitôt signé.

 Il était évident qu'il fallait faire évoluer ces conceptions pour que l'enfant devienne réellement acteur, à la manière dont un citoyen agit dans la société.

Il était question de responsabilité. L'enfant responsable dans un monde à part, un microcosme : celui de la classe.

Pour faire émerger cette prise de conscience, l'enfant devait raisonner avant de produire, construire avant de subir ou de se soumettre à des règles qui n'ont que peu d'intérêt lorsqu'elles sont sinon soufflées du moins induites par une savante maïeutique.

Il n'était pourtant pas question de remettre en cause le rôle de l'adulte et de tomber dans une démagogie dangereuse.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.2- Mise en place du Permis de Conduite

*  débat sur le droit fondamental de l'écolier

Après l'organisation de débats dans la classe sur les lois, les sanctions appliquées lorsqu'on ne respecte pas une loi (code de la route...) et la prise de conscience que la plus grande sanction pour un homme était la privation de son droit le plus fondamental : la liberté (prison). Les élèves ont conclu que leur droit le plus important était la récréation : lorsqu'on ne respecte pas une règle importante, on doit être privé d'une partie de la récréation.

*  Création des règles :

Par groupe de quatre les élèves ont réfléchi aux règles qu'il faudrait mettre en place pour un bon fonctionnement de la classe et pour une ambiance de travail et de jeux (dans la cour) satisfaisante.

Spontanément, les enfants ont écrit des règles avec la formule "je ne dois pas " ou "je n'ai pas le droit de"…

Cette formule a été discutée et on a rappelé que les règles étaient là pour protéger les élèves, elles ne constituaient pas une sanction. La sanction découlait du non-respect de la règle mais ce n'était pas la règle elle-même.

Après cette discussion, les règles ont été rédigées en utilisant la formule  " en classe, j'ai le droit de... sinon je…"

 Les premières règles proposées par les élèves ont concerné la prise de parole et le respect de la parole d'autrui.

Puis il y a eu les règles sur le droit de sortir, d'aller boire, de jouer sans violence, sans insulte, de respect de l'adulte, du comportement correct en classe

 ü      Création du document

 Toutes les règles étaient notées au brouillon par les enfants, quand il y en a eu suffisamment, il a fallu rédiger un document.

Un enfant a évoqué le permis à points en place dans sa précédente école, le maître retirait les points à chaque manquement au règlement, quand il n'y avait plus de point l'élève était sanctionné.

Ce système a été comparé à celui du permis de conduire.

C'est ainsi qu'est née l'idée du  ”permis de Conduite individuel ”, chacun étant ainsi réellement responsable. La forme du document est le travail des enseignants, en effet, les enfants n'ont pas encore un esprit de synthèse leur permettant d'élaborer ce tableau.

L'enseignant de CM2 a choisi une présentation en deux colonnes “en classe, j'ai le droit de...  Sinon...  ” Après concertation les enseignants ont élaboré un document ayant trois colonnes : “ en classe j’ai le droit de … donc, je dois…sinon…)

 Par contre, les enfants ont défini le nombre de points : (trois), et la périodicité : (renouvellement à chaque période scolaire).

Lors de la rédaction du document, les enfants ont choisi de mettre en rouge la sanction pour faire apparaître" ce qu'on risquait".

Pour montrer que chacun avait pris connaissance des règles et s'engageait à les respecter, comme le font les adultes pour tout contrat, les enfants ont signé leur permis.

Les parents l’ont signé également cela a pour but de leur faire connaître les règles de la classe et à chaque période, le comportement de leur enfant.

 

ü      Le Permis de Conduite du CEI au CM2

 Lors du premier conseil d'enfants dont l'ordre du jour était les règlements de classe, les délégués de CM2 ont présenté et expliqué le permis de conduite. L'idée d'un document individuel où les règles et les sanctions apparaissaient dans un cadre bien défini, a séduit les délégués des autres classes.

Lors des comptes rendus en conseil de classe, les délégués ont proposé cette formule de règlement à leur classe après vote, le principe du permis de conduite et sa forme matérielle ont été adoptés du CE1 au CM1 mais chaque classe a apporté ses modifications.

Au CE1 et au CE2, les enseignants ont mis en forme le permis pour la classe (les règles ont été élaborées par la classe, travaillées puis remises dans le permis après son adoption). Au CM1 les élèves ont eux mêmes inscrits dans le permis à deux colonnes les règles retenues par la classe. La perte d’un point intervient après plusieurs rappels oraux rappelant le non-respect d’une règle. Si on a gardé dans chaque classe le principe des points et des périodes ainsi que la privation partielle de jeux dans la cour comme sanction la plus sévère, toutes les règles sont basées sur les mêmes principes (droit  d’apprendre, de parler, de se déplacer... ) bien que la formulation soit propre à chaque classe. Il n'y a pour l'instant qu'une règle commune qui a été définie par la suite en conseil d'enfants, elle concerne le moment pour aller boire.

 La classe de CP n'a pas adopté le Permis de Conduite, les enfants n'ont pas encore de représentation assez définie du temps. Le principe de lecture du document sous forme de tableau est un obstacle important. Le règlement  de la classe en trois colonnes est affiché dans la classe et les enfants s'y réfèrent régulièrement.

Mais à chaque conseil d'enfants où le permis est évoqué, ils prennent conscience que ce document existe dans l'école et que c'est un outil pour aider chacun à contrôler son comportement.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.III- Bilan  évaluation et prolongements

 Ce travail a été réalisé en profondeur, il se base sur une adhésion totale et une réflexion commune de l'équipe pédagogique. Cette unité de l'équipe est un atout majeur de la réussite de ces différentes actions.

Outre la dynamique engagée dans l’institutionnalisation des conseils d’enfants, l'équipe s'est également remise en question en améliorant son accueil à 8h30 et 13h30 par la présence de la majorité des enseignants dans la cour ou au portail et une salutation adressée à chaque enfant qui arrive et qui de ce fait répond très poliment.

Dans la cour les enfants sont plus civils. On note une nette diminution des violences tant verbales que physiques. C'est ainsi que l'on juge de la construction de la règle qui est la même dans toute l'école et qui améliore les relations au quotidien.

 Le Permis de Conduite demeure un outil de référence qui permet une prise de conscience du comportement de l'enfant tant pour les enseignants que pour lui-même et sa famille.

 L'équipe pédagogique travaille maintenant sur l'élaboration  “d'un tableau de bord ” afin de mesurer le nombre, la gravité, la nature des conflits et de quantifier l'impact de son travail sur la vie de l'école.

Pour que ce travail continue à porter ces fruits, les règles seront refaites en début d'année et formulées dans le Permis de Conduite. Quant à l'équipe, elle poursuivra sa réflexion avec l'objectif d'optimiser les différentes actions.

Académie de LYON

IEN Givors - 8, rue Jean Ligonnet 69700 Givors

Tél. : 04 78 07 21 97 Fax : 04 78 07 27 73

Mél : Ce.0693440p@ac-lyon.fr

Contact: Jean-Pierre DEMAGNY, Inspecteur ; Martine GUET, C.P.C.

P.N.I. : Prévention de la violence

Descriptif : Ecole de Montagny le Haut

 

 "Gérer les conflits"

Aller à l'en-tête de ce fichier.Préambule

  L'école de Montagny le Haut, bien que située dans un lieu privilégié, à la campagne, connaît elle aussi ses situations d'incivilité: non respect des personnes, violence latente, souvent verbale, parfois physique. Nous constatons, ces dernières années une recrudescence des conflits au sein de l'école et éprouvons parfois des difficultés à les gérer de façon durable. Nous avons donc décidé de travailler sur ce thème, pour une citoyenneté dans l'école bien comprise et bien vécue.

Aller à l'en-tête de ce fichier.Des objectifs

  Objectifs d'apprentissage: compétences dans le domaine de l'éducation civique essentiellement; accepter des règles de vie commune et se les approprier. Il s'agit en priorité de savoir être plus que de savoir faire.

  Objectifs généraux concernant la vie de l'école: améliorer les relations au sein de l'école et permettre que chacun y soit respecté et écouté.

  Objectifs relatifs à l'équipe éducative: permettre aux enseignants d'instaurer, de maintenir ou de retrouver un climat de confiance dans les classes et dans l'école, favorable aux apprentissages.

 Aller à l'en-tête de ce fichier.Des actions

  En équipe: six heures de concertation ont été consacrées à une réflexion sur la gestion des conflits, réflexion conduite par un intervenant du Mouvement pour une Alternative Non violente qui utilisa la technique du jeu de rôle.

  Avec les parents d'élèves: une soirée animée par le MAN a été proposée aux parents. Plus d’un tiers des parents s’est déplacé. Les situations abordées concernaient essentiellement l’autorité.

  Avec les élèves: dans les classes élémentaires, un travail a été fait sur la communication, le respect, l'écoute et la gestion des conflits avec des mises en situation (jeux de rôles).

 Aller à l'en-tête de ce fichier.Zoom : gérer des conflits

·      Les accepter.

        Il nous a fallu tout d’abord accepter les situations conflictuelles et dépasser notre tendance à les nier. Un travail de réflexion sur l’origine des conflits nous a amené à reconnaître que l’école est génératrice de conflits. Il y a, bien sûr, les conflits entre élèves, fréquents, visibles, audibles parfois, mais l’enseignant dans sa classe peut être lui aussi à l’origine du conflit. Il s’est agi aussi d’accepter la présence de conflits au sein de l’équipe, entre adultes. Refuser la fuite, reconnaître les situations conflictuelles, les nommer, les décrire pour mieux les gérer. Enfin nous avons évoqué les conflits avec les parents.

·      Les valoriser.

        Il ne s’agit pas de prôner le conflit, de le rechercher mais simplement de lui donner sa vraie valeur. Le conflit est nécessaire pour la survie du groupe, de la relation. C’est en reconnaissant le rôle du conflit que nous pouvons en ôter la violence. Au lieu de cela, nous agissons bien souvent en étouffant les conflits, nous jouons le rôle d’arbitre qui, sans chercher à comprendre, sépare les protagonistes et punit pour "qu’ils ne recommencent pas". Mais le conflit est toujours là, et notre attitude encourage la violence au lieu de l’éteindre.

·      Trouver les moyens d’une bonne gestion.

        S’il peut être nécessaire de différer les conflits pour en éliminer la violence, il est indispensable de laisser les enfants trouver leurs propres résolutions. Ainsi, le médiateur (enseignant ou élève) n’est pas un juge qui va trancher, arbitrer, départager mais un conseiller qui donnera les aides, les outils qui permettront aux protagonistes de trouver une solution. Pratiquement cela suppose une reconnaissance du conflit et de

notre incapacité à le gérer, surtout lorsque nous n’en sommes que de lointains spectateurs, ce qui est le cas le plus courant. Une fois ceci exprimé aux personnes en conflit, nous leur demandons de discuter pour trouver une issue. Si besoin, un médiateur peut faciliter la recherche de solutions. Ce médiateur peut être l’adulte, un camarade ou un élève formé pour cela. Le papier sur lequel l’enfant écrit sa version des faits est aussi "médiateur" dans la mesure où il permet de prendre la distance nécessaire à la résolution du conflit.

·      En guise de conclusion.

  Les élèves ont été surpris de notre changement d’attitude. Ils nous ont d’abord reproché de laisser faire. Et cela est en partie vrai, la précipitation habituelle étant remplacée par une observation du conflit naissant, une attente de résolution par les protagonistes eux mêmes. L’intervention, quand elle est nécessaire, n’est pas la résolution du conflit mais la mise en condition pour une résolution. Nous nous apercevons que dans 8 cas sur 10 les élèves trouvent une solution.

  Ce travail sur la gestion des conflits se poursuit par un projet de formation à la médiation. Il s'agira de donner aux élèves volontaires les moyens leur permettant d'intervenir dans les situations conflictuelles, spécialement pendant les récréations. Dans ce domaine nous avançons avec prudence, conscients du danger qu'il peut y avoir à "enfermer" des élèves dans un rôle. Pour éviter cet écueil, il faut que les médiateurs soient nombreux et puissent ne pas faire que cela.

 

Académie de LYON

IEN Givors - 8, rue Jean Ligonnet 69700 Givors

Tél. : 04 78 07 21 97 Fax : 04 78 07 27 73

Mél : Ce.0693440p@ac-lyon.fr

Contact: Jean-Pierre DEMAGNY, Inspecteur ; Martine GUET, C.P.C.

P.N.I. : Prévention de la violence

Descriptif : Ecole Louis Pasteur - Grigny

 

 

"Ecole - Famille, vers un dialogue renoué"

 Aller à l'en-tête de ce fichier.I- Préambule – Etat des lieux :

 Nous avons constaté chez les enfants le développement d’incivilités ( injures verbales, non respect envers l’adulte…). En outre, ces problèmes se conjuguent avec des difficultés sociales et/ou familiales ; en effet, 75% des enfants sont issus d’un milieu défavorisé ( PCS des élèves qui étaient en CM2 en 1 997). De plus, nous constatons depuis un peu plus de deux ans notre difficulté à entrer en contact avec certains parents. La difficulté pour les familles de pénétrer dans l’école est étroitement liée à celle du suivi de la scolarité de leurs enfants. Celle-ci étant parfois due à des problèmes de langue ou à des mauvais souvenirs de leur propre scolarité ou encore à un sentiment d’être convoqué à l’école (toujours pour des problèmes posés par leur enfant).

Suite à ces divers constats, notre question est : “ Comment faire venir les parents à l’école afin qu’ensemble nous puissions enrayer les problèmes de violence et améliorer les résultats scolaires ? ”.

 Aller à l'en-tête de ce fichier.

1-Objectifs :

 Afin d’endiguer les problèmes de violence dans notre école, nous avons cherché à améliorer la communication dans toutes ses dimensions :

                          Enfant

                            Enseignant         Parent

 

Notre objectif est de bien vivre ensemble. Il faut changer le regard de chacun sur chacun.

L’objectif général est qu’en devenant de véritables partenaires éducatifs, les parents pourront aider les enseignants à améliorer les résultats scolaires. Nous croyons, par ce moyen, en changeant le regard de l’adulte sur l’enfant, diminuer les phénomènes de violence.

Il s’agit d’améliorer les relations entre l’école et les familles et d’amener les parents à s’impliquer dans la vie de l’école (les aider à se rapprocher des enseignants, les soutenir dans leur fonction éducative, reconnaître leur compétence et les associer au fonctionnement de l’école).

En recréant ce lien avec les parents, nous pensons instaurer un meilleur contact avec les enfants. En effet, certains enfants n’ont presque jamais eu l’occasion que l’on s’occupe d’eux. Or, si l’équipe éducative et les parents mettent en commun leurs compétences et leur intérêt pour l’enfant, celui-ci se sentira davantage impliqué dans l’école et en tirera forcément des bénéfices.

Il s’agit donc d’instaurer un dialogue permanent et d’élaborer une véritable politique de coéducation.

Aller à l'en-tête de ce fichier.

2-Actions déjà menées :

_ En direction des enfants : Afin de les impliquer davantage dans la vie de l’école en mettant l’accent sur le respect de soi, le respect de l’autre, le devoir de responsabilité et l’investissement dans la vie de l’école (cf.

notre projet d’école 98- 01) des actions sont déjà mises en place :

 - Conseil de délégués de classe deux fois par trimestre avec la directrice et une enseignante (établissement du règlement de l’école, de ses sanctions mais aussi l’aménagement de la cour, le règlement du restaurant scolaire…) .

 - Tutorat (une heure hebdomadaire) où des élèves de C.M aident d’autres élèves, ce qui développe la solidarité .

 - Conseil Municipal d’Enfants : 10 élèves du C.M élus pour 2 ans, travaillent en quatre Commissions :          Solidarité (opération Brikkado, pièces jaunes, juMélage avec Koupela, diverses collectes au profit d’organismes caritatifs…), Environnement (nettoyage de différents sites, sécurisation et fleurissement des abords des écoles, recyclage des déchets, collecte des piles, fête de l’environnement…), Culture (séances de cinéma, fête foraine…), Sport (pistes de bi-cross, de rollers, parcours de santé…).

 - A cela s’ajoute de nombreuses autres actions : gestion de la coopérative, collecte et tri des déchets de l’école, organisation de rencontres sportives interclasses…

 _ En direction des parents : Afin qu’ils deviennent de véritables partenaires éducatifs, des actions existent déjà :

 - Une rentrée différenciée selon le cycle (cycle 2 à 8h30 et cycle 3 à 9h15) pour permettre un meilleur accueil des enfants et de leurs familles .

 - Un mot expliquant le rôle des réunions de classe de début d’année (on constate qu’il y a eu plus de parents).

 - Expositions de travaux réalisés par les enfants où les parents sont invités ceci afin de valoriser leurs enfants et de permettre un dialogue avec les enseignants.

 - Invitation à des rencontres sportives (cross, rugby).

 Afin de répondre au mieux à nos objectifs et sentant que la collaboration des parents était primordiale dans la réussite des enfants et dans la tentative d’endiguer la violence, nous avions pensé d’une part  à l’organisation de rencontres thématiques et d’autre part à la création d’un lieu écoute /parole.

 

Aller à l'en-tête de ce fichier.II- Un zoom : Ecole/Famille : vers un dialogue renoué :

1.- Les rencontres thématiques :

 

Nous avons organisé deux rencontres thématiques avec les parents. Suite à plusieurs concertations avec nos différents partenaires (centre de formation Michel Delay, centre social, municipalité…), nous avons décidé d’une rencontre par cycle sur le thème “ Comment aider son enfant ? ”

Pour cela nous avons transmis un questionnaire aux familles (portant sur la notion d’aide autant dans le domaine scolaire qu’extra-scolaire) et nous avons demandé la présence d’un intervenant du centre M.Delay et de nos partenaires pour le jour de la rencontre

La rencontre pour le cycle 2 a eu lieu le 8 février, une trentaine de personnes était  présente .Cette “ soirée-débat ” fut riche autant par l’apport de l’intervenante du centre M.Delay que par les interventions des parents qui peuvent se résumer en : Que doit on permettre ? Que doit on interdire ? Comment gérer le décalage entre les exigences de l’école et celles de la maison ?..

 

La deuxième rencontre pour le cycle 3 a eu lieu le 28 mars et n’a concerné qu’une vingtaine de personnes. Les mêmes questions se sont trouvées posées, le débat était sensiblement le même que lors de la première rencontre.

 

2- Bilan : Evaluation et perspectives :

Lors des deux rencontres, d’autres thèmes furent abordés et les témoignages laissent à penser qu’il est possible d’organiser d’autres rencontres sur de nouveaux thèmes (“ Comment dire non à son enfant ? ”, 

“ parents-enseignants : améliorer la communication. ”…)

En engageant un véritable dialogue avec les familles, nous nous sommes rendu compte qu’en arrière plan des difficultés des enfants pouvaient se trouver notamment celles des parents.

De plus, ces échanges ont fait apparaître de grandes attentes des parents, tant sur le fonctionnement et la “ compréhension ” de l’école que sur la manière d’aider, d’accompagner ou de gérer des situations conflictuelles avec leurs enfants.

Mais, nous avons surtout constaté que la grande majorité des parents ne “ démissionnent ” pas et veulent vraiment que leurs enfants réussissent.

La création d’un lieu écoute /parole où les parents viendraient exposer les problèmes qu’ils rencontrent  avec leurs enfants (échec scolaire, problèmes relationnels ou comportementaux…) et qui serait basé sur la convivialité et la médiation reste à l’état de projet.

En effet, des difficultés sont apparues, par exemple, la recherche de partenaires extérieurs aux enseignants (membres du RASED, assistantes sociales, centre social et municipalité de Grigny…) dans un souci de meilleure qualité des échanges.

Une autre difficulté persiste : Que faire de la parole, de tout ce qui sera dit en ce lieu ?..

  

Aller à l'en-tête de ce fichier.C) CONCLUSIONS

 

§         Difficultés rencontrées et les limites

   La première difficulté pour les équipes d’écoles citées dans cette monographie fut de s’investir dans des propositions dont les objectifs étaient clairement établis mais dont les actions paraissaient floues. Même si les enseignants étaient conscient de la pertinence, de l’importance et de l’urgence de cet appel d’offre, ils ne percevaient pas suffisamment l’impact que leurs actions pourraient avoir sur la résolution des problèmes engendrés par les phénomènes de violence au sein de la communauté éducative.

 L’autre difficulté fut de trouver du temps parmi tous les autres projets d’action de leur école.

 

Enfin, ils percevaient bien qu'ils leur faudrait procéder à des choix difficiles dans leurs actions. Les décisions prises devaient être à la fois rapides mais pertinentes dans leur réalisation, l’école ne pouvant prendre en charge qu’une partie des problèmes de la société.

 §         Points positifs

 En échangeant avec les différentes équipes d’écoles, on peut distinguer en plusieurs catégories les éléments favorables:

 1.    La qualité des échanges de points de vue entre des équipes éducatives différentes.

2.    La nécessité de réajuster constamment, d’argumenter sur telle ou telle action.

3.    La confrontation avec des expériences par des enseignants du second degré, des assistantes sociales, des ouvriers d’entretien dans des établissements secondaires…

4.    Les valeurs partagées qui  fondent l'identité collective et les rapports que nous entretenons avec les Autres.

5.    La contrainte de l’écrit qui permet d’uniformiser une pensée, et d’en traduire en même temps  sa diversité.

6.    La cohérence au sein des équipes d’écoles et de circonscription.

7.    Les résultats visibles dans les écoles impliquées en terme de respect, tolérance et participation de tous les acteurs éducatifs (enfants, parents, enseignants…).  

 Les enseignants observent également les premiers résultats de leur travail ce qui renforce leur volonté d'engager des actions de prévention.

 Toutes les actions prévues et décrites dans cette monographie ont pour objet de permettre cette égalité de chances et de réussites qui doit se traduire par une amélioration des apprentissages, mesurables à travers l’évaluation de toutes les compétences à l’issue du cycle 3 et à l’entrée au collège.

 

(BI = bilan intermédiaire produit en juin 1999)

 

 

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