SG Pole 4 - Maîtrise des langages

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Programme National des Innovations 3 - 1999/2001 -

Synthèse globale  (juin 2000).

 

Pôle n°4 : Maîtrise des langages

Pôle 4 A "Maîtrise des langages et enseignement des disciplines"
Pôle 4 B « Maîtrise des langages et apprentissages culturels »

 

 

 

Pôle 4 A

"Maîtrise des langages

et enseignement des disciplines"

 

 

 

 Eléments quantitatifs :

 

Les 9 équipes engagées sur cet axe regroupent environ 50 enseignants et se caractérisent ainsi :

q       5 équipes sont pluridisciplinaires,

q       3 sont disciplinaires (2 en histoire-géographie, 1 en physique-chimie),

q       1 regroupe des enseignants polyvalents de SEGPA.

 

Ø             6 sont constituées au sein d'un établissement (6 collèges),

Ø             2 sont des équipes académiques (groupes de réflexion et d'élaboration en histoire-géographie et en physique-chimie) regroupant des enseignants de plusieurs collèges de l'académie de Lyon,

Ø             1 est une équipe départementale regroupant des enseignants de plusieurs SEGPA du Rhône.

 

Ces trois dernières équipes ont pour objectif d'élaborer, d'expérimenter, puis de formaliser des séquences de classe.

 

 

 Caractéristiques des actions :

 

Il s'agit de prendre en compte la dimension langagière dans les apprentissages disciplinaires, les activités langagières (en particulier l'écriture) étant considérées comme un moyen d'apprendre.

Les enseignants (de plusieurs disciplines ou d'une même discipline ou polyvalents) élaborent, seuls ou en équipe, des séquences visant les apprentissages disciplinaires à travers des activités langagières. Ils les mettent en œuvre en classe, puis en font un compte rendu à l'équipe d'enseignants. Ces témoignages sont l'occasion :

 

q       Pour les équipes pluridisciplinaires :

Ø        De s'informer mutuellement des usages langagiers propres à chaque discipline et des types d'activités langagières proposées aux élèves,

Ø        De construire la cohérence (réflexion commune sur les comportements des élèves, devant l'écrit en particulier, et sur les démarches mises en œuvre)et la complémentarité (prise de conscience des spécificités de chacune des disciplines représentées),

 

q       Pour les équipes disciplinaires :

Ø            D'approfondir les rapports entre langages et construction des savoirs dans la discipline considérée, et de rechercher collectivement des réponses aux problèmes spécifiques de la discipline,

Ø            D'harmoniser les pratiques dans un même champ disciplinaire.

 

 

 Premiers effets observés :

 

Sur les élèves :

 

Développement de la pratique d'écriture, plus grande familiarité avec l'écrit .

 

Ces différentes expériences langagières, menées dans plusieurs disciplines, permettent aux élèves d'élargir leurs représentations en matière d'activités langagières : la référence à la rédaction, exercice traditionnel du cours de français, n'est plus la seule ; on peut écrire aussi quand on a besoin de penser, chercher, garder une trace, communiquer, etc., et ce dans toutes les disciplines. Le langage est envisagé progressivement comme moyen d'apprentissage, pas seulement comme objet d'apprentissage.

 

Les enseignants constatent que ces situations de travail, où la parole de l'élève (souvent écrite) est sollicitée et fait l'objet d'une attention et d'une réflexion collective, où les écrits deviennent le support même de nouvelles activités, entraînent chez les élèves une mobilisation accrue. Certains élèves disent "qu'on s'intéresse à eux".

 

Sur les enseignants :

 

Ils signalent une attention nouvelle aux productions des élèves : les écrits ne sont pas lus exclusivement dans la perspective de les noter et de les annoter, ils font l'objet d'un diagnostic permettant de repérer les obstacles dominants et d'envisager l'aménagement du dispositif d'apprentissage.

 

Etablir un tel diagnostic est d'ailleurs difficile : l'apprentissage est souvent lent, mais cette évolution des pratiques semble déterminante.

 

De la même manière, ils commencent à accepter l'idée qu'il est nécessaire de sérier les problèmes et que, s'il est important de plonger l'élève dans une tâche globale, il est vain de lui demander de résoudre en même temps une grande quantité et une grande diversité de problèmes.

 

Certains enseignants signalent qu'ils commencent à réajuster leurs attitudes en fonction des réactions et des réponses des élèves.

 

Enfin, les professeurs qui participent à une action pluridisciplinaire ont le sentiment que, dans ce type d'action, l'élève est davantage perçu dans sa globalité. Un décloisonnement réel est mis en œuvre.

 

Il faut signaler que 4 équipes pluridisciplinaires se sont constituées autour d'enseignants qui, dans le 2ème PNI (1997-98 et 1998-99) avaient participé à un travail d'écriture (groupes académiques de réflexion et d'élaboration en mathématiques, en sciences ou en histoire-géographie) visant les mêmes objectifs que ceux de cette année et de ce pôle (construire les savoirs disciplinaires à travers des activités langagières). On peut parler ici d'une forme de transfert de l'innovation, puisque 4 enseignants, riches d'une expérience innovante, ont su chacun mobiliser une équipe dans leur établissement respectif (ce qui représente 27 professeurs nouvellement engagés et 8 disciplines différentes).

 

Pour la plupart des autres équipes, une partie avait bénéficié, antérieurement, de formations sur les questions langagières.

 

Ce lien entre formation, élaboration et innovation nous semble particulièrement illustré dans ce pôle.

 

 

 Les principales difficultés signalées :

 

C'est d'abord le manque de temps qui est pointé par les enseignants, en particulier par ceux dont les contenus de programme sont lourds (histoire-géographie surtout). Il semble parfois difficile de concilier les indications horaires données par les programmes et les modalités de mise en œuvre des démarches proposées (en particulier lorsqu'il s'agit de faire travailler les élèves sur une sélection des écrits produits dans la classe).

 

De la même façon, l'organisation de l'espace (les salles) et du temps (découpage en heures de cours) semble mal adaptée aux situations de travail mises en œuvre ici.

 

L'appropriation de la démarche elle-même pose parfois problème à certains enseignants qui l'ont découverte cette année et qui ont mis du temps à l'assimiler, ce qui est fait aujourd'hui pour la plupart d'entre eux.

 

Un aspect spécifique de cette démarche suppose une pratique suffisamment longue : c'est l'analyse des productions des élèves, non pas à des fins de notation et d'annotation, mais pour établir un diagnostic.

 

 

 

 

Pôle 4 B
« Maîtrise des langages
et apprentissages culturels »

 

Partenariat lecture publique, lecture scolaire en milieu rural et péri-urbain.

 

Deux équipes parmi les dix équipes fonctionnant dans le département du Rhône sont accompagnées dans le cadre du Programme National d’Innovation. Leur action concerne environ 150 élèves.

 

Ces équipes territoriales sont constituées, à l’échelle d’une commune (ou de communes avoisinantes), d’enseignants de collège, d’enseignants des écoles de rattachement et des bibliothécaires (B.M.). Elles élaborent et mettent en eouvre des projets permettant à leurs publics de développer des compétences culturelles de lecture et d’écriture.

 

L’idée forte est que ces apprentissages se développent dans la durée par la cohérence et la diversité des actions proposées. Les projets mettent en lien les établissements scolaires et les lieux de lecture publique, voire d’autres établissements culturels. D’une part, ils assurent la continuité des parcours d’apprentissage dans les différentes étapes de la scolarité, d’autre part ils permettent de mobliliser au mieux les compétences de tous les acteurs.

 

Chaque équipe s’est dotée d’un groupe de pilotage qui travaille en lien étroit avec les institutions concernées : DRAC, Bibliothèque Départementale de Prêt, Rectorat et Inspection Académique du Rhône. Les rencontres régulières entre les différents partenaires ont déjà permis une re-connaissance des différentes missions, une programmation d’actions concertées et une clarification des objectifs poursuivis en commun.

 

L’expérience des années antérieures et l’accompagnement devrait permettre de définir plus précisément les besoins réels des publics concernés (enfants, adolescents et familles) et les modalités d’évaluation de ce travail, de recentrer les actions sur des objectifs plus précis.

 

Bilans rédigés par Laurent Colon, Gérard Diet et Jacqueline Luthereau.

06/2000

 

 

 

 

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