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Programme National d'Innovation 97-99. (PNI 2)
en Sciences de la Vie et de la Terre …
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Les nouveaux programmes : une nouvelle conception
des apprentissage |
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QUELLES ACTIVITES
D'ECRITURE POSSIBLES AU COURS DE LA DEMARCHE EXPERIMENTALE ? |
De
nombreux élèves rencontrent des difficultés dans les activités de lecture et d'écriture
qui leur sont proposées dans les différentes disciplines. Ce constat n'est
certes pas nouveau. La nouveauté, c'est qu'il est formulé dans un contexte qui
s'est fortement transformé au cours des dernières années.
Deux faits
surtout y ont contribué. D'une part, les propositions de la recherche en matière d'apprentissages langagiers ont été portées
à la connaissance des enseignants dans une publication ministérielle, "La maîtrise de la langue au
collège" (CNDP, 1997), ouvrage qui s'adresse plus particulièrement aux
professeurs dont la spécialité n'est pas d'enseigner le français (chaque CDI
doit détenir plusieurs exemplaires de cette très précieuse brochure). D'autre
part, depuis 1995, les nouveaux
programmes du collège invitent de façon très explicite les enseignants de
toutes les disciplines à prendre en compte dans leurs pratiques la dimension
langagière.
Certes, la
plupart des professeurs d'histoire-géographie, de mathématiques, de
physique-chimie, de SVT, etc. n'avaient pas attendu ces récentes propositions
pour accorder une attention particulière aux difficultés langagières des
élèves, particulièrement dans les situations de production écrite (prise en
compte de l'orthographe dans la note du contrôle, incitation à construire des
phrases correctes et complètes, etc.). Mais cela relevait souvent de
l'initiative individuelle (un coup de main apporté bénévolement au collègue de
français, en quelque sorte).
Aujourd'hui, la
lecture des programmes confronte chaque enseignant de ces disciplines à des
difficultés nouvelles de conception et de mise en œuvre : c'est que les
recommandations actuelles concernant la maîtrise des langages sont constitutives des nouveaux programmes
et non plus extérieures ou complémentaires, comme c'était auparavant le cas (en
février 1986, le livret Lire au collège,
Compléments aux programmes … n'avait
guère été lu que par les professeurs de français). C'est ainsi qu'en SVT, trois des quatre objectifs visés
dans les programmes de 1995
impliquent le langage (s'informer, raisonner,
communiquer) ; l'enseignant de 6ème de la spécialité peut ainsi lire : "Apprendre à communiquer constitue un
des quatre objectifs méthodologiques de l'enseignement. De nombreuses activités
y contribuent : lecture de textes, rédaction de comptes rendus, élaboration de
traces écrites ...". Le professeur d'histoire-géographie, lui, doit
traduire en actes, dans sa classe, cette séduisante incitation : "on multipliera les occasions d'expression écrite autonome" ;
celui de mathématiques doit "entraîner les élèves (...) à produire
des textes dont la qualité est destinée à être l'objet d'une amélioration
progressive." (voir, en annexe 1, les extraits des programmes
de 6ème ou du cycle central qui concernent la maîtrise des langages). Il n'est
donc plus possible d'avancer l'argument
du programme à terminer pour justifier la faible prise en compte de ces
objectifs langagiers dans les cours, puisque ces objectifs sont inscrits dans
les programmes !
On voit bien que
ces textes, s'ils sont lus par les enseignants, vont inévitablement interroger
les pratiques les plus répandues, et il n'est pas scandaleux de dire
qu'aujourd'hui les programmes sont plutôt en
avance sur les pratiques, au moins pour ce qui concerne la prise en compte
de la dimension langagière. Or, peu de propositions de réponses, en termes de
séquences fonctionnelles, sont actuellement disponibles (en dehors des
propositions de la recherche), pour la bonne raison qu'elles sont encore à
construire, à inventer. Il paraît donc nécessaire de mettre en commun toutes
les énergies, les compétences et les imaginations, pour que se constituent des
ressources utilisables, des points d'appui permettant à chacun de relever le
"défi pédagogique" et de se lancer à son tour.
C'est l'objet de
cette brochure[1],
résultat du travail de réflexion et d'élaboration d'un groupe d'enseignants de
l'Académie de Lyon, réunis en 1997/98 et 98/99 dans le cadre du deuxième PNI
(Programme National d'Innovation). Elle s'adresse aux enseignants d'histoire-géographie, de mathématiques, de physique-chimie, de sciences
de la vie et de la terre, qui cherchent à traduire sur le terrain les
nouvelles orientations, et particulièrement aux
équipes pluridisciplinaires d'établissements qui souhaitent introduire un
peu de cohérence dans leur approche des problèmes. Les séquences qui sont
proposées ici visent, à travers des
activités langagières, des objectifs
disciplinaires conformes aux programmes. Toutes ont été expérimentées en
classe.
Il pourrait
sembler étonnant que toutes aient privilégié, parmi les quatre types
d'activités langagières (lire, écrire, parler, écouter), la production d'écrit. Ce choix et celui des modalités de mise en
œuvre en classe méritent d'être explicités.
Faire écrire les
élèves : est-ce bien nécessaire ?
Quels
freins du côté des élèves ?
Les difficultés langagières les plus fréquemment pointées chez les
élèves, dans les différents champs disciplinaires, concernent la lecture des consignes et la rédaction de réponses cohérentes et
grammaticalement correctes[2]. L'oral est également souvent jugé
insuffisant. Pourquoi, alors, préférer les situations de production d'écrit ? Ce choix de l'écrit par rapport à l'oral,
et de la production (écriture) par
rapport à la réception (lecture) doit
être expliqué :
§
Comme le montrent de nombreux travaux (Michel Dabène,
Bernard Rey, Bernard Lahire, Raymond Duval entre autres : voir références en
annexe), la capacité à entrer dans le
monde de l'écrit (dans l'ordre
scriptural, dit M. Dabène) semble être une des conditions de la réussite au
collège. L'Ecole, qui a toujours privilégié l'écrit (l'oral n'est envisagé, la
plupart du temps, que comme le "parler de l'écrit", n'est travaillé
que dans la perspective de sa transcription graphique), ne met pas suffisamment
en évidence, selon M. Dabène, les spécificités de l'écrit par rapport à l'oral.
Or, nous dit-il, les compétences qui permettent d'entrer dans l'ordre
scriptural (et qui ne sont pas seulement linguistiques) relèvent d'une véritable acculturation[3] à un
mode de communication, à un mode d'accès aux connaissances, à des fonctions sociales : conserver (la
trace écrite), satisfaire au besoin de
preuve, se repérer dans l'espace et le temps.
§
Entrer dans la culture écrite impose aux élèves un rapport
distancié au langage ; or, comme
l'explique Bernard Lahire, nombreux sont ceux qui, n'ayant pas construit le
langage comme un objet d'étude, restent dans un rapport oral-pratique au langage : pour eux, le langage n'existe que par le
sens dont il est porteur et qu'à travers les situations dans lesquelles il est
produit : on agit avec le langage,
on ne l'étudie pas. Et, dans ce cas, leur demander de corriger un mot ou une
phrase ("Fais une phrase complète,
avec un verbe !"), de réécrire un passage, etc. est une proposition
dont la finalité leur échappe et qu'ils apparentent à des pratiques
exclusivement scolaires dont seul le professeur garde le contrôle. En les
faisant écrire, dans des situations où cela a du sens (par exemple, écrire pour
chercher), puis en les faisant
travailler sur leurs productions, on aidera ces élèves à envisager le langage
comme étudiable.
§
Par ailleurs, les activités d'écriture présentent un
avantage essentiel : elles offrent une trace
qui peut être observée, mise à distance. Habilement lue, non seulement cette
trace renseigne sur l'activité conceptuelle de son auteur, mais elle peut
constituer un excellent support pour un questionnement collectif ou individuel.
Il est beaucoup plus difficile de travailler de la même façon sur les
productions orales ou à partir du sens construit par les élèves lors des
lectures.
Ce choix de
l'écrit n'exclut pas pour autant une réelle pratique de l'oral, auquel on
assignera un rôle spécifique et déterminant dans le processus d'apprentissage
(voir plus loin). Mais, on le voit, il est nécessaire et urgent de faire écrire les élèves. Eux-mêmes,
d'ailleurs, ont souvent une représentation très restreinte et très scolaire des
activités d'écriture, représentation qu'ils ont principalement construite à
travers la rituelle rédaction du
cours de français, exercice coûteux en temps et en énergie, auquel certains
associent systématiquement l'échec. D'où les réticences de nombreux élèves,
dans d'autres champs disciplinaires, à prendre le stylo pour chercher, pour
tâtonner par écrit ; et plus encore, pour revenir sur leurs écrits : hors du
cours de français, cette activité ne leur semble pas légitime. D'où, également,
cette difficulté que rencontrent les professeurs de toutes disciplines, à faire
distinguer aux élèves un écrit de
recherche - écrit éventuellement privé
et qui n'est donc pas soumis à des impératifs de communication - d'un écrit communicable, qu'il soit
achevé ou pas : combien de fois les enseignants constatent-ils qu'il n'y a
aucune différence entre le brouillon
et la version finale. Les séquences
proposées dans cette brochure devraient permettre également de faire évoluer
cette conception du travail de l'écriture, chez les élèves.
Enfin, c'est
parfois l'attitude globale de l'élève devant la tâche scolaire d'écriture qui
interroge l'enseignant. Certains semblent en effet se limiter à mimer les gestes habituels de l'école
(noter les cours sur le cahier, faire les exercices, écouter en classe ...),
sans être en mesure de relier ces différentes activités entre elles, de les
ancrer dans un projet cohérent, visible et suffisamment intéressant. Ce qui
peut apparaître ici comme un manque d'intérêt de la part des élèves, traduit
peut-être, plutôt, un déficit de sens.
Ecrire en classe, activité fortement ritualisée chez les élèves (souvent même
automatisée) n'échappe pas à ce caractère. L'objectif des séquences proposées
ici n'est pas de faire écrire à tout prix, mais bien de faire apparaître aux
élèves qu'écrire est nécessaire et utile,
qu'on peut trouver du profit (comprendre, apprendre, inventer ...) à écrire. Et
ceci, non pas à travers un discours d'adulte qui se contenterait de valoriser
le fait d'écrire - et d'écrire bien -
mais au travers d'expériences répétées et diversifiées de l'écriture.
Quels
freins du côté des enseignants ?
Quel que soit le
désir des enseignants de mathématiques, de sciences ou d'histoire-géographie,
de contribuer à cet objectif de maîtrise des langages, il leur est parfois
difficile de se dégager de conceptions, historiquement ancrées, qui leur
donnent souvent le sentiment de "faire
du français" en plus de
leur mission spécifique. Conception qui peut s'appuyer inconsciemment sur la
conviction que l'on n'apprend à écrire qu'en cours de français. Un des enjeux
des propositions nouvelles est précisément de reconsidérer complètement le
rapport entre les savoirs disciplinaires et les activités langagières.
On observe aussi,
parfois, des positions très arrêtées sur la pertinence des activités d'écriture
dans ces différentes disciplines. Par exemple, certains décident de ne pas
faire écrire leurs élèves ... parce qu'ils écrivent trop mal et que les écrits
produits semblent inutilisables (d'où la multiplication, dans certaines
disciplines, d'exercices à trous). Parfois même, c'est pour ne pas pénaliser à
nouveau des élèves qui le sont déjà, et fortement, en cours de français, qu'on
évite de les faire écrire et qu'on privilégie l'oral. Mais, derrière ces
attitudes, il y a sans doute l'idée que l’on peut se passer de l'écriture pour
comprendre et apprendre. Là encore, les travaux récents des chercheurs
encouragent à revenir sur ces positions et à donner à l'écriture une place
essentielle dans les activités de classe (voir en particulier, les travaux de
Raymond Duval en mathématiques : "(...)
les mathématiques et, en particulier
le raisonnement en mathématiques, relèvent de l'écriture et non pas de
la parole. (...) Enfermer les élèves dans la seule pratique orale, c'est leur
fermer la voie d'un développement de l'activité mathématique.").
Mais c'est aussi
parfois tout simplement le sentiment de ne pas savoir comment s'y prendre, pour intégrer la dimension langagière à
l'enseignement disciplinaire, qui empêche certains collègues de tenter l'expérience.
Et, bien qu'il ne s'agisse pas de demander aux professeurs de mathématiques, de
sciences ou d'histoire-géographie, de se transformer en professeurs de
français, il faut reconnaître que la mise en œuvre des nouvelles
recommandations implique un minimum d'informations et quelques efforts. Les
propositions contenues dans la présente brochure visent à faciliter cette
adaptation.
Pourquoi faire
écrire les élèves ?
Ecrire pour apprendre
Le premier pas
consiste à accepter de remettre en cause cette représentation dichotomique des
rapports entre la discipline "français"
et les autres disciplines : la maîtrise de la langue s'acquerrait en classe de
français exclusivement / les autres disciplines ne s'intéresseraient qu'à leurs
savoirs spécifiques. Autre forme de cette conception : j'enseigne les savoirs
propres à ma discipline (c'est ma mission principale) / à certains moments,
j'aide les élèves à maîtriser la langue. Cette représentation juxtapose les deux types d'activités et
les deux objectifs. La proposition qui est faite ici est de passer à une vision
qui les intègre.
Ce glissement est possible si l'on admet l'existence d'une double articulation entre activités
langagières et savoirs disciplinaires, qu'on peut formuler de la façon
suivante :
§
d'une part, par la diversité des activités langagières
qu'elles proposent, les différentes disciplines (histoire-géographie,
mathématiques, SVT, physique-chimie ...) rendent possibles des apprentissages en lecture - écriture, et à
l'oral ;
§
d'autre part, c'est à
travers le langage que les savoirs
propres à ces disciplines peuvent se construire.
Il
suffit de dresser l'inventaire des diverses activités langagières qui
s'imposent tout au long de la démarche expérimentale, en SVT, par exemple, pour en être convaincu (voir, en annexe 2,
le tableau réalisé par des enseignants de SVT au cours d'un stage "Lire, écrire en SVT au collège"
en juin 1997, dans l'académie de Lyon).
Il s'agit donc
bien de proposer aux élèves des situations dans lesquelles les activités
langagières (à l'oral et à l'écrit ; en réception et en production) seront au
cœur de la construction des savoirs. On pourrait résumer le projet en disant
qu'il s'agit d'aider l'élève à se
construire une pratique spontanée de l'écriture comme aide à la pensée, une
pratique durable, qui survive au cursus scolaire et demeure un outil
opérationnel lorsque l'élève devient un citoyen adulte. Et cet apprentissage
doit avoir lieu dans le temps de classe et à l'intérieur de séances où
l'activité d'écriture, puis le retour réflexif sur les productions,
constitueront le cadre même des apprentissages scientifiques. Bien entendu, il
va falloir, en même temps, modifier le regard porté sur les écrits produits
dans de telles circonstances : forcément imparfaits, puisqu'ils traduisent les
tâtonnements et les errances (signes ordinaires de l'activité de recherche,
traces de la pensée en construction), ils ne sont pas intéressants en tant
qu'objets finis, ils ne doivent donc pas être évalués en tant que tels ; mais
ils objectivent le lent (et parfois
douloureux) travail de conceptualisation : on
est parti de là et l'on en est là. Nous (enseignants et élèves) devons nous
habituer à lire, dans ces écrits hésitants, les processus de construction mis en œuvre (et cela permet de savoir où
en est l'élève dans son apprentissage), plutôt que de nous contenter d'expertiser le produit obtenu (le plus
souvent, par une note).
Rapport
au savoir, rapport au langage, rapport à l'école
Les séquences
proposées dans le présent fascicule et dans les trois brochures disciplinaires
évoquées plus haut tendent à illustrer ce lien entre les activités langagières
et la construction des savoirs, à travers des champs disciplinaires différents
et des contenus de programme variés. Mais les effets attendus devraient
largement dépasser les acquisitions de connaissances et de compétences prévues
par les programmes de chaque discipline ; ils devraient également contribuer à
faire évoluer le rapport que les élèves entretiennent avec les savoirs, avec le langage, avec l'école et
les tâches scolaires.
On constate en effet que ces activités d'écriture de
recherche, parce qu'elles s'inscrivent dans la durée et proposent des
états successifs différents d'une même pensée, sont de nature à faire
comprendre à certains élèves en quoi
consiste apprendre. Le savoir n'est pas, une fois pour toutes et comme
par magie, dans la tête de certains (le professeur, les bons élèves), mais il
se construit laborieusement, progressivement ; il se conquiert. Les élèves en
difficulté qui, le plus souvent, n'appréhendent le savoir qu'à travers
l'alternative : on sait ou on ne sait pas, peuvent petit à petit
modifier leur représentation : on peut
donc être en train d'apprendre ! Et cela passe par
l'écriture, une activité à la fois conceptuelle et sensori-motrice qui implique
l'être entier (du cerveau à la main) et qui a l'immense avantage de laisser une
trace, trace qui peut devenir à son tour support d'une observation, d'une
réflexion, d'une étude (individuelle ou partagée), trace qui peut être
modifiée.
Ecrire à l'école n'aurait donc pas pour seule fonction de montrer qu'on sait écrire ! On pourrait
donc trouver du profit à écrire : par exemple, apprendre, comprendre,
communiquer, inventer ...! On voit bien qu'ainsi, les activités d'écriture
proposées dans les différents champs disciplinaires peuvent s'éclairer d'un
sens nouveau, plus lisible par l'élève et que, de cette façon, il adoptera
moins systématiquement – on peut l’espérer - une attitude de soumission, de
passivité devant les savoirs. Ecrire pour chercher, confronter l'écrit produit
à ceux de ses pairs, débattre avec eux de la pertinence des réponses proposées,
constituent des situations fortement impliquantes qui devraient permettre à
l'élève de se construire une identité de sujet
apprenant, de sujet tout court.
C'est son rapport global à l'école qui peut ainsi devenir plus juste et plus
sain.
Les nouveaux programmes : une nouvelle conception des
apprentissages langagiers au collège
Enfin, on l'a
déjà dit, ces propositions de démarches nouvelles trouvent une légitimité dans
les nouveaux programmes du collège (1995). Une vision panoramique des
programmes de 6ème des différentes disciplines et, surtout, des recommandations
qui concernent la maîtrise des langages (voir annexe 1), amène à
constater qu'une nouvelle conception des
apprentissages langagiers au collège sous-tend l'ensemble de ces
propositions. La discipline "français"
n'est plus considérée comme devant, seule, assurer les apprentissages
langagiers ; toutes les disciplines doivent y contribuer. Non que les
enseignants des autres disciplines aient à se substituer aux professeurs de
français ; mais il leur est demandé, d'une part, de proposer à leurs élèves des
activités langagières plus nombreuses, plus variées, toujours en prise sur les
apprentissages disciplinaires, d'autre part, de permettre aux élèves de
s'approprier les caractéristiques dominantes des discours propres à ces
disciplines (par exemple, le discours
scientifique). [4]
La notion de
"discours"[5], qui
ouvre de façon emblématique le programme de français, indique d'ailleurs
clairement qu'il s'agit d'apprendre la langue à travers les situations où elle est mobilisée (en référence aux
pratiques sociales). Or, nombreuses sont les disciplines où il est aisé de
faire apparaître aux élèves le sens
des activités langagières qui leur sont proposées (dans quel projet global
elles s'inscrivent). Par exemple, en SVT,
il est indispensable d'écrire pour noter les résultats d'une
expérience, pour les interpréter, pour énoncer une conclusion,
etc. : ces activités langagières qui semblent normales dans le processus expérimental, vont permettre aux élèves
d'apprendre à construire et à lire un tableau ou un schéma, à comparer
et à discuter,
à mettre
en relation hypothèse et interprétation des résultats pour
formuler une conclusion. C'est en
écrivant pour chercher, pour comprendre, pour conserver une trace, etc. que
les élèves vont apprendre à chercher, à comprendre, à prendre des notes[6], etc. !
Au professeur de
français d'exploiter avec les élèves ces expériences variées, menées dans des
champs disciplinaires différents. Il pourra susciter des comparaisons sur les
usages propres aux différents champs disciplinaires et faire formaliser les
savoirs sur la langue. On imagine bien, par exemple, en cours de français, un
point récapitulatif sur les différents usages des déterminants tels qu'ils auraient été repérés par les élèves dans
les différentes disciplines : en mathématiques (soit un triangle ... ; tracer la
bissectrice de l’angle ABC..), en SVT (le
criquet ... qu'il faut comprendre : tous
les criquets), en français (Il était une fois un chat ... . Un jour, le
chat ...), etc. Cela suppose bien évidemment : 1) que les enseignants de ces
disciplines aient une connaissance minimale des caractéristiques dominantes des
discours propres à leur discipline ; 2) qu'ils aient permis à leurs élèves de
faire ces différentes expériences langagières et qu'ils aient attiré leur
attention sur ces spécificités discursives.
On voit bien quel
enjeu formidable revêt la mise en œuvre de ces nouvelles recommandations. Pour
qu'elle soit possible, il faut que les enseignants des disciplines concernées
puissent disposer de quelques points d'appui, de quelques outils incitatifs qui
les aident à inventer à leur tour. C'est l'objectif de cette brochure.
Les séquences proposées
Les séquences
proposées ici ne se présentent pas comme des modèles. Elles ont été imaginées
par des professeurs qui cherchaient à traduire sur le terrain les principes
énoncés par la recherche et les nouveaux programmes.
Ces séquences
s'appuient, pour la plupart, sur des productions écrites d'élèves. Or
l'expérience a montré que l'une des difficultés majeures de mise en œuvre de
ces nouvelles propositions réside dans l'analyse
des écrits d'élèves. Nos habitudes de travail (et nos contraintes) nous
conduisent presque systématiquement à lire un écrit d'élève dans le but de le
noter et de l'annoter, activité qui nous amène à le comparer mentalement avec
l'écrit modèle (la "bonne réponse", la norme) que nous avons en tête
(norme qui est parfois un peu floue, reconnaissons-le, ou qui évolue au cours
de la correction). Cet intérêt exclusif pour le produit peut parfois empêcher l'enseignant de s'interroger sur le processus mis en œuvre par l'élève, de
prélever des informations sur ce qu'il a déjà compris, intégré et sur les
étapes qui lui restent à franchir. Le fait même de noter n'indique-t-il pas que
la séquence d'apprentissage est terminée? Or, dans la plupart des dispositifs
d'apprentissage proposés ici, le moment d'écriture est central ou initial : il
va être suivi, non pas d'une correction (qui met fin au processus par
l'affichage de la norme), mais d'une série d'activités réflexives prenant appui
sur les écrits produits et visant à rendre les élèves maîtres des notions et
concepts qu'ils ne semblaient pas suffisamment dominer dans l'écrit initial.
Cette lecture
diagnostique et prospective des productions des élèves ne va pas de soi. Elle
doit permettre au professeur de repérer le(s) problème(s) dominant(s), afin de
déterminer le(s) point(s) sur le(s)quel(s) il entend faire travailler les
élèves. Elle peut également déboucher sur une sélection des écrits qui
deviendra le support des activités suivantes.
Les
difficultés prévisibles de mise en œuvre
L'expérience
montre qu'il est important d'insister sur les aspects organisationnels de ces
nouvelles pratiques. En effet, l'envie de nombreux collègues d'adopter ces
nouvelles propositions bute parfois sur des difficultés au moment de la mise en
œuvre. Cela concerne, en particulier, la gestion du travail en groupe
(composition des groupes, consignes données, durée du travail, production
attendue, maîtrise du bruit ...). Il faut accepter d'examiner franchement ces
problèmes et il est préférable, les premières fois, de prendre un maximum de
précautions, quitte à alléger ensuite le dispositif. A titre d'illustration,
voici quelques suggestions qui ne
prétendent pas à l'originalité et qui, bien évidemment, ne doivent pas être
lues comme des règles :
Il semble plus efficace
de faire précéder le travail de groupe d'un court temps de recherche
individuelle.
On
conseillera au professeur de constituer lui-même les groupes, après
avoir lu les productions initialement demandées aux élèves (groupes hétérogènes,
contenant, si possible, au moins un élève ayant produit, sur le problème ciblé,
un écrit - même imparfait -qui pourra servir de référence. On peut, dans
certains cas, introduire dans le corpus de réponses élèves, une " bonne
réponse" fabriquée par l'enseignant).
Ces
groupes doivent avoir une tâche précise à exécuter, qu'une fiche,
distribuée à chaque élève, indique clairement. Dans le groupe, les élèves
échangent, débattent, argumentent, puis décident d'une réponse commune :
chaque élève doit écrire sur sa fiche la réponse (contrôle et sanction de
l'enseignant, si besoin est : il s'agit d'aider les élèves à identifier ce
travail de groupe comme du "vrai
travail" !).
Le
temps imparti pour l'exercice est clairement indiqué (dans chaque
groupe, un élève peut même être chargé de surveiller l'écoulement du temps... à
condition que cela ne l'empêche pas de participer à la discussion) ; cette
durée doit être relativement brève : 10 à 15 minutes suffisent si la question à
débattre est précise et si la réflexion individuelle préalable a été efficace.
A
l'issue de la recherche, un élève dans chaque groupe (n'importe lequel, tous
doivent être prêts : c'est le professeur qui désigne) vient rendre compte,
sous la forme prévue (affiche, réponse écrite au tableau, transparent ...), du
travail du groupe.
L'ensemble
des productions des groupes, affichées ou projetées, va ensuite faire l'objet
d'un travail de validation, avec énonciation des critères mis en
œuvre (classe entière ; mais on peut également solliciter à nouveau les groupes
pour une nouvelle tâche précise). Ces critères pourront constituer la base
d'une trace écrite collective visant à formaliser les notions ou
compétences à acquérir.
Ajoutons,
pour conclure, que cette forme de travail, particulièrement appréciée par les
élèves, produit du bruit : c'est inévitable (les adultes, dans les mêmes
circonstances, ne sont pas plus discrets !). Il faut donc accepter de jouer
également un rôle d'agent d'ambiance
... qui se traduit parfois par quelques fermes (et sonores !) injonctions.
Si l'ensemble
d'une séquence est organisé autour d'une production d'écrits, l'oral n'en est
pas absent. Mais là encore, l'activité langagière qui est proposée aux élèves
sous cette forme, est justifiée par les nécessités de la situation, plutôt que
par la volonté de "faire faire de
l'oral" à tout prix. Autrement dit, dans le processus de co-construction
des savoirs qui est engagé lors de la mise en œuvre de ces séquences, si, à un
moment donné, on place les élèves dans une situation d'interaction orale, c'est
que les objectifs recherchés à ce moment imposent ce choix : la situation
langagière a du sens, l'oral est ici un moyen d'apprentissage.
Lorsque les élèves, après avoir écrit, sont invités à
s'interroger, en petits groupes, sur un corpus de réponses habilement
sélectionnées par le professeur, pour en repérer certaines caractéristiques ou
pour en déterminer les critères de réalisation, l'obligation qui leur est faite
de comparer leurs solutions et de tenter de se mettre d'accord, doit les
conduire à verbaliser leur propre
démarche de recherche et à la confronter à celles des autres, éventuellement
différentes. Dans cette situation de conflit
socio-cognitif, la nécessité de justifier ses choix[7] est
source d'activité mentale de haut niveau ; c'est là, par exemple, que l'élève
va pouvoir tester, en dimension réelle, ses savoirs disciplinaires (l'élève ne récite pas ce qu'il sait pour montrer qu'il sait : il argumente pour convaincre l'autre !) et ses savoirs sur la langue : ainsi, le
professeur, passant de groupe en groupe, aura-t-il la surprise d'entendre, par
exemple, tel ou tel élève mobiliser spontanément - en situation - le mot "connecteur", pour justifier auprès
de ses camarades l'emploi de donc,
dans une réponse à une question du type : "Explique
...".
Oral, donc, au
service de la construction des
savoirs ; ce qui implique que l'expression de l'élève s'inscrive dans une
durée suffisante (et ne se limite pas aux 5 secondes, qui caractérisent,
statistiquement, l'intervention moyenne d'un élève, dans ce que l'on appelle le
cours dialogué). Ce qui impose
également que des interactions soient d'un degré suffisamment élevé sur le plan
cognitif : il ne s'agit pas de réciter ou de compléter une réponse amorcée,
mais d'utiliser l'oral pour chercher, tâtonner, hésiter, se reprendre, etc. ...
ce que fait fréquemment l'adulte, dans une réunion par exemple, lorsque,
communiquant oralement aux autres sa pensée, il en profite pour la préciser et
la découvre, parfois, à l'issue de sa prise de parole, très différente de ce
qu'elle était au début.
Voilà pourquoi il est préférable de ne pas traiter cette
partie de séquence en classe entière, dans une forme qui s'apparenterait au
cours dialogué : on le sait, il suffit que quelques élèves fournissent au
professeur les réponses espérées, pour que l'illusion d'une avancée cognitive,
généralisée à la classe entière, s'opère. Mieux vaut prendre le risque d'une
certaine déperdition dans les échanges à l'intérieur des petits groupes : la posture de recherche et de
communication orale, elle, sera certainement mieux partagée entre tous les
élèves que ne le serait la parole, dans le cadre d'un cours dialogué.
Ce projet, qui
confère à l'expression orale une fonction importante, peut paraître ambitieux.
Certes, il va falloir être patient, au début, pour laisser le temps aux élèves d'identifier ces nouvelles formes de
travail (il paraît important d'aider les élèves de 6ème à le faire, par
exemple au cours des heures de vie scolaire, en les faisant réfléchir aux
effets des différentes formes de travail proposées en classe). Mais l'enjeu
justifie cette prise de risque : au-delà des apprentissages disciplinaires,
au-delà des compétences langagières, c'est la place même de l'élève dans cet
univers complexe qui est en cause. Nul doute qu'une école où l'élève est invité
à chercher, où ses erreurs, au lieu d'être seulement pointées par l'expert et
jaugées à l'aune de la réponse idéale, servent à la construction collective des
savoirs, où la parole de l'apprenti (à l'oral et à l'écrit) est jugée
suffisamment intéressante pour être reproduite et devenir le support d'une
nouvelle activité de recherche collective, nul doute que cette école peut
permettre au jeune collégien de se construire progressivement une identité, de
se reconnaître comme sujet apprenant
et de devenir ainsi, dans cette micro-société qu'est la classe, un individu
respecté, un être social qui respecte les autres.
Enfin, pour ne
pas éluder d'autres problèmes jugés cruciaux par les enseignants, il faudrait
se pencher sur certaines questions fortes : par exemple, comment concilier la
durée indispensable à la mise en œuvre de telles séquences (nécessaire à
l'appropriation des savoirs) et les exigences des programmes ? Comment
articuler les temps de recherche et de construction collective des savoirs,
avec les activités de synthèse et de formalisation ? Comment, à quels moments
et quoi évaluer, dans de telles
séquences ? Entre autres questions.
Mais, sans
ignorer les difficultés auxquelles se heurtent les enseignants lorsqu'ils
essaient de mettre en œuvre de nouvelles démarches (en particulier, dans la
gestion de la notion de "programme" : tâtonner, innover, est
également coûteux en temps pour les enseignants ! Sur ce point, les GTD[8] et les
corps d'inspection ont sans doute un rôle déterminant), on peut raisonnablement
se montrer optimiste : il n'est, en effet, pas illusoire de penser que, si les enseignants de toutes les disciplines
proposaient, ne serait-ce que deux fois
par trimestre, la mise en œuvre effective et complète de ce principe
de travail (écrire pour construire ses
savoirs), les collégiens auraient l'espoir d'être dotés, au sortir du
collège, d'une habitude réelle de recours à l'écrit pour penser, pour chercher
..., d'une vraie pratique de l'écriture, une pratique spontanée et non
scolaire, outil indiscutable de la réussite sociale et garantie de la
construction du citoyen.
Gérard
Diet,
professeur en collège,
formateur SAFCI Lyon.
Livres, brochures :
-
Arsac G., Germain G., Mante M. : Problème ouvert et situation problème.
IREM de Lyon, 1988.
-
Arsac G., Chapiron G., Colonna A., Germain G. : L'initiation au raisonnement déductif. IREM
de Lyon, 1992.
-
Astolfi, Peterfalvi, Vérin. : Compétences méthodologiques en sciences expérimentales. INRP, 1991.
-
Bautier, E. : Pratiques langagières, pratiques sociales. L'Harmattan, 1995.
-
Bucheton, D. (sous la dir). : Conduites d'écriture au collège et au lycée
professionnel. CRDP Versailles, 1997.
-
Charlot, Bautier, Rochex. : Ecole et savoir ... dans les banlieues et ailleurs. Armand Colin,
1992.
-
Dabène, M. : Aspects socio-culturels de l'acculturation au scriptural. In Vers une didactique de l'écriture
(dir. Barré du Miniac, C.). De Boeck Université, 1996, p 85 - 99.
- Des activités pour lire et
écrire en mathématiques. IREM de Rouen, 1996.
-
Develay, M. : De
l'apprentissage à l'enseignement. ESF, 1992.
-
Develay, M. : Savoirs
scolaires et didactiques des disciplines. ESF, 1995.
- Duval R. : Sémiosis
et pensée humaine, registres sémiotiques et apprentissages intellectuels.
Peter Lang.
-
Garcia-Debanc, C. : Didactique du français et didactique des disciplines scientifiques ;
convergences et spécificités. In Perspectives
didactiques en français. Université de Metz, 1990, p 41-74.
- Gaud D., Guichard JP., Marot M., Robin C., Robin M. : Géométrie de 4ème , fascicule 1 Initiation à
la démonstration. IREM de Poitiers, 1988.
-
Goody, J. : La raison
graphique. Les éditions de minuit, 1979.
- Houdebine J.(sous la direction de) : La démonstration, écrire des mathématiques
au collège et au lycée. Hachette éducation, collection Pédagogies pour
demain, 1998.
- Image et pédagogie en
Histoire-Géographie. C5RDP de Bopurgogne, 1995.
- Julo Jean. : Représentation
des problèmes et réussites en mathématiques. Un apport de la psychologie
cognitive à l'enseignement. Collection "Psychologies" Presses
Universitaires de Rennes, 1996.
-
Lahire, B. : Culture
écrite et inégalités scolaires. Lyon
P.U.L., 1993.
- La maîtrise de la langue au collège. MEN/CNDP, 1997.
- Leduc J., Le
Pellec J., Matrcos Alavarez V. : Construire
l'histoire. CRDP de Toulouse - Bertrand Lacoste. (chapitre : L'histoire,
comment la dire et l'écrire).
- Les outils mathématiques
dans les autres disciplines au collège. IREM des Pays de Loire, centre
de Nantes, Octobre 1994.
- Lire des mathématiques. Pratiques Math Collège Lycée,
numéro spécial VIII. CEPEC Lyon, 1996
- Lire et écrire des textes
mathématiques. Vers la
rédaction de démonstrations. IREM de Rennes, 1992.
- Massot A., Poulain B. : Lire et écrire en Mathématiques, dans Des Mathématiques en sixième. InterIREM, 1998.
- Mathématiques et
langages. Actes des journées élargies. Commission Inter-IREM 1er
cycle. Limoges les 27, 28 et 29 juin 1994. IREM de Limoges.
- Modélisation
cartographique. Pratiques scolaires en collège et lycée. CRDP de
Bourgogne, 1997.
- Rey, B. : Les
compétences transversales en question. ESF, 1996.
- Quelles lectures
pour quelles tâches? Comment rendre capables les élèves d'adapter leurs
stratégies de lecture à la tâche demandée. IREM de Rennes, 1996
-Suivis
scientifiques 6è, 5è, 4è, 3è. InterIREM IREM de Lyon, 1986,
1987, 1988, 1989.
Périodiques :
- Apprendre à lire en
sciences : une nécessité. Argos, Nov. 1991, n°7, p 67-69.
- Apprentissages
langagiers, apprentissages scientifiques. Repères, 1995,
n°12.
- Arsac G. : Les
recherches actuelles sur l’apprentissage de la démonstration et les phénomènes
de la validation en France. Recherches en Didactique des Mathématiques
9-3, p247 à 280 - La Pensée Sauvage, 1990.
- Bolon J., Ottenwaelter M.O. : Lire et écrire en classe de mathématiques. La liaison entre français et
mathématiques. Bulletin APMEP n°361 page 533-547, 1987.
- Communiquer les sciences. Aster,
1987, n°4.
- DuvaL R. : Argumenter,
démontrer, expliquer : continuité ou rupture cognitive ? Petit x
n°31, pp 37 à 61, 1992-93.
- Duval R., Egret M.A. : Introduction à la démonstration et apprentissage du raisonnement déductif.
IREM de Strasbourg, dans Repères- IREM n°12, juillet 93.
- Français, bien
commun. Recherches, juin 1985,
n°2.
- Français
Mathématiques. Cahiers Pédagogiques -
septembre 1993, n°316.
- Français
transdisciplinaire II. Innovations, 1990, n°17.
- Frelet C. : Une preuve
pour construire en 5ème. IREM de Besançon, dans Repères- IREM n°12, juillet 93.
-
Garcia-Debanc, C. : Apprendre à justifier une réponse. Pratiques, 1994, n°84, p
5-40.
- Laizé G. : Mathématiques,
langage et communication. Articulation
entre conceptions et langage. Bulletin Repères-IREM n° 13, Octobre,
Topiques, 1993.
- Le français au carrefour
des disciplines. Le français aujourd'hui, juin 1986, n°74.
- Le français
transdisciplinaire. Enjeux, 1990, n°20.
- Les élèves et l'écriture
en sciences. Aster, 1988, n°6.
- Lire, écrire, se
documenter. Argos, 1997, Hors série.
- Massot A., Jaffrot M. : Quelques outils et activités pour l'apprentissage de la démonstration.
IREM de Nantes, dans Repères- IREM n°12, juillet 93.
- Perrin-Glorian M.-J. : Questions didactiques soulevées à partir de l'enseignement des
mathématiques dans des classes
“faibles”. La pensée Sauvage, Recherche en didactique des
mathématiques n°13-1,2 p 5-118, 1993.
Annexe 1
PROGRAMMES DE LA CLASSE DE 6EME - 1995 - EXTRAITS
MATHEMATIQUES
LES MATHEMATIQUES AU COLLEGE
I FINALITES ET OBJECTIFS
A
- LES MATHEMATIQUES COMME DISCIPLINE DE FORMATION GENERALE
B
- L'OUTIL MATHEMATIQUE
C
- LES MATHEMATIQUES COMME DISCIPLINE D'EXPRESSION
Les
mathématiques participent à l'enrichissement de l'emploi de la langue
par les élèves, en particulier par la pratique de l'argumentation. Ainsi que d'autres disciplines, les
mathématiques ont en charge l'apprentissage des différentes formes d'expression autres que la langue
usuelle (nombres, figures, graphiques, formules, tableaux, schémas). L'usage largement répandu des moyens
actuels de traitement de l'information et de communication exige une
bonne maîtrise de ces formes variées d'expression.
II - PROGRESSION DES APPRENTISSAGES
ET DE L'ENSEIGNEMENT
A
- TRAVAUX GEOMETRIQUES
B
- TRAVAUX NUMERIQUES
C
- ORGANISATION ET GESTION DE DONNEES, FONCTIONS
(...)
S'initier à la lecture et à l'utilisation de représentations, de graphiques.
PROGRAMME DE LA CLASSE DE SIXIEME
I - OBJECTIFS GENERAUX
L'enseignement
des mathématiques apprend à relier des observations du réel à des
représentations : schémas, tableaux, figures.(...) Cette démarche doit
notamment :
-
développer les capacités de raisonnement : observation, analyse, pensée
déductrice;
-
stimuler l'imagination, l'intuition;
-
habituer l'élève à s'exprimer clairement, aussi bien à l'écrit qu'à l'oral;
-
affirmer les qualités d'ordre et de soin
Ainsi,
dès la sixième, l'enseignement des mathématiques.développe les capacités de travail
personnel de l'élève et son aptitude à chercher, à communiquer et à justifier
ses affirmations.(...)
II - ORGANISATION DE
L'ENSEIGNEMENT
D
- Il est également important de souligner le sens, l'intérêt, la portée des
connaissances mathématiques en les enseignant en interaction avec les autres
disciplines et avec la vie quotidienne (pourcentages, échelles, représentations
graphiques, etc) et en utilisant les moyens modernes de communication
(informatique, banques de données, audiovisuel, etc).
E
- Il convient d'être attentif au langage et aux significations diverses d'un même
mot. Le vocabulaire et les notations ne doivent pas être fixés
d'emblée, mais introduits au cours du traitement d'une question, en fonction de
leur utilité.
L'objectif
est d'entraîner les élèves à mieux lire et mieux comprendre un texte mathématique et aussi à produire
des textes dont la qualité est destinée à être l'objet d'une amélioration progressive.
Un
moyen efficace pour faire admettre la nécessité d'un langage précis, en évitant
que cette exigence soit ressentie comme arbitraire par les élèves, est le
passage du "faire" au "faire faire". C'est lorsque
l'élève écrit des instructions pour l'exécution par autrui (par exemple,
décrire pour la faire reproduire une figure un peu complexe) ou lorsqu'il
utilise un ordinateur pour un traitement voulu, que l'obligation de précision
doit lui apparaître comme une évidente nécessité.
(...)
G
- Le travail personnel des élèves en classe, en étude ou à la maison (...) a
des fonctions diversifiées :
·
(...) les travaux individuels de rédaction sont
nécessaires au développement des capacités d'expression écrite et de la maîtrise
de la langue; (...)
III - EXPLICITATION DES CONTENUS
A
- TRAVAUX GEOMETRIQUES
(...)
L'objectif fondamental en sixième est encore la description et le tracé
de figures simples(...)
B
- TRAVAUX NUMERIQUES (...)
C
- ORGANISATION ET GESTION DE DONNEES. FONCTIONS.
Cette
rubrique a pour objectif d'initier à la lecture, à l'interprétation et à l'utilisation
de diagrammes, tableaux et graphiques et d'en faire l'analyse critique.
Annexe 1
PROGRAMMES DE LA CLASSE DE 6EME - 1995 - EXTRAITS
HISTOIRE
ET GEOGRAPHIE
I - UN PROJET POUR LE COLLEGE
A
- DES FINALITES INTELLECTUELLES, CIVIQUES, PATRIMONIALES ET CULTURELLES
La
pratique de l'histoire-géographie contribue à former l'intelligence active.
Apprendre aux élèves à lire et identifier, c'est à dire à
reconnaître et à nommer, puis à organiser ce qu'on a appris à
reconnaître, et enfin à construire
quelques phrases pour donner sens aux éléments rassemblés, exerce le
jugement critique et raisonnable.(...)
B
- LA COHERENCE DES PROGRAMMES (...)
II - LES PROGRAMMES DE SIXIEME
A
- LES THEMES D'ETUDE (...)
B
- LES INDICATIONS HORAIRES (...)
C
- LES CONVERGENCES AVEC LES AUTRES DISCIPLINES
L'Odyssée, l'Ancien et le Nouveau Testament, l'Enéide
font partie du programme de français comme du programme d'histoire de la classe
de sixième. Les convergences avec l'enseignement du français ne se limitent
donc pas à la pratique de la langue. Une rapide concertation permettra aux deux
enseignants de choisir les extraits dont ils proposent la lecture et de donner
cohérence à leurs approches respectives des textes. (...)
III - APPROCHES ET METHODES
A
- LIRE, ECRIRE, S'INITIER A LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE
Comme
toutes les disciplines, l'histoire et le géographie doivent inciter
à lire. On ne se limitera pas à des extraits, on veillera à ce que les
élèves abordent dans des éditions adaptées à leur âge, chez eux ou au CDI,
quelques uns des grands textes inscrits au programme.
On
veillera d'abord à la bonne tenue du cahier, mais écrire
ne doit pas se limiter, même si cette pratique peut encore apparaître
nécessaire en sixième, à la copie d'un résumé écrit au tableau.
On
privilégiera la rédaction autonome ou guidée de phrases simples. Le langage de la carte est essentiel à
la géographie. (...) L'enseignement de l'histoire et de la géographie doit
ainsi permettre d'initier à la pratique de différents langages..
Le
CDI
est un partenaire privilégié de l'enseignement de l'histoire et de la
géographie. En liaison avec les documentalistes, on apprendra aux élèves à manier
les outils de la connaissance et, en tout premier lieu, leurs manuels.
On les initiera à la recherche documentaire autonome. On
vérifiera que le fonds documentaire comporte, dans des éditions adaptées à
l'âge des élèves, les textes et documents qui font partie intégrante des
programmes.
B
- ACQUERIR LES REPERES CHRONOLOGIQUES ET SPATIAUX FONDAMENTAUX (...)
C
- LES DOCUMENTS AU CENTRE DU PROGRAMME D'HISTOIRE
Les
documents
(textes, images, monuments) (...) doivent être étudiés pour eux-mêmes comme des
éléments du programme. (suit une liste d'exemples : raconter le mythe d'Osiris, lire la Bible, Homère, mémoriser
la description de la ville de Rome et de ses monuments symboliques). L'usage du
document est ainsi multiple : les élèves liront de manière suivie de larges
extraits des textes proposés, le professeur s'appuiera sur ces textes (...).
D
- LA CARTE ET L'IMAGE AU CENTRE DU PROGRAMME DE GEOGRAPHIE (...)
CONCLUSION
On incitera les élèves à lire et à observer. On multipliera les occasions d'expression écrite, autonome (...) On aidera les élèves à maîtriser les opérations élémentaires de la construction de savoir (identifier, classer et mettre en relation, rédiger quelques phrases de synthèse ou élaborer un croquis simple). La pratique du récit, en histoire, la pratique de la description, en géographie, enrichiront, comme en français, l'imaginaire des élèves.
ÉDUCATION CIVIQUE.
Une
des trois finalités : l'éducation au jugement, notamment par l'exercice de
l'esprit critique et par la pratique de l'argumentation. (...) Tout au long du collège, les élèves acquièrent des notions
clefs et un vocabulaire approprié.
Ils prennent connaissance de quelques grands textes essentiels, références
constantes évoquées selon les sujets étudiés (suit une liste de ces textes). Ils sont formés et éduqués à
l'analyse de situations de la vie quotidienne et de leurs enjeux, par la
mobilisation et par l'utilisation des connaissances acquises. Ils sont initiés
aux méthodes d'enquêtes et de recherches, à la sélection
et à la compréhension de l'information,
au jugement critique et à l'argumentation.
Annexe 1
PROGRAMMES DE LA CLASSE DE 6EME - 1995 - EXTRAITS
SCIENCES DE LA VIE ET DE LA
TERRE
I - LES OBJECTIFS VISES
Au
terme des quatre années de collège, on attend de chaque élève (...) qu'il ait
appris :
Þ
à s'informer,
en particulier à observer;
Þ
à raisonner,
notamment à classer, relier, adopter une démarche expérimentale, faire preuve
d'esprit critique;
Þ
à réaliser des montages expérimentaux simples, des
mesures, des élevages, des cultures;
Þ
à communiquer dans
un domaine scientifique, oralement ou par écrit (ce qui suppose
la
maîtrise du langage en général et des spécificités du langage
scientifique en particulier), mais aussi par le dessin et le schéma.
(...) On
attend aussi de l'élève sortant du collège qu'il puisse :
·
expliquer les manifestations les
plus courantes du fonctionnement de l'organisme humain;(...)
·
(...)
·
décrire les grandes étapes de
l'histoire de la Terre et de la Vie et y situer l'Homme;
·
(...)
·
adopter une attitude ouverte et critique
vis-à-vis des images et des informations sur le monde naturel et sur les
sciences, apportées par les médias.
II - UNE PROGRESSION POUR LES ATTEINDRE (...)
III - UNE VOLONTE DE COHERENCE
(...)
Avec les autres enseignants (dont celui de français), le professeur de S.V.T.
contribue à la formation générale des élèves, à leur apprentissage du raisonnement, de
l'expression, des méthodes de travail, à leur éducation civique (...)
PROGRAMME DE LA CLASSE DE SIXIEME
OBJECTIFS ET MOYENS
I - LOGIQUE ET PRESENTATION DU
PROGRAMME
(...)
II - UN ACCENT SUR LA FORMATION
AUX METHODES
La
formation méthodologique inclut les méthodes de travail (apprentissage des leçons,
gestion du temps, tenue du cahier ou du classeur, utilisation du manuel
...), à côté des compétences à acquérir tout au long du collège, et au delà,
dans la discipline : savoir s'informer, raisonner, réaliser, communiquer.
(...)
III - DES ACTIVITES D'ELEVES,
BASE DES APPRENTISSAGES
(…)Le
cahier
ou le-classeur, base du travail personnel hors de la classe,
conserve la trace, d'une part de l'essentiel à apprendre, nettement
identifié, d'autre part des activités effectuées. Son élaboration constitue un exercice d'expression et permet de
faire le point sur les acquis.
IV - LES RELATIONS AVEC
D'AUTRES
DISCIPLINES
(...)
Apprendre
à communiquer constitue un
des quatre objectifs méthodologiques de l'enseignement. De nombreuses activités
y contribuent : lecture de textes,
rédaction de comptes rendus, dialogue en classe, élaboration de traces écrites,
identification du vocabulaire nouveau, à limiter, organisation du cahier ou du
classeur.
V - DES ADAPTATIONS AUX
CARACTERISTIQUES DES ELEVES (...)
LIAISONS POSSIBLES AVEC LE FRANCAIS, SELON LES PARTIES DU PROGRAMME
PARTIE
I : NOTRE ENVIRONNEMENT
·
mise au point d'une liste, d'un tableau
·
tenue du classeur;
·
restituer une expérience
(visite)
PARTIE
II : L'ORGANISATION DU MONDE VIVANT
·
formulation d'une question sous forme de phrase
complète,
·
formulation d'une réponse sous forme d'une phrase
complète,
·
reformulation écrite d'un court énoncé,
notamment (liaison souhaitable aussi pour les autres parties du programme de
S.V.T.)
PARTIE
III : DES PRATIQUES AU SERVICE DE L'ALIMENTATION HUMAINE
·
écouter, notamment prendre en compte la parole d'autrui,
·
restituer une expérience
(visite);
·
compte rendu oral
Annexe 1
PROGRAMMES DU CYCLE CENTRAL - 1996 - EXTRAITS
PHYSIQUE-CHIMIE
I Présentation
A- Idées directrices
(...) La
physique-chimie contribue aussi à l'enseignement du français par la pratique d'activités
documentaires, par la rédaction de comptes-rendus et par l'entraînement
à une argumentation utilisant un vocabulaire bien défini ; les
activités expérimentales, en amenant les élèves à formuler des hypothèses
et à les confronter aux faits, développent la pensée logique.
B- Mise en oeuvre
C- Compétences transversales
(...) A
l'issue du cycle central des collèges, l'élève doit (...) être capable de :
construire
un graphique en coordonnées cartésiennes à partir d'une série de
données, les échelles étant précisées par le professeur ; le graphique
étant donné, interpoler une valeur ; faire le schéma d'une expérience
réalisée ; réaliser une expérience décrite par un schéma ; faire le schéma,
utilisant les symboles normalisés, d'un circuit électrique simple ; réaliser un
circuit électrique simple à partir de son schéma normalisé ; lire un
texte simple contenant des données en liaison avec le programme et d'en
extraire des informations pertinentes ; utiliser la conjonction "donc"
de façon pertinente dans des argumentations ; une expérience ayant été
réalisée sur les indications du professeur, imaginer ou reprendre une
argumentation logique permettant de parvenir à une conclusion ; un
problème scientifique très simple étant formulé, expliquer en quoi un
protocole expérimental proposé par le professeur permet de répondre à la
question.
D- Autonomie, créativité et responsabilité
II
Contenus
A- A la découverte de notre environnement, la
matière
1. L'eau
dans notre environnement
parmi les activités et les compétences indiquées : extraire
des informations à partir d'un document scientifique ; décrire et
réaliser un test de reconnaissance de l'eau ; réaliser et décrire une
décantation ; tracer et exploiter un graphique ; consulter des
documents sur les marais salants ; utiliser un vocabulaire spécifique
: solidification, fusion, liquéfaction, vaporisation ; solution, solution
saturée, soluté, solvant. - étude de documents sur le traitement des
eaux potables et l'épuration des eaux usées ; étude documentaire sur
l'histoire du modèle moléculaire ; être capable de décrire de façon
succincte ce qui différencie les trois états.
2. L'air
qui nous entoure ; le dioxygène
parmi les activités et les compétences indiquées : étude
de documents sur l'atmosphère et la composition de l'air, sur la
respiration ; enquête sur la pollution atmosphérique ; réaliser et décrire
une expérience de combustion ; schématiser et réaliser une expérience
consistant à recueillir un gaz sur la cuve à eau ; recherche documentaire
(origine biologique du dioxygène ; fonction chlorophyllienne) ; réaliser une
étude documentaire.
3. Notre
environnement
parmi les activités indiquées : étude
documentaire (journal ...)
B- La lumière
1. Sources
de lumière
parmi les compétences indiquées : expliquer
pourquoi on peut "voir" des rayons de lumière "matérialisés"
en milieu diffusant.
2. Propagation
rectiligne de la lumière
parmi les compétences indiquées : faire
un schéma représentant un faisceau lumineux ; décrire simplement
la structure du système solaire ainsi que celle du système Terre-Lune.
3.
L'oeil,
un détecteur de lumière
C- Le courant électrique
1. Le
courant électrique en circuit fermé
parmi les activités et les compétences indiquées :
réaliser, à partir de leur schéma, des circuits (...) ; réaliser et schématiser
des circuits simples (...).
2. L'intensité
et la tension en courant continu
(...) On
notera bien que l'activité de schématisation prend une place tout
particulièrement importante dans cette partie du programme : les élèves
manipulent des représentations symboliques codées comme ils l'ont encore
peu, sinon jamais, fait.
annexe
2 QUELLES ACTIVITES D'ECRITURE
POSSIBLES AU COURS DE LA DEMARCHE EXPERIMENTALE ?
(production du groupe : lundi 5 mai 1997 - Le tableau vide
s'inspirait d'un article de C. Garcia-Debanc, Repères n° 12 - INRP 1995)
MOMENT DE L'ACTIVITE D'ECRITURE |
FONCTIONS DE L'ECRIT PRODUIT |
TYPES ET FORMES DE L'ECRIT PRODUIT |
¨
Avant la démarche |
- émergence des représentations
des élèves sur le sujet - prévision des activités |
- remue-méninges - planning ; questionnaire à
élaborer. |
¨ Au cours de la démarche d'expérimentation |
1) observations / constat 2) formulation du problème 3) élaboration d'hypothèses 4) vérification des
hypothèses : *
expériences réalisées ou lecture de
comptes rendus d'expériences ou observations complémentaires *
résultats |
®prise
de notes (compte rendu) ; réponses au questionnaire. ®interrogation
(comment ... ?) ®vérités
provisoires (suppositions). ®imaginer
l'expérience ®
décrire les dispositifs ®
tableaux, graphiques ... |
¨ En fin de démarche |
5) analyse et interprétation
des résultats 6) conclusion |
®mise en
relation des résultats et des conditions de l'expérimentation. ®mise en
relation de l'interprétation et des hypothèses : valeur générale. |
¨
Après la démarche expérimentale |
- évaluation des acquisitions |
®contrôle |
[1] La présente
brochure ne reprend qu'une séquence par
discipline, parmi celles qui figurent dans les trois brochures académiques
réalisées par les groupes d'écriture dans les trois champs disciplinaires
suivants : Histoire-géographie, Mathématiques et Sciences, cette dernière
regroupant des séquences en SVT et en Physique-chimie.
[2] On pourrait y
ajouter les difficultés rencontrées par de nombreux élèves dans la
production matérielle de l'écriture (écrire est également une
activité sensori-motrice). Cette grande inégalité dans l'habileté graphique est
parfois oubliée : à côté d'une remédiation spécifique, la répétition des actes
d'écriture semble être un bon moyen d'aider les élèves les plus malhabiles à
trouver plus d'aisance dans ces gestes.
[3] Acculturation est pris ici au sens banal
d'adaptation progressive à une nouvelle culture.
[4] Depuis la rédaction
de ce texte (mai 1999), de nouvelles instructions (B.O. n° 23, juin 1999 : Le Collège de l'an 2000) ont précisé
certains cadres de cette prise en charge pluridisciplinaire : voir, en particulier,
les ateliers-lecture pour tous, qui
mobilisent les enseignants de toutes les disciplines, et les recommandations
concernant l'apprentissage de l'oral.
[5] discours : définition donnée dans le
programme de français ® "on
entend par discours toute mise en
pratique du langage dans un acte de communication, à l'écrit ou à l'oral."
[6] à propos de
l'apprentissage de cette compétence, on peut mettre en doute l'efficacité des
exercices méthodologiques de "prise
de notes" lorsque celle-ci n'est pas justifiée par un enjeu, un
profit, suffisamment lisible par l'élève.
[7] On peut rappeler
que le nouveau programme d'éducation civique de collège présente l'apprentissage
du débat argumenté comme un des objectifs visés
(modalité de travail reprise pour l'enseignement civique , juridique et social
en classe de seconde, à partir de cette année). D'une manière générale,
l'éducation civique est, de manière explicite, présentée comme le lieu d'une
pratique orale.
[8] GTD : Groupes
Techniques Disciplinaires, responsables de la rédaction des programmes dans
chaque discipline.