Des écrits pourquoi ?

 De nombreuses équipes sont engagées dans des pratiques innovantes. Le dispositif de Valorisation des innovations pédagogiques participe à l’amélioration du système éducatif par la capitalisation et la diffusion de leurs travaux. Le Programme national d’innovation (PNI) est en effet destiné à mobiliser des équipes éducatives pour qu’elles élaborent au travers de leur expérience de nouvelles réponses aux questions du terrain. Pour soutenir leur démarche. le ministère offre un dispositif d’accompagnement, propose des axes de travail et en précise la problématique.

Au bout de deux ans, les équipes sont invitées à relater leurs pratiques dans un document : monographie. Sa vocation est d’être diffusée au niveau national. L’expérience montre que ces textes sont autant le moyen que le fruit d’un processus d’analyse et de réflexion au sein des équipes, entre les équipes et les personnes ressources, entre équipes et accompagnateurs. Ce processus s’appuie sur divers autres écrits, carnets de bord comptes rendus, bilans intermédiaires. Le texte est ainsi ta résultante de décantations successives. Objet d’un contrat avec la mission de Valorisation des innovations pédagogiques, ce n’est qu’un des moyens à côté d’Internet, de forums, etc., de faire connaître les pratiques inédites, !‘originalité des démarches, l’inventivité des acteurs.

Ces monographies ont donc une double vocation elles constituent une aide à la réflexion en cours d’action par la distance qu’introduit la l’écriture dans la pratique et sont aussi des objets de communication. Ces deux fonctions semblent parfois délicates à concilier, ce qui peut constituer une difficulté pour la rédaction. Afin d’aider les équipes à l’écriture, une grille est fournie ce annexe. Elle ne constitue pas le plan de travail final elle a plutôt pour but de faciliter l’action pendant qu’elle se déroule et de servir d’aide mémoire aux acteurs.

Ces différentes contributions des équipes, une fois collectées deviennent une ressource pour d’autres enseignants et plus largement pour le système éducatif. Leur travail se constitue ainsi en un fonds important pour l’action, formation ou la recherche; les praticiens rendent possible une production plus large, intégrant plusieurs niveau de parole englobant différents points de vue,

C’est dire l’importance de vos monographies qui vont permettre de communiquer et confronter les expériences, d’alimenter d’autres discours, d’en conserver la mémoire entre autres dans une publication nationale du bureau de la Valorisation des innovations pédagogiques (DESCO A 1l).

Des écrits sur quoi?

 Afin que cette ambitieuse tâche soit remplie en respectant au plus près la spécificité et la richesse de chaque action tout en autorisant une exploitation collective, il serait souhaitable que les textes envoyés soient construits sur des canevas proches.

Il serait bon qu’ils s’ouvrent par une description de l’action, relatée de la façon plus complète possible, dans sa dynamique et son cheminement, en un récit qui mette en évidence les particularités d’une expérience singulière. Il est important que cette description explicite clairement les tenants et les aboutissants de l’expérience menée, que le texte donc ne soit pas elliptique. Cette première partie sert de contexte, la seconde dans laquelle seront mises en valeur soit une problématique, soit des pistes de réflexion, soit encore des analyses particulières.

     La seconde partie sera l’occasion de développer les points forts de l’action, les évolutions remarquables, les orientations novatrices, les choix pédagogiques... L’analyse que l’équipe en  a faite, la réflexion suscitée sont là d’autant plus bienvenues qu’il y a, sur la pratique, des éclairages que seuls les acteurs peuvent donner. L’inattendu aussi peut y trouver sa place...

Il s’agit à partir de l’ensemble des actions décrites de faire apparaître l’éventail des pratiques possibles autour d’une question et aussi d’établir les liaisons qui s’imposent pour l’élaboration de savoirs à partir de l’expérience.

Des écrits, comment? 

La prochaine ouverture d’un site Internet et la création à la DESCO A 11 d’une banque de données collectant désormais toutes les contributions (il y a déjà plusieurs centaines de bilan intermédiaires...) exigent que soient respectées les recommandations suivantes. Elles contribueront à faciliter te traitement de vos testes. Il convient donc de respecter ces consignes pour une exploitation optimale, rapide et fidèle des testes reçus.

Plus de cartouche en en-tête ni de tableau il nous faut les “déconstruire” au risque de perdre des informations ; les éléments d’identification restent les mêmes, et apparaîtront tous alignés en haut à gauche :

nom de l’académie

nom de l’établissement

adresse de l’établissement avec son code postal complet

téléphone, fax et mèl

nom de la personne que l’on peut contacter

axe national du PNI concerné

titre de l’action dans l’établissement. Conservez le même titre que pour les écrits intermédiaires.

N’utilisez pas de pictogrammes pour indiquer tél., fax ou mèl : il faut les convertir au risque là encore de perdre des infos.

 Fournissez un résumé  de cinq lignes au maximum au débat de votre contribution suivi de la liste des trois ou quatre mots-clés. Cela permettra l’indexation rapide des textes, facilitera leur exploitation et rendra ta base de données réellement performante.

Optez pour la mise en page la plus simple: une trop grande variété typographique, une mise en page sophistiquée rendent plus longs et plus aléatoires le traitement de vos textes et leur remise en forme en vue de publication traditionnelles sur le Web.

 Eviter les plans détaillés et le style télégraphique: ces textes sont destinés à être lus, les énumérations, la multiplication inutile de petits paragraphes, un style trop lapidaire peuvent nuire a l’intelligibilité de vos écrits pour des lecteurs parfois peu informés de la nature précise de vos travaux. Evitez les intertitres trop nombreux et/ou trop longs.

 Envoyez votre texte en un seul fichier compatible avec Microsoft Winword 6 pour PC (format .doc ou mieux .rtf).

 La monographie comportera environ 20 000 signes soit xx pages de xx lignes on Times new roman corps 12. 

Annexe aux recommandations

pour la rédaction des contributions.

 Les monographies des équipes lors de leur publication vaut dire mises en regard les unes des autres. C’est pourquoi il convient qu’un certain nombre d’informations du même ordre y apparaissent afin que les lignes de force dans des domaines d’innovation comparables puissent être dégagées. Les pistes données ci-dessous renvoient plus a la première partie des contributions, la description, qu’a la seconde plus centrée sur l’analyse.

 Un rappel des conditions dans lesquelles l’équipe a travaillé est indispensable: présentation du site, contexte local, modalités d’engagement dans le dispositif de Valorisation des innovations pédagogiques, etc.

Ce qui a conduit l’équipe à s’engager dans une pratique novatrice doit être précisé. S’est-il agi de répondre à un problème particulier, et dans ce cas, lequel ? Ou plus simplement des améliorations étaient souhaitées, et alors par qui et pourquoi ? Cette genèse de l’action mérite d’être évoquée si elle est particulière et en a déterminé les orientations.

Quand les objectifs initiaux out évolué par rapport nu projet initial, il est intéressant d’en expliquer les causes : évolution du contexte,  discussion avec les accompagnateurs, ou toute autre raison.

Dans la mesure où elles ont influé sur votre pratique, les conditions matérielles qui ont oie les vôtres peuvent trouver leur place dans la monographie : durée, chronologie, stratégies organisationnelles…Les « conditions humaines » dans ta mesure où elle constituent une dimension particulière de votre expérimentation, seront décrites également : relations avec les parents, rôle du chef d’établissement et de la hiérarchie académique, autres personnels (ATOS), partenariats extérieur (associations, ville, région. entreprises, etc.).

 Vous avez peut-être bénéficié d’apports ou de soutiens qui ont été utiles au développement de l’action, dans ce cas évoquez-les :
-         accompagnement par des personnes ressources, 
-         réunion de travail,
-         stages,
-         séminaires,
-         forum…

Vous vous êtes parfois dotés d’outils qui ont facilité l’action tout en en constituant la mémoire (journaux ou carnets de bord, comptes rendus de réunions...) : s’ils sont importants pour le déroulement du projet que vous avez conduit, mention bien sûr ce sera faite. Il est possible qu’au contraire des obstacles soient survenus et qu’il vous aient amenés a opérer des réajustements, il convient de les signaler, cela peut être riche en enseignements.

Le jugement que portent les acteurs sur l’aventure qu’ils ont vécue ensemble est déjà une première sorte d’évaluation qu’il faut communiquer. Comment les membres de la communauté scolaire, les parents et surtout les élèves ont-ils perçu l’action ?

Evaluer sa propre action n’est pas toujours aisé. La plupart des équipes cependant se sont munis d’outils qui parfois peuvent être transposés : leur mention s’impose dans 1es monographies, avec cette des domaines évalués et de leur nature (qualitative, quantitative, auto-évaluation extérieure). Dans ce cas, précisez les indicateurs utilisés.

Les perspectives ouvertes par votre expérience peuvent aussi être proposées : poursuite à l’identique, abandon, développement, nouvelles interrogations, évolution... 

 Ces quelques indications ont d’abord pour but d’être un  aide-mémoire pour les auteurs des monographies Elles ne constituent en aucun cas un plan imposé qu’il faudrait nécessairement suivre. Chaque action est spécifique, chaque écrit donc doit être singulier.

Il n’en reste pas moins qu’une partie de ces précisions alimenteront la description de votre action : qu’elles ne soient pas données sous forme de liste non expliquée. Ne laissez pas implicite ce qui fait la chair même de votre action !

 BON COURAGE!