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Expliquer, une activité incontournable en sciences
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Expliquer est
une activité incontournable en sciences car les modèles scientifiques sont
des modèles explicatifs du monde qui nous entoure. Etudier les sciences amène
à utiliser ces modèles et donc à produire ou reproduire des explications. Les
programmes scolaires du Collège reconnaissent l'explication comme une
compétence à acquérir en sciences. Toutefois, les modèles proposés aux élèves
à ce niveau sont très différents de ceux des physiciens. Ce sont de petites
unités fonctionnant pour un champ de références (un ensemble de phénomènes)
restreint. Souvent ces unités sont présentées comme des axiomes et le travail
d'explication demandé se fait sur un mode strictement déductif. Nous avons
choisi d'illustrer uniquement ce type d'explication dans les séquences
présentées ici.
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Acquérir des compétences scientifiques est indissociable d'un
travail sur les écrits explicatifs
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Les
élèves rencontrent des difficultés importantes lorsqu'ils doivent produire un
texte explicatif. Ces difficultés, repérées souvent comme purement
langagières, sont en fait autant d'obstacles à l'acquisition de connaissances
scientifiques. Acquérir des compétences scientifiques est ainsi indissociable
du travail sur les écrits explicatifs. Les différents exemples présentés dans
cet article essaient d'illustrer comment on peut associer les objectifs
langagiers et les objectifs disciplinaires lors de la construction de
situations d'apprentissage.
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Expliquer ne consiste pas à raconter ou à décrire
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Invités
à expliquer, certains élèves ont plutôt tendance à raconter ou à décrire. Il
s'agit de les aider à constater en quoi l'explication se distingue du récit
et de la description, en leur permettant de repérer certaines
caractéristiques du discours explicatif. Dans les exemples choisis ici, il
faut ajouter certains critères particuliers de l'explication déductive, d'où
le modèle de rédaction suivant :
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Ø
Exposition du problème à résoudre ou du phénomène
à expliquer.
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Ø
Choix des lois générales à utiliser pour
l'explication.
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Ø
Mise en relation de ces lois avec des faits
particuliers concernant le problème ou le phénomène étudié.
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Ø
Conclusion.
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Porter
un autre regard sur les écrits des élèves
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Il ne s'agira pas de comparer les écrits des
élèves à ce modèle dans le but de les noter et de les annoter. Au contraire,
nous regarderons ces écrits imparfaits comme les composantes d'une pensée en construction.
Nous ne nous demanderons pas combien vaut cet écrit mais quelle
représentation l'élève a d'une explication, sur quels acquis nous pourrons
nous appuyer, sur quels obstacles il nous faudra travailler. Notre démarche
visera aussi à ce que l'élève lui-même porte un autre regard sur ses écrits,
de sorte qu'il les valorise afin de les voir comme des outils qui l'aident à
penser.
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1.
Travail sur les critères d'un texte explicatif
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L'exercice
suivant a été proposé à des élèves d'une classe de 4e en
physique-chimie après l'étude des propriétés du dioxyde de carbone (programme
de 1993). Actuellement, il pourrait être proposé en classe de 5e
avec quelques modifications. Nous insistons sur le fait que l'important, dans
ce qui suit, n'est pas le thème traité mais la démarche exposée. Cette
démarche est, en effet, transposable à de nombreux autres contextes.
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Exercice proposé aux élèves
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(Le schéma de l'expérience accompagnant l'exercice
n'a pas été reproduit ici)
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Deux bougies allumées sont introduites
dans un flacon à différentes hauteurs. On fait arriver du dioxyde de carbone
grâce à un tuyau placé en haut du récipient. La bougie qui se trouve au fond s'éteint immédiatement
; l'autre s'éteint quelques instants plus tard.
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1/
Cherchez dans la leçon et écrivez la ou les propriétés du dioxyde de carbone
qui seront nécessaires à l'explication.
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2/
Expliquez ce qui se passe dans l'expérience, en utilisant la ou les propriétés
que vous avez repérées.
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Quelques productions d'élèves
(réponses à la question 2/)
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(l'orthographe et la ponctuation ont été
restaurées)
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R1 : " Plus la bougie est proche
du gaz et plus elle finit par s'éteindre. Si on essaye de la remonter à la
surface, elle se rallume et s'éclaircit de plus en plus."
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R2 : " Il y a deux bougies
allumées dans un flacon à hauteurs différentes. Arrive le gaz carbonique par
un tuyau. La bougie qui se trouve au fond s'éteint puis l'autre aussi mais
après quelques instants."
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R3 : " L'allumette plus au
fond s'éteint car on a mis une bougie allumée près du dioxyde de
carbone."
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R4 : " C'est en plaçant deux
bougies dans une bouteille à hauteurs différentes. On fait arriver le gaz
dans la bouteille. Et la bougie qui se trouve le plus bas s'éteint et celle
qui est plus haute s'éteint un instant plus tard."
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R5 : " On sait que le
dioxyde de carbone est plus lourd que l'air, donc il reste en bas et la
bougie du bas se trouve donc entourée de celui-ci et s'éteint car le dioxyde
de carbone est un mauvais comburant et la bougie au-dessus est entourée de
dioxygène qui est un bon comburant."
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R6 : " Le dioxyde de carbone
étant un gaz plus dense que l'air, il tombe au fond du récipient. Il éteint
donc la bougie la plus basse."
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R7 : " Le dioxyde de carbone
est plus lourd que l'air."
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1.1. Diagnostic et problèmes
dominants
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Ø Une explication n'est pas une description.
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R4 est une reprise quasi intégrale de
l'énoncé de l'exercice.
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R1 est une description des résultats de
l'expérience.
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Ø Une explication n'est pas une narration.
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R2 est une description-narration qui
reprend le modèle canonique du récit (situation initiale - perturbation -
situation finale).
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Ø Une explication comporte une mise en relation d'informations grâce à
des connecteurs logiques.
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R3 comporte un connecteur logique "car". Cependant, la mise en
relation n'est pas cohérente. Il s'agit de nouveau d'éléments descriptifs.
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R5 est une explication assez réussie si
l'on omet la syntaxe lourde. Les propriétés mobilisées sont pertinentes, la
mise en relation et l'utilisation des connecteurs convenables.
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Ø
Une explication comporte une clôture
textuelle.
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R6 est une explication bien construite sur
le plan syntaxique (introduction de la propriété par "étant"). De plus, elle comporte
une clôture textuelle ("Il éteint
donc la plus basse bougie.") qui permet de boucler le texte avec le
problème posé.
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1.2. Travail des élèves sur leurs écrits
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S'il est relativement facile pour le
professeur d'établir des diagnostics et des critères de réussite du texte
explicatif, il est moins aisé de faire en sorte que les élèves se les
approprient. Il ne suffit pas de les exposer à la classe pour que tous les appliquent
correctement.
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En revanche, faire en sorte que tous les
élèves prennent conscience des erreurs commises et construisent eux-mêmes une
grille de critères de réussite peut contribuer de façon plus efficace à
l'amélioration de leurs écrits.
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Travail
des élèves sur un corpus choisi de réponses
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Le corpus ci-dessus (R1 à R7) est distribué aux élèves
accompagné de questions qui aident l'analyse.
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1/ Quelles
réponses décrivent ce qui se passe au cours de l'expérience ?
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2/ Quelles réponses
tentent d'expliquer le phénomène qui se produit ?
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3/ Une
réponse n'est ni une description de l'expérience, ni une explication du
phénomène. Laquelle ? Désigne ce qu'elle renferme.
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Les élèves travaillent tout d'abord individuellement
puis en groupe. Le travail individuel est important pour entrer dans la tâche
et il facilite ensuite le travail en groupe.
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Mise
en commun : distinguer description et explication
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Un élève de chaque groupe fait
fonction de rapporteur. Afin que l'ensemble des réponses soit visible de
tous, on peut utiliser différents moyens : tableau, affiches,
rétroprojecteur.
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Cette mise en commun permet au
professeur de mettre en évidence la confusion qui peut exister entre
description et explication.
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Travail
des élèves sur les réponses à caractère explicatif (R3, R5, R6)
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Les élèves
analysent seulement les réponses à caractère explicatif en s'aidant des
questions suivantes :
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1/ A quoi
vois-tu qu'il s'agit d'une explication ?
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2/ Laquelle
te paraît la meilleure ? Pourquoi ?
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Ce travail peut être réalisé individuellement.
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Mise
en commun : élaboration d'une grille de critères
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La mise en commun s'effectue grâce
aux moyens décrits précédemment. Le professeur gère alors les interventions
permettant de décider des critères à garder ou à éliminer, ainsi que de
l'organisation de la grille définitive. Celle-ci est ensuite photocopiée et
distribuée à chaque élève. Elle peut être réutilisée à d'autres occasions et
être alors modifiée et améliorée.
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Suivant le niveau de la classe,
il est possible que les critères trouvés par les élèves soient très simples,
et l'on peut être tenté de forcer l'émergence de critères plus élaborés. Il
vaut mieux en rester à la version simple de la classe. D'autres exercices
permettront de les faire évoluer.
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2. Travail
sur la mise en relation logique des informations
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Il est impossible
d'établir des consignes qui, suivies consciencieusement, permettraient à tout
élève de réussir l'organisation globale d'un texte explicatif. Nous pouvons
repérer quelques caractéristiques qui accompagnent la mise en relation
logique des informations mais celles-ci sont difficilement traduisibles en
critères opérationnels. De plus, il n'existe pas une organisation standard de
l'écrit explicatif valable pour toutes les situations.
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2.1. Puzzle simple dans le cas d'un
raisonnement déductif
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Nous reprenons l'exercice sur les propriétés du dioxyde de carbone présenté
dans le paragraphe précédent. Nous avons rédigé ci-dessous une des réponses
possibles à cet exercice. D'autres réponses peuvent être imaginées. Nous
avons choisi ici un texte dont l'organisation globale est simple.
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On sait que le dioxyde de
carbone est un mauvais comburant donc les bougies s'éteignent en sa présence.
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On sait que le dioxyde de carbone est
plus dense que l'air donc il s'accumule d'abord au fond du récipient avant
d'atteindre le haut.
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Voilà pourquoi la bougie du bas s'éteint avant celle du haut.
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Le puzzle ci-dessous, proposé aux élèves, doit permettre un travail sur
les liens logiques de ce texte : organisation des informations selon un
schéma déductif et utilisation de connecteurs logiques (on sait que, donc, voilà pourquoi). Il faut choisir un
puzzle n'offrant qu'une seule solution. Les autres possibilités envisagées
doivent aboutir à la mise en évidence pour l'élève d'incohérences dans la
logique ou dans la syntaxe.
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il s'accumule d'abord au fond du récipient On sait que
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le dioxyde de carbone est un
mauvais comburant
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Voilà pourquoi avant d'atteindre le haut. donc
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les bougies s'éteignent en
sa présence.
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On sait que la bougie du bas s'éteint avant celle du haut. donc
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le dioxyde de carbone est plus dense que l'air
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2.2.
Puzzle
plus difficile dans le cas du caractère explicatif d'un modèle
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Ce travail se situe au
début du chapitre sur l'air en classe de quatrième, après la mise en évidence
de la présence de l'air et de sa composition. Le modèle moléculaire a déjà
été présenté en classe de cinquième dans le chapitre sur l'eau mais de façon
plus succincte. Il n'est donc pas utile de le réintroduire longuement avant
de proposer la situation suivante.
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Les élèves prennent
connaissance par eux-mêmes du modèle moléculaire d'un gaz et réalisent
l'expérience proposée.
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Le modèle moléculaire d'un gaz
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Les scientifiques ont imaginé un
modèle s'appuyant sur un certain nombre d'idées.
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Ce modèle doit permettre d'expliquer
les propriétés de l'air et des gaz en général.
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Selon ce modèle, un gaz est constitué
de molécules.
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Les molécules d'un gaz ont les
propriétés (comportements) suivantes :
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- Les molécules sont indéformables.
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- Les molécules sont très petites.
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- Les molécules ont une masse.
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- Les molécules sont très éloignées
les unes des autres.
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- Les molécules ont des mouvements
très rapides dans tous les sens.
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- Les
molécules se heurtent entre elles et contre les obstacles qu'elles
rencontrent.
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On tire le
piston d'une seringue. On bouche l'orifice puis on pousse le piston.
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Peut-on
pousser le piston jusqu'au bout ? Pourquoi ?
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Pour
répondre, utilise les propriétés des molécules énoncées ci-dessus et rédige
un texte explicatif accompagné de schémas.
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Les
réponses des élèves sont analysées
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On
peut alors choisir de recommencer un travail sur les critères du texte
explicatif (voir paragraphe 1) si la confusion avec la description subsiste. Si
cette difficulté est levée pour la majorité des élèves, on peut travailler
alors sur l'organisation globale du texte.
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Réponse d'un élève : On ne peut pas le pousser jusqu'au bout
car les molécules sont indéformables et espacées les unes des autres donc
quand on pousse le piston, les molécules se compressent sans se déformer
alors les molécules ne s'échappent pas. L'air est à l'intérieur donc on ne
peut pas le pousser jusqu'au bout.
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Diagnostic :
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Ce texte
ne propose pas d'enchaînement logique organisé. L'utilisation de connecteurs
logiques n'est pas une condition suffisante pour assurer l'enchaînement
déductif des idées. Par exemple, dans les deux phrases suivantes, le lien
entre phénomène et propriété du modèle n'est pas
explicite ou est inexistant :
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Ø
On ne
peut pas le pousser jusqu'au bout/ car / les molécules sont indéformables et
espacées les unes des autres
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Ø
les
molécules se compressent sans se déformer/ alors / les molécules ne s'échappent
pas
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Utilisation d'une production d'élève pour
travailler sur l'organisation du texte
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Nous
découpons ce texte en isolant les différentes informations, les mots de liaison
et les connecteurs logiques. Si l'enchaînement de ce texte était logique et
cohérent, il n'y aurait qu'une façon de reconstituer un puzzle fait à partir
des morceaux. Or, ce n'est pas le cas ici. Nous proposons d'aider les élèves
à voir l'importance de l'organisation du texte grâce au travail suivant :
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La réponse d'un
élève a été découpée. Trouve différentes possibilités d'enchaîner logiquement
les morceaux deux à deux en utilisant les mots de liaison
proposés en bas.
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on ne peut
pas pousser le piston jusqu'au
bout
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les
molécules sont indéformables
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les
molécules sont espacées les unes des autres
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quand on
pousse le piston
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les
molécules se compressent / sans se déformer
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les
molécules ne s'échappent pas
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mots de liaison : car - donc -
alors - donc - et
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Quelques enchaînements
possibles :
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Quand
on pousse le piston, on ne peut pas le pousser jusqu'au bout.
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L'air est
à l'intérieur donc on ne peut pas pousser le piston jusqu'au bout.
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On ne
peut pas le pousser jusqu'au bout car les molécules se compressent sans se
déformer.
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L'air
est à l'intérieur et les molécules sont espacées les unes des autres.
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Les molécules
sont espacées alors elles se compressent quand on pousse le piston.
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Travail critique sur l'écrit
d'origine
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Le
texte d'origine est distribué. On demande alors de repérer les enchaînements non
logiques ou non explicites ou non cohérents et de justifier ces choix.
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On
peut aussi proposer un travail de réécriture du texte qui s'appuie sur les
enchaînements logiques trouvés précédemment.
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Texte du professeur proposé sous forme de puzzle
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Le professeur doit bien entendu adapter le degré de difficulté du
texte qu'il propose au niveau des élèves de la classe.
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On
demande aux élèves de remettre le texte dans l'ordre, ce qui les oblige à
trouver les liens logiques entre phénomènes observés et propriétés du modèle,
et à utiliser les connecteurs logiques correctement.
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Un
travail réflexif sur leur façon de procéder permet d'aborder les critères de
construction d'un tel texte.
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Remets le texte suivant dans l'ordre :
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Elles vont
donc se rapprocher lorsqu'on pousse le piston.
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Cette force
exercée depuis l'intérieur
de la seringue s'oppose de plus en plus à l'avancée du piston.
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Sachant que
l'air est composé de molécules,
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les chocs
vont augmenter sur les parois de la seringue,
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Les
molécules d'air sont très éloignées les unes des autres.
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Voilà
pourquoi on ne peut pas pousser le piston d'une seringue jusqu'au bout en
bouchant l'orifice.
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nous allons
expliquer ce phénomène en utilisant leurs propriétés.
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Les
molécules se heurtent entre elles et contre les obstacles qu'elles rencontrent.
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exerçant
ainsi une force de plus en plus grande sur le piston.
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En bouchant
l'orifice d'une seringue, on ne peut pas pousser le piston jusqu'au bout.
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Lorsqu'elles
se rapprochent,
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Réponds
aux questions suivantes :
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I. Dans le
texte ci-dessus :
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1/ Comment
peut-on repérer le début du texte ?
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2/ Comment
peut-on repérer la fin du texte ?
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3/ Comment
peut-on repérer l'ordre des autres phrases ou morceaux de phrases ? Qu'est-ce
qui relie les idées entre elles ?
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II. Dans ton
texte, peut-on repérer l'ordre des phrases de la même façon ?
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III. Que
vas-tu faire la prochaine fois que tu devras expliquer, afin d'améliorer ton
texte ?
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Lors de la correction, il sera
important de mettre en évidence l'organisation générale du texte ainsi que la
mise en relation des informations :
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-
Exposition du problème.
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-
Propriété des molécules n°1 ® Déduction n°1 (connexion
logique par "donc").
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-
Propriété des molécules n°2 ® Déduction n°2 (connexion
logique par "ainsi").
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Conclusion en reprenant le problème exposé
(marqueur de la clôture textuelle : "Voilà pourquoi").
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Ce travail ne doit pas rester
isolé. Chaque fois que les activités le permettent, il faudra réactiver les
savoir-faire concernant la production d'un texte explicatif. Ce n'est qu'à
cette condition qu'ils pourront être progressivement acquis.
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Conclusion :
Travailler à l'amélioration d'un texte explicatif, quel enjeu pour
l'apprentissage des sciences ?
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Nous pouvons nous demander s'il est bien
utile, en termes d'efficacité, de travailler l'amélioration de l'écrit en
cours de sciences. N'est-il pas plus rapide et facile de donner des
explications orales puis d'écrire un texte qui les résume ? Nous pensons au
contraire que chaque élève construira ses savoirs seulement s'il est acteur
de cette construction, et qu'il ne pourra le faire sans construire en même temps
le langage de ses savoirs.
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Nous voulons aussi témoigner
de l'aspect fortement créatif sur le plan pédagogique de l'application en
classe de telles pratiques, et sommes persuadés que changer de regard et
faire le choix d'une nouvelle approche des apprentissages engagent déjà
l'enseignant même "novice" dans des stratégies stimulantes et pour
lui et pour ses élèves.
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Isabelle CLEON
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Professeur de physique-chimie en collège.
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